Le nerf de la guerre !

Mes chères études - couverture livre occasion

https://quaideslivres.fr/livres-d-occasion/livre-de-poche/mes-cheres-etudes-laura-d-56558

L’argent est l’élément principale de notre vie, c’est ce que nous raconte Laura.D avec son récit Mes chères études. Ce roman est un témoignage qui a pour but de sensibiliser aux conditions de vie difficiles des étudiants et plus particulièrement des étudiantes. En effet ce récit traite d’un sujet tabou de la société : la prostitution étudiante  Vous êtes-vous déjà demandé comment ces jeunes filles en sont arrivées là ?

De nos jours, plus de 40 000 étudiantes doivent vendre leurs corps pour payer leurs études, leur loyer ou encore leur nourriture. C’est ce que nous confie Laura, 19 ans. Elle ne peut pas aller dans une école de commerce par manque d’argent. Elle décide de prendre un autre chemin, celui d’une université de langues. Pourtant il faut bien un logement pour pouvoir vivre… Elle est bouleversée par le fait de ne pas en trouver à un prix raisonnable. Son petit-ami Manu lui propose de vivre avec lui à V. (elle préfère garder la ville sécrète afin que ses parents n’apprennent pas son passé). Pour Laura cela devient un rêve. Deux mois plus tard, ils habitent enfin ensemble, sauf que les rêves ne finissent pas toujours bien ou ne se réalisent pas toujours vraiment. Un soir, après ses cours à l’université, Manu se montre réticent et lui demande de payer la moitié du loyer. Laura décide alors de trouver des petits boulots comme travailler dans un restaurant ou faire du télémarketing. Mais au fur et à mesure, ses moyens financiers diminuent. Ne pouvant plus se nourrir correctement, Laura a un malaise à l’université. Un soir, n’en pouvant plus de sa vie compliquée, elle cherche une offre d’emploi qui pourrait l’aider à subvenir davantage à ses besoins. Elle tombe sur une annonce des plus étranges réservée aux plus de 18 ans proposant deux catégories « vénale ou pas ». Prise de curiosité, Laura clique et tombe sur une annonce proposant « un massage ». Elle décide d’en savoir plus et fait la rencontre de Joe, la cinquantaine, qui lui propose de la payer 100 euros pour une heure. Ayant besoin d’argent au plus vite, elle accepte. Le jour de la rencontre, celui-ci lui donne une lettre qui bouleversera sa vie… Rien ne sera plus jamais comme avant !

Un récit fait de rebondissements et de drames au service du suspense !

Dans Mes chères études j’ai pu remarquer que certains mots sont vulgaires. La lecture est assez crue. Ce genre de récit est pour un public averti car il faut avoir le cœur bien accroché. De plus, le style de l’auteure est plutôt familier. Certains passages sont grossiers, ce qui nous démontre bien la plupart du temps le contexte de ce récit. Je cite : « Allez, crache-le que tu es en manque de cul  » !  Sinon j’ai beaucoup aimé la structure du texte qui me faisait penser à un journal intime. Chaque chapitre est introduit par une date et un mot-clé qui permettent de faire des hypothèses sur le reste du récit, ce que j’ai particulièrement apprécié.

Dans cette histoire, certains points m’ont beaucoup touchée et même heurtée. Pour commencer, Laura nous raconte sa relation difficile avec son père. Comme toutes les petites filles, elle voit son père comme un héros. Pourtant cette partie de l’histoire m’a attristée car nous apprenons que son père la laisse seule alors qu’elle aurait eu besoin de son soutien. Qui plus est, pour moi, un père doit toujours nous aider, nous éviter de nous détourner du droit chemin, ce qu’il n’a pas fait. J’ai ressenti le profond mal-être de Laura quand elle était rabaissée comme le montre par exemple cette phrase : « Attends mais je te jure ! C’est une pute ». Certains inconnus la jugent alors qu’ils ne connaissent rien de sa vie. Aimerez-vous être traité-e ainsi ? Je ne pense pas ! Alors imaginez pour elle, qui se sent déjà mal de devoir se prostituer… Comme elle le dit : « Il y a des voix dans ma tête qui me répètent inlassablement que je suis une pute. J’ai vendu mon corps contre de l’argent ». Pour continuer, Laura m’a fait penser à beaucoup d’adolescentes qui cachent leur seconde vie à leurs parents pour ne pas les inquiéter. J’aurai fait la même chose pour ne pas les blesser. De plus, Laura nous explique dans ce livre que toutes ces épreuves l’ont fait grandir trop vite. Je me suis dit qu’elle a eu du courage de supporter ça toute seule. Personnellement cela me terrifie !  Pourtant même si nous avons des vies différentes, nous essayons de réussir nos études toutes les deux pour réussir notre avenir !

J’ai aussi aimé le moment où elle rencontre Olivier qui jouera un rôle très important dans ce cauchemar. Ce passage nous montre qu’on est capable de parler à des personnes de confiance. Cependant Laura va-t-elle parvenir à sortir de ce cercle vicieux ? Pour  le savoir il vous faudra lire le livre !  Pour finir, j’ai adoré le fait qu’il s’agisse d’un témoignage. Cela lui a permis d’extérioriser et d’expliquer aux autres l’enfer de la prostitution étudiante. 

On ne se prostitue pas plaisir !

En effet, nous découvrons que l’une des principales causes de la prostitution est le manque d’argent de certaines étudiantes. Pour survivre, elles se mettent en danger en vendant leur corps et en subissant du harcèlement, des menaces ou de la violence… Ce livre entre parfaitement dans la thématique du prix littéraire Carnot « Tout feu tout femme  » car l’auteure veut nous sensibiliser sur ce problème qui touche beaucoup de jeunes femmes. Elle veut surtout interpeler les étudiantes à ne pas tomber dans ce cercle vicieux. C’est pour cela que j’attribue à ce récit une notre 3,5 sur 5 d’étoiles.

Bonne lecture, en espérant que ce livre vous plaira !

Laura D. Mes chères études. Etudiante, 19 ans, job alimentaire : prostituée. J’ai lu, 02/2009. 253 p. J’ai lu récit. ISBN 978-2-290-01127-0

Amélie PORTIER, 1ST2S1

Revivre… mais à quel prix ?

Olivier Adam. Source : https://editions.flammarion.com/Auteurs/adam-olivier

A l’abri de rien est l’histoire d’une femme, Marie. Elle a deux enfants, Lucas et Lise et est marié avec Stéphane. Marie ne travaille pas et Stéphane est chauffeur de bus. Ils habitent dans le Nord de la France. Cette jeune femme a une vie très routinière entre le ménage, les enfants, le linge, les repas… La vie d’une mère au foyer au final ! Le problème c’est qu’elle se sent perdue dans cette vie, elle s’ennuie énormément, elle n’en peut plus de faire toujours la même chose et elle se sent inutile pour Stéphane et ses enfants ! Les fins de mois sont difficiles pour la famille car ils n’ont que le salaire de Stéphane pour vivre. Ce dernier fait comprendre à Marie qu’elle est insouciante car elle achète tout de même des cadeaux assez chers, par exemple des jeux vidéo à ses enfants. Un jour, en allant rechercher Lucas à son cours de tennis, un de ses pneus crève sur la route du retour et cela juste à côté d’une forêt. Heureusement pour elle un homme passe par là ! Il le lui change sans parler, sans rien dévoiler de son identité et sans demander d’argent en retour. Quelques jours plus tard, en faisant une balade au bord de la mer, elle le recroise par hasard et apprend finalement que c’est un réfugié Kosovars. Dès lors elle décide d’aider les réfugiés en leur donnant tout ce qu’elle a ! Vous vous demandez alors : Pourquoi fait-elle cela ? Qu’est-ce qui la pousse à faire un tel acte ? En tout cas Marie se sent revivre. Mais ne va-t-elle pas aller trop loin au détriment de sa famille ? Pour le savoir, je vous conseille vivement de lire ce roman.

A l'abri de rien

Source : https://www.goodreads.com/book/show/2117269._l_abri_de_rien

Pour être honnête avec vous, ce livre est très dynamique ! Olivier Adam utilise un style énergique où tout s’enchaine rapidement. Même si par moments j’ai eu du mal à tout suivre, je peux vous garantir que ce roman vaut vraiment le coup d’être lu ! Le fait que ça se passe dans le Nord de la France, que les personnages ont un langage familier et qu’ils disent des grossièretés donne l’impression qu’ils sont semblables à nous. On pourrait presque croire que c’est notre famille, que c’est notre histoire ! Bien que l’histoire soit quand même très triste, que ce soit pour Marie qui est totalement perdue, dépressive, et qui oublie tout ce qu’elle doit faire, ou pour les réfugiés qui ont besoin d’aide et cherchent une nouvelle vie, à l’abri de rien reste tout de même une très belle histoire qui évoque les problèmes d’actualité comme le chômage, la vie des sans-papiers, et l’immigration. Malgré ces péripéties, ces personnes ne sont pas seules et d’autres, comme Marie, sont là pour les aider. Olivier Adam utilise un rythme particulier fait de longues phrases sans ponctuation et je pense qu’il fait cela pour montrer l’urgence de la situation de Marie. Il raconte toutes les choses que fait la jeune femme dans les moindres détails, on a l’impression de faire les choses avec elle et on ressent ce qu’elle ressent : la fatigue, la peur. On comprend très vite que c’est une histoire triste dans la façon dont Olivier Adam décrit les actions, les émotions des personnages, les lieux. En effet, tout est sombre, tout est noir, tout est désespérant…! J’ai cependant trouvé quelque chose de drôle et semblable à ce que je peux vivre ! Parfois quand Stéphane part travailler et qu’il n’a pas le temps de faire une chose qu’il voulait faire, il demande gentiment à Marie de le faire et elle lui répond qu’elle le fera sans problème ! Sauf qu’à la fin de la journée, quand il rentre et que ça n’est pas fait, qu’elle dit qu’elle a oubliée alors qu’elle n’avait rien à faire, je trouve ça très drôle. J’ai l’impression de me voir. On n’a rien à faire mais on oublie ! Par contre, vous, n’oublie pas de lire A l’abri de rien… promis ?

Je donne 4 étoiles à ce livre !

              Bonne lecture !

Adam, Olivier. A l’abri de rien. Éditions de l’Olivier, 2007. 218 p. Points, 1975. ISBN 978.2.87929.584.8

GUILLUY Léa, 1ST2S1

Ma vie, mes rêves

Elizabeth GILBERT. Source: https://www.nj.com/mercer-community /2018/04/hamiltons _grounds_for_sculptur.html

« Changer de vie, on en a tous rêvé« . Elizabeth GILBERT raconte dans son roman son voyage qui s’est déroulé durant une année en Italie (mange), en Inde (prie) et à Bali (aime). C’est un roman autobiographique. Lors de son séjour elle est à la recherche de son identité, comme le personnage qu’elle a nommé « Liz ». C’est une femme de 31 ans qui a une « vie parfaite » : un mari, une maison, une carrière. Cependant elle a d’autres envies. Elle ne se sent pas prête pour être mère. Elle ne se sent pas épanouie… ce qui la pousse à demander le divorce. Son mari a beaucoup de mal à comprendre et à accepter la situation. Il va faire son possible pour que la séparation se fasse lentement. Un jour, il donne son accord à la « proposition patrimoniale avantageuse » que Liz lui a faite. Elle va ensuite tomber dans une dépression profonde à cause de la culpabilité qu’elle ressent face à son ex-mari et à sa dernière liaison « toxique ». Liz décide donc de tout plaquer, de changer de vie pour se retrouver… Pour cela elle part en Italie pour savourer les délices de la vie italienne, puis en Inde pour purifier son esprit, et pour finir en Indonésie, plus précisément à Bali, pour harmoniser son corps et son âme, se retrouver et se laisser guider vers la quête du bonheur. Certains de ses amis vont lui apporter une grande aide comme Ketut, le sorcier qui va l’épauler dans une grande partie de son voyage. Elle va nous raconter son aventure… Va-t-elle y parvenir ? Je ne vous en dirai pas plus…

Le roman a été vendu à plus de 10 millions d’exemplaires, c’est un véritable best-seller. En 2010 est sortie l’adaptation cinématographie de Julia ROBERTS qui incarne le rôle principal. L’adaptation est fidèle au roman,  seuls quelques éléments sont différents. J’ai cependant trouvé le film plus captivant, et c’est plutôt agréable de comparer les deux versions. Avec l’adaptation cinématographique, cela permet de voyager avec le visuel de tous ces beaux paysages, alors qu’avec le livre, on fait appel à l’imagination. Par contre, le cinéma nous impose le choix du comédien, les images, les paysages, et ne nous laisse pas le choix, ce qui n’est pas le cas pour le roman.

Photo du film. Source: https://th.bing.com/th/id/OIP. ZGI2FIAEee_dSQX3y-cj7wHaE8?pid=ImgDet&rs=1

Source : https://0620056z.esidoc.fr/recherche/ MANGE%20PRIE%20AIM

Personnellement, après avoir lu quelques pages, j’ai trouvé ce roman très plaisant. Au début de son aventure le livre est moins dynamique puisque Liz explique son passé, son divorce, avant son excursion. C’est un récit autobiographique, certaines personnes dans le même cas, divorcées comme Liz, se reconnaîtront certainement, parfois, avec un divorce compliqué. Elle nous raconte son histoire, tout le monde peut la comprendre, la plupart d’entre nous sommes déjà tombés amoureux. On se met facilement dans la peau du personnage principal. Par contre, je pense qu’elle insiste sur les détails afin que nous puissions comprendre ce qui lui arrive. Ce roman ressemble à un journal intime car elle nous dévoile ce qu’elle fait en détails et ce qu’elle ressent. Tout ce qui lui arrive, par exemple, à la page 106, Liz dit que si elle ne tente rien elle n’obtiendra jamais ce qu’elle veut. Il faut qu’elle se retrouve seule face à son destin sans quelqu’un pour combler sa solitude.  » Eh bien Liz, sens-toi donc seule, Liz. Apprends à apprivoiser la solitude. Dessines-en la carte. Tiens-lui compagnie, pour une fois dans ta vie. Bienvenue dans le monde de l’expérience humaine. Mais n’utilise jamais plus le corps ou les émotions de quelqu’un d’autre comme arbre à chat pour pallier des désirs insatisfait. »  Le personnage écrit souvent dans son petit carnet, ce qui permet de comprendre ses émotions. Ce roman m’a donné envie de voyager avec elle, de l’accompagner, c’est pour cela que je vous conseille de lire. J’ai beaucoup apprécié la force de caractère de Liz qui a voulu changer de vie, ne pas faire comme tout le monde, mais parvenir à ce dont elle rêvait… au plus profond d’elle-même. Elle répète fréquemment dans le premier chapitre « Je ne veux plus de ce mariage « , elle ne savait pas comment faire pour parvenir à ses rêves mais y arrive tout de même. Chaque individu est libre de son destin mais beaucoup n’osent pas sauter le pas, elle l’a fait… Je considère qu’elle est un exemple pour toutes les femmes…  elle a tout fait pour parvenir à être heureuse et épanouie. Liz est une femme indépendante, libre qui n’a pas besoin d’un homme pour s’assumer dans la vie quotidienne.

Le thème du prix littéraire Carnot « Tout feu, tout femme » peut avoir de nombreux sens. Certaines féministes militent pour l’égalité des droits, des salaires et bien d’autres choses, mais cela peut vouloir simplement dire aussi, je choisis la vie que je désire, sans me soucier du regard des autres, comme le ferait un homme…tout simplement.

Ce livre vaut largement trois étoiles, j’espère que je vous ai convaincu de le lire.

Bonne lecture !

Gilbert, Elizabeth. Mange, prie, aime : changer de vie, on en a tous rêvé.. elle a osé. Librairie Générale Française, 11/2020. 506 p. Le Livre de poche, 31355. ISBN 978-2-253-12630-0


 

 

Chloé LEGAY, 1st2s1

Elles sont liées à vie

 

Julius Lester.  source : https://www.babelio.com/auteur/Julius-Lester/22064

« Si l’esclavage n’est pas mauvais, rien n’est mauvais » Abraham Lincoln. Si on considère l’esclavage comme quelque chose qui n’est pas malsain alors cela veut dire que, peu importe le crime qu’on fait, on est pardonné ? Ça n’a pas d’importance ? NON ! Etre traité comme quelqu’un sans aucune valeur, sans aucune importance, vivre dans des conditions désastreuses est inacceptable !

Les larmes noires, est une pièce de théâtre sur l’esclavage écrite par Julius Lester. Nous suivons l’histoire d’Emma, esclave dans une plantation. Elle vit avec ses parents car les maitres ne séparent jamais (enfin normalement) les familles. Le maitre, Pierce Butler, a deux filles, Sarah et Frances, dont la mère est partie car elle était contre l’esclavage. Lui a toujours donné plus d’amour et d’attention à ses filles et s’est donc retrouvée seule. Emma était chargée de s’occuper des filles et Sarah a trouvé une seconde figure maternelle auprès d’elle, ce qui les a rendus très proches, voire fusionnelles. Le maitre a toujours dit qu’il ne vendrait jamais Emma, pour son bien-être, mais aussi pour celui de sa fille. Mais un jour le maitre part à un marché aux esclaves, plus précisément une vente. Là il décide finalement de vendre Emma à une femme. Lors de son retour à la maison, Sarah voit bien qu’Emma est absente, vendue par son père. Les parents d’Emma aussi ont été séparés de leur fille. Je pense tout de même qu’être séparé comme cela n’est pas quelque chose qu’un humain peut supporter, ce doit être un sentiment déchirant. Sarah et Emma seront toujours liées et se souviendront toujours l’une de l’autre.

Laissez-moi vous convaincre de lire cette pièce !

Les larmes noires, est une pièce de théâtre qui nous  fait découvrir l’esclavage, un sujet sur lequel je ne savais rien, du moins peu de choses. Malheureusement on retrouve quotidiennement, dans la rue, à l’école, au travail, encore la même discrimination : le racisme. Nous voyons cela en permanence dans nos vies. J’ai donc choisi ce livre car j’étais peu informée sur un sujet aussi grave et qui fait toujours partie de nos vies, même sous une autre forme. J’ai pu découvrir le déroulement des ventes d’esclaves et aussi les arrangements pour de l’argent malgré les promesses.

J’ai aimé ce livre. Le fait d’avoir des interludes où on lit les pensées des personnages, leurs ressentis quelques années après les événements est vraiment très intéressant. On y apprend par exemple que le maître regrette son geste, que Sarah ne lui pardonnera jamais, qu’Emma et Sarah se manqueront mutuellement. Ce type de procédé est très original dans l’écriture d’une pièce de théâtre. On pourrait croire à des monologues, eh bien oui, mais plus précisément des monologues intérieures, c’est à dire sous forme de pensées, comme si nous étions dans la tête du personnage. C’est donc un procédé intéressant. Si parfois écouter une personne parler sans cesse peut être ennuyant, si un long monologue dans un livre est aussi assommant, lire sur quelques pages les pensées, les regrets, les sentiments des personnages après des événements troublants est captivant. Cela dynamise la pièce et nous donne envie de la poursuivre.

Cette aventure m’a fait ressentir de la mélancolie. Un moment m’a vraiment glacé :

« Winnie : Emma ? Emma : Qu’est-ce qui se passe ? Winnie : Mon bébé… Emma : Qu’est-ce qu’elle a ? Winnie: Elle ne bouge plus. » Ils ont perdu leur bébé…

Source : Lester, Julius. Les larmes noires. Le livre de poche jeunesse, 09/2008. 153 p. Contemporain, 1363. ISBN 978-2-01-322725-4

Nous avons un rythme plutôt soutenu dans cette histoire ponctuée d’évènements importants qui créent le suspense. Cela m’a donné envie de connaître la suite même si ces évènements étaient tristes ou choquants, c’est une histoire où l’on ne s’ennuie pas !

Ce qui peut également être attractif d’un point de vue visuelle sur la couverture, c’est la larme sur le visage qui est blanche, et que le titre soit Les larmes noires. Cela met l’accent sur cette contradiction, ce contraste entre le noir et blanc attire l’œil.

J’ai aussi beaucoup aimé cette pièce car en lisant des commentaires, en consultant les forums sur Julius Lester, tous les lecteurs écrivaient « mars 1859 en Géorgie ». Je ne comprenais pas exactement pourquoi et finalement à la fin du livre on nous explique ce drame. J’ai vu qu’à cette date là, une immense vente aux enchères d’esclaves a eu lieu, le maître avait vendu des centaines d’esclaves pour rembourser ses dettes. Julius Lester a retranscrit brillamment ce drame historique à travers son livre.

Je pense qu’on a tous vécu une séparation. S’intégrer dans une nouvelle école, partir quelque part, une séparation définitive liée à la mort d’un proche… on peut alors tous être sensible au drame qu’Emma et Sarah vivent. De plus, prendre conscience de l’esclavage, en apprendre davantage sur ce sujet est aussi important. C’est quelque chose de très grave. N’ayez pas peur d’éprouver des sentiments de révolte par rapport à un livre. Si le sujet vous intrigue, lancez-vous et vous verrez bien ! Mieux vaut essayer que de mourir ignorant, non ? Qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? Alors allez- y, faites-moi confiance vous n’avez rien a y perdre.

Je vous souhaite une bonne lecture !

Lester, Julius. Les larmes noires. Le livre de poche jeunesse, 09/2008. 153 p. Contemporain, 1363. ISBN 978-2-01-322725-4

MAISON Erin 1st2s1

 

Une histoire entre passé et présent

Livre L'aube sera grandiose | Gallimard Jeunesse

https://www.gallimard-jeunesse.fr/9782070665433/l-aube-sera-grandiose.htmlun

Comment réagiriez-vous si un beau jour votre mère vous emmenait dans un endroit isolé de tout ? Ceci est le cas de Nine, une jeune fille de 16  ans, qui, par un soir qui devait s’avérer festif, a été emmenée par sa mère dans un endroit inconnu pour apprendre le passé trépidant de cette dernière. Ce roman a reçu le « Prix  Vendredi » en 2017 ainsi que le prix « RTS Littérature Ados » en 2019.

Ce roman, aussi délicat qu’intrigant nous raconte l’histoire incroyable de Titania, qui, le temps d’une nuit révèle sa jeunesse, son histoire à sa fille Nine. Dans la douceur de la nuit, loin de tout et de tous, les révélations s’avouent avec amour et tendresse. La narration se déroule au beau milieu de la nuit, dans la cabane d’enfance de Titania qui se trouve à coté d’un lac isolé de tout, ce qui accentue le sentiment de solitude et de partage entre la mère et sa fille. Dans cette ambiance propice aux confidences et à la vérité, la chronologie des événements racontés par Titania suit la course de la nuit, jusqu’à l’aube. A travers ce roman, Anne-Laure Bondoux a voulut démontrer que chaque individu a sa propre histoire, passé qui lui est propre qu’il soit bon ou mauvais. Au fur et à mesure de la lecture, on en apprendra plus sur le passé de Titania. La structure du roman est conçue de telle sorte que le lecteur découvre à chaque fois la réaction de Nine face au révélations de sa mère tout en conservant la chronologie de la nuit, marquée par le jour et l’heure au fur et à mesure des chapitres.

Quelle sera la réaction de Nine face au lourd secret familial que lui dévoile alors sa mère ?                                                           

Bien qu’au départ l’épaisseur du roman m’ait un peu découragée, je l’ai finalement trouvé captivant et très touchant. Je ne regrette pas mon choix car l’auteure a un réel don pour mettre le lecteur immédiatement dans l’ambiance émouvante du roman, que se soit la relation qu’a Titania avec ses deux jeunes frères lorqu’elle était plus jeune ou encore la relation entre Titiana et Nine. L’écriture claire et fluide d’Anne-Laure Bondoux, ses choix de personnages attachants, de lieux symboliques comme la cabane ou encore le lac, font de ce roman une histoire passionnante. De plus, je trouve les personnages très touchants car on voit bien la complicité mère-fille. Je trouve que ce roman correspond parfaitement à la thématique du prix littéraire car l’histoire parle du lien qui unit la mère et la fille. J’ai donc beaucoup aimé ce roman et je le conseille vivement. Le passage qui m’a le plus marquée est quand nous découvrons que la mère compte révéler toute son histoire, son passé à Nine dans la cabane de son enfance, cabane, qui a une place très importante aux yeux de Titania.

Bondoux, Anne-Laure. L’aube sera grandiose. Gallimard, 09/2017. 297 p

 

Que devient Sofia Tewy Sieng ? - Haute École Albert Jacquard

Justine HENRIQUES, 1ST2S1 

Tu es là

Je suis là nous fait découvrir une lecture qui est à la fois incroyablement plaisante et merveilleuse. Clélie Avit, son auteure, est une écrivaine qui a remportée en 2015 le prix nouveau talent avec ce livre qui a été le premier qu’elle a rédigé. Découvrez une histoire d’amour improbable ou miraculeuse ? Vous seriez-vous lancé dans cette histoire d’amour ?

Je suis là raconte l’histoire d’Elsa qui, après un accident d’alpinisme, est plongée dans le coma. Nous faisons aussi la rencontre de Thibault qui lui, rend visite à son frère, qui, après un accident de voiture, a renversé deux jeunes filles. Thibault est traumatisé par le sort de son frère. Un jour il entre par erreur dans la chambre d’Elsa et se confie à elle. Il noue alors une relation avec la jeune femme dans le coma. Les médecins et sa famille commencent à perdre espoir, cela fait six ans qu’Elsa est dans le coma. Le jeune homme est-il désespéré ou voit-il chez elle ce que personne ne voit ? Thibault est exaspéré par le comportement de son frère et de sa mère parce qui reste au chevet de ce dernier alors que d’après Thibault il ne le mérite pas. Elsa, elle, pense à énormément de choses que personne ne voit ou même n’entend mais Thibault, lui, a l’air de la comprendre à travers ce mutisme.

Source : https://www.laprocure-tournai.com/livre/9782253098638-je-suis-la-clelie-avit/

    Ce récit nous permet de montrer que l’amour n’est pas impossible, même quand nous pensons le contraire. « Tout le monde pensait que c’était impossible. Un imbécile est venu qui ne le savait pas, et il l’a fait. » Cette citation située à la fin du roman nous dit que rien n’est impossible. Elle nous renvoie l’idée qu’il ne faut jamais abandonner, qu’il est important de garder espoir et que n’importe qui peut changer les choses, même si cette personne est un parfait inconnu.

Ce roman m’a captivé. Dès la première page nous entrons directement dans le sujet de ce récit. On éprouve pour Elsa une sorte de joie qui nous envahit car elle plait à quelqu’un qui ne la connaît pas et qui s’attache à elle alors qu’elle ne peut plus parler. Il est selon moi important de parler à une personne dans le coma pour que celle-ci ne se décourage pas et voit que l’on ne l’oublie pas malgré ce mutisme forcé. Je découvre aussi qu’il y a certaines choses qui me déplaisent car en lisant ce roman je me suis rendu compte que certaines personnes se lassent très vite de venir voir une personne qui en a réellement besoin. En me mettant à la place de cette jeune femme, j’ai été étonnée par le comportement de ses proches qui viennent peu alors qu’ils devraient être à son chevet. Le fait que Thibault ait pris le temps de regarder les informations personnelles d’Elsa nous montre qu’il s’intéresse aux autres et non pas qu’a lui. Cette image d’une personne altruiste que nous renvoie l’auteure est énormément intéressante car elle nous fait ouvrir les yeux sur le comportement que l’on peut avoir à certains moments de notre vie et cela peut nous pousser à nous remettre en questions et penser aux autres à l’avenir et non pas qu’à soi-même. Ce roman nous en apprend beaucoup sur le respect et le bien être des autres. Cette histoire n’est pas une histoire d’amour comme les autres mais c’est justement cela qui la rend incroyable, on ne s’imagine pas que ce genre de chose soit possible mais c’est belles et bien la réalité. Le fait qu’il soit resté tout ce temps en sa compagnie sans en avoir assez, en pensant à elle souvent et en prenant soin d’elle comme s’il la connaissait depuis toujours, est très marquant. Tous les actes que Thibault réalise envers elle sont merveilleux.

     Ce livre devrait être lu par tout le monde car la passion qui ressort de cette histoire est magnifique ! Thibault est le genre de personne qui pense au bonheur des autres avant le sien, cela est incroyablement émouvant. J’ai adoré lire ce roman, cette histoire d’amour impossible mais extrêmement belle à la fois. A vous de le lire pour découvrir si Elsa se réveillera ou non ? Et si leur amour restera impossible ou pas ? Ce livre extraordinaire mérite les 5 étoiles !

 Bonne lecture a toute et à tous !   

                          

 

 

 

Avit, Clélie. Je suis là. Librairie Générale Française, 01/2021. 235 p. Le Livre de poche. ISBN 978-2-253-09863-8

DELPIERRE Morgane 1ST2S1

La tromperie engendre des remords…

« Mesdames avez-vous déjà eu l’envie de tuer votre mari ? »

Ce roman nous dévoile l’histoire d’une femme, Thérèse Raquin, qui à été élevée par sa tante en compagnie de son cousin Camille qui a des problèmes de santé et qu’elle épousera par obligation. Dès lors Thérèse est malheureuse dans sa vie de femme ! Plus tard elle, son mari et sa tante, déménagent pour une vie meilleure à Paris où ils trouvent un travail et vont se faire des amis qui viendront chez eux tous les jeudis soir pour jouer avec eux. Parmi ces amis il y a Laurent, un peintre qui ne gagne pas sa vie avec ce métier. Laurent et Thérèse tombent vite amoureux et deviennent amants. Ils se voient en secret dans l’appartement au-dessus de la boutique. Très vite les deux amants vont élaborer un horrible stratagème pour tuer Camille et pouvoir se marier ! Mais ce crime va-t-il rester sans conséquences ? A vous de le découvrir en lisant Thérèse Raquin. Qui plus est, vous découvrirez que cette histoire ne s’arrête pas là et beaucoup de rebondissements vont rythmer le récit. Entre vengeance et la trahison cette histoire risque de vous surprendre plus d’une fois !

J’ai aimé lire ce roman parce qu’on peut voir qu’au 19ème siècle les femmes n’avaient pas le droit de divorcer. Ici Zola montre que Thérèse fait tout pour essayer de vivre heureuse avec Laurent. C’est la passion et le désir d’être heureuse qui l’anime ! Dans le roman Thérèse est déterminée et sans pitié pour parvenir à ses fins. J’ai également aimé ce récit parce qu’on va voir que le crime de Laurent et Thérèse va ruiner leur vie. Ils vont voir Camille partout comme dans leur chambre où se trouve un tableau représentant Camille. Selon les dire de Laurent et Thérèse, Camille les fixerait : « Il repris sa marche de long en large, baissant la tête, sentant que le portrait le regarder le suivait des yeux« . Laurent se mettra à boire et un passage en particulier m’a interpellée « C’est cela criait-elle, frappe-moi, tue-moi… Jamais Camille n’a levé la main sur ma tête, mais toi, tu es un monstre. » En revanche on peut ressentir de la colère envers Thérèse, notamment dans le passage suivant : « Cependant le deuil de Thérèse était fini. La jeune femme s’habillait de robes claires, et il arriva qu’un soir Laurent la trouva rajeunie et embellie. » On constate que Thérèse oublie en quelques jours l’acte qu’elle et Laurent ont commis pour être ensemble et se marier. Elle vit comme si Camille n’avait jamais été son mari, ni même n’avait existé. Ce qui choque et surprend vu qu’elle a passée la plus grande partie de sa vie à ses côtés. Et je n’ai pas aimé également une phrase de Laurent : « Voilà ce que j’en ai fait. Il est ignoble« , lorsqu’il s’est rendu à la morgue et a vu le cadavre de Camille sur la table d’autopsie, lequel avait séjourné plus de quinze jours dans l’eau. Je trouve cela choquant puisque, quelques mois auparavant, Camille et lui étaient encore de bons amis. Je trouve que le roman est bien structuré avec le nombre de chapitres et le déroulement de l’histoire. Ce roman est composé de plusieurs parties qui vont rythmer cette histoire et la fin va s’accélérer. Je conseillerais aux lecteurs et lectrices de lire ce livre parce que je trouve que l’histoire est bien racontée, et que les mariés sont rongés par le crime qu’ils ont commis !

Source : https://0620056z.esidoc.fr/ document/id_0620056z_91098.html 

Je vous invite donc à lire ce roman !

Zola, Emile. Thérèse Raquin. Librairie Générale Française, 1994. 284 p. Le Livre de poche, 34. ISBN 2-253-01007-3.

Emma DUBOIS,1st2s

                               

                                                                                                                                                                                                                                                                                          

Tu es libre… enfin presque !

Touchant, agaçant, tragique et injuste, ce roman d’Eliette Abécassis va vous rendre plus forte et confiante car on peut toujours dépasser l’impossible.

Anna, tout juste divorcée, vit une vie difficile entre chantage et tentation. Vous allez suivre son combat comme si c’était le vôtre.

Eliette Abecassis Source : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier: ABECASSIS_Eliette-24×30-2006.jpg

Anna, divorcée depuis peu civilement d’un mariage juif, mène un combat pour obtenir son divorce religieux et avoir son guet, c’est à dire un document qui officialise le divorce et qui est donné par le mari. En effet, le judaïsme orthodoxe est gouverné par les rabbins, seuls les hommes ont le pouvoir de supériorité sur les femmes lesquelles sont soumises leur mari. Si l’époux refuse le divorce religieux alors sa femme ne peut avoir de relations avec d’autres hommes, ni avoir des enfants ! Anna va se battre pour ses droits et va même se rendre en Israël pour rencontrer le rabbins qui a la fonction la plus importante. Malheureusement cela ne mène à rien, enfin presque… Elle ne se décourage pas pour autant et décide d’aller voir une dame qui se bat pour les droits des femmes afin de pouvoir enfin annuler son mariage !

Parallèlement, Anna va rencontrer Sacha et sa vie va brusquement être bouleversée. Elle va tomber amoureuse de lui, et vivre un amour interdit aux yeux de la religion ! C’est alors qu’elle devra vivre cachée. En effet, si son secret est découvert, elle ne pourra plus se remarier religieusement et ses enfants seront mamzers c’est à dire qu’ils n’auront aucun droit à la religion juives pendant 10 générations. Sa fille Naomie, quant à elle, vit très mal la séparation de ses parents car son père se venge sur elle. Il ne s’occupe pas d’elle, fait des soirées jusqu’à tard la nuit et va même jusqu’à la brutaliser. C’est un père indigne, ce n’est pas humain de se venger sur un enfant sans défense. 

Source : livredepoche.com

Anna va-t-elle obtenir son guet ? va-t-elle obtenir l’annulation de son mariage ? 

Pourra-t-elle se remarier ? Avoir des enfants ?

Si vous voulez le découvrir, je vous invite à lire ce roman car le suspense est intense face à temps de mystère et d’injustice. 

J’ai adoré ce livre, c’est un vrai coup de cœur ! Eliette Abécassis nous transmet énormément d’émotions car nous nous mettons, en tant que femme, à la place d’Anna. Elle donne une très belle leçon de vie car nous pouvons toujours réaliser ce que nous voulons avec de la volonté. Il est aussi instructif car il nous en apprend beaucoup sur la religion juive. Le style d’écriture est moderne, élégant. Le roman est facile à comprendre, le rythme du récit est rapide, les actions s’enchainent à vive allure, ce qui fait qu’on accroche vite à l’histoire. Durant ma lecture j’ai ressenti des émotions comme de l’injustice et de l’agacement car la façon dont Anna raconte son histoire et bouleversante. Ce qu’elle vit est tragique ce qui nous fait réagir et éprouver de l’empathie envers cette jeune femme. 

N’hésitez pas à lire ce roman, vous ne le regretterez pas !

Abecassis, Éliette. Et te voici permise à tout homme. Albin Michel, 08/2011. 197 p. roman. ISBN 978-2-226-22969-4

Emilie LANNOY, 1ère ST2S1

Les ponts d’un amour impossible

Pensez-vous qu’un jour vous pourriez aimer une autre personne dans votre vie ? Une personne peut-elle changer votre vie juste avec un seul regard ?

Robert James Waller est né le 1 août 1939 à Rockford (Iowa) et est décédé le 10 mars 2017 à Fredericksburg (Texas). Il a écrit plusieurs romans et notamment Sur la route de Madison qui a été son premier roman qui est une histoire d’amour et a été adapté en un film par Clint Eastwood. Il est un écrivain également connu pour son travail de photographe et de musicien.

Source : https://livre.fnac.com/a 3707783/ Robert-James-Waller-Sur-la-route-de-Madison

Francesca est une une femme mariée à Richard. Il lui a donné la chance d’avoir deux beaux enfants. Ils vivent une belle histoire, au cœur de leur ferme au beau milieu de l’Iowa. Richard, fermier depuis toujours, doit quitter la ville pour une foire agricole. Il décide d’emmener les enfants et de laisser Francesca seule. Cette dernière continue alors de prendre soin de la ferme en l’absence de son mari. Elle finit par rencontrer Robert, un fier écrivain reporter qui photographie de nombreux paysages et en particulier les ponts. Il se perd d’ailleurs rapidement dans l’état de l’Iowa  croise le chemin de la jolie Francesca. Elle l’aide alors et l’emmène jusqu’au pont de sa ville qu’il souhaitait absolument photographier. Francesca se redécouvre au contact de Robert. Elle lui fait des confidences sur sa vie et se rend rapidement compte que sa présence la trouble énormément… Elle est partagée entre l’amour d’une vie quotidienne, accompagnée de son mari et de ses enfants, et la passion d’une relation naissante qu’elle découvre avec Robert. Une relation interdite qu’elle décide pourtant de vivre malgré son union qu’elle a avec un autre homme…                                                                           

La semaine d’absence de Richard touche à sa fin. Le compte à rebours retentit rapidement. Francesca choisira-t-elle la sécurité et l’habituelle relation qu’elle entretien avec Richard ? Où préférera-t-elle vivre une histoire passionnelle et charnelle auprès de Robert ?

J’ai beaucoup apprécié ce livre. Il parle d’amour et de passion. Malgré le fait que l’amour fait déjà partie de notre vie, il n’est jamais impossible que quelqu’un vienne un jour tout bouleverser. C’est ce qui est arrivé à Francesca. Robert est venu chambouler toute la vie qu’elle entretenait avec son mari, Richard. Toujours est-il que Robert a su charmer Francesca car sa vie et la relation qu’elle vivait avec son mari ne la satisfaisait plus. Ce roman est la preuve qu’il faut toujours entretenir ce que nous avons. Il n’est jamais possible de se reposer sur ses acquis, car tout peut changer, et ce parfois en un seul regard ou un seul mot. Ce roman m’a énormément plu mais en même temps j’ai été un peu déçue par la fin car je ne pensais pas que ça allait finir de la sorte. Je pensais aussi qu’il y avait eu un deuxième tome car cette fin n’est pas celle que j’attendais. Dans le roman, certains passages montraient que la journée passait vite mais, arrivé le soir, et on avait beaucoup plus de détails. C’est ceci qui m’a plu énormément. Il y avait beaucoup plus de dialogue et beaucoup plus de moments intéressants lors des soirées et je me demandais si ça allait être ce soir-là où tout basculerait ! C’était dans ces moments que j’avais le plus envie de connaître la suite. Je continuais donc à lire jusqu’à la fin du chapitre pour savoir ce qui allait se passer. Francesca et Robert s’embrasseraient-ils ? Fallait attendre le lendemain soir ? C’est un roman accrocheur, quand je lisais, je n’arrivais pas à m’arrêter car je voulais savoir ce qui allait se passer. C’est un livre qui m’a aussi beaucoup émue car je ne m’attendais pas à une fin aussi émouvante, aussi prenante, aussi touchante, je ne pensais pas que ça allait se finir comme ça… mais en même temps c’est un roman qui fait comprendre beaucoup de choses sur la vie et sur l’amour envers une personne qu’on aime énormément. Bien qu’on aime profondément cette personne, il peut toujours y avoir quelqu’un derrière qui va arriver dans notre vie et tout basculer… Pour finir, c’est aussi le roman de l’indécision. Francesca n’arrive pas à prendre de décision entre rester avec son mari ou s’engager avec Robert. Elle aime énormément son mari, elle a fait un grand bout de sa vie avec lui. Malgré tout, d’un autre côté, elle aime aussi Robert… 

Ce livre fait aussi prendre conscience que parfois notre vie tient à un unique choix…, mais est-il possible qu’on le regrette ensuite ? Qu’en pensez-vous ?

Bonne lecture à vous ! Vous pouvez bien sûr vous trouver ce roman au CDI !

Waller, Robert James. Sur la route de madison. Pocket, 01/2021. 157 p. Roman, 4300. ISBN 978-2-266-22259-4

          etoile-4.5 - Agapi

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Des femmes comme vous n’en avez jamais vues !

Pouvez-vous me citer cinq grand hommes de l’Histoire ? Bien. Vous avez pu constater que c’était assez simple. Maintenant citez-moi cinq grandes femmes de l’Histoire… Vous voyez, c’est exactement ça que Pénélope Bagieu a voulu faire comprendre dans sa bande dessinée Culottées. Elle veut nous montrer que les femmes sont aussi importantes que les hommes, qu’elles accomplissent autant de choses qu’eux et méritent d’être connues tout autant que les hommes. On a tous appris en cours des grandes figures telles que Voltaire, Albert Camus, Emile Zola… Pénélope Bagieu veut nous montrer l’importance de ces femmes que nous n’avons pas eu – ou moins – l’occasion de connaitre à l’école.

https://www.babelio.com/auteur/Penelope-Bagieu/25599/videos

Pénélope Bagieu.

Dans ce livre vous verrez des personnalités féminines que vous ne connaissez peut-être pas. Vous découvrirez alors les parcours de quinze femmes de nationalités différentes qui ont toutes existé ! Certaines sont encore en vie aujourd’hui et elles ont toutes vraiment accompli quelque chose d’important pour la société. Cette bande dessinée met en avant le rôle de ces femmes et leurs exploits. Ces femmes nous montrent ce dont elles sont capables, que certains métiers ne peuvent être réservés UNIQUEMENT aux hommes. Si certaines histoires connaissent un dénouement joyeux, d’autres sont dramatiques ! Ainsi l’auteure nous apprend que la plupart d’entre elles ont mené une vie horrible au point que certaines iront jusqu’au suicide…

On arrive facilement à se mettre dans la peau de ces héroïnes et une histoire m’a particulièrement marquée. Celle de Phulan Devi qui vivait en Inde et qui, à 10 ans, a été contrainte d’épouser un homme dont elle ne voulait pas ! Un jour ses parents lui annoncent qu’ils lui ont trouvé un mari, mais qu’ils ne se marieraient que quand elle aura 16 ans. Son mari refuse et l’emmène. A partir de là Phulan est violée et battue tous les jours dans une étable. L’un des passages qui m’a vraiment fait mal au cœur est le suivant : 

« Phulan : Mais en fait c’est quoi exactement un mari ? Son mari : je vais t’apprendre. A partir de là tous les jours pendant des heures, la petite fille est enfermée dans une étable avec son nouveau mari, battue et violée. Les villageois entendent ses hurlements quotidiens et s’en indignent, mais pas au point de bouger le petit doigt. Phulan : au secours !!! aidez-moi !!! Il a un serpent caché dans son pantalon il va me dévorer !!! »

La petite n’avait que 10 ans, elle a été mariée de force à un homme beaucoup plus vieux et a dû subir des viols répétés. L’horreur ! Elle n’a jamais vu de sexe masculin et confond celui-ci a un « serpent qui veut la dévorer ». Et son calvaire ne s’arrête pas là ! Jusqu’à l’âge de 16 ans Phulan sera sans cesse battue et violée. Finalement elle est sauvée par un dacoït. Les dacoïts sont considérés comme des bandits qui tuent les gens mais en réalité ce sont de bonnes personnes. Ils ne sont en réalité pas mauvais et agissent pour l’égalité entre les pauvres et les riches. Le dacoït qui l’a sauvé se nomme Vikram et tombera complétement amoureux d’elle. Ils se marieront par la suite. Phulan décide de rejoindre les dacoïts et se rend compte qu’ils se fichent qu’elle soit une fille. Maintenant elle se sent en sécurité avec eux. Dès lors elle raconte TOUT à son mari, qui lui promet de se venger des horreurs que son ancien mari lui a fait subir. Mais un jour un gang rival dirigé par le chef Sri Ram, furieux de voir un groupe dacoïts dirigé par une femme, décide de commettre un acte qui changera le cours de leur histoire… Excusez-moi mais je ne peux pas vous spoiler la suite ! Si vous souhaitez la connaître je vous invite à lire cette histoire 🙂 C’est d’ailleurs mon histoire préférée, elle m’a vraiment touchée. Toutes ces atrocités ont finalement forgé la personnalité de Phulan, et c’est comme ça qu’elle est devenue plus forte. Malgré ce qu’elle a vécu, c’est une héroïne, elle a accompli de grandes choses en n’ayant aucune épaule sur laquelle pleurer…

Qu’elles soient athlètes, rappeuses, astronautes, volcanologues, journalistes, auteures compositrices, collectionneuses d’art, miniaturistes du crime, activistes, actrices et inventrices, avocates, rock stars… toutes leurs actions ont permis à la société d’avancer. Cette diversité de profils est très intéressante, il y en a vraiment pour tous les goûts dans cette bande dessinée ! Toutes ces histoires suscitent différentes émotions chez le lecteur. De la colère, notamment devant les épreuves endurées par certaines juste parce qu’elles sont nées femme, d’autres à cause de leur religion, leur couleur de peau ou leurs origines. On ressent une immense tristesse car ces femmes sont rabaissées toute leur vie, violées et torturées. Elles sont utilisées comme de vulgaires objets ou même vendues. Heureusement Pénélope Bagieu nous donne envie de nous battre pour réaliser nos rêves, particulièrement avec l’histoire de Cheryl Bridges que je vous recommande fortement de découvrir ! C’est une femme qui a appris à avoir confiance en elle et a gérer ses problèmes grâce à la course. D’ailleurs, il y a une citation qui m’a vraiment plu dans cette histoire :

 « Un soir où elle n’a vraiment pas hâte de rentrer, après que tout le monde a déserté le stade de l’école, sans trop savoir pourquoi Cheryl se met à courir. Un tour de piste. Puis deux. Toute seule. Dans le noir. En cachette. Elle a mal aux pieds. D’ailleurs elle a mal partout. Ses poumons sont en feu. Mais quelque chose se déclenche. Alors elle commence à discuter toute seule dans sa tête, prend ses problèmes un par un, froidement, et analyse les situations dans lesquelles elles se sent coincée. Et tous les nœuds se défont, comme par magie. Soudain chaque problème a une solution. Tout vient de devenir surmontable. Ce sera son secret, son truc rien qu’à elle. »

Jusqu’à aujourd’hui on ne peut pas dire que le combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes mais aussi contre le racisme soit terminé. Ce point est bien montré dans l’histoire de Jesselyn Radack. L’une de mes phrases préférées d’ailleurs à ce sujet est : « Si moi je suis Américaine, éduquée et blanche on peut me nuire à ce point, je n’ose même pas imaginer ce que ce gouvernement peut faire subir à d’autres dans ce pays ! » 

Bref vous lirez des portraits de femmes qui ont bravé tous les obstacles qui se sont dressés en travers de leur chemin pour mener la vie de leur choix.

J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée parce qu’elle reprend des sujets d’actualité parfois complétement ignorés.

 

https://mondedulivre.hypotheses.org/6154

Première de couverture de la bande dessinée. Source : https://0620056z.esidoc.fr/document/id_0620056z_22042.html

En effet cette bande dessinée dénonce les inégalités hommes femmes sous toutes ses formes : salaire, maltraitance, droit à l’avortement, droit de vote des femmes… De plus, nous pouvons remarquer que les personnages, en fonction de leur histoire (pour nous montrer les différentes formes des problèmes sociaux dans le monde) sont très bien choisis. En effet, nous ne retrouvons pas que des figures françaises, ce sont des femmes de pays différents. Elles méritent autant les unes que les autres d’être mises en avant comme d’autres grandes figures emblématiques telles que Marie Curie, Simone Veil, Marguerite Yourcenar, Rosa Parks… Le format et les couleurs du livre sont parfaits et c’est surtout la première de couverture qui m’a directement attirée avec cette couleur orange fluo en fond et les portraits de visages féminins de couleur bleu foncé, tous plus différents les uns des autres. C’est ce jeu de couleurs qui m’a immédiatement interpellée. Les couleurs sont très vives et les dessins magnifiquement bien réalisés, on reconnaît parfaitement les femmes illustrées. L’écriture et le vocabulaire de la BD sont accessibles à tout le monde, Pénélope Bagieu utilise un vocabulaire proche de celui utilisé par nos professeurs au lycée pour qu’il soit facile d’accès et qu’on n’ait pas de difficulté à lire sa BD.

https://www.bfmtv.com/culture/penelope-bagieu-je-ne-suis-pas-la-que-pour-faire-de-jolis-dessins_AN-201703250032.html

Extrait du livre Culottées 2 Source : https://www.letournepage.com/livre/culottees-2/

Par rapport au dessin, tous ne sont pas forcément beaux et attirants. On a des scènes horribles, des dessins qu’on peut qualifier de dégoutants mais qui illustrent bien les scènes  notamment aux pages 75 et 78 par exemple. Les dessins représentent parfois des scènes choquantes, l’auteure utilise des traits de crayon plutôt droits et durs en parfait accord avec ce qu’ont pu subir ces femmesElle a souligné ce choix dans une interview pour BFM TV: « Je ne suis pas là pour ne faire que de jolis dessins« .

Cette BD qui allie humour et tristesse vous fera ressentir plein de sentiments grâce aux différentes histoires proposées. J’ai surtout aimé cette BD parce que Pénélope Bagieu fait bien plus que recopier des bibliographies bien documentées ! Elle les illustre, elle apporte sa touche personnelle en mettant à l’honneur toute ces figures et pas seulement en leur rendant hommage mais en illustrant parfaitement leur parcours ! Elle reprend des figures peu, voire pas du tout connues, certainement pour nous faire partager « leurs exploits » et leur parcours complétement atypiques. Ce qui m’a aussi beaucoup plu c’est le fait que la plupart des lecteurs qui liront cette BD se retrouveront à un moment ou un autre dans le comportement de ces héroïnes déterminées qui, par le sport, l’activisme politique, la musique, les sciences ou l’art, sont parvenues à faire ce qu’elles voulaient, sans tenir compte de la réprobation des hommes et de la société.

Je vous conseille vraiment cette BD que je note avec 5 étoiles et j’espère que comme moi vous aurez pris du plaisir à la lire !

 

Bagieu, Pénélope. Culottées : Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent Tome 2. Gallimard Jeunesse, 01/2017. 168p

Sophia KOUCH, 1st2s1