Composer – La communication visuelle

 

Composition abstraite pour un salon de musique – Kandinsky – 1931

Avec Point, ligne, plan, publié en 1926, Kandinsky élabore méthodiquement une théorie de l’abstraction où les éléments géométriques élémentaires, le point, la ligne, le plan, sont mis en relation. Tous ces éléments formels de l’œuvre évoquent chez le spectateur des sentiments différents que l’artiste veut ici analyser de manière presque scientifique. Si le point, « élément premier de la peinture », peut prendre plusieurs formes et « résonner » différemment dans le plan, la ligne a deux qualités substantielles : la « tension » et la « direction ». Il en va de même pour les formes et les couleurs qui, après un test mené auprès de ses étudiants pour vérifier le caractère scientifique de l’expérience, se trouvent associées dans cet ordre : le cercle au bleu, le carré au rouge, le triangle au jaune

Extrait du dossier pédagogique du Centre Pompidou

Kandinsky, Jaune, rouge bleu, 1925

Le Constructivisme russe

Pour la voix (ci-dessous), est un recueil de poèmes de Vladimir Maïakovski (1893–1930), publié à Berlin en 1923 en collaboration avec l’artiste El Lissitzky. Les poèmes, destinés à être lus à voix haute, abordaient des thèmes chers à Maïakovski durant la période suivant la Révolution russe de 1917, tels que la colère à l’encontre de la bourgeoisie oisive et blasée, la compassion pour la lutte des gens du peuple et l’appel à une « armée des arts » pour combattre l’ordre ancien.

Chaque poème est accompagné d’une composition visuelle dynamique dans laquelle les éléments géométriques sont imprégnés d’une signification symbolique. Les lettres imprimées en tons rouge et noir deviennent des signes graphiques, contribuant à l’identité de chaque poème.

Extrait de https://www.wdl.org/fr/item/9609/

 

L’esthétique fonctionnaliste des années 50

Le graphisme suisse des années 50 

Josef Müller-Brockmann travaille ses compositions à partir d’un tracé régulateur. Ses affiches pour le Zürich Tonhalle, mettent en évidence le rythme des compositions musicales qui ont aussi à voir avec les mathématiques (voir l’analyse de l’affiche Beethoven ci-dessous).

Tracé du centre des cercles

Analyse de la composition de l’affiche Beethoven de Josef Müller Brockmann – 1955 – Extrait de Géométrie du design – Kimberly Elam -ed. Eyrolles

 

L’évocation de l’espace dans lequel se déploient  les thèmes musicaux est lié à la structure de la composition dans un tracé régulateur, qui même si il n’est pas visible est compréhensible. Les 2 animations récentes ci-dessous, dé-montrent le dynamisme de ces constructions.

 Josef Müller-Brockmann / 1955

Un exemple aujourd’hui

L’agence Graphéine, pour le logo des Frivolités Parisiennes, communique visuellement à la fois la légèreté du répertoire de L’Opéra comique,  mais aussi sa technicité, le sérieux au service du divertissement. Tout semble « F » comme facile, mais tout est pensé et construit.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

buy windows 11 pro test ediyorum