Histoire d’ados

J’ai 17 ans pour toujours est une pièce très enrichissante. J’ai pris énormément de plaisir à y consacrer ma lecture. Elle nous montre la vie sous un autre angle, c’est à dire qu’on nous offre la vision d’une ados sur la vie afin que l’on se mette dans la peau d’une personne de 17 ans. Ainsi, cette fille et son amie sont sur un toit. Sur ce même toit, elles comptent le nombre de fenêtres qui s’allument. Pour chaque fenêtre elles s’imaginent des situations différentes qui pourraient se passer. Elles retracent la vie tout entière de ces personnes, d’un simple regard. On retrouve les difficultés courantes de la vie comme la grossesse chez une jeune fille ou encore une situation familiale compliquée. Ce livre m’a personnellement touché car ces filles ont traversé des épreuves douloureuses dans leur vie et je pense que tout le monde en a connu. chaque épreuve est différente mais laisse les mêmes cicatrices et ont peut se référer à cette histoire pour le comprendre. A travers son texte, l’auteur a fait remonter des émotions que j’ai ressenties tout au long de ma lecture. C’est une pièce que je vous conseille fortement.

Descorde, JacquesJ’ai 17 ans pour toujours. l’école des loisirs, 01-03-2011. 62 p.

 

 

 

Bouchard Kelly, 1èreL

Une jeune fille maudite

En vue du projet « Prix Littéraire » et du grand nombre d’oeuvres répertoriées, j’ai décidé de redécouvrir Antigone de Jean Anouilh que j’ai lu deux ans auparavant. Ce fut un réel plaisir! Je vais maintenant vous révélez une grande partie de cette oeuvre. Nous savons dès le début de la pièce qu’Antigone est vouée à un destin tragique. En effet, sa mère décède et son père est exilé. Elle se retrouve donc ensuite seule avec ses deux frères qui se battent pour le pouvoir et meurent par la suite. Polynice, l’un des deux, ne se voit pas recevoir de sépulture. Antigone souhaite donc l’enterrer, pour l’honneur. Soudain, les gardes l’attrapent et Créon, son oncle, est obligé d’appliquer la sentence qu’il avait énoncé auparavant. Antigone doit mourir. Quelle surprise, me diriez-vous! Ce n’est pas tout! Antigone est fiancé à Hémon, fils de Créon. Il entend parler du sort réservé à Antigone et décide de s’enterrer vivant avec elle. Nous sommes au point extrême de la tragédie, la tension est à son comble. Créon apprend que son fils est enterré vivant et se précipite vers sa tombe.

Vous brûlez d’envie de connaitre la fin? Pourquoi pas la deviner ou alors… Je vous invite à lire cette œuvre que je qualifierais d’indispensable et de poignante. Vous serez directement plongé dans cette vie perdue dans un océan de malheurs. De plus, elle est aisée à lire et à comprendre. Si vous êtes fan de tragédie, foncez! Jean Anouilh a réécrit cette œuvre de Sophocle mais il n’est pas le seul. Ce mythe aura inspiré d’autres auteurs comme Bertolt Brecht ou Jean Cocteau.

Voici, dès à présent, deux photos montrant la mise en scène de la réécriture d’Antigone par Jean Anouilh, mise en scène par Nicolas Briançon, en 2003 au théâtre Marigny, France.

 

 

Anouilh, Jean. Antigone. La Table ronde, 01-03-2008. 122 p.
Houillier Manon – 1èreL

Leçon de vie

« Art »… Que dire ?

Ce livre, aussi fin soit-il, est incroyablement fort. Yasmina Reza nous transmet un message de la plus haute importance dans sa pièce de théâtre et c’est une leçon de vie que tout le monde devrait soutenir.

Le titre de sa pièce signifie bien plus qu’il ne laisse paraître ! L’« Art » est beaucoup plus que l’art en lui-même. L’art est non seulement l’art dans la vie mais aussi l’art de la vie, l’art de vivre sa vie comme chacun veut la vivre, l’art de savoir parler et se taire, l’art de savoir parler quand cela est nécessaire, et l’art de savoir se taire lorsqu’il s’agit de juger les autres, l’art de laisser chacun vivre comme il le souhaite sans jamais juger ses actions, ses paroles, ses objectifs, ses rêves, ses goûts.

C’est ce que j’ai ressenti en lisant cette pièce. J’ai ressenti la rage de l’auteure envers les personnes qui jugent les autres et j’ai trouvé cela formidable ! Cette rage et cette envie de changer les choses ont permis à Yasmina Reza de faire passer le message qu’elle espérait faire passer en mettant en scène des personnages qui jugent les autres avant de s’occuper de leur propre jugement. D’ailleurs, en jugeant les autres, on en oublie combien nous sommes nous-mêmes loin de la perfection. Aussi faut-il se raisonner. Vivre sa vie pour en profiter et s’améliorer, et non pour perdre son temps à juger celle des autres. Tout le monde serait beaucoup plus heureux si personne ne jugeait personne et moins de personnes auraient de problèmes si les jugements cessaient. Yasmina Reza met ainsi en scène des personnages accablés par les critiques dans sa pièce de théâtre. On finit par être désolé pour eux, tellement ceux-ci semblent mal. Ils permettent notre réflexion. Effectivement, quand on voit à quel point ils sont atteints psychologiquement par ce qui leur est dit, on comprend que c’est inutile de s’acharner à les critiquer, car si ces critiques paraissent inoffensives du point de vue extérieur elles sont un véritable cauchemar lorsqu’elles sont vécues de l’intérieur, d’où le mal-être de chacun des personnages de cette pièce. L’auteure insiste vraiment sur la critique des autres. Car là où les gens devraient se préoccuper de leur vie et s’auto-critiquer, c’est de celle des autres dont ils s’occupent et dont ils font la critique. Aussi, l’art au sens premier n’est ici qu’une excuse pour aborder la critique car c’est bien l’un des domaines qui permet le libre jugement d’adhérer ou non à une oeuvre, à un écrit, à une représentation, ou encore à toute sorte de supports possibles pour y inscrire l’art.

J’ai donc beaucoup apprécié son oeuvre qui est pleine de bon sens et d’humanité. Je félicite l’auteure pour le message extraordinaire et courageux qu’elle veut faire passer à quiconque lit cette pièce, et j’approuve totalement la critique qu’elle fait de la société. Si seulement chacun pouvait avoir un déclic pour cesser cela…

 Reza, Yasmina. Art. Actes Sud, 1994.

 

 

Cassiopée Denis, 1ère L

La violence excessive !

La pièce s’intitule Alpenstock suivi de Occident. L’auteur se nomme Rémi De Vos.
Ce livre est composé de deux pièces traitant toutes deux de l’amour partagé avec de la violence dans un couple. Violence qui est selon moi excessive.

Dans Alpenstock, au début nous avons l’impression d’être confronté à un couple parfait qui s’aime et un mari attendrissant mais très vite nous parvenons à nous rendre compte de la personnalité de ce dernier qui est méprisant, agressif et qui a peu d’estime pour sa femme. De plus, la dispute qui a pour cause un détergeant est selon moi ridicule et conduit à des événements trop importants. Je n’arrivais pas très bien à saisir si Yosip meurt ou non en voyant son personnage réapparaître au fil des actes.

Dans Occident, nous avons un couple qui ne cesse de s’insulter avec du vocabulaire grossier. Le mari comme la femme sont des personnes violentes dans leur paroles. Le mari est aussi un homme raciste comme lui dit sa femme. J’ai tout de même lu facilement cette pièce mais je ne l’ai pas appréciée.

Alpenstock, de Rémi De Vos. Mise en scène Julien Duval, Théâtre de La Licorne, Cannes le 29 nov. 2013.

 Source : https://www.arts-spectacles.com/Alpenstock-de-Remi-De-Vos-Mise-en-scene-Julien-Duval-Theatre-de-La-Licorne-Cannes-le-29-nov-2013_a9093.html

 

Sarah Flandrinck, 1èreL

L’argent, une perte d’humanité?

Il y a tellement de choses à dire sur la pièce Monkey Money de Carole Thibaut. Mais avant tout, il faut que vous sachiez que cette pièce est, à mon sens, un chef d’œuvre de la littérature française ! Après avoir lu cette « critique », je vous incite vivement  à courir le plus vite possible jusqu’à la librairie ou bibliothèque de votre ville, de vous procurer ce livre et de le dévorer comme moi même je l’ai fait.

Carole Thibaut a parfaitement créé une histoire autour de la perte d’humanité de la société dans laquelle les gens à qui il en reste encore sont montrés du doigt.

Cette société est divisée par un mur, d’un côté les riches, de l’autre les pauvres. Cela ne vous fait pas penser à quelque chose ? Évidement, nous pensons directement au rideau de fer après la Seconde Guerre mondiale, mais aussi au mur invisible qui sépare le Nord du monde, c’est-à-dire les pays riches au Sud où l’on trouve les pays en voie de développement.

Je trouve que cette image que l’autrice nous renvoie nous donne envie de changer cette société, de la faire tomber. Dans la pièce, une minorité  des personnages en ont envie également mais les autres acceptent leur sort sans rechigner. Ils deviennent des bêtes sans cœur, qui n’éprouvent plus de sentiments, et qui n’ont qu’un point commun : avoir par n’importe quel moyen de l’argent ! Dans cette société, pour être quelqu’un il faut avoir de l’argent, l’amour et la morale n’ont pas leur place.

Carole Thibaut a fait le choix d’utiliser 3 acteurs pour jouer 6 personnages, un dans le monde des riches et un dans le monde des pauvres. Elle a fait ce choix pour créer de l’empathie chez les personnages riches envers les pauvres, pour leur montrer que derrière une différence il y a un Homme comme eux.

Comment sauver cette société chaotique ? Comment rendre leur part d’humanité aux hommes ? Ce mur finit-il par se briser ? Que deviennent les personnages ?  À vous de trouver les réponses à ces questions en lisant ou en assistant à la représentation de cette pièce !

Extrait de la représentation de Monkey Money de Carole Thibaut

Source : https://www.youtube.com/watch?v=Rg1hyKJ4d6I

 

THIBAUT, Carole, Monkey Money, Lansman Editeur, 2015, 95p.

Sofia Mezouari 1ère L

Un cri, une histoire

Il y a peu j’ai découvert et lu une très belle pièce de théâtre intitulée Votre Regard de Cédric Bonfils. Cette pièce s’articule autour de deux personnages, une femme et un homme immigré. La scène se déroule au soir, la femme hurle dans la rue, ce qui interpelle l’homme. On les retrouve ensuite, elle est couchée, seule, sur son canapé, tient à la main un couteau menaçant… son enfant est couché dans la chambre d’à côté… L’homme décide alors de veiller sur elle, de la rassurer. Il lui raconte dans un court monologue sa vie qui n’a pas toujours été simple, remplie de péripéties et d’événements. La pièce se termine avec la fin de ce monologue, intéressante et touchante.

Tout au long de l’histoire plusieurs questions nous traversent l’esprit, telles que « Pourquoi cette femme tient-elle un couteau? », « Pourquoi a-t-elle crié dans la rue? ». C’est une histoire très mystérieuse, chaque page que l’on lit nous donne envie de poursuivre l’histoire.  L’idée principale du texte est que « nous sommes tous des isolés » mais que cet isolement peut être brisé.  J’ai été très surprise, étonnée de la façon dont se termine cette pièce, mais je l’ai tout de même beaucoup aimée. J’ai énormément apprécié cette solidarité entre deux inconnus, le fait que l’homme prenne soin de ne pas laisser cette femme en détresse seule, qu’il lui parle gentiment, tente de comprendre ce qu’il se passe et tente de la rassurer, m’a beaucoup touchée. J’ai vraiment trouvé très belle cette bienveillance que l’homme porte à la femme. Il lui donne également sa confiance en lui racontant des choses importantes de sa vie, ce que l’on raconte habituellement à quelqu’un en qui l’on a confiance. Je vous conseille de lire cette pièce qui m’a vraiment plu et touchée tout en espérant qu’elle vous touche à votre tour.

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Source : https://www.theatre-contemporain.net/textes/Votre-regard-Cedric-Bonfils/

Bonfils, Cédric. Votre regard. Espaces 34, 2016. 33 p.

Manon DUPRE, 1ère L

 

Le Renouveau

Joël Pommerat a réécrit plusieurs contes comme Cendrillon, Pinocchio ou encore Le Petit Chaperon rouge.

Vous avez tous déjà vu Cendrillon par Walt Disney ? Hé bien Joël Pommerat en a fait une version théâtrale.

Cendrillon, qui s’appelle ici Sandra, était petite quand sa mère est tombée gravement malade. Quand elle est morte, Sandra n’a pas très bien compris ce qu’elle lui avait chuchoté à son oreille et, ne voulant pas la faire répéter, elle est a compris la phrase qui suit :  » Tant que tu penseras à moi tout le temps, sans jamais oublier plus de cinq minutes, je ne mourrai pas tout à fait. »

Sandra  doit-elle donc penser tout le temps à sa mère tout en exécutant les tâches domestiques que sa marâtre lui dit de faire?

Est-ce vraiment une vie pour une jeune fille?

Doit-elle plutôt penser au passé ou à son avenir?

J’ai vraiment aimé ce livre et à certains moments je me retrouvais dans la peau du personnage de Sandra, perdu entre le passé et le futur. Elle se rebelle facilement comme tous les adolescents. Le passage qui m’a le plus plu est celui où elle parle avec la bonne fée. Elle lui fait comprendre des choses importantes de la vie que son père ne parvient pas à lui transmettre.

Aimez-vous les contes revisités ? Si oui, celui-ci vous interpellera immédiatement !

 

 

 

Pommerat, Joël. Cendrillon. Actes Sud, 01-06-2013. 162 p.

Amandine Morel, 1L

 

Le chagrin de perdre un proche

La pièce de Jacques Descorde, Maman dans le vent, décrit le problème d’un père et de sa fille qui doivent faire face au deuil suite au décès de la mère.

Dans cette œuvre, on suit l’histoire d’une petite fille et de son père loin de chez eux dans une chambre d’hôtel près d’une plage. Nous pouvons voir que le père à du mal à faire le deuil de sa compagne, il est dépressif et se retrouve souvent seul face à lui même avec un pistolet. En revanche la petite fille est plus forte mentalement que le père et grâce à cette force mentale elle va l’aider à avancer et retrouver une vie sereine.

Source : http://www.marieclaire.fr/,qu-est-ce-qu-un-bon-pere-pour-une-fille,750775.asp

Cette oeuvre est poétique, les sentiments des personnages sont mis en avant entre la petite fille qui se pose des questions et le père désespéré qui essaye de ne rien faire paraître devant sa fille. Outre cette mort, le père et sa petite fille restent très complices et essayent de faire le deuil tout en s’amusant à la plage où encore se chuchotent des mots à l’oreille. Grâce à leur complicité ils réussissent à s’entraider et retrouvent enfin le chemin de la vie.

Personnellement cette œuvre m’a beaucoup plus, elle est rapide à lire et l’histoire est très touchante. J’ai pris plaisir à lire cette pièce c’est pourquoi je vous la conseille.

Descorde, Jacques. Maman dans le vent. l’école des loisirs, 01-03-2012. 62 p.

Degognie Chloë 1L

 

Antigone, devoir ou moral ?

Cette pièce est pour moi la meilleure pièce qu’il m’ait été donné de lire tout au long de ma scolarité. Dans celle-ci, l’amour de la famille est mis en avant. Une personne qui se sacrifie pour rendre hommage à un membre de sa famille est réellement quelque chose de rare et de beau à voir et à découvrir. Antigone passe outre les menaces de son oncle Créon pour rendre des funérailles à son frère. À la suite des funérailles, elle connait le destin qui lui est réservé : la mort.  Le plus beau dans cette histoire est qu’elle accepte son destin. On lui donne une chance de survivre mais elle préfère mourir, comme il été décidé au départ. On a peu souvent l’occasion de voir de tels actes dans la vie de tous les jours, une personne qui agit de manière symbolique en acceptant les conséquences. Aujourd’hui, si une personne commet un crime, elle choisit sans hésiter l’échappatoire que Créon propose à Antigone. Je trouve donc cette pièce très bonne et en conseille la lecture à tout le monde.

 

 

 

Anouilh, JeanAntigone. La Table ronde, 01-03-2008. 122 p.

Bouchard Kelly, 1èreL

Une étrange silhouette

La pièce Votre Regard est un pièce contant l’histoire d’un homme qui veille sur une femme qu’il a trouvée hurlant dans la rue. Il l’a ramène chez elle pour qu’elle se repose et lui conte son histoire. Il lui fait part de ses blessures, ses douleurs, mais aussi ses espoirs.

J’ai un avis assez mitigé sur cet ouvrage. En effet je le trouve à la fois assez expressif au niveau des sentiments de la femme, sa douleur, ses cris, mais aussi de par le vide, les questions sans réponses d’un homme, lui aussi seul. Cependant la fin de cette pièce m’a laissé un peu perplexe, j’aurais aimé une suite avec, pourquoi pas, le réveil de cette femme !

Dans la mise en scène de Guillaume Béguin, nous pouvons observer cette homme, debout face à cette femme allongée, semblant dormir, mais ce que nous pouvons noter c’est ce vide autour de ces deux personnages, le jeu d’ombres représentant l’être seul. Toute cette mise en scène représente donc bien la solitude et le mal être des deux personnages si différents mais en même temps si semblables.

Votre Regard, mise en scène Guillaume Beguin, au Théâtre de poche de Genève, du 2 octobre au 5 novembre 2017.

Bonfils, CédricVotre regardEspaces 34, 2016. 33 p.

Benoit Sturm, 1èreL