Home » * Grammaire » Les subordonnées circonstancielles

Les subordonnées circonstancielles

La subordination est l’un des moyens de relier deux propositions dans une phrase complexe. (Revoir la fiche sur « Construction de phrase et subordonnées »)

Une subordonnée est :

– une proposition (donc construite autour d’un verbe conjugué)

– rattachée à un verbe, un nom ou une autre proposition

– introduite par un subordonnant (conjonction de subordination, pronom relatif ou interrogatif, locution conjonctive)

La subordonnée conjonctive circonstancielle (évoque une circonstance)

On peut généralement la déplacer dans la phrase car elle a pour fonction d’être complément circonstanciel.

Elle commence par une conjonction de subordination qui indique quelle est la relation de sens entre la principale et la subordonnée circonstancielle : temps, lieu, cause, but, conséquence, hypothèse, condition, concession, opposition… (quand, lorsque, comme, si bien que, pour que…)

Fonction : complément circonstanciel de cause, conséquence, opposition, …

Ex : Quand tu viendras, nous irons à la plage. (CC de temps)

Ex : Si cette équipe gagne ce match, elle passera en ligue 1. (CC de condition)

La subordonnée circonstancielle de lieu :

Là où il habite, les habitants partagent leur récolte.

Dans la ville où il habite, un cinéma est en construction.

Dans ces exemples, la subordonnée est construite autour du verbe « habite ». Elle est introduite par le pronom relatif « où » rattaché à son antécédent « là » ou « ville ». C’est l’ensemble de l’expression en gras qui est complément circonstanciel de lieu.

La subordonnée circonstancielle de temps

Elle commence par une conjonction de subordination : quand, lorsque, comme, dès que, pendant que, tandis que, au moment où, avant que, jusqu’à ce que, depuis que…

Elle exprime l’antériorité (avant que) ou la simultanéité (pendant que) ou la postériorité (après que)

Avant qu’il parte à l’étranger, ses parents ont organisé une petite fête.

Pendant qu’il révise, il aime écouter une musique calme.

Après qu’elle a réussi son oral blanc, elle s’est sentie plus sûre d’elle.

La subordonnée circonstancielle d’opposition

On parle d’opposition quand deux faits s’opposent, forment un contraste, mais qu’ils ne sont pas contradictoires.

Ex : Il peut faire beau quelque part et pleuvoir ailleurs. Ce n’est pas contradictoire même si cela forme un contraste entre pluie et soleil.

Tandis qu’il pleut à Paris, il fait beau à Marseille.

La subordonnée circonstancielle de concession

On parle de concession quand deux faits sont contradictoires.

Ex : s’il pleut, on s’attend à ce que les gens restent à l’abri. Si quelqu’un sort, c’est contradictoire.

Bien qu’il pleuve, il sort courir.

En dépit de ma fatigue, je vais à mon cours de sport.

Attention ! Les conjonctions de subordination qui expriment la concession ne sont pas toutes suivies du même mode :

Bien que + subjonctif / même si + indicatif / quand bien même + conditionnel

Ex : Bien qu’il y ait du soleil, la pièce est sombre.

Même s’il y a du soleil, la pièce est sombre.

Quand bien même il y aurait du soleil, la pièce serait sombre.

Opposition et concession

Attention ! Certaines expressions comme « alors que » peuvent exprimer opposition ou concession selon le contexte.

Ex : Il est brun alors que son frère est blond. = opposition

Alors qu’il écoute, il ne retient pas ses leçons. = concession

La subordonnée circonstancielle de cause

On peut employer « parce que, puisque, comme, vu que, du moment que, étant donné que…… » :

Je suis venu parce que j’avais une réunion.

Comme j’avais une réunion, je suis venue.

Je suis venu en métro puisque ma voiture est en panne.

Puisque ma voiture est en panne, je suis venu en métro.

La subordonnée circonstancielle de conséquence

Elle commence par une conjonction de subordination : »si bien que, de telle sorte que, de façon que, tellement…que, si…que … » :

J’avais une réunion si bien que je suis venu.

La subordonnée circonstancielle de but :

Elle commence par une conjonction de subordination : »afin que », « pour que », « de peur que » …

Il multiplie les exercices pour que son corps et son esprit soient prêts le jour du match.

La subordonnée circonstancielle de condition

Le plus souvent on emploie une subordonnée conjonctive circonstancielle de condition (si + indicatif, pourvu que ou à condition que … + subjonctif)

Ex : Si Madame est incommodée, elle sonnera de son côté.

Il gagnera le concours à condition qu’il réussisse cette dernière épreuve.

Dans une subordonnée, la concordance des temps précise la nature de la condition (éventuelle, potentielle ou irréelle).

Eventuel (= action réalisable) : S’il ne pleut pas, je me promène. (ou je me promènerai, ou promène-toi) (subordonnée à l’indicatif, principale à l’indicatif ou à l’impératif)

Potentiel (= action envisageable mais incertaine) : Si la pluie s’arrêtait, je me promènerais. (subordonnée à l’imparfait de l’indicatif et principale au présent du conditionnel)

Irréel du présent (réalisation impossible dans le présent) : S’il ne pleuvait pas, je me promènerais. (subordonnée à l’imparfait de l’indicatif et principale au présent du conditionnel)

Irréel du passé (action non réalisée) : S’il n’avait pas plu, je me serais promené. (subordonnée au plus que parfait de l’indicatif et principale au passé du conditionnel)


Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

buy windows 11 pro test ediyorum