Tout part d’un morceau de pain…

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Claude Gueux est un roman écrit par Victor Hugo. L’auteur s’est inspiré de la vie de ce dernier, qui a réellement existé. En effet, en 1832 a eu lieu le procès de Claude Gueux, un vagabond né dans un village de Bourgogne en 1804. Il a fait plusieurs séjours en prison et c’est sur son dernier emprisonnement que porte ce roman. Victor Hugo a donc écrit ce livre afin de partager avec ses lecteurs, l’histoire triste, palpitante et pleine de suspense de cet homme. Il veut également donner une leçon de morale et de vie à ses lecteurs.

Dans ce livre, Hugo décrit Claude Gueux comme étant un pauvre ouvrier vivant à Paris, accompagné de sa maîtresse et de l’enfant de cette femme. Comme l’affirme l’auteur, Claude Gueux est « un homme capable, habile, intelligent » et surtout dévoué pour les personnes qu’il aime. Lors de cette période hivernale, lui et sa famille ont faim, froid et sont dans la misère. Claude prend donc l’initiative de voler l’équivalent de 3 jours de pain et de feu dont il ne pourra pas profiter… Ce vol lui coûte 5 années de prison à la maison centrale de Clairvaux ! Il réussi à devenir en moins de 3 mois, « l’âme, la loi et l’ordre de l’atelier » (page 49). Il est aimé des prisonniers mais détesté des geôliers (ses gardiens) qui lui causent par la suite des problèmes, l’accusant sans preuves. A Clairvaux Claude Gueux se fait rapidement un ami, Albin, de qui il est par la suite séparé pour avoir partagé sa nourriture. Le directeur ne pense pas que cette décision aura des conséquences dramatiques… Je vous laisse découvrir par vous même la suite de cette histoire mouvementée qui vous dévoilera la sombre destinée de Claude Gueux.

Ce roman est une très bonne leçon de morale car on se rend compte de l’importance des petites choses qui souvent semblent sans intérêt. On peut par exemple voir ici que le simple fait de partager un repas peut créer des liens très forts. Il montre que la vie est injuste envers les plus pauvres et à quel point les personnes supérieures abusent de leur pouvoir. Plus elles en ont, plus elles en abuse. Par exemple, on peut voir que Claude Gueux et son ami ont été séparés sans raison valable, et que Claude est poussé à bout sans raison apparente. Victor Hugo s’est également opposé à la peine de mort à travers ce texte, il en était d’ailleurs le chef de file. Il lance le mouvement de révolte et invite tout le monde à le suivre afin d’être entendu et que la peine de mort soit abolie !

Ce roman est très agréable à lire, le vocabulaire utilisé est assez simple, on peut donc lire ce livre sans se « prendre la tête ». Dans ce roman, Victor Hugo défend une cause importante, à savoir l’abolition de la peine de mort. Je trouve que c’est une très bonne idée de l’introduire dans un livre car ça permet de faire passer un message à une grande partie de la population. La peine de mort n’est, selon-moi, pas une bonne chose car des personnes ont été tuées puis innocentées après leur exécution, ce qui est tout sauf juste !

Je vous recommande ce roman qui est à la fois émouvant, captivant, rempli de suspense et qui fait également réfléchir. Il nous fait réaliser que nous avons une vie bien paisible et une chance phénoménale. Il mérite d’après moi, la note de 4 étoiles mais je vous laisse en juger par vous même ;).

   

Hugo, Victor. Claude gueux. Flammarion, 2010. 151p

Lola DEMUYNCK, 1ère1

Le nouvel argent sale

Tristan Roulot, l’auteur de cette BD  Source : https://www.babelio.com/ users/AVT_Tristan-Roulot_6529.jp

Tristan Roulot est né en France, à Rennes. Il vit au Canada à Montréal. Il obtient une maitrise en droit à Paris et devient journaliste. Il entame ensuite sa carrière de scénariste de bande dessinée, il est plutôt connu comme auteur de polar. Il lui arrive d’écrire des histoires d’un autre genre comme sa première série Goblin’s, qui est une série humoristique.

Crypto Monnaie entre dans la catégorie du polar. S’il ne nous surprend guère grâce à une intrigue complexe comme saurait le faire un bon vieux « Sherlock Holmes », il nous intéresse bien plus ici par le thème très intéressant de la crypto monnaie. La plupart des gens ne connaissent pas la crypto-monnaie ou ils en ont juste entendu parler. Ici l’auteur nous explique très bien, et simplement, son fonctionnement grâce aux personnages et aux dessins de Djibril Morissette-Phan. Cela nous apporte beaucoup d’informations, mais pas d’inquiétude, l’auteur nous donne des comparaisons simples pour nous faire comprendre son fonctionnement, comme comparaison simple, il nous explique rapidement comment fonctionne Bitcoin que tout le monde connait. Malheureusement, malgré cet apport didactique, l’histoire a eu du mal à me captiver.

La 1ère de couverture du livre  Source : https://static.planetebd.com/ dynamicImages/album/cover/large/38/34/ album-cover- large-38345.jpg

Nous suivons l’histoire de Josh Jardens, ancienne star de football universitaire devenue conseiller bancaire.  Il va se faire licencier de la banque où il travaille car il est trop honnête avec les clients et se refuse à faire perdre de l’argent à ses clients qui ont totalement confiance en lui. Il va donc s’intéresser à une toute nouvelle crypto-monnaie appelée NekoCoin créée par Kristina Orsova. Cette femme a pour but de rendre les premiers acheteurs de sa crypto-monnaie riches. Josh voit donc cette crypto-monnaie comme un espoir, lui qui est maintenant sans travail et aussi comme une manière saine et honnête de faire son métier de conseiller car son but n’est pas de devenir riche en escroquant les gens. Malheureusement pour Josh, NekoCoin n’est pas aussi nette qu’il l’espérait. A quelle manigance appartient en fait NekoCoin ?  

Planche de la BD  Source : https://www.planetebd.com/dynamicImages/ album/page/large/38/34/album-page-large-38345.jpg

Ne vous fiez pas à la 4ème de couverture du livre, car même si cette BD entre dans le genre du polar, elle n’est pas tendue ou haletante. Tout simplement car il n’y a aucune énigme, aucun suspense, aucune enquête comme il pourrait y en avoir dans n’importe quel polar. Même sur le site de l’éditeur, le genre polar n’a pas été sélectionné pour cette BD alors que c’est inscrit sur la 4ème de couverture du livre. Malheureusement, l’histoire manque d’originalité, c’est un récit d’escroquerie technologique et je trouve cela trop simple, c’est vraiment dommage car on ne lit pas cette BD pour son histoire mais pour son thème très intéressant et captivant.

Cette BD a donc été pour moi riche en découverte grâce au thème de la crypto-monnaie, qui personnellement m’intéresse. Mais je ne peux pas vous cacher ma déception face à l’histoire qui ne m’a pas fait d’effet à cause de ce manque d’originalité et qui vous donnera plus que tout l’envie de passer des pages, malgré les très bons dessins de Djibril Morissette-Phan qui sont réalistes et minutieux. Je vous déconseille donc de lire cette BD qui sera une perte de temps, sauf si vous souhaitez comprendre comment fonctionne une crypto-monnaie.

Roulot, Tristan. Crypto-monnaie. Le Lombard, 05/2019. 120 p.

Robin PREUD’HOMME, 1ère1

Une injustice en prison ?

Claude Gueux est un roman de Victor Hugo publié en 1834. On peut dire que Victor Hugo a écrit ce roman comme « une suite, un prolongement » de son livre Le Dernier Jour d’un condamné (1832), car ces deux livres abordent à peu près les mêmes thèmes : les conditions de détentions au XIXème siècles, la peine de mort, les injustices sociales ainsi que « la nécessité d’éduquer le peuple ». Cette histoire est inspirée d’un fait divers car Claude Gueux a vraiment existé ! Le thème qu’aborde l’auteur est encore actuel, en effet, dans de nombreux pays, tout comme en France, certaines personnes sont favorables à la peine de mort… Une étude montre que 55% des personnes questionnées étaient pour la peine de mort. En lisant ce roman, les gens pourront donc se faire un avis personnel sur cette question !

source : https://0620056z.esidoc.fr/id_0620056z_42544.html

Claude Gueux est un pauvre ouvrier, qui vit avec sa maitresse et sa fille, il n’a pas beaucoup d’argent pour nourrir sa famille… Un jour d’hiver, il vole : « de ce vol il résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l’enfant, et cinq ans de prison pour l’homme ». Incarcéré à la maison centrale de Clairvaux,  Claude est un prisonnier modèle, respecté par les autres détenus. Il y rencontre Albin avec qui il se lie d’amitié. La ration de Claude est trop maigre pour lui, il a faim, alors Albin partage la sienne. Mais le directeur des ateliers, M-D., qui n’apprécie pas Claude Gueux, décide de changer Albin de quartier. Claude, qui a besoin de lui pour survivre, demande à plusieurs reprises le retour d’Albin à M-D, mais en vain…. Désespéré, et comme dernière option, il va tuer le directeur… Claude va-t-il échapper à la peine capitale ? Une solution : lisez le livre pour le découvrir !

Pour faire réfléchir la société sur ses opinions, notamment sur l’un de ses plus grand combat : l’abolition de la peine de mort, Victor Hugo utilise Claude Gueux et son image, pour arriver à ses fins. Cette dernière sera abolie en 1981.

Le thème « richesse et pauvreté », nous apparait sous la forme la plus évidente de pauvreté : celle de Claude qui vole pour essayer de s’en sortir. Mais aussi par la pauvreté de sentiment de M-D qui est très cruel avec Claude, et semble être « sans cœur » par ses actions. Ou encore avec la richesse de sentiment d’Albin qui vient en aide à Claude.

Claude Gueux et M-D, téléfilm de Olivier Schatzky, 2009                                        source :  https://www.lelivrescolaire.fr/page/16876505

J’ai beaucoup aimé ce livre, car il aborde des thèmes dont on ne parle pas beaucoup.

Cependant, la dernière partie, où l’auteur nous parle de son opinion sur la peine de mort, la société… est à mon gout un peu trop longue, elle prend presque autant de place que l’histoire en elle-même, et est un peu « ennuyante », car de ce fait notre attention est réduite…

L’intrigue est très intéressante, de plus ce roman amène à réfléchir sur la peine de mort notamment… « voyez Claude Gueux. Cerveau bien fait, cœur bien fait, sans nul doute. Mais le sort le met dans une société si mal faite qu’il finit par voler. La société le met dans une prison si mal faite qu’il finit par tuer. Qui est réellement coupable ? Est-ce lui ? Est-ce nous ? ». Ce thème est en quelque sorte le centre du roman, auquel l’histoire de Claude Gueux se rattache très bien. Je trouve que c’est une très bonne idée d’écrire un roman autour de ce thème. Par là j’entend bien sur, construire une histoire, comme l’a fait V. Hugo en racontant l’histoire de Claude, et non de débattre sur le sujet, comme dans la dernière partie de ce roman.

Je vous recommande vraiment ce roman qui est très rapide à lire, de plus il ne possède que très peu de pages, ce qui est très bien pour les petits lecteurs. C’est aussi un livre où le lecteur s’investit dans l’histoire et où il semble participer à l’histoire, en forgeant son opinion sur le déroulement de l’histoire et les décisions des personnages principaux.

C’est pourquoi je met la note de 4 étoiles, car il les mérite !

Hugo, Victor. Claude Gueux. Flammarion. 151p. 

Léa Belval, 1ère1

La pauvreté colorée

Julius Lester - Students | Britannica Kids | Homework Help

Julius Lester https://kids.britannica.com/students/ article /Julius-Lester/314994

Les Larmes Noires a été écrit par Julius Lester en 2005 et nous offre une lecture émouvante qui mélange histoire et fiction. Ce livre est basé sur des faits historiques propres à l’esclavage au 19e siècle.

Les Larmes Noires raconte l’histoire d’Emma, une jeune esclave qui vit dans la plantation de Mr Butler, en Géorgie, avec sa mère Mattie et son père Will. Emma est très proche de Sarah, fille aînée de Mr Butler, qui, comme sa mère, est contre l’esclavage. Mattie et Will connaissent Butler depuis qu’ils sont très jeunes, ils ont grandi ensemble. Will l’a même une fois sauvé de la noyade. Mattie et Will ont donc une bonne place dans la plantation; elle s’occupe de la cuisine et lui des chevaux. La famille Butler a toujours considéré ses esclaves comme s’ils faisaient partis de la famille mais lors de son divorce, Pierce va accumuler des dettes de jeux et va commencer à vendre beaucoup de ses esclaves pour les rembourser. Emma et sa famille ne se plaignent pas dans cette plantation, la chose la plus importante pour eux est d’être ensemble, mais cela va-t-il durer ? Le 2 et 3 mars 1859 a lieu la plus grande vente aux enchères d’esclaves de l’histoire américaine. Pierce, submergé par ses dettes, va commettre l’irréparable et vendre Emma ! Si vous lisez ce livre, vous découvrirez la vie de la jeune fille dans sa nouvelle plantation et jusqu’où elle est capable d’aller pour obtenir la liberté.

Ce récit nous permet de prendre conscience que pour avoir la place qu’ils ont aujourd’hui dans la société – même si elle n’est pas toujours juste car racisme et discriminations sont malheureusement toujours présents aujourd’hui comme on peut le remarquer avec certaines violences policières – les personnes de couleur ont dû vivre dans la maltraitance, l’injustice et la souffrance pendant de nombreuses années !

Les larmes noires - Julius Lester - 9782013971416 - Espace Culturel E.Leclerc

https://www.culture.leclerc/livre-u/jeunesse-u/des-9-ans-u/romans-u/les-larmes-noires-9782013971416-pr

J’ai adoré lire ce livre, moi qui n’éprouve habituellement pas de désir pour la lecture, mais celui-ci m’a quand même touché. On éprouve beaucoup de haine envers Pierce Butler lorsqu’il va vendre Emma alors qu’il connaît sa famille depuis l’enfance. On désire soutenir Emma, une sorte de force nous anime, si je puis dire, lorsqu’elle est séparée de ceux qu’elle aime et doit affronter son futur plus ou moins seule, on veut être à ses côtés pour l’aider. Je recommande ce livre à tout le monde car, comme il s’agit d’une pièce de théâtre, on peut tous se reconnaître dans un des personnages de l’histoire, ce qui la rend encore plus réelle.

Pour moi, la pauvreté dans ce livre est représentée par l’injustice entre les personnes blanches et les personnes noires, ici, entre les maîtres et les esclaves. Les personnes de couleur « appartiennent » aux blancs et sont leur chose, ils sont traités comme des animaux sans importance, ce qui nous fait ressentir l’impuissance de ces esclaves, et la force, la domination des blancs. La liberté est, je pense, une des richesses les plus importantes et ici, les noirs en sont privés.

Bonne lecture !

Lester, Julius. Les larmes noires. Le livre de poche jeunesse, 09/2008. 153 p. Contemporain, 1363. ISBN 978-2-01-322725-4

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Juliette PONCHEL, 1ère1

Ceux qui liront

Source : https://www.babelio.com/livres/ Bordage-Ceux-qui-sauront/96148

Ceux qui sauront est un roman de Pierre Bordage paru en 2008. Il s’agit du premier tome de la trilogie Jean et Clara. C’est un roman de science-fiction, et plus précisément une uchronie, le récit repose donc sur le principe de réécriture de l’histoire par la modification du passé. Ici l’auteur a décidé de modifier de nombreux événements historiques et principalement la période de la Révolution française qui n’a aucun impact sur l’histoire de notre pays. Ainsi, dans ce récit nous sommes plongés dans une monarchie absolue où un roi est à la tête de la France au XXI siècle ! Dans ce régime  la population est divisée en deux catégories : d’un coté les personnes qui détiennent le pouvoir et le savoir, et de l’autre le peuple ignorant qui essaie par tous les moyens de survivre. Le reste du monde a subi de terribles modifications par rapport au monde qui est le nôtre. Ainsi la technologie est détenue uniquement par les plus riches, les colonies européennes existent toujours  et toutes les frontières du monde sont fermées.

Ceux qui sauront raconte l’histoire de Jean, un garçon de 14 ans issu d’un milieu modeste. Il travaille le jour pour subvenir aux besoins de sa famille et se rend chaque soir, à ses heures perdues, à l’école clandestine pour y acquérir du savoir. Ecole clandestine, car dans ce monde seuls les plus aisés sont autorisés à avoir accès aux savoirs et à l’éducation. C’est à cause de cette terrible loi qui sévit dans le royaume de France que Jean est arrêté et jugé pour cet acte de trahison. Il est envoyé dans un bagne de redressement pendant 5 ans mais, avec beaucoup de chance, il parvient à échapper à cette sentence et devient une personne de l’ombre, un clandestin. C’est dans cette situation délicate qu’il va faire face à la monstruosité du monde adulte, à la guerre, à la mort… 

Jean va rencontrer Clara, une magnifique fille de 14 ans qui vient de la ville la plus riche de France, qui est aussi la capitale française : Versailles ! Clara n’est pas comme les autres filles de son milieu, elle a soif de découverte du monde qui l’entoure et elle ne veut en aucun cas de l’avenir tout tracé par ses parents. Clara prend conscience de la cruauté à laquelle la société est confrontée comme la pauvreté, l’écart des conditions de vie, grâce à son aventure dans le monde extérieur. Elle va donc à travers son expérience difficile se révolter à sa manière contre le régime mis en place. Et c’est ainsi que Clara croise la route de Jean. Leur monde est complètement différent l’un de l’autre. Malgré cela, ils se sentent bien ensemble car il partagent des intérêts communs. Mais comme un signe du destin, ils sont ramenés dans leur milieu respectif.

Vont-ils se revoir un jour ? Comment vont-ils essayer de changer la société ? C’est ce que vous découvrirez si vous lisez cette œuvre pleine de rebondissements !

Ce livre dénonce des problèmes de notre propre société. A travers ce monde uchronique, l’auteur cherche à nous faire réfléchir et nous faire comprendre que notre monde aurait pu être différent en fonction de son passé. Pierre Bordage s’appuie donc sur son monde uchronique pour dénoncer les problèmes de notre société actuelle et plus précisément l’écart de plus en plus grand entre riches et pauvres, leurs conditions de vie, les écarts financiers, de chance, de réussite, d’accès au savoir ! Or cet accès à l’apprentissage, à l’éducation, qui est parfois négligé, est pourtant à la base de la construction de chaque individu. Dans cette œuvre, il y a un véritable contraste entre les deux classes sociales qui s’opposent perpétuellement ; ce contraste est accentué par la structure du roman qui alterne les chapitres dédiés à ces classes sociales. Ici la richesse n’est pas seulement liée au pouvoir de l’argent. Elle s’exprime aussi et surtout dans l’accès au Savoir et à l’apprentissage puisque, dans tout le récit, ce Savoir est au cœur de l’intrigue. Il permet aux personnes qui le détiennent d’agir et d’avoir un pouvoir absolu sur le reste de la société qui, elle, est réduite à l’ignorance.

Malgré une fin un peu décevante en termes d’émotions, j’ai plutôt bien aimé ce roman dans l’ensemble. Les personnages principaux sont intéressants,  bien « construits ». On découvre tout au long de la lecture leur personnalité souvent engagée, leurs actions pour dépasser leur condition et changer le monde. Les personnages secondaires sont extrêmement attachants, ils donnent vie et une réelle épaisseur au récit qui s’en trouve plus dynamique et plus rythmé. Le cadre spatio-temporel et les éléments uchroniques sont incorporés dans le roman avec cohérence ce qui facilite la lecture et rend l’œuvre  plus vivante.

On embarque pour un voyage sensationnel entre différents personnages de différents milieux !

Si vous cherchez un récit plein de rebondissements, une histoire qui se veut réaliste malgré les modifications du passé, n’hésitez pas : vous devez lire ce livre ! Premièrement vous serez emportés par les personnages et leur histoire. Deuxièmement, vous vous sentirez concernés et impliqués par cet ouvrage car il aborde énormément de valeurs et de problèmes qui touchent et divisent notre société.

Bonne lecture à toutes et à tous !

Pierre Bordage, auteur du livre « Ceux qui sauront » source: https://www.dailymars.net/critique-arkane-pierre-bordage/

 

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Bordage, Pierre. Ceux qui sauront. Flammarion, 10/2008. 344 p. ukronie. ISBN 978-2-0812-1169-8.

JANKOWSKI Hugo, 1ère1

 

 

Comprendre l’impossible

Michael Goodwin dans la BD

Michael Goodwin, l’auteur de cette BD Source : https://drawingthetimes.com /authors/mike-goodwin/

Economix est un roman graphique écrit par Michael Goodwin et illustré par Dan E. Burr. Publiée en France en 2014, c’est la première histoire de l’économie en BD. Dans ce livre, l’auteur raconte et explique de manière objective l’histoire de l’économie.

Economix retrace les débuts de l’économie depuis le 17ème siècle où des notions telles que le capital et le capitalisme sont définies. S’ensuivent alors les grandes dates de l’Histoire avec l’arrivée de l’économie dans la politique et le travail d’économistes célèbres comme Adam Smith et le libre marché ou encore Karl Marx avec le communisme. Durant la lecture du livre, on voit peu à peu le monde se moderniser, lors de la Révolution industrielle,  avec l’arrivée de la télé (et les répercussions qu’elle a sur la population)… Mais aussi la puissance et l’argent qu’obtiennent certains patrons de grosses entreprises comme J.P. Morgan (banquier) ou encore J.D. Rockfeller (compagnie pétrolière), qui peuvent alors presque diriger le monde ! La puissance financière mais aussi la fragilité de la bourse sont évoquées – oui, et ça fait peur ! – avec les premiers krachs boursiers et les suivants. Michael Goodwin nous montre également les conséquences et l’importance des guerres, que ce soit au niveau économique ou politique. Et l’on peut observer petit à petit, au 21ème siècle, une prise de conscience écologique dans certains pays, ce qui n’empêchera pas de poursuivre des activités polluantes mais qui rapportent de l’ARGENT ! au détriment de notre planète qui va mal

Cette BD «documentaire» permet donc d’aborder des notions économiques tout en faisant un parallèle avec l’Histoire (avec un grand H). L’auteur d’ailleurs se représente dans ce roman graphique – c’est le type en haut à droite de ma critique – puisqu’il narre l’histoire à la première personne du singulier « je », il nous accompagne. Les planches sont dessinées avec des schémas, des caricatures ou encore des personnifications qui permettent d’expliquer les propos de l’auteur. Cela m’a plu et m’a permis de comprendre beaucoup d’éléments.

Economix : la première histoire de l'économie en BD (4e édition) La première histoire de l'économie en BD - broché - Michael Goodwin, Dan E. Burr - Achat Livre ou ebook | fnac

Source : https://livre.fnac.com/a13226389/ Michael-Goodwin-Economix-la-premiere-histoire-de-l-economie-en-BD-4e-edition

Une BD instructive, accessible à tous et que tout le monde devrait lire !

C’est une BD très intéressante. Son seul petit défaut est d’être centrée sur l’Amérique et non sur l’Europe. De ce fait, on ne connaît pas les points de vue de pays Européens lorsque l’Amérique adopte des lois en liens avec l’économie, ou lors des krachs boursiers… C’est dommage puisque les Etats-Unis sont la première puissance mondiale, que la bourse de Wall Street s’y trouve et que chaque choix qu’elle fait a des répercussions sur d’autres pays. Mais cela s’explique sans doute en partie par le fait que l’auteur est Américain et que c’est une BD traduite en français.

Sinon, j’ai beaucoup aimé lire ce livre qui nous permet de voir comment on en est arrivé là aujourd’hui. En effet, l’économie joue un rôle très important dans la politique. C’est à la fois quelque chose de primordial qui permet aux pays de « contrôler » en quelque sorte le commerce, les exportations/importations qu’elles font et ainsi éviter certains krachs boursiers. Mais c’est aussi un problème car le gouvernement peut aussi lui-même être influencé par l’économie ou plus précisément par certaines corporations qui luttent contre les lois leur faisant perdre de l’argent… On pourrait représenter l’économie comme une balance qui, lorsqu’elle penche trop d’un côté, provoque une répression (krach boursier) et, lorsqu’elle est au milieu, ne provoque rien et celle-ci suit ainsi son cours. On constate aussi que les conflits entre certains pays et la perte de vies humaines sont souvent liés à l’argent. C’est écœurant car on ne peut pas sacrifier des vies humaines au nom de l’argent ! A travers ce roman graphique, on voit la valeur de l’argent au cours du temps évoluer, l’impact qu’ont les grandes entreprises sur les gouvernements et donc sur nous également. Tout cela fait peur puisque des personnes (actionnaires) dont le seul intérêt est de faire « du pognon » peuvent influencer les gouvernements et influencer nos choix quotidiennement.

                                                                                    
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      Bonne lecture !

    Googwin, Michael. Economix : la première histoire de l’économie en BD. Les Arènes, 05/2013. 304p

Thibaut  SCHULZ 1ère1

Une BD qui vous transperce le cœur !

Si l’on devait symboliser cette BD en citant un extrait de son texte, ce serait inéluctablement celle-là :

Le Transperceneige en pleine action Source : http://filmsketchr.blogspot.com/2013/01/cool-snowpiercer-concept-art-shows.html

« C’est le Transperceneige aux mille et un wagons, c’est le dernier bastion d’la civilisation… »

Cette citation caractérise bien cette BD car, comme elle l’affirme, le reste de la civilisation humaine se trouve à bord de celui-ci, à bord des « mille et un wagons »… un train d’un taille exceptionnel pour sauver le reste de l’humanité !

Source : https://www.allocine.fr/article/fi   chearticle_gen_carticle=18632007 .html

Transperceneige est une bande dessinée de science-fiction post-apocalyptique. Cela se devine dès le début de la lecture où nous sommes transportés à l’intérieur d’un train qui jamais ne s’arrête et duquel il est tout simplement impossible de sortir. Suite à une catastrophe climatique, l’entièreté de la population doit se réfugier au bord du Transperceneige. En dehors c’est l’apocalypse, le froid s’y trouvant est invivable. La Terre est partout enneigée, l’ère y est donc glaciale. Si quelqu’un sort de ce train, il n’y survivrait sûrement pas. Durant ce voyage infini, nous suivons le chemin de Proloff et d’Adeline Belleau qui, tout au long de leur périple, nouent des liens, liens qui originellement étaient amicaux et qui par la suite deviennent sentimentaux. Durant leur voyage Adeline et Proloff tenteront de faire changer les choses et d’abolir les différences de classes qui existent à bord de ce train. Classes sociales bien évidemment délimitées par des différences de confort, de nourriture, etc. A bord du Transperceneige, les classes s’établissent ainsi : celles aisées, où les gens mangent bien, sont en bonne santé, se divertissent; classes qui s’apparentant à l’aristocratie, et celles beaucoup plus pauvres, où les passagers sont mal nourries, malades, sans aucun conforts (ils restent toute la journée debout et ne dorment que très peu); classe sociale que l’on pourrait apparenter au « bas-peuple ». Et de toute évidence, le but d’Adeline et Proloff sera bien sûr de briser cette hiérarchie…

J’ai plus ou moins aimé cet ouvrage qui, avant toute chose, dénonce les différences de traitement des individus en fonction de leur appartenance à telle ou telle classe sociale. comme j’ai pu le mentionner ci-dessus. La lecture est fluide et les termes utilisés simples à comprendre. Au niveau du graphisme, les dessins sont à mon sens très beaux. On perçoit dès les premières planches leur finesse et le fait qu’ils sont incroyablement bien dessinés, avec beaucoup de détails, rattrape le choix artistique du noir et blanc qui peut rebuter certains. On ressent les émotions des personnages avec ces dessins, on ressent leur douleur, mais aussi leur joie. Si en premier lieu on peut avoir du mal à accrocher à l’histoire, plus on lit, plus on avance dans le récit, plus on s’attache à celle-ci et aux faits malheureusement actuels qu’elle raconte bien que nous soyons dans de la pure science fiction. Car, oui, les différences sociétales se font de plus en plus grandes dans notre pays et le sont encore plus dans certains pays. On s’attache également aux personnages, à leurs histoires et leurs parcours. Toujours est-il qu’à mon goût l’intrigue aurait pu être plus prenante et je m’attendais à davantage de rebondissements pour un ouvrage de science-fiction !

Je mets tout de même à cette bande dessinée une note de 3/5 car l’histoire reste plutôt belle même si, n’étant pas une fan de science fiction, je n’ai pas totalement accroché à l’histoire, laquelle est trop futuriste à mon goût.

Lob, Jacques / Rochette, Jean-Marc / Legrand, Benjamin. Le transperceneige. Casterman, 2014. 250 p

SAMIER Maëva, 1ère 1

Une Nounou d’enfer

Chanson douce est un roman écrit par Leïla Slimani. Paru en 2016 il est lauréat du prestigieux prix Goncourt. Son adaptation au cinéma est sortie en 2019. Néanmoins comparée au livre, je la trouve moins intéressante.

Ne vous fiez cependant pas au titre, ce roman n’a rien d’une jolie et réconfortante berceuse, il peut plutôt provoquer des cauchemars !

Paul et Myriam sont un couple habitant Paris, parents de deux jeunes enfants, Mila et Adam. Myriam est une mère au foyer coupée du monde. Elle a tout sacrifié pour s’occuper de ses deux enfants mais un jour elle tombe sur Pascal, un ancien camarade de la faculté et ressent le besoin de reprendre sa vie professionnelle. C’est donc le début d’une chasse à la nourrice ! Après de nombreux entretiens passés, elle et son mari trouvent enfin la perle rare :  Louise ! En plus d’être douée avec les enfants, Louise ne compte pas ses heures, elle apporte une véritable aide à Myriam et Paul et devient très vite indispensable. Les jeunes parents partent sereins au travail et rentrent de plus en plus tard, étant donné que Louise est là. Un lien très fort les unis, ils sont dépendants les uns des autres. Une relation toxique fait cependant petit à petit son apparition lorsque Louise sent que cette famille commence à la délaisser. Jusqu’au jour où le drame arrive…

Source : http://littexpress.iut.u-bordeaux-montaigne.fr/index.php/2019 /03/13/leila- slimani-chanson-douce-2/

J’ai énormément aimé ce livre qui n’a cessé de m’intriguer tout au long de ma lecture. En effet une succession de flashbacks maintient notre curiosité en éveil. Dès la première phrase du roman nous connaissons la fin, mais toute l’histoire repose sur l’enchaînement des évènements qui répondent à une question importante :

Qu’est ce qui a provoqué la descente aux enfers de cette nourrice si parfaite ?

Cette histoire, complexe mais passionnante, se lit extrêmement facilement car on s’attache énormément au personnage atypique de Louise.  Bien qu’elle soit assez spéciale, on ressent de l’empathie pour cette femme qui n’a pas été épargnée par les aléas de la vie. Battue par un mari ensuite décédé, Louise doit assumer les dettes qu’il a accumulé tout au long de sa vie. Abandonnée par sa fille, elle se retrouve seule, sans famille. La seule chose à laquelle elle peut se raccrocher est cette famille. On cherche à comprendre pourquoi le personnage principal de ce livre agit de la sorte, pourquoi son comportement se dégrade. On refuse l’idée que Louise devienne une mauvaise personne. De plus, le récit se déroule à notre époque, on se sent inclus et on se représente plus facilement cette histoire  ! Une fois le livre commencé il est difficile de s’arrêter.

Je recommande ce roman à tout le monde, sauf peut-être aux jeunes parents qui cherchent une nourrice pour leurs enfants !

Leïla Slimani Source : https://www.institutfrancais.com /fr/rencontre/leila-slimani

Slimani, Leïla. Chanson douce. Gallimard, 05/2018. 244 p. Folio, 6492. ISBN 978-2-07-276492-9

Marie DERNONCOURT, 1ère 1

Les apparences sont souvent trompeuses

La Parure est une nouvelle réaliste écrite par Guy de Maupassant, parue dans le quotidien Le Gaulois en 1884.

source : https://livre.fnac.com/a6975399/Guy-De-Maupassant-La-parure-et-autres-contes-cruels

La parure fait partie d’un ensemble de nouvelles écrites dans un premier temps pour la presse. Ces nouvelles devaient être brèves et saisissantes pour tenir en haleine le lecteur pressé de lire le journal. L’histoire aboutit à une chute inattendue qui incite le lecteur à la réinterpréter, ce qui est le cas ici. C’est une nouvelle très courte que l’on prend facilement plaisir à lire.

Mathilde Loisel, jeune femme au foyer du XIXème siècle vivant dans un milieu petit bourgeois aspire à une vie de rêve, de richesses et d’élégance. Donc à une vie meilleure ! Un jour, Georges, son mari, rentre du travail tenant fièrement à la main une invitation du ministre. Son patron les prie, lui et sa femme, à se rendre à une soirée. Mais comment une jeune femme de son rang peut accepter une telle invitation sans une tenue digne de ce nom !?

Dans un premier temps, Mathilde ne veut pas se rendre à la soirée. Pour Monsieur Loisel, employé sans ambition du ministre de l’instruction publique, l’apparence et l’avis des gens importe peu. Néanmoins, ce dernier, soucieux du bien être de sa femme, lui offre de l’argent pour qu’elle puisse se faire faire une tenue. L’inconvénient est qu’elle est toujours insatisfaite ! Certes, elle sera vêtue d’une superbe robe mais l’idée de ne porter aucun bijou la contrarie toujours. Malgré sa tenue neuve, elle ne possède ni bijoux, ni pierre, ce qui, selon elle, peut alors laisser croire qu’elle n’appartient pas à la haute société. Ne voulant pas laisser transparaître sa condition modeste, elle souhaite donc apparaître plus belle que jamais à cette soirée. Son mari émet l’idée que Mathilde se rende chez son amie de pension, Madame Forestier, riche bourgeoise, pour lui demander de lui prêter un bijou. Elle se rend donc chez son amie qui accepte sa requête et lui prête une somptueuse parure. Mathilde peut alors se rendre à la réception avec ce collier de diamants, plus belle que jamais ! Ce qu’elle ne sait pas encore c’est que cette magnifique parure va causer sa perte !

source : https://www.linternaute.fr/ biographie /litterature/1775042-guy-de-maupassant- biographie-courte-dates-citations/

Ce qui m’a beaucoup plu dans cette nouvelle est le style d’écriture de Guy de Maupassant et son réalisme. La façon précise qu’à l’auteur pour décrire ces personnages, le contexte, les lieux me donne l’impression d’être dans le livre. Il y a dans cette nouvelle une opposition entre richesse et pauvreté  qui nous amène à nous projeter, à nous interroger.  Que ferions-nous à la place de Mathilde Loisel ? De Madame Forestier ? Il est aisé de s’imaginer vivre dans l’univers de cette nouvelle, c’est-à-dire au XIXe siècle, car cette société au sein de laquelle vivent ces personnages « existe toujours » de nos jours malgré l’évolution de la société. L’opposition entre riches et pauvres est toujours présente. Beaucoup aspirent à une vie meilleure, à gravir l’échelle sociale. Mais l’argent, la richesse suffisent-ils au bonheur ? Grande question philosophique !

La mentalité du personnage principal, Mathilde, est aussi très intéressante. Cette dernière mise tout sur l’apparence, son image, et donc sur ce que les gens peuvent penser d’elle. A trop vouloir paraître, Mathilde ne va-t-elle pas causer sa propre perte ? Cette mentalité est toujours présente dans le monde actuel. Nous la retrouvons à travers les réseaux sociaux, lesquels peuvent avoir un réel impact sur l’estime de soi des utilisateurs. Ainsi, utiliser ces applications peut avoir pour but d’exposer les biens que l’on possède, de mettre en évidence sa classe sociale et de se créer une image qui n’est pas toujours le reflet de la réalité ! Selon moi, ces applications ont à la fois du positif et du négatif. Est-ce un crime de faire une belle photo et ensuite de la poster ? Je ne le pense pas ! Mais faire des photos dans le seul but de montrer ce que l’on possède est plus malsain.

J’ai aussi aimé cette nouvelle car on parvient facilement à s’attacher aux personnages, à Mathilde Loisel, pour ma part. Mathilde m’apparaît touchante par sa volonté de dépasser sa condition modeste. 

Bien évidemment, je ne vais pas vous révéler la chute de l’histoire qui est assez inattendue. Je l’ai beaucoup aimée. Je vous  conseille vivement de lire La Parure !

Maupassant, Guy. La Parure. Editions Hatier. 2012. p 23. ISBN 978-2- 18-94879-4

Salomé CIORCA, 1ère1

Le rêve de Kounandi

Source : https://www.lerouergue.com /catalogue/je-prefere-quils-me-croient -mort

Ce livre a été écrit en 2011 par Ahmed Kalouaz, journaliste, spécialiste du football à Eurosport et qui a publié plus d’une trentaine d’ouvrages (poésie, nouvelles, romans, pièces de théâtre, textes pour la jeunesse). Il nous présente ici l’histoire du jeune Kounandi, 13 ans, qui vient du Mali sans argent et qui a été repéré par un recruteur. Il rêve de devenir un jour un grand footballeur reconnu dans le monde entier comme ses idoles Africaines.

La vie de ce garçon va prendre une tournure surprenante et bouleversante !

Kounandi est issu d’un quartier très pauvre du Mali. Là-bas tout le monde se connaît, s’entraide et se respecte. Beaucoup de jeunes ont envie de devenir à leur tour célèbres grâce au football et ainsi pouvoir prendre soin de leur famille en lui envoyant de l’argent pour qu’elle puisse vivre décemment et ne manquer de rien. Ils font donc tout leur possible pour y parvenir et s’entrainent sur des terrains impraticables, à pieds nus pour certains, avec des chaussures abîmées pour d’autres. Ils jouent souvent avec des ballons raccommodés et abîmés, le but étant de se faire remarquer pour, un jour, être recruté par un club à dimension internationale. C’est le cas de Kounandi ! Il se fait repérer et, grâce au soutien de ses parents, il part en France avec d’autres enfants. Mais à leur arrivée le recruteur les laisse seuls, livrés à eux-mêmes, sans nourriture et sans argent. Ils essaient de survivre et continuent de s’entraîner sans relâche jusqu’à s’épuiser totalement. Ils voyagent de clubs en clubs en gardant toujours dans un coin de leur tête l’envie de devenir un jour célèbre et de faire la fierté de leur famille.

Kounandi va-t-il réussir à concrétiser son rêve, celui de devenir célèbre ? Va-t-il pouvoir sortir sa famille de la pauvreté ? A vous de le découvrir …

Le sujet du livre – ici en particulier la pauvreté et le trafic des jeunes joueurs dans les pays africains – m’interpelle et j’éprouve de la compassion et de la pitié pour ces jeunes qui deviennent des marchandises échangées entre clubs. Ils vivent des moments difficiles, comme la séparation avec leurs familles mais aussi l’obligation qu’ils se sont fixé de devenir célèbres à tout prix pour rendre fière leur famille et lui offrir un meilleur avenir. Ce sujet est également d’actualité car la pauvreté dans les pays d’Afrique est très souvent abordée et plusieurs associations viennent en aide aux familles les plus démunies d’un point de vue alimentaire mais aussi dans les domaines de la santé ou de l’éducation.

Le titre du roman Je préfère qu’ils me croient mort nous donne envie de le lire. Dès le début de l’histoire on sent que celle-ci sera semée d’embûches pour le personnage principal. J’avais envie de savoir quel serait son destin et comprendre pourquoi l’auteur a choisi ce titre, à qui le pronom personnel «ils» se réfère. Les personnages sont à la fois attachants et crédibles, notamment Kounandi qui essaye de se détacher des autres. En tant que lecteur on est au cœur de sa vie et on voit qu’il fait tout son possible pour réussir. On est également au cœur de ses voyages (notamment ses stages dans d’autres clubs et son errance avec ses camarades dans la ville pour trouver à manger), de ses rencontres (avec les coachs), de ses moments de partage avec ses amis, de ses entraînements où on peut découvrir ses talents sur le terrain, mais aussi de ses moments douloureux.

Je vous conseille vraiment de lire ce livre et je lui attribue une note de 4/5 car même sans s’intéresser au football, on est plongé dans une histoire captivante et on suit avec intérêt le parcours de ces jeunes enfants africains, leurs évolutions ainsi que les efforts de Kounandi pour arriver à son but et rendre fière sa famille. Je trouve injuste que les jeunes africains n’aient pas les mêmes possibilités que les jeunes joueurs européens pour se faire repérer et intégrer des grands clubs et que des recruteurs mal intentionnés promettent aux familles de ne plus vivre dans la misère alors que la réalité est bien différente. J’aurais aussi aimé lire une description du monde du football moins brutale qui aborde aussi les côtés positifs de ce sport, mais la réalité est toujours plus cruelle que ce que l’on imagine !

Je vous laisse vous faire votre avis par vous-même 🙂

Bonne lecture à vous !

Kalouaz, Ahmed. Je préfère qu’ils me croient mort. Éditions du Rouergue, 02/2011. 99p. DoAdo. ISBN 978-2-8126-0195-8  

Baptiste GAREL 1ère  1