A l’abri de rien… même perdre sa famille !

 A force de faire trop de compromis, on finit par se compromettre !

Olivier Adam. Source : https://lewebpedagogique.com/ettacritique /files/2021/12/olivier-adam.jpg

Et toi ? Serais-tu prêts à te sacrifier, comme Marie, à défaut de tout perdre ? 

A l’abri de rien, c’est l’histoire de Marie, mère au foyer, deux enfants, Lise et Lucas, mariée avec Stéphane… Marie a son petit train de vie habituel, ennuyant et agaçant dans sa maison du Nord de la France. Une vie terne. La jeune femme s’ennuie à mourir dans cette existence semblable à celle de milliers d’individus sur cette terre. Elle enchaîne le ménage, range la maison, s’occupe de ses deux enfants, fait à manger, accomplit les tâches que son mari Stéphane lui confies. Bref, elle est exténuée ! Cette routine elle ne la supporte plus car elle a l’impression de ne servir à rien, d’être inutile auprès de ses proches, elle n’en peut plus. Par la suite elle fait une rencontre assez particulière, celle de réfugiés, plus précisément des migrants arrivés à Calais. Observant leur situation désastreuse, leurs conditions de vie, l’environnement dans lequel ces personnes vivent, elle décide de les aider. Quitte à délaisser sa propre famille. Mais la jeune femme ne s’en rend pas compte de suite. Pour elle, cette façon de les aider est une renaissance. Elle retrouve goût à la vie et se sent à nouveau utile. Elle retrouve en elle des valeurs qu’elle n’avait plus ressenties depuis fort longtemps. Par conséquent, Marie finit malheureusement par trop s’investir dans ses actions humanitaires… au dépend de sa famille ! Elle tombe dans un jeu sans fin. Celle-ci pensait retrouver goût à la vie en donnant de l’espoir à ces pauvres gens. Et bien c’est ce qu’elle fait, mais pour peu de temps car elle doit refaire face à la réalité, une réalité qui n’est pas celle qu’elle imaginait. A défaut d’aider les autres et de se sentir utile sur le moment, elle retombe cruellement dans son ancien train de vie. Elle tombe de haut, perdant tout ce qui lui est très probablement de plus cher à ses yeux. Mais je ne vous en dis pas plus ! Un peu de suspense… A vous d’en juger mais je vous le dis de suite : ce roman cet incroyable !


Source : https://0620056z.esidoc.fr/ document/id_0620056z_16129.html

Troublant, émouvant, captivant !

Pour être honnête et vous donner un ordre d’idée, j’en ai eu la larme à l’œil en lisant ce roman. Il est à la fois touchant et très perturbant. Je ne savais plus ou donner de la tête. Comprenez-moi bien, j’avais de la compassion envers Marie, qui retrouvait un sens à sa vie. Je ressentais de la pitié pour ces pauvres réfugiés, battus, mal traités, ayant une vie désastreuse. J’éprouvais de la frustration et un sentiment d’abandon pour Stéphane, son mari, et ses deux enfants, Lucas et Lucie. Une question se posait à moi : où se situer ? De quel côté être ?  C’est difficile de trouver un juste milieu dans cette histoire. De plus, l’ambiance dans le récit est terne, comme l’endroit où il se déroule, Calais, ville pluvieuse et grise de notre région. Cela ajoute de la tristesse à chaque page que je lisais. Marie semble sans espoir, sans aucune motivation. Je pense que ce qui rend l’ambiance aussi pesante est également le fait que l’auteur fasse de longues phrases, très longues même… Paradoxalement, tout s’accumule, tout s’enchaîne, nous n’avons le temps de rien, ni même de nous poser pour bien tout comprendre. Les actions défilent, les unes à la suite des autres, nous sommes perdues dans le temps, pris dans le tourbillon. L’auteur détaille les moindres faits et gestes de Marie. Grâce à cela je compatissais à son sort, je ressentais sa fatigue, son désespoir permanent, le fait qu’elle soit perdue. Cela était parfait car j’aime être dans la peau des personnages. 

J’ai remarqué également que le roman est écrit dans un langage courant, voire familier. Marie utile des termes tels que « gamins », des expressions comme « tellement rien à foutre ». Cela la caractérise parfaitement. Grâce à cela j’arrivais bien à m’imaginer à sa place. Elle reste elle-même, je pourrais presque dire que je me voyais en elle, même si elle a un langage bien particulier, qui pourrait en brusquer plus d’un. Selon moi, nous pouvons toutes et tous nous reconnaître dans cette histoire, soit à la place de Stéphane, de ses enfants, ou comme moi, plus particulièrement dans la peau de Marie. En effet, à peine avais-je lu une vingtaines de pages que Marie se disait dépassée et son mari lui reprochait de ne pas avoir fait la seule et unique tâche qu’il lui avait confiée ! Pour lui elle n’a rien d’autre à faire de ses journées « à part » ranger, faire à manger et s’occuper de ses enfants, ou plutôt de ses « gosses » comme elle dit. J’ai directement eu un sourire en coin, et j’ai rigolé face à ces quelques lignes. Tout simplement car je me suis reconnue. Parfois, ou, si je peux me permettre, je dirai plutôt assez souvent… quand je suis seule chez moi, à ne rien faire, ma mère me demande de faire la vaisselle ou de passer le balais pendant qu’elle travaille. Et bien c’est aberrant, mais même en ne faisant rien de ma journée, j’arrive à oublier de le faire ! Je n’y penses plus alors que je n’ai aucune autre occupation particulière. Et c’est bien pour cela que j’ai eu ce petit sourire en lisant cette petite partie du livre. J’avais comme l’impression de reconnaître ma mère et moi dans de ce passage. Mais tout bien réfléchi, cela me fait cogiter. J’en rigole sur le moment, mais, je comprends mieux pour le coup pourquoi son Stéphane a ronchonné… C’est la triste réalité, mais en fait cette fille est débordée et la routine la pousse de plus en plus à la dépression. Ne pensez-vous pas que Stéphane exagère ? Marie est en permanence en train de « courir » chez elle. Elle s’occupe de toutes les tâches domestiques et pour Stéphane cela ne semble rien représenter !  Elle est dévastée face à ce qu’elle a à faire. C’est en lisant qu’on ressent son anxiété puis son dépassement de soi avec l’aide qu’elle porte aux réfugiés. Et oui, si pour ces gens elle est quelqu’un, pour son mari elle fait juste « partie des meubles » ! Elle est comme une plante verte et n’a aucune utilité à ses yeux, si ce n’est tenir la maison. A travers une atmosphère triste, sans espoir, l’auteur nous interroge néanmoins : de quel côté pencher ? avec qui « tenir » si je puis dire ? Le dévouement de Marie doit-il être total ? Stéphane a-t-il raison sur certains points ? Rien n’est tout noir ou tout blanc, tout semble gris, comme le temps à Calais… A vous de vous faire votre idée ! 

Je vous conseille de lire ce superbe roman chargé d’émotions qui vous fera passer par de nombreux sentiments et qui, peut être, vous feras réfléchir et vous remettra en question sur beaucoup de choses !

Bonne lecture à vous !

Adam, Olivier. A l’abri de rien. Editions de l’Olivier, 2007. 218 p. Points, 1975. ISBN 978.2.87929.584.8

 

Sarah POIRIER, 1ST2S1

Un amour impossible

Etes-vous déjà tombé amoureux d’une personne déjà promise à quelqu’un ? Si oui, c’est exactement ce qui va arriver à François, le héros de notre histoire. Ce roman est l’histoire d’un amour fou MAIS, comme le titre l’indique, IMPOSSIBLE. On parlera également de guerre, de trahison et de tromperies.

Photo extraite du film le diable au corps par Claude-Autant Lara. Source : http://tanukiwo.free.fr/cine /fi/diableaucorps.htm

L’histoire débute avec le récit de l’enfance d’un jeune garçon (il s’appelle François dans l’adaptation cinématographique de Claude Autant-Lara. Dans le roman l’auteur ne nous donne pas son nom) qui nous raconte son premier amour. Il nous explique ensuite à quel point la Première Guerre mondiale a été ennuyante pour lui. Il la compare même à des vacances… jusqu’en 1917 où il tombe fou amoureux de Marthe qui a 3 ans de plus que lui. Malheureusement Marthe est déjà promise à Jacques, un soldat qui va combattre au front avec l’armée française. Malgré les barrières entre ces deux amants, notamment le mariage de Marthe, François refuse de renoncer. Ils éprouvent tous les deux une attirance réciproque ! Ils profitent de la guerre pour se voir en cachette, François est fou amoureux de Marthe. Il ira même jusqu’à mentir à ses parents certains soirs pour aller dormir chez elle. Il utilisera son ami René comme couverture pour expliquer à ses parents le fait qu’il n’est jamais à la maison. En parallèle le jeune homme continue de séduire Marthe et profite des belles journées pour se promener avec elle au lieu d’aller au lycée !

Cette belle histoire d’amour est vouée à l’échec car un jour Marthe annonce à François qu’elle attend un enfant… de lui ! Dans un contexte normal ce serait une nouvelle extraordinaire ! Mais ici François a mis enceinte une femme mariée ! Malgré cela leur amour s’intensifie de jour en jour et les amants commencent à réfléchir au futur, notamment le lieu de leur futur domicile, comme un vrai couple ! François a le sentiment d’être chez lui quand il est chez la mère de Marthe, il arrive à se projeter dans l’avenir où, lui et sa bienaimée sont mariés. Ils continuent d’y croire ensemble tout en sachant que c’est peine perdue, que leur amour est impossible. Mais la guerre touche à sa fin, tout le monde parle de l’armistice… Cela veut dire que Jacques va revenir et qu’ils devront rompre. Mais si vous pensez que l’histoire va se terminer avec le retour de Jacques, vous risquez d’être surpris… la suite sera des plus bouleversantes ! Je vous laisse deviner cette suite et si vous voulez vérifier votre hypothèse, lisez le roman afin de découvrir la vérité ! Et si vous voulez aller encore plus loin, il existe aussi deux adaptations cinématographiques que je vous invite à regarder. 

Source : source : https://www.laprocure.com / bibliolycee-diable-corps-raymond-radiguet- radiguet /9782011690418.html

Ce livre pour moi met en avant la place de la femme dans la société de cette époque. On voit bien que le mariage qui a été fait entre Marthe et Jacques est un mariage arrangé. On voit aussi que cette idée de mariage contraint est le thème principal du roman. C’est pour moi l’élément important que l’auteur a voulu nous faire comprendre, il met en avant le statut de la femme dans la société.  Marthe n’a pas son mot à dire à propos de cette union, comme beaucoup de femmes à l’époque. Elle affirme même à François qu’elle n’a pas de sentiments pour Jacques. On le voit également à la liaison qui se crée entre les deux personnages. Si elle aimait Jacques elle ne se serait jamais lancée dans une telle relation avec François. Malheureusement, comme je viens de le dire, son opinion sur son mariage n’a aucune importance, elle ne peut pas quitter son mari !

Raymond Radiguet. Source : https://www.babelio.com/auteur/ Raymond -Radiguet/3307

L’auteur, Raymond Radiguet, s’est inspiré d’une histoire qu’il a vécu pour écrire son livre. En effet, en avril 1917 il rencontre Alice Daunier, une femme qui est la voisine de ses parents. Cette femme a 9 ans de plus que lui qui en a 14. Elle lui donne des cours particuliers car il a de mauvaises notes. Comme dans le roman cette rencontre se déroule pendant la Première Guerre mondiale et le mari d’Alice est au front. Ils nouent ensemble une relation qui ne durera qu’un an mais, petit à petit, il s’éloignera d’elle. Il aura au moins connu l’amour car à ses 20 ans (en 1923) l’auteur mourra d’une fièvre qu’il a attrapée en se baignant dans la Seine.

 

Photo extraite du film Le diable au corps de Claude Autant-Lara.
Source : http://tanukiwo.free.fr/cine/fi/diableaucorps.htm

Le rythme du livre varie beaucoup entre les moments où les deux amants sont ensemble et ceux où ils ne le sont pas. Il est plus joyeux et agréable quand ils sont ensemble et que tout va bien. Mais quand le héros du roman est triste où qu’il n’est pas en compagnie de la jeune femme, les passages semble plus longs, le rythme plus lent, on a beaucoup de descriptions, et le jeune homme semble froid…

Par contre, ce qui m’a plu dans ce livre est le fait qu’on se sent tous concernés par l’histoire que nous raconte l’auteur. On a tous déjà aimé quelqu’un, que ce soit réciproque ou non. On arrive à se projeter dans l’histoire, si bien que en ce qui me concerne cela m’a rappelé des souvenirs. L’histoire du livre est très intéressante, j’ai aimé les passages de description où l’auteur nous raconte comment les deux amants passent du bon temps. Comme cette journée où ils se baladent sur la Seine sur une barque, où François et Marthe s’amusent ensemble. C’est comme si on arrivait à sentir le bonheur qu’ils éprouvent l’un pour l’autre grâce à l’intensité de leurs sentiments. Mais ce que j’ai aimé par-dessus TOUT c’est le fait qu’en tant que lecteur, quand on lit ce roman et qu’on suit leur relation, on a envie qu’ils finissent pour de bon ensemble. Même si on sait que ce n’est pas possible, on y croit autant que les deux personnages du livre. On veut que Jacques ne revienne jamais QU’IL MEURT MÊME SUR LE FRONT ! Pour que le couple parte vivre ensemble avec leur enfant ! C’est pour moi le point le plus fort du livre. J’ai beaucoup aimé le fait que l’on peut suivre leur histoire d’amour pleinement en même temps qu’eux. Comme si nous, lecteurs, étions les yeux de ces deux personnages. 

J’ai pris plaisir à lire ce roman, c’est pourquoi je lui attribue trois étoiles et demie. Amateurs de roman d’amour ou non, je suis sûre que ce livre va vous plaire !


Radiguet, Raymond. Le diable au corps. Hachette, 2004. Bibliolycée, 21. ISBN 2-01-169041-2

Sophia KOUCH, 1ST2S1

La vie est bien trop courte pour s’ennuyer

Source : https://0620056z.esidoc.fr/document/ id_0620056z_6844.html

Comme a dit Érasme : « Celui qui connaît l’art de vivre soi-même ignore l’ennui ! » Dans cette bande dessinée, nous allons comprendre que nous sommes toutes et tous libres d’être qui nous voulons être. Peu importe notre âge, notre sexe et notre orientation sexuelle. Vivez comme Joe la pirate ! En réalisant tous ses souhaits et sans se préoccuper des avis des gens, elle a réussi à avoir la vie dont elle rêvait. N’en rêvez-vous pas ?

L’autrice aborde sans ambiguïté des sujets tabous qui dans notre société ne sont pas souvent affichés, comme l’homosexualité et le lesbianisme. Cette BD qui se déroule lors de la Première Guerre mondiale est inspirée de la vraie vie de Marion Barbara Carstairs connue sous le nom de « Joe ». Marion était une petite fille pas ordinaire, sûre d’elle, qui voulait faire comme les hommes, mais sans en devenir un bien qu’elle s’est travestie toute sa vie ! Depuis son plus jeune âge elle adorait les activités destinées aux hommes. Quelques années plus tard elle décide de changer de prénom pour Joe. En grandissant, grâce à sa fortune et à son fort caractère, elle réussit à réaliser tous ses désirs, comme faire de la mécanique, rouler à toute vitesse ou encore gagner des courses de bateaux ! On assiste aussi à toutes ses conquêtes amoureuses. Elle en a eu énormément car toutes les femmes étaient à ses pieds grâce à son côté charmeur. Elle achètera aussi l’île de Whale Cay dans les Bahamas qu’elle dirigera seule et qui sera très populaire. Elle y accueillera de nombreux invités prestigieux.

https://www.actuabd.com/Le-destin-extraordinaire-de-Joe-la-Pirate

Joe la pirate et son ami Wadley Source : https://www.actuabd.com/Le-destin-extraordinaire-de-Joe-la-Pirate

Joe est accompagnée par son amie Wadley, est une poupée qu’elle transporte partout tout au long de cette aventure. Je trouve que c’est un élément important car elle intervient du début jusqu’à la fin de l’histoire. Cette fameuse poupée est finalement la confidente de Joe. Notre héroïne lui raconte le déroulement de sa journée directement dès qu’elle rentre, c’est comme son « pilier », une épaule sur qui elle pourra toujours compter !

Planche de la BD. Source : https://www.bedetheque.com/serie -73189-BD-Joe-la-Pirate.html

La lecture de cette BD était plutôt agréable, les chapitres étaient fluides et rapides. Au niveau du graphisme, le tracé des traits est net et les vignettes sont en noirs et blancs. Sauf deux ou trois pages du livre qui sont en couleurs et qui représentent un succès de Joe. Mais pour savoir lequel, je vous laisse emprunter la BD pour le découvrir par vous-même. Le noir est blanc permettait de bien distinguer les choses importantes dans l’histoire. En effet les éléments principaux étaient souvent en noir sur un fond blanc ou inversement en blanc sur un fond noir et je trouve cette technique intéressante pour attirer l’œil du lecteur. 

J’ai aimé lire ce livre. Le fait de voir cette femme s’amuser dans sa vie et faire tout ce dont elle rêve entre parfaitement dans le thème « Tout feu, tout femme », nous sommes entièrement dedans ! Joe a appris à être indépendante tout au long de sa vie, elle ne s’est pas souciée des avis des autres. On dit souvent que la femme est pénalisée dans sa vie contrairement aux hommes, mais dans cette BD ce n’était pas le cas. Ce n’est qu’une question d’ambition, de courage et de force. Il faut oser être sois même. !

La bande dessinée nous présente toutes ses réussites, elle s’est engagée pendant la Première Guerre mondiale, elle a relevé des défis sportifs, comme les courses de bateaux, qu’aucune femme à l’époque n’aurait pensé réussir… elles n’en avaient pas la possibilité ! Elle a même gagné sa propre île, symbole de son autonomie et qu’elle dirigera seule. Je trouve ça INCROYABLE qu’une femme ait pu réaliser autant de chose, surtout à cette époque, c’est impressionnant ! Cela montre que la femme est tout aussi forte que l’homme et que beaucoup trop de choses sont genrées. La femme est capable de réaliser les mêmes activités que l’homme, les mêmes métiers, diriger les mêmes projets ! Tout au long de l’histoire, nous nous attachons à ce personnage féminin, grâce à son courage, sa volonté et sa force. Mais arrivé à la fin de l’histoire une nouvelle bouleversante à lieu et la tristesse nous envahit. Je vous laisse sur ce mystère, si vous voulez découvrir les péripéties de Joe et cette fin riche en émotions, procurez-vous cette bande dessinée au plus vite !

Je vous conseille de lire cette BD, je suis sûre qu’elle vous plaira. De plus elle est inspirée d’une histoire vraie, ce qui la rend encore plus intéressante. Je lui attribue 3 étoiles sur 5 puisqu’elle m’a beaucoup plu.

Hubert / Augustin, Virginie. Joe la pirate : la vie rêvée de Marion Barbara Carstairs. Glénat, 05/2021. 215 p

 

 

Madyson BIEGANSKI, 1ST2S1

Des femmes culottées comme jamais !

« 15 portraits de femmes qui ont inventé leur destin »

Source : https://images-e.esidoc.fr/1928/848/9782070601387.jpg

Pénélope BAGIEU. Source : https://start.lesechos.fr/societe/culture-tendances/penelope-bagieu-nous-a-parle-des-culottees-et-de-son-parcours-1178043

Dans ce premier tome des Culottées Pénélope BAGIEU nous fait découvrir à travers de courtes histoires autobiographiques (5 à 10 planches), plusieurs personnalités féministes de cultures et d’origines différentes dont LAS MARIPOSAS, Agnodice, Leymah GBOWEE, Christine JORGENSEN… Elles vivent chacune à des époques différentes. Toutes ces femmes se sont battues contre les préjugés de leur temps et pour des causes qui leur tenaient à cœur…  Par exemple Leymah GBOWEE a combattu pour que la guerre cesse dans son pays. Elle est venue en aide à toutes les femmes du Libéria, pays où une femme sur deux était violée ! Les femmes ne peuvent nourrir leurs familles et personne ne prend en considération leurs difficultés. C’est scandaleux ! Dans ce pays où seuls les hommes peuvent mettre fin à cette guerre civile, à ce calvaire, en prenant la décision de ne plus se battre, GBOWEE va se révolter et encourager les femmes à faire une grève du sexe ! Pendant cette guerre, elle va également subir des violences conjugales. Je trouve qu’elle fait preuve de beaucoup d’audace et de courage puisqu’elle gère en même temps ses problèmes personnels et ceux des autres femmes. Elle a eu aussi le culot d’affronter les dirigeants. Se sentant impuissante, elle décide de se mettre nue devant les chefs de guerre, geste très grave dans leurs croyances. C’est une femme extrêmement forte moralement et physiquement. GBOWEE est un véritable exemple pour les femmes de son pays. Le monde devrait suivre son exemple : « Quand on veut, on peut ! » Nous devons toutes nous révolter comme cette féministe lorsque nous ne sommes pas d’accord !

Ces femmes ont toutes lutté pour plus d’humanité et améliorer la société… et rendre le monde meilleur. Certaines d’entre elles ont été victimes de sexisme, de violences conjugales. Mme BAGIEU nous explique cela dans cette BD en nous faisant passer beaucoup d’émotions avec ces histoires, toutes bouleversantes.

Je ne vais pas vous raconter en détail ce qu’elles ont dû accomplir. Je veux juste vous donner l’envie de découvrir cette BD.

En 2016, la BD est finaliste du prix Bédélys monde, puis en 2019, l’auteur obtient le prix Eisner de la meilleure édition américaine d’une œuvre internationale. Culottées est adaptée en série animée de trente épisodes en 2020 par France Télévision. L’avoir adaptée en série animée permet de se projeter encore davantage dans ces vies de combat, surtout pour ceux qui n’aiment pas lire ou qui préfère l’audiovisuel. Cette version permet de les valoriser, de les faire connaître à un large public.

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Source : https://static.mmzstatic.com/wp-content/uploads/2016/02/les-culottees-mariposas-penelope-bagieu.jpg

J’ai aimé cette BD. Elle est plaisante, captivante. C’est la première fois que je lis aussi rapidement. Les illustrations très colorées m’ont réellement donné envie de continuer ma lecture ; je ne pouvais plus m’arrêter. Elles m’ont permis de visualiser de façon plus précise les difficultés que ces femmes ont rencontrées, de ressentir leurs émotions et de me mettre dans la peau des différentes héroïnes ; tout cela dans un style humoristique ! Par exemple Agnodice ne pouvait pas exercer le métier de gynécologue à Athène en 350 AV-J-C. Les Athéniens interdisant aux femmes d’exercer la médecine. Les hommes les soupçonnaient de pratiquer des avortements. Agnodice, mécontente de cette situation, va donc se révolter et partir étudier la médecine en Egypte afin de réaliser son rêve. Elle se déguise en homme dans le but d’exercer ce métier et d’aider les femmes à accoucher. Ses actions ont permis de faire évoluer la législation athénienne puisqu’au début ce métier n’était exercé que par les hommes. La première femme a avoir obtenu son diplôme de médecin en France est Madeleine BRES… en 1875 !

Dans la forme, je trouve cela agréable que l’auteur écrive les textes en limitant les bulles avec des illustrations qui ressemblent à des « caricatures » et je pense que si l’auteur l’avait écrit sous forme de roman, cela aurait été plus indigeste. Avec une bande dessinée on arrive plus rapidement à l’essentiel. J’ai également apprécié la force de caractère, le courage de ces femmes comme par exemple les sœurs MARISPOSAS qui veulent tout faire pour changer le régime dictatorial de Rafael TRUJILLO en République dominicaine. On le surnomme « El JEFE ». L’une des sœurs MARISPOSAS subit des gestes, des mots déplacés, « sexistes », par le dictateur sous forme de métaphore tels  que « Voulez-vous voir mon avion ? » Un jour elle se révolte et lui dit  : « MAIS IL VA ME LÂCHER LUI ? !!! ».  Beaucoup n’auraient pas osé répondre aussi familièrement à un homme ayant du pouvoir.  Autre exemple, Christine JORGENSEN, née homme, a fait preuve d’énormément de courage en voulant changer de sexe, surtout à l’époque dans laquelle elle vit, au 20ème siècle. C’était une découverte pour la société, du jamais vu !

Planche consacrée à Christine JORGENSEN. Source : https://static.mmzstatic.com/wp-content/uploads/2016/04/les-culottes-bagieu-george.jpg

Toutes ces femmes ont su démontrer qu’elles avaient aussi en elles une énorme force de caractère, une volonté de fer, à toute épreuve. Toutes les histoires sont concises, simples à comprendre et très variées, avec des destins différents ; c’est l’une des raisons pour lesquelles je vous conseille vivement cette BD !

Toutes ces femmes ont osé s’affirmer. Elles ont toutes porté la culotte !!!  Ce n’est pas pour rien qu’on les surnomme « Les CULOTTÉES ». Je ne sais pas comment le monde aurait fait sans elles… Même si des progrès ont été faits, il y a toujours trop de violences, de préjugés. Quand cela cessera-t-il ? Ces biographies m’ont permis d’en apprendre davantage sur ces personnalités. Je remercie bien volontiers cette auteure de les avoir écrites.

Ce livre vaut largement 5 étoiles !

Bagieu, Pénélope. Culottées : Des femmes qui ne font pas ce qu’elles veulent Tome 1. Gallimard, 05/2017. 144p

Lisez-le …succès garanti ! Bonne lecture !

Chloé LEGAY, 1ST2S1.

Les racines d’un arbre généalogique rongé par le mal

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les atrocités des nazis changeront le déroulement de la vie de certaines personnes… et notamment celle de Charlotte Salomon ! Ce roman est l’histoire de sa vie, une histoire qui a réellement existé !

La petite Charlotte a appris à lire son nom sur une tombe, non a cause de la guerre mais à cause de la folie de sa famille… En effet, sa mère Franzika, lui a donné son prénom en hommage à sa sœur Charlotte qui plus jeune se jeta du haut d’un pont pour se noyer. C’est le premier d’une longue liste de suicide… Suite à cette tragédie Franzika décide de devenir infirmière mais tombera en dépression et finira par se suicider en basculant d’une fenêtre. Pourtant, depuis qu’elle est petite, on raconte à Charlotte que sa mère est décédée de la grippe. Elle vit donc avec son père Albert qui consacre tout son temps à son métier de chirurgien dans le but de devenir le meilleur. Il n’est pas très présent dans l’éducation de sa fille et la confit de temps en temps à ses grands-parents. Mais sa grand-mère l’aime d’un amour qu’elle qualifie « d’amour noir ». Peut-elle alors vraiment élever un enfant après tant de tragédie ? Imaginez, son frère, sa sœur, la fille unique de son frère, son père et sa tante se sont également suicidés ! Comment peut-on élever un enfant qui a le visage de sa première fille et le prénom de la seconde, les deux étant décédées tragiquement ?

Charlotte : Foenkinos,David: Amazon.fr: Livres

Source: https://www.amazon.fr/Charlotte-David-Foenkinos/dp/2070469239

Quelques années plus tard son père se remarie avec une femme du nom de Paula. A ses 16 ans Charlotte se fait exclure de son établissement scolaire à cause de sa religion… elle est juive ! Elle va donc combler ses journées en dessinant puisque l’art est sa grande passion. A cause aussi de leur religion, ses parents perdent leurs travail. Charlotte se plonge alors de plus en plus dans le dessin mais c’est lors d’un voyage en Italie avec ses grands-parents qu’elle va faire de l’art sa vocation. En rentrant de son voyage elle enverra une demande au Beaux-Arts de Paris qui, à ce moment-là, est occupé par les nazis. Statistiquement seul 1% des juifs peuvent y entrer ! Son père décline et lui impose une école de stylisme. A contre cœur elle accepte mais elle qualifie les cours de « pitoyables et ennuyeux ». Elle retente d’entrer aux Beaux-Arts avec détermination et parvient à être acceptée. Elle va tout de même être sous surveillance puisqu’elle représente une potentielle menace d’après l’établissement. Personne de parle de son talent qui est évidant mais de sa religion… Charlotte est une élève brillante et se plonge dans son travail à 100%. Sa passion devient presque sa nouvelle religion. Cependant sa religion sera toujours pointée du doigt puisque lors d’un concours organisé par son établissement, Charlotte remporte un prix qu’elle ne peut remporter officiellement puisqu’elle est juive !

De nombreuses familles se font expulser et partent en camps de concentrations… Le père de Charlotte fait partie de ses personnes. Dès lors Charlotte va vivre dans le sud de la France avec ses grands-parents grâce à de faux papiers. Le temps passe et elle ressemble de plus en plus à sa mère physiquement, mais également dans sa manière de penser… Elle se sent morose, mal, non vivante, elle est comme enfermée avec ses démons. Sa grand-mère en dépression finit par se suicider dans la nuit. Son grand-père la tenant responsable de la mort de sa femme annoncera à Charlotte la vrai cause du décès de sa mère.

Source: http://paris-butteauxcailles.eklablog.com/j-ai-decouvert-la-peinture-de-charlotte-salomon-a132418002

Six mois après les frontières se ferment. Durant cette période elle recevra des lettres de son père revenu des camps mais c’est malheureusement à son tour et à celui de son grand père d’être envoyés dans un camp. Elle va donc réaliser que treize années séparent la mort de sa mère et celle de sa tante, tout comme la mort de sa mère et sa grand-mère. Elle en viendra à conclure que l’année de son suicide sera 1953 puisque 1940+13= 1953. A partir de là, elle va « dessiner dans sa tête », mais la laideur va contaminer chaque détail. A l’aide d’une infirmière elle va réussir à sortir du camp.

Elle comprend que ses jours sont comptés et elle va considérer que l’art et son seul moyen de rester en vie et de raconter l’histoire de sa famille ! Charlotte va annoter ses œuvres. Pendant des heures elle va les classer. Maintenant il lui faut une personne de confiance afin de mettre son travaille en lieu sûr.

Et si le reste de sa vie prenez une autre tournure, que ferait-elle ? Et si son père réapparaissait dans sa vie ? Et si elle trahissait son arbre généalogique en ne se suicidant pas ? 

Je trouve que ce roman illustre très bien l’une des plus grande période de l’Histoire. Moi qui ne l’ai pas vécue, je constate qu’elle est telle que l’on me l’a enseignée. J’ai beaucoup apprécié ce livre puisque l’on n’y raconte l’histoire d’une famille, on n’y comprend leur mode de vie, comment ils ont vécu durant cette période mais également comment ils ont fait face à de nombreuses tragédies, lesquelles se sont accumulées dans leur vie. J’ai beaucoup aimé la personnalité de Charlotte. Même si elle n’a pas beaucoup de répondant elle est forte et arrive à surmonter toutes ces épreuves, et ce depuis le début de sa vie, chose que je n’aurais jamais réussie à faire. J’ai également apprécié le style d’écriture de Foenkinos, les passages sont bien détaillés, on comprend tout de suite le contexte. On peut donc imaginer le déroulement de la scène et ainsi anticiper la suite de l’histoire. Je vous invite également à aller voire les œuvres de Charlotte qui retracent son parcours et son histoire. Cela nous aide à visualiser les événements marquants de sa vie. Trois étoiles D'or Sur Fond Blanc Banque D'Images Et Photos Libres De Droits. Image 70401059.

Je vous conseille de lire Ce livre disponible au CDI 😉

Foenkinos, David. Charlotte. Gallimard, 09/2016. 253p. Folio, 6135. ISBN 978-2-07-046923-9

Maellëe CROQUELOIS GRÉ BAUX, 1st2s1

Mais, qui suis-je?

 https://www.europecomics.com/author/vernay/

Valérie Vernay en 2016. Source : https://www.europecomics.com /author/vernay/

Rose est une fille discrète qui a un secret

Rose a perdu son père détective dans de mystérieuses circonstances. Elle va trouver refuge dans la maison qui servait de bureau à son père afin d’essayer d’obtenir les réponses à ses questions. 

Que va devenir Rose en vivant dans cette maison ?

       Une double vie…

Source : https://www.senscritique.com/bd/Rose _tome_1/23519297

Le père de la jeune femme a été assassiné durant une enquête criminelle dont il était chargé… Etant très mal suite au décès de son père, elle décide de vivre dans cette immeuble où elle a découvert, un jour comme les autres, qu’elle avait un don exceptionnel. Rose peut se dédoubler ! Elle reste elle-même mais son esprit quitte son corps puis se promène comme si de rien n’était. Nous serons d’accord si je vous dis que tout le monde a déjà, au moins une fois dans sa vie, rêvé de devenir invisible aux yeux du monde pour pouvoir se balader entre les gens et écouter tout ce qu’ils disent en secret. Rose à cette possibilité et devient donc un « fantôme ». C’est un don assez impressionnant puisqu’en temps normal, quand un esprit quitte un corps, c’est que cette individu est décédé. Or, dans cette histoire, l’esprit de Rose peut quitter son corps et revenir quand il le veut !  Afin de découvrir qui est l’assassin de son père et savoir comment cela a pu se passer, Rose décide de devenir a son tour détective en se disant que son don pourrait beaucoup l’aider. Elle va alors découvrir de sombres secrets de famille assez perturbants, ainsi qu’un trio de fantômes, Wanda, Bob et Achille qui, eux, sont coincés dans cette immeuble depuis plusieurs années. Petit à petit elle découvre quelques indices et parfois même des réponses à ses questions. Elle travaille comme gardienne dans un musée où il y a un tableau qui représente une malédiction vieille de 500 ans. Par la suite, elle remarque que ce tableau est relié a des morts suspectes, dont celle de son père. Cette peinture représente un homme mort allongé au bord de la mer. Nous y voyons le large ainsi qu’un rocher à côté de sa tête avec une mouette dessus. Rose se rend compte que cette œuvre représente exactement la scène de l’assassinat de son père. 

Y a-t-il un tueur en série dans sa ville ? Un individu en voulait à son père ? Si oui, pourquoi ? Qu’a fait son père pour finir assassiné ? La réponse est dans cette maison… 

              L’importance des couleurs

Source : https://lacavernedhaifa.wordpress.com /2017/05/07/rose-tome-1-de-valerie-vernay-emilie-alibert-et-denis-lapiere/

Dans cette bande dessinée les dessins sont très souvent sombres et pas très nets, même plutôt flous. Je pense que cela fait écho au « côté perdu » de Rose qui est très souvent seule et calme. Elle est posée et ne parle avec personne. Ses couleurs sombres représentent sûrement sa solitude et le manque de confiance en elle. On apprend dans l’histoire qu’elle devient détective suite au décès de son père et je trouve ça super qu’une femme soit détective, rôle souvent associé aux hommes. Une autre chose est géniale ! Lorsque Rose part de son corps le monde autour d’elle devient gris et son esprit reste en couleur. Ce choix de changement de couleurs peut s’expliquer selon moi par le fait qu’elle comprenne qu’elle n’est pas seule (il y a notamment les trois fantômes) et découvre un autre monde en quelque sorte. De plus, ce contraste la met en valeur.

Cependant je n’ai pas particulièrement aimé ce livre. Le récit se déroule trop rapidement, tout est dit trop vite. Il n’y a donc pas vraiment de suspense alors que cela est censé être une enquête policière. J’aurais aimé trouver dans cette BD beaucoup plus de suspense et en savoir un peu plus sur l’entourage de cette mystérieuse jeune femme. C’est peut-être le cas dans les deux tomes suivants puisque cette histoire se déroule sur trois tomes. 

En tout cas, si vous aimez les énigmes, les vieilles légendes, les fantômes et les enquêtes policières, vous allez peut-être y trouver votre compte !

Valérie Vernay, ROSE. Edition Dupuis, 2018, 48.

 

 

Clara BILLET, 1ST2S1

Le nerf de la guerre !

Mes chères études - couverture livre occasion

https://quaideslivres.fr/livres-d-occasion/livre-de-poche/mes-cheres-etudes-laura-d-56558

L’argent est l’élément principale de notre vie, c’est ce que nous raconte Laura.D avec son récit Mes chères études. Ce roman est un témoignage qui a pour but de sensibiliser aux conditions de vie difficiles des étudiants et plus particulièrement des étudiantes. En effet ce récit traite d’un sujet tabou de la société : la prostitution étudiante  Vous êtes-vous déjà demandé comment ces jeunes filles en sont arrivées là ?

De nos jours, plus de 40 000 étudiantes doivent vendre leurs corps pour payer leurs études, leur loyer ou encore leur nourriture. C’est ce que nous confie Laura, 19 ans. Elle ne peut pas aller dans une école de commerce par manque d’argent. Elle décide de prendre un autre chemin, celui d’une université de langues. Pourtant il faut bien un logement pour pouvoir vivre… Elle est bouleversée par le fait de ne pas en trouver à un prix raisonnable. Son petit-ami Manu lui propose de vivre avec lui à V. (elle préfère garder la ville sécrète afin que ses parents n’apprennent pas son passé). Pour Laura cela devient un rêve. Deux mois plus tard, ils habitent enfin ensemble, sauf que les rêves ne finissent pas toujours bien ou ne se réalisent pas toujours vraiment. Un soir, après ses cours à l’université, Manu se montre réticent et lui demande de payer la moitié du loyer. Laura décide alors de trouver des petits boulots comme travailler dans un restaurant ou faire du télémarketing. Mais au fur et à mesure, ses moyens financiers diminuent. Ne pouvant plus se nourrir correctement, Laura a un malaise à l’université. Un soir, n’en pouvant plus de sa vie compliquée, elle cherche une offre d’emploi qui pourrait l’aider à subvenir davantage à ses besoins. Elle tombe sur une annonce des plus étranges réservée aux plus de 18 ans proposant deux catégories « vénale ou pas ». Prise de curiosité, Laura clique et tombe sur une annonce proposant « un massage ». Elle décide d’en savoir plus et fait la rencontre de Joe, la cinquantaine, qui lui propose de la payer 100 euros pour une heure. Ayant besoin d’argent au plus vite, elle accepte. Le jour de la rencontre, celui-ci lui donne une lettre qui bouleversera sa vie… Rien ne sera plus jamais comme avant !

Un récit fait de rebondissements et de drames au service du suspense !

Dans Mes chères études j’ai pu remarquer que certains mots sont vulgaires. La lecture est assez crue. Ce genre de récit est pour un public averti car il faut avoir le cœur bien accroché. De plus, le style de l’auteure est plutôt familier. Certains passages sont grossiers, ce qui nous démontre bien la plupart du temps le contexte de ce récit. Je cite : « Allez, crache-le que tu es en manque de cul  » !  Sinon j’ai beaucoup aimé la structure du texte qui me faisait penser à un journal intime. Chaque chapitre est introduit par une date et un mot-clé qui permettent de faire des hypothèses sur le reste du récit, ce que j’ai particulièrement apprécié.

Dans cette histoire, certains points m’ont beaucoup touchée et même heurtée. Pour commencer, Laura nous raconte sa relation difficile avec son père. Comme toutes les petites filles, elle voit son père comme un héros. Pourtant cette partie de l’histoire m’a attristée car nous apprenons que son père la laisse seule alors qu’elle aurait eu besoin de son soutien. Qui plus est, pour moi, un père doit toujours nous aider, nous éviter de nous détourner du droit chemin, ce qu’il n’a pas fait. J’ai ressenti le profond mal-être de Laura quand elle était rabaissée comme le montre par exemple cette phrase : « Attends mais je te jure ! C’est une pute ». Certains inconnus la jugent alors qu’ils ne connaissent rien de sa vie. Aimerez-vous être traité-e ainsi ? Je ne pense pas ! Alors imaginez pour elle, qui se sent déjà mal de devoir se prostituer… Comme elle le dit : « Il y a des voix dans ma tête qui me répètent inlassablement que je suis une pute. J’ai vendu mon corps contre de l’argent ». Pour continuer, Laura m’a fait penser à beaucoup d’adolescentes qui cachent leur seconde vie à leurs parents pour ne pas les inquiéter. J’aurai fait la même chose pour ne pas les blesser. De plus, Laura nous explique dans ce livre que toutes ces épreuves l’ont fait grandir trop vite. Je me suis dit qu’elle a eu du courage de supporter ça toute seule. Personnellement cela me terrifie !  Pourtant même si nous avons des vies différentes, nous essayons de réussir nos études toutes les deux pour réussir notre avenir !

J’ai aussi aimé le moment où elle rencontre Olivier qui jouera un rôle très important dans ce cauchemar. Ce passage nous montre qu’on est capable de parler à des personnes de confiance. Cependant Laura va-t-elle parvenir à sortir de ce cercle vicieux ? Pour  le savoir il vous faudra lire le livre !  Pour finir, j’ai adoré le fait qu’il s’agisse d’un témoignage. Cela lui a permis d’extérioriser et d’expliquer aux autres l’enfer de la prostitution étudiante. 

On ne se prostitue pas plaisir !

En effet, nous découvrons que l’une des principales causes de la prostitution est le manque d’argent de certaines étudiantes. Pour survivre, elles se mettent en danger en vendant leur corps et en subissant du harcèlement, des menaces ou de la violence… Ce livre entre parfaitement dans la thématique du prix littéraire Carnot « Tout feu tout femme  » car l’auteure veut nous sensibiliser sur ce problème qui touche beaucoup de jeunes femmes. Elle veut surtout interpeler les étudiantes à ne pas tomber dans ce cercle vicieux. C’est pour cela que j’attribue à ce récit une notre 3,5 sur 5 d’étoiles.

Bonne lecture, en espérant que ce livre vous plaira !

Laura D. Mes chères études. Etudiante, 19 ans, job alimentaire : prostituée. J’ai lu, 02/2009. 253 p. J’ai lu récit. ISBN 978-2-290-01127-0

Amélie PORTIER, 1ST2S1

Revivre… mais à quel prix ?

Olivier Adam. Source : https://editions.flammarion.com/Auteurs/adam-olivier

A l’abri de rien est l’histoire d’une femme, Marie. Elle a deux enfants, Lucas et Lise et est marié avec Stéphane. Marie ne travaille pas et Stéphane est chauffeur de bus. Ils habitent dans le Nord de la France. Cette jeune femme a une vie très routinière entre le ménage, les enfants, le linge, les repas… La vie d’une mère au foyer au final ! Le problème c’est qu’elle se sent perdue dans cette vie, elle s’ennuie énormément, elle n’en peut plus de faire toujours la même chose et elle se sent inutile pour Stéphane et ses enfants ! Les fins de mois sont difficiles pour la famille car ils n’ont que le salaire de Stéphane pour vivre. Ce dernier fait comprendre à Marie qu’elle est insouciante car elle achète tout de même des cadeaux assez chers, par exemple des jeux vidéo à ses enfants. Un jour, en allant rechercher Lucas à son cours de tennis, un de ses pneus crève sur la route du retour et cela juste à côté d’une forêt. Heureusement pour elle un homme passe par là ! Il le lui change sans parler, sans rien dévoiler de son identité et sans demander d’argent en retour. Quelques jours plus tard, en faisant une balade au bord de la mer, elle le recroise par hasard et apprend finalement que c’est un réfugié Kosovars. Dès lors elle décide d’aider les réfugiés en leur donnant tout ce qu’elle a ! Vous vous demandez alors : Pourquoi fait-elle cela ? Qu’est-ce qui la pousse à faire un tel acte ? En tout cas Marie se sent revivre. Mais ne va-t-elle pas aller trop loin au détriment de sa famille ? Pour le savoir, je vous conseille vivement de lire ce roman.

A l'abri de rien

Source : https://www.goodreads.com/book/show/2117269._l_abri_de_rien

Pour être honnête avec vous, ce livre est très dynamique ! Olivier Adam utilise un style énergique où tout s’enchaine rapidement. Même si par moments j’ai eu du mal à tout suivre, je peux vous garantir que ce roman vaut vraiment le coup d’être lu ! Le fait que ça se passe dans le Nord de la France, que les personnages ont un langage familier et qu’ils disent des grossièretés donne l’impression qu’ils sont semblables à nous. On pourrait presque croire que c’est notre famille, que c’est notre histoire ! Bien que l’histoire soit quand même très triste, que ce soit pour Marie qui est totalement perdue, dépressive, et qui oublie tout ce qu’elle doit faire, ou pour les réfugiés qui ont besoin d’aide et cherchent une nouvelle vie, à l’abri de rien reste tout de même une très belle histoire qui évoque les problèmes d’actualité comme le chômage, la vie des sans-papiers, et l’immigration. Malgré ces péripéties, ces personnes ne sont pas seules et d’autres, comme Marie, sont là pour les aider. Olivier Adam utilise un rythme particulier fait de longues phrases sans ponctuation et je pense qu’il fait cela pour montrer l’urgence de la situation de Marie. Il raconte toutes les choses que fait la jeune femme dans les moindres détails, on a l’impression de faire les choses avec elle et on ressent ce qu’elle ressent : la fatigue, la peur. On comprend très vite que c’est une histoire triste dans la façon dont Olivier Adam décrit les actions, les émotions des personnages, les lieux. En effet, tout est sombre, tout est noir, tout est désespérant…! J’ai cependant trouvé quelque chose de drôle et semblable à ce que je peux vivre ! Parfois quand Stéphane part travailler et qu’il n’a pas le temps de faire une chose qu’il voulait faire, il demande gentiment à Marie de le faire et elle lui répond qu’elle le fera sans problème ! Sauf qu’à la fin de la journée, quand il rentre et que ça n’est pas fait, qu’elle dit qu’elle a oubliée alors qu’elle n’avait rien à faire, je trouve ça très drôle. J’ai l’impression de me voir. On n’a rien à faire mais on oublie ! Par contre, vous, n’oublie pas de lire A l’abri de rien… promis ?

Je donne 4 étoiles à ce livre !

              Bonne lecture !

Adam, Olivier. A l’abri de rien. Éditions de l’Olivier, 2007. 218 p. Points, 1975. ISBN 978.2.87929.584.8

GUILLUY Léa, 1ST2S1

Ma vie, mes rêves

Elizabeth GILBERT. Source: https://www.nj.com/mercer-community /2018/04/hamiltons _grounds_for_sculptur.html

« Changer de vie, on en a tous rêvé« . Elizabeth GILBERT raconte dans son roman son voyage qui s’est déroulé durant une année en Italie (mange), en Inde (prie) et à Bali (aime). C’est un roman autobiographique. Lors de son séjour elle est à la recherche de son identité, comme le personnage qu’elle a nommé « Liz ». C’est une femme de 31 ans qui a une « vie parfaite » : un mari, une maison, une carrière. Cependant elle a d’autres envies. Elle ne se sent pas prête pour être mère. Elle ne se sent pas épanouie… ce qui la pousse à demander le divorce. Son mari a beaucoup de mal à comprendre et à accepter la situation. Il va faire son possible pour que la séparation se fasse lentement. Un jour, il donne son accord à la « proposition patrimoniale avantageuse » que Liz lui a faite. Elle va ensuite tomber dans une dépression profonde à cause de la culpabilité qu’elle ressent face à son ex-mari et à sa dernière liaison « toxique ». Liz décide donc de tout plaquer, de changer de vie pour se retrouver… Pour cela elle part en Italie pour savourer les délices de la vie italienne, puis en Inde pour purifier son esprit, et pour finir en Indonésie, plus précisément à Bali, pour harmoniser son corps et son âme, se retrouver et se laisser guider vers la quête du bonheur. Certains de ses amis vont lui apporter une grande aide comme Ketut, le sorcier qui va l’épauler dans une grande partie de son voyage. Elle va nous raconter son aventure… Va-t-elle y parvenir ? Je ne vous en dirai pas plus…

Le roman a été vendu à plus de 10 millions d’exemplaires, c’est un véritable best-seller. En 2010 est sortie l’adaptation cinématographie de Julia ROBERTS qui incarne le rôle principal. L’adaptation est fidèle au roman,  seuls quelques éléments sont différents. J’ai cependant trouvé le film plus captivant, et c’est plutôt agréable de comparer les deux versions. Avec l’adaptation cinématographique, cela permet de voyager avec le visuel de tous ces beaux paysages, alors qu’avec le livre, on fait appel à l’imagination. Par contre, le cinéma nous impose le choix du comédien, les images, les paysages, et ne nous laisse pas le choix, ce qui n’est pas le cas pour le roman.

Photo du film. Source: https://th.bing.com/th/id/OIP. ZGI2FIAEee_dSQX3y-cj7wHaE8?pid=ImgDet&rs=1

Source : https://0620056z.esidoc.fr/recherche/ MANGE%20PRIE%20AIM

Personnellement, après avoir lu quelques pages, j’ai trouvé ce roman très plaisant. Au début de son aventure le livre est moins dynamique puisque Liz explique son passé, son divorce, avant son excursion. C’est un récit autobiographique, certaines personnes dans le même cas, divorcées comme Liz, se reconnaîtront certainement, parfois, avec un divorce compliqué. Elle nous raconte son histoire, tout le monde peut la comprendre, la plupart d’entre nous sommes déjà tombés amoureux. On se met facilement dans la peau du personnage principal. Par contre, je pense qu’elle insiste sur les détails afin que nous puissions comprendre ce qui lui arrive. Ce roman ressemble à un journal intime car elle nous dévoile ce qu’elle fait en détails et ce qu’elle ressent. Tout ce qui lui arrive, par exemple, à la page 106, Liz dit que si elle ne tente rien elle n’obtiendra jamais ce qu’elle veut. Il faut qu’elle se retrouve seule face à son destin sans quelqu’un pour combler sa solitude.  » Eh bien Liz, sens-toi donc seule, Liz. Apprends à apprivoiser la solitude. Dessines-en la carte. Tiens-lui compagnie, pour une fois dans ta vie. Bienvenue dans le monde de l’expérience humaine. Mais n’utilise jamais plus le corps ou les émotions de quelqu’un d’autre comme arbre à chat pour pallier des désirs insatisfait. »  Le personnage écrit souvent dans son petit carnet, ce qui permet de comprendre ses émotions. Ce roman m’a donné envie de voyager avec elle, de l’accompagner, c’est pour cela que je vous conseille de lire. J’ai beaucoup apprécié la force de caractère de Liz qui a voulu changer de vie, ne pas faire comme tout le monde, mais parvenir à ce dont elle rêvait… au plus profond d’elle-même. Elle répète fréquemment dans le premier chapitre « Je ne veux plus de ce mariage « , elle ne savait pas comment faire pour parvenir à ses rêves mais y arrive tout de même. Chaque individu est libre de son destin mais beaucoup n’osent pas sauter le pas, elle l’a fait… Je considère qu’elle est un exemple pour toutes les femmes…  elle a tout fait pour parvenir à être heureuse et épanouie. Liz est une femme indépendante, libre qui n’a pas besoin d’un homme pour s’assumer dans la vie quotidienne.

Le thème du prix littéraire Carnot « Tout feu, tout femme » peut avoir de nombreux sens. Certaines féministes militent pour l’égalité des droits, des salaires et bien d’autres choses, mais cela peut vouloir simplement dire aussi, je choisis la vie que je désire, sans me soucier du regard des autres, comme le ferait un homme…tout simplement.

Ce livre vaut largement trois étoiles, j’espère que je vous ai convaincu de le lire.

Bonne lecture !

Gilbert, Elizabeth. Mange, prie, aime : changer de vie, on en a tous rêvé.. elle a osé. Librairie Générale Française, 11/2020. 506 p. Le Livre de poche, 31355. ISBN 978-2-253-12630-0


 

 

Chloé LEGAY, 1st2s1

Elles sont liées à vie

 

Julius Lester.  source : https://www.babelio.com/auteur/Julius-Lester/22064

« Si l’esclavage n’est pas mauvais, rien n’est mauvais » Abraham Lincoln. Si on considère l’esclavage comme quelque chose qui n’est pas malsain alors cela veut dire que, peu importe le crime qu’on fait, on est pardonné ? Ça n’a pas d’importance ? NON ! Etre traité comme quelqu’un sans aucune valeur, sans aucune importance, vivre dans des conditions désastreuses est inacceptable !

Les larmes noires, est une pièce de théâtre sur l’esclavage écrite par Julius Lester. Nous suivons l’histoire d’Emma, esclave dans une plantation. Elle vit avec ses parents car les maitres ne séparent jamais (enfin normalement) les familles. Le maitre, Pierce Butler, a deux filles, Sarah et Frances, dont la mère est partie car elle était contre l’esclavage. Lui a toujours donné plus d’amour et d’attention à ses filles et s’est donc retrouvée seule. Emma était chargée de s’occuper des filles et Sarah a trouvé une seconde figure maternelle auprès d’elle, ce qui les a rendus très proches, voire fusionnelles. Le maitre a toujours dit qu’il ne vendrait jamais Emma, pour son bien-être, mais aussi pour celui de sa fille. Mais un jour le maitre part à un marché aux esclaves, plus précisément une vente. Là il décide finalement de vendre Emma à une femme. Lors de son retour à la maison, Sarah voit bien qu’Emma est absente, vendue par son père. Les parents d’Emma aussi ont été séparés de leur fille. Je pense tout de même qu’être séparé comme cela n’est pas quelque chose qu’un humain peut supporter, ce doit être un sentiment déchirant. Sarah et Emma seront toujours liées et se souviendront toujours l’une de l’autre.

Laissez-moi vous convaincre de lire cette pièce !

Les larmes noires, est une pièce de théâtre qui nous  fait découvrir l’esclavage, un sujet sur lequel je ne savais rien, du moins peu de choses. Malheureusement on retrouve quotidiennement, dans la rue, à l’école, au travail, encore la même discrimination : le racisme. Nous voyons cela en permanence dans nos vies. J’ai donc choisi ce livre car j’étais peu informée sur un sujet aussi grave et qui fait toujours partie de nos vies, même sous une autre forme. J’ai pu découvrir le déroulement des ventes d’esclaves et aussi les arrangements pour de l’argent malgré les promesses.

J’ai aimé ce livre. Le fait d’avoir des interludes où on lit les pensées des personnages, leurs ressentis quelques années après les événements est vraiment très intéressant. On y apprend par exemple que le maître regrette son geste, que Sarah ne lui pardonnera jamais, qu’Emma et Sarah se manqueront mutuellement. Ce type de procédé est très original dans l’écriture d’une pièce de théâtre. On pourrait croire à des monologues, eh bien oui, mais plus précisément des monologues intérieures, c’est à dire sous forme de pensées, comme si nous étions dans la tête du personnage. C’est donc un procédé intéressant. Si parfois écouter une personne parler sans cesse peut être ennuyant, si un long monologue dans un livre est aussi assommant, lire sur quelques pages les pensées, les regrets, les sentiments des personnages après des événements troublants est captivant. Cela dynamise la pièce et nous donne envie de la poursuivre.

Cette aventure m’a fait ressentir de la mélancolie. Un moment m’a vraiment glacé :

« Winnie : Emma ? Emma : Qu’est-ce qui se passe ? Winnie : Mon bébé… Emma : Qu’est-ce qu’elle a ? Winnie: Elle ne bouge plus. » Ils ont perdu leur bébé…

Source : Lester, Julius. Les larmes noires. Le livre de poche jeunesse, 09/2008. 153 p. Contemporain, 1363. ISBN 978-2-01-322725-4

Nous avons un rythme plutôt soutenu dans cette histoire ponctuée d’évènements importants qui créent le suspense. Cela m’a donné envie de connaître la suite même si ces évènements étaient tristes ou choquants, c’est une histoire où l’on ne s’ennuie pas !

Ce qui peut également être attractif d’un point de vue visuelle sur la couverture, c’est la larme sur le visage qui est blanche, et que le titre soit Les larmes noires. Cela met l’accent sur cette contradiction, ce contraste entre le noir et blanc attire l’œil.

J’ai aussi beaucoup aimé cette pièce car en lisant des commentaires, en consultant les forums sur Julius Lester, tous les lecteurs écrivaient « mars 1859 en Géorgie ». Je ne comprenais pas exactement pourquoi et finalement à la fin du livre on nous explique ce drame. J’ai vu qu’à cette date là, une immense vente aux enchères d’esclaves a eu lieu, le maître avait vendu des centaines d’esclaves pour rembourser ses dettes. Julius Lester a retranscrit brillamment ce drame historique à travers son livre.

Je pense qu’on a tous vécu une séparation. S’intégrer dans une nouvelle école, partir quelque part, une séparation définitive liée à la mort d’un proche… on peut alors tous être sensible au drame qu’Emma et Sarah vivent. De plus, prendre conscience de l’esclavage, en apprendre davantage sur ce sujet est aussi important. C’est quelque chose de très grave. N’ayez pas peur d’éprouver des sentiments de révolte par rapport à un livre. Si le sujet vous intrigue, lancez-vous et vous verrez bien ! Mieux vaut essayer que de mourir ignorant, non ? Qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? Alors allez- y, faites-moi confiance vous n’avez rien a y perdre.

Je vous souhaite une bonne lecture !

Lester, Julius. Les larmes noires. Le livre de poche jeunesse, 09/2008. 153 p. Contemporain, 1363. ISBN 978-2-01-322725-4

MAISON Erin 1st2s1