Amour aux mille visages

Je vais vous présenter aujourd’hui mon avis sur une Œuvre de Pascal Quignard nommée Princesse Vieille Reine.

Tout d’abord  je vais énoncer ce qui était apparu pour moi comme étant des qualités. Je m’attarderai plus tard sur ce qui me semblait être des défauts.

L’amour a depuis tout temps touché l’être humain. C’est un sentiment indéfinissable ayant plusieurs visages, se déclinant sous plusieurs formes plus ou moins positives à notre égard. Nous sommes les bourreaux et les condamnés à mort de notre amour. Parfois il nous hôte la vie et parfois il nous fait nous sentir plus vivant qu’auparavant. L’amour évolue au file du temps, au file des mœurs et ravage tout sur son passage en laissant derrière lui des marques, des signes, nous changeant à jamais. Cela, Pascal Quignard l’a bien compris car l’amour est le fil conducteur de sa pièce.  Chaque récit composant l’histoire a sa touche d’amour. L’amour au sens le plus connu, ou deux êtres s’aiment et pourraient vivre ensemble. Le « Pourraient » a de l’importance car cela ne se passe pas toujours comme prévu. Il y a également l’amour filiale et l’amour au sens large. Vous et moi pouvons ressentir de l’affection pour nos animaux de compagnie, non? Voila ce que je veux dire par large. Ensuite, ce que j’ai trouvé agréable ici c’est l’omniprésence de la figure féminine. Les hommes sont présents mais sont clairement mis au second plan. Autre point positif, les différents niveaux de compréhension de la pièce. Chacun peut y trouver son compte. Chaque petite histoire se passe à dune époque différente. Ces petits retours dans le temps  sont agréables à la lecture.

Les points négatifs que je vais maintenant énoncer sont purement subjectifs. Premièrement j’aurai aimé en savoir plus sur cette mystérieuse Vieille Reine. Figure mystérieuse incarnant chaque figure royale féminine des histoires. Enfin cela n’est pas clairement dit mais voila comment je l’ai interprété.  Elle change de tenue mais ne parle pas . Elle agit mais nous ne savons pas à quoi elle ressemble, pourquoi fait elle cela ? Quels sont ses motivations ? Quelques éclaircissements sur ces points ne m’auraient pas déplu, mais finalement, cela a-t-il vraiment de l’importance pour apprécier l’œuvre ? Je ne crois pas. En tout cas ne vous méprenez pas, ce livre n’est pas joyeux et ne vous rendra pas emplis de joie à la fin de sa lecture. Je m’avance peut être un peu trop mais j’y ai vu une volonté de prendre à contre pied la vision archaïque de la princesse, vivant une belle et niaise histoire d’amour et ne prenant jamais d’initiative pour se libérer de situations délicates. L’œuvre se veut peut être féministe.

En conclusion je vous conseille cette pièce pour les raisons évoquées plus haut mais également pour que vous puissiez vous forger votre propres avis et m’en faire part, amis lecteurs. Ce livre se lit facilement et il plaira, je le pense, davantage aux femmes qu’aux hommes, non pas pour le coté princesse mais justement par cette modernité et cette engagement  dont il fait preuves.

Quingnard, Pascal. Princesse vieille reine : cinq contes. Galilée, 01-08-2015. 55 p.

Benjamin JULIEN, 1èreL

 

Voisin, ami et même famille. Ils sont tous faux !

Source : http://mystiqueordinaire.presencevive.fr/tag/sillusionner/

Le Dieu du carnage est une pièce de Yasmina Reza dans laquelle nous assistons, tout au long de notre lecture, à des règlements de comptes entre les parents de deux familles. Nous avons d’un côté Michel et Véronique Reille et de l’autre, Alain et Annette Houllié. La pièce est consacrée aux dialogues entre ces quatre personnages qui discutent des conflits entre leurs garçons, Ferdinand Reille et Bruno Houllié. Nous retrouvons ici des critiques et des injures qui rendent cette pièce très comique et qui nous permettent de percevoir l’affrontement de manière amusante. Mais nous pouvons aussi constater que cette pièce critique et dénonce l’hypocrisie et la lâcheté d’autrui.

Pour ce qui est de mon avis personnel sur cette pièce, je l’ai énormément appréciée. Tout d’abord, les personnages ont des personnalités complexes. Par exemple, nous avons Alain qui la plupart du temps défend son fils alors qu’à d’autres moments il l’insulte et le méprise. Il est également, dans certaines situations, compréhensif et affectueux envers Michel Reille mais peut aussi le pousser à bout ouvertement. Il manque également de respect à son entourage lorsqu’il répond au beau milieu d’une conversation aux appels incessants de son collègue Maurice. De plus leurs conversations partent dans tous les sens, et les sujets abordés par les protagonistes peuvent être complètement divers. En effet, les comédiens cherchent des sujets sur lesquels débattre et se chamailler, ils évoquent des événements tout à fait absurdes et qui n’ont absolument aucun lien avec la situation dans laquelle ils se trouvent. Cela crée un effet comique et rend la pièce hilarante lors de notre lecture. Enfin, je trouve que cette pièce est très agréable à lire. Les tirades sont très faciles à comprendre, les rôles des différents personnages ne sont pas complexes à cerner, et c’est une pièce qui est très rapide à lire tellement elle est claire et compréhensible.

Je vous la recommande donc, car non seulement elle est très divertissante, mais elle est aussi très dénonciatrice. En effet, elle nous dévoile la face cachée de personnages qui nous paraissent aimables et sains d’esprit alors qu’en réalité ils sont faux et hypocrites. Mais croyez-moi, notre monde en connaît des bien pire que ceux présents dans cette pièce!

Reza, Yasmina. Le Dieu du carnage. Magnard, 2006, 70p.

Louh Asma, 1ère L

des relations compliquées

Une femme enceinte de son premier enfant, un conflit entre père et fils lors d’un repas de famille, et vous qu’elle est votre relation avec vos parents?

Extrait de Cet enfant Joël Pommerat

Après ma lecture d’une oeuvre de Joel Pommerat, j’ai décidée d’en lire une seconde pour approfondir la découverte de cet auteur. Nous nous intéresserons aujourd’hui à Cet Enfant, cette pièce se compose de plusieurs scènettes mettant en lumière des situations entre parents et enfants. En passant du conflit à la réconciliation, nous sommes plongés dans des histoires qui parfois rythment notre propre quotidien. En effet nos parents sont les premières personnes que nous aimons dans notre vie mais ils peuvent aussi être la source de nombreux conflits. Les lecteurs pourront trouver des réponses pour leurs propres problèmes.

Personnellement j’ai appréciée cette pièce, en peu de temps nous découvrons des histoires aussi différente les unes que les autres. L’auteur aborde un sujet que nous connaissons tous, la compréhension est simple et aborde autant pour des adolescents que des adultes.

Je vous invite à découvrir cette oeuvre, bonne lecture à vous!

Joel Pommerat, Cet Enfant. Actes Sud, 01-10-2010. 42 p.

 

Watel Justine 1ere L

Au péril de sa vie

Etéocle et Poynice s’entre-tuent pour le trône de Thèbes. Le roi, Créon, qui est également leur oncle, décide de n’offrir une sépulture qu’à Etéocle, promettant la mort à quiconque voudrait en faire de même pour Polynice, qu’il considérait comme étant le «mauvais frère». Une seule personne refuse cette situation, malgré l’interdiction. Une seule personne refuse d’abandonner le cadavre à la chaleur, comme le font les autres.

C’est Antigone !

Source : https://www.youtube.com/watch?v=mxG_sQClVFk

La fatalité qui guide Antigone et les autres personnages est l’élément central de cette pièce. Antigone sait quelles sont les conséquences de ses actes, ce qui l’attend, et cela est expliqué dès la première scène par le Prologue, qui ici est une personne. Antigone va mourir et pourtant elle s’engage dans ce combat, sans écouter son entourage. La fatalité, ajoutée au fait que le lecteur puisse voir chaque personnage en proie au doute, à l’amour, au désespoir, fait de cette pièce une tragédie très touchante et marquante.

À travers cette réécriture, Jean Anouilh nous alerte sur l’absurdité de la violence, de l’aveuglement des hommes de pouvoir, avec la figure du Roi qui ici ne fait rien pour empêcher l’exécution de sa nièce, et de la malédiction que semble symboliser Antigone qui ne peut échapper à son destin. Le seul conseil que je pourrais vous donner est de lire cette réécriture car, même sans particulièrement aimer le théâtre, vous pourrez réellement apprécier cette pièce.

Anouilh, Jean. Antigone. La Table ronde, 01-03-2008. 122 p.

Adélaïde Minneker, 1ère L

Pourquoi?

Roberto Zucco est un meurtrier !

Cette désignation ne nous donne pas envie d’en découvrir plus sur sa personnalité et, d’une certaine façon, le texte ne nous donne pas beaucoup d’informations sur ce point. Cependant, en lisant cette pièce j’avais envie d’en savoir plus, surtout sur ce point. Pourquoi tuer?

Est-il malade? Est-il fou? Est-il dépourvu de toute humanité?

https://www.youtube.com/watch?v=1qcCxFLICrU

Bernard-Marie Koltès nous présente dans cette pièce Roberto Zucco comme un homme. Un homme qui a des sentiments et qui ressent des choses, comme les autres. Un homme que l’on peut aimer, comme «la gamine» le fait. Alors pourquoi? Comment un être humain peut-il tuer d’autres humains sans pour autant être dépourvu de sentiments? Cette question reste sans réponse, et cela nous pousse à essayer de trouver les raisons qui poussent se personnage à agir de cette façon.

Je vous invite vraiment à lire ce texte, dont les passages touchants contrastent avec les passages comiques, ce qui rends le texte léger et plutôt facile à lire, malgré le thème et l’histoire très lourds.

Bernard-Marie. Roberto Zucco. Les Éditions de Minuit. 1990. 128 p.

Adélaïde Minneker, 1ère L

Lequel de nous deux est le plus juste ?

Source : https://deuxmainspourdemainblog.wordpress.com/

Dans la solitude des champs de coton est une pièce de théâtre de Bernard-Marie Koltès. Cette dernière présente un dialogue entre deux personnages, un dealer et son client. Bien que ces deux mots qualifient deux hommes qui se rencontrent par hasard dans la rue, ces derniers ne leur correspondent en aucun cas. En effet, le dealer est pour le lecteur, avant sa lecture, un homme qui pratique des activités illicites liées à la drogue et l’argent sale et le client, un personnage qui ne cherche que les meilleures offres, les bons produits et de la marchandise de bonne qualité. Or ici, ce n’est pas le cas. Le dealer est un homme qui s’exprime avec raison, qui cherche avant tout à être aimable et faire preuve de gentillesse avec son client. Pour lui, une bonne entente passe avant le marché. Le client, lui, n’est absolument pas intéressé par l’offre du dealer, il ne veut faire affaire avec lui et ne témoigne aucune sympathie.

Ces deux personnages débattent donc tout au long de la pièce et on assiste à une discussion sur la relation entre un vendeur et un acheteur. Cependant, plus nous avançons dans les tirades, et plus celles-ci sont menaçantes, agressives et critiques. Les personnages deviennent brutaux, colériques et injurieux. En effet, dans les premières pages de cet ouvrage, bien que le client ne soit pas tendre avec le dealer, ces derniers s’expriment et partagent leurs idées avec calme et raison. Mais les tons deviennent de plus en plus fermes et malhonnêtes. Aussi bien pour le vendeur que son acheteur.

Pour ce qui est de mon avis personnel sur cette pièce, je ne l’ai vraiment pas appréciée. Tout d’abord, je trouve que les dialogues sont beaucoup trop nébuleux et compliqués. Les deux personnages débattent, se disputent, utilisent d’innombrables métaphores, comparaisons, hyperboles et énumérations afin de déstabiliser et humilier l’autre. Tout ceci mène à une incompréhension totale. De plus, le personnage qui me dérange énormément dans cette pièce est celui du client. Comment pouvons-nous le désigner ainsi, s’il n’est même pas intéressé par « la marchandise », s’il ne veut même pas qu’on lui fasse une offre et surtout s’il ne veut pas être conseillé ? Enfin, la fin m’est tout à fait inconcevable. Nous sommes dans l’incompréhension tout au long de notre lecture et cette fin ne nous aide pas à comprendre l’histoire ou même imaginer la suite.

Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse découvrir cette pièce par vous-même. Peut-être qu’elle vous sera beaucoup plus plaisante à lire.

Koltès, Bernard-Marie. Dans la solitude des champs de coton. Les éditions de minuit, 2004. 60 p.

Louh Asma, 1ère L

Amoureux de sa mort

Cette pièce tragique, que Jean Cocteau réécrit de façon moderne, nous compte le mythe d’Orphée. Ici, Orphée est séparé de sa femme Eurydice par la mort et doit aller jusqu’en enfer pour la ramener à la vie afin de pouvoir l’aimer à nouveau. Dans ses didascalies, l’auteur insiste sur les décors et les costumes qui sont adaptés à l’époque, de plus il est également répété à plusieurs reprises ce que film « l’appareil » afin de mieux s’imaginer les scènes qui sont décrites et de plonger plus facilement dans cet univers surréaliste.

Seulement, une condition lui est imposé: il ne doit plus la regarder, au risque de la perdre à jamais.

Invasion (aka Broken Mirror), 2012, by Paul Apal’kin

http://mesosyn.com/reflection.html

Orphée est alors contraint de fermer les yeux quand sa femme entre dans la même pièce que lui et est même forcé de lui tourner le dos quand il lui parle. Cependant, pour Orphée, ce n’est pas ce qui l’attriste le plus. En réalité, il n’aime plus sa femme, et il culpabilise car si il est parti la chercher en enfer, c’était uniquement pour revoir la mort, dont il est tombé amoureux…

Je n’ai pas particulièrement aimé la réécriture de ce mythe, mais l’histoire n’en reste pas moins intéressante, je vous propose donc de lire cette pièce afin de vous faire votre propre avis sur la question.

 COCTEAU, Jean. Orphée. J’ai Lu. 31-12-2003, 94p.

Adélaïde Minneker, 1ere L

Réécriture Antigone : des personnages décevantS

Après avoir été submergée par la lecture d’Antigone de Jean Anouilh, Jean Cocteau A quant à lui produit une nouvelle écriture de cette pièce. L’auteur a fait un travail sur les personnages que je n’ai absolument pas apprécié. Il a rendu Créon insupportable, de même pour le fiancé d’Antigone, Hémon. Il a été assez particulier. Au début de la pièce il était du côté de Créon, pour lui Antigone devait mourir sans aucun doute puis, à la fin, sans raison particulière, il défend Antigone et veut la sauver. Je trouve ça insensé de lui faire prendre un parti pour ensuite le faire changer d’avis. J’ai détesté cette version d’Antigone. J’ai de loin préféré la version d’Anouilh où les personnages sont plus appréciables selon moi. Là où Créon tente tout de même de sauver sa nièce et où Hémon est certain de ce qu’il pense, il ne change pas d’avis sur la situation. 

Cocteau, Jean. Antigone. Belin/Gallimard. Classicocollège. 2013. 133 p.

Bouchard Kelly, 1èreL

Espérer et espérer encore, c’est tout ce qu’elle peut espérer

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Antigone, un livre qui est certainement l’un des plus troublants, où la mort est banalisée et où la vie est bafouée. Nous retrouvons, tout au long de cette pièce de théâtre, l’histoire d’une pauvre fille qui se livre à ses risques et périls pour atteindre un seul et unique objectif; enterrer son frère Polynice qui n’a pas eu droit à des funérailles comme son frère Etéocle.

Antigone qui est à l’origine une œuvre de Sophocle, a été réécrite par Jean Anouilh, qui s’en est inspiré pour décrire la guerre et la situation dans laquelle il se trouvait. Elle est donc pour nous, ainsi que pour ce dernier, un rappel aux cruautés, à la mort mais aussi à l’impuissance face aux choix et aux décisions difficiles. Ici, c’est exactement le cas de la pauvre Antigone qui décide de rendre l’âme en enterrant son frère malgré les interdictions de son oncle Créon. En effet, ce dernier, qui est le roi de Thèbes, déclare à son peuple que celui qui aura le malheur de rendre des honneurs funèbres à Polynice – désigné comme étant un révolté et un traître – connaîtra alors comme sort la souffrance et la mort.

Pour ce qui est de mon avis personnel sur cette pièce, je l’ai appréciée mais sans pour autant l’adorer. Ce qui m’a énormément déplu et dérangé dans cet ouvrage est le prologue qui nous annonce, dès le départ, la mort de certains personnages ainsi qu’un petit résumé de l’histoire. Ce qui est vraiment embêtant, puisque cette pièce n’a donc plus aucun secret pour nous dès les toutes premières pages.

D’autre part, j’ai beaucoup aimé la tragédie de cette pièce. Bien que les morts de certains personnages nous sont citées dans le prologue, le déroulement de leur fin reste cependant troublant et impressionnant à apprendre lors de notre lecture.

Je vous invite tout de même à lire cette pièce pour que vous vous en fassiez votre propre avis. Mais aussi, je vous invite à faire comme moi durant votre lecture. C’est-à-dire, vous répéter sans cesse dans votre tête « Non je n’ai pas lu le prologue! ». Croyez-moi, votre lecture sera beaucoup plus intéressante après cela. Après, comme vous êtes avertis, ne lisez pas ce prologue !

Anouilh, Jean. Antigone. La Table ronde, 01-03-2008. 122 p.

LOUH Asma, 1ère L

Leur dire, puis mourir

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Juste la fin du monde est une pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce. Elle raconte l’histoire de Louis, âgé de 34 ans, qui revient après plusieurs années pour révéler à sa famille qu’il mourra dans les prochains mois. Cependant, au lieu d’être face à de grandes retrouvailles, il est confronté à des querelles et des conflits entre son frère Antoine et sa sœur Suzanne, comme lorsqu’ils étaient encore enfants. Cela lui fait changer d’avis et il décide de rebrousser chemin sans même leur annoncer la terrible nouvelle.

Pour ce qui est de mon avis personnel sur cette pièce, je l’ai vraiment aimée. En effet, ce qui m’a le plus marquée est le prologue ainsi que l’épilogue, qui présentent tous deux un monologue de Louis. Dans ses tirades, nous pouvons percevoir ses émotions et ses ressentis au moment même où il s’adresse au lecteur. Cette pièce commence et se termine donc avec les mêmes paroles qui sont, en réalité, des adieux. Pour ma part, je m’attendais à ce que la fin soit moins triste et que les membres de sa famille soient à ses côtés jusqu’à son dernier souffle comme est censée le faire une véritable famille. Au lieu de cela, nous terminons cet ouvrage avec un personnage qui se retrouve seul, ce qui rend notre lecture triste et troublante. En tant que lecteurs, nous sommes au courant de la situation dans laquelle se trouve Louis. C’est pour cette raison que je n’ai pas du tout apprécié l’attitude d’Antoine et de Suzanne, leur incompréhension lors de l’arrivée soudaine de leur frère, laquelle ne nous rend pas indifférent. Je me suis même posé les questions suivantes : « Agiraient-ils ainsi s’ils étaient au courant de la situation dans laquelle se trouve leur frère ? » et  »Pourraient-ils tirer un trait sur leurs querelles s’ils apprenaient que leur frère n’est revenu que pour une seule et unique raison, à savoir annoncer sa mort?  »

En tout cas, je recommande absolument cette pièce de théâtre. Non seulement elle est très intéressante, mais elle nous aide également à développer notre esprit critique et à nous interroger sur ce type de situation.

Lagarce, Jean-Luc. Juste la fin du monde. Les Solitaires Intempestifs, 1990, 77p.

LOUH Asma, 1ère L