Texte 2 d’étude linéaire Avant-propos et préambule d’Olympe de Gouges

Olympe de Gouges,

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791)

« Avant-propos, et début du Préambule»

Avant-propos

Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? qui t’a donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? ta force ? tes talents ? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l’oses, l’exemple de cet empire tyrannique.

Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d’œil sur toutes les modifications de la matière organisée ; et rends-toi à l’évidence quand je t’en offre les moyens ; cherche, fouille et distingue, si tu le peux, les sexes dans l’administration de la nature. Partout tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef-d’œuvre immortel.

L’homme seul s’est fagoté un principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré, dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l’ignorance la plus crasse, il veut commander en despote un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles ; il prétend jouir de la Révolution, et réclamer ses droits à l’égalité, pour ne rien dire de plus.

DÉCLARATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA CITOYENNE

À décréter par l’Assemblée nationale dans ses dernières séances ou dans celle de la prochaine législature.

Préambule

Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la Nation, demandent d’être constituées en Assemblée nationale. Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d’exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous. […]

HLP Education exemple d’interprétation (guidée)

Dans ce roman d’inspiration autobiographique écrit à la première personne, le narrateur raconte sa rencontre au collège avec Louis Lambert, un élève surdoué, qui n’est pas sans rappeler Balzac.

La privation de l’air pur et parfumé des campagnes dans lequel il avait jusqu’alors vécu, le changement de ses habitudes, la discipline, tout contrista Lambert. La tête toujours appuyée sur sa main gauche et le bras accoudé sur son pupitre, il passait les heures d’étude à regarder dans la cour le feuillage des arbres ou les nuages du ciel ; il semblait étudier ses leçons ; mais voyant sa plume immobile ou sa page restée blanche, le Régent lui criait : Vous ne faites rien, Lambert ! Ce : Vous ne faites rien, était un coup d’épingle qui blessait Louis au cœur. Puis il ne connut pas le loisir des récréations, il eut des pensums à écrire. Le pensum, punition dont le genre varie selon les coutumes de chaque collège, consistait à Vendôme en un certain nombre de lignes copiées pendant les heures de récréation. Nous fûmes, Lambert et moi, si accablés de pensum, que nous n’avons pas eu six jours de liberté durant nos deux années d’amitié. Sans les livres que nous tirions de la bibliothèque, et qui entretenaient la vie dans notre cerveau, ce système d’existence nous eût menés à un abrutissement complet. […] Aussi le régime pénitentiaire observé dans les collèges exigera-t-il l’attention des autorités de l’enseignement public lorsqu’il s’y rencontrera des penseurs qui ne penseront pas exclusivement à eux. Nous nous attirions le pensum de mille manières. Notre mémoire était si belle que nous n’apprenions jamais nos leçons. Il nous suffisait d’entendre réciter à nos camarades les morceaux de français, de latin ou de grammaire, pour les répéter à notre tour ; mais si par malheur le maître s’avisait d’intervertir les rangs et de nous interroger les premiers, souvent nous ignorions en quoi consistait la leçon : le pensum arrivait alors malgré nos plus habiles excuses.

Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832

Question d’interprétation : Que dénonce ici Balzac ? Comment ?

Donnez-vous au moins trois quart d’heure pour étudier le texte, trouver des éléments de réponse appuyés sur une analyse précise, choisir un plan. Puis rédigez votre travail en suivant la méthode déjà indiquée et rappelée ci-joint.

Structure de l’introduction

Amorce

Présentation du texte

Rappel de la question

Annonce du plan

Structure d’un paragraphe de développement

– Une phrase pour présenter l’idée qu’on va développer dans ce §.

Cette idée présentée est un élément de réponse à la question

– explication de l’idée en s’appuyant sur le texte qu’on analyse

– une phrase qui rappelle l’idée développée afin de clore le §

(Il faut faire au minimum 3 ou 4 paragraphes de développement construits de la même manière.)

Structure de la conclusion

Une réponse concise à la question posée

– Quelques questions pour vous aider à réfléchir au sujet (facultatives) :

> Que ressent le narrateur pour Lambert au début du texte ?

> Pourquoi et comment les élèves sont-ils punis ?

> Quel effet ces punitions ont-elles sur les élèves ?

> Qu’est-ce qui permet aux élèves de supporter ce régime ?

> A quoi est comparé le collège ?

> Quel défaut ont Lambert et le narrateur ? Les pensums les ont-ils corrigés de ce défaut ?

Notation de l’exercice d’interprétation

S Structure : intro / § bien construits / conclusion /2 + 3 + 1

R Rédaction : orthographe, syntaxe, écriture /3

C Citations courtes, bien choisies, bien référencées /2

A Analyse de certains éléments /4

I Interprétation correcte du texte /5

HLP Education 3 : Un idéal d’éducation

Vous pouvez retrouver ici les textes lus en classe pour découvrir diverses visions de l’éducation.

Temps 1 : lecture d’un corpus

Pour chaque texte, noter ce qu’est l’éducation idéale selon l’auteur.

Texte 1 : Jean-Jacques Rousseau

Il faut permettre à l’enfant de découvrir par lui-même. Il faut le laisser expérimenter. Ainsi on le rend curieux et intéressé. Il ne faut pas éduquer par des cours magistraux, il faut l’éduquer par les choses. Il faut aussi se mettre à la portée de l’enfant en adaptant son discours.

Selon Rousseau l’éducation vient de la nature (laisser le cours naturel des choses, ne pas contraindre), des choses (l’enfant s’instruit par lui-même), des hommes.

Texte 2 : Victor Hugo

Il ne faut pas instruire par la contrainte (la « cage », le « fouet », le « pensum »). Il faut libérer l’enfant et lui faire aimer apprendre. Il oppose les maîtres sévères qui se gargarisent de savoirs sans se préoccuper de l’enfant (« cuistre », « magister antique », « éternel pédant ») aux maîtres doux, compréhensifs qui accompagnent l’enfant dans ses apprentissages et lui donnent envie d’en savoir plus (« instituteur lucide et grave, magistrat du progrès, médecin de l’ignorance et prêtre de l’idée », « le maître, doux apôtre incliné sur l’enfant »).

Texte 3 : Jules Ferry

L’instruction religieuse n’a pas sa place à l’école, car cela relève de croyances personnelles.

En revanche l’instruction morale et civique est essentielle car elle s’appuie sur des connaissances communes et indispensables à tous.

Il est important d’enseigner la vie morale pour que tous les élèves aient des notions de devoirs et de droits.

Texte 4 : Daniel Pennac

A travers l’évocation de l’enfant, initié au plaisir de la lecture par ses parents, transparait l’idée d’une éducation non contrainte, qui passe par le plaisir de la lecture et l’émerveillement. C’est ainsi qu’on suscite l’intérêt.

Texte 5 : Albert Camus

Aussi bien dans la lettre que dans l’extrait de roman, la même idée revient. Un bon professeur est celui qui porte attention à ses élèves (« ils sentaient qu’ils existaient… »), qui croit en eux (« on les jugeait dignes de découvrir le monde »), qui agit avec bienveillance « main affectueuse, cœur généreux », tout en étant exigeant « condamnait…avec force… ce qui ne souffrait pas de discussion… ». C’est aussi quelqu’un qui suscite l’intérêt « faim de la découverte ».

Texte 6 : Emmanuel Kant

Pour l’auteur, l’éducation doit discipliner, c’est-à-dire dompter l’aspect sauvage de l’homme. Elle doit le cultiver, c’est-à-dire lui faire acquérir les savoirs et savoir-faire nécessaire pour devenir autonome. Elle doit le rendre prudent, c’est-à-dire adapté et adaptable à la société dans laquelle il vit. Elle doit enfin moraliser, pour que l’élève sache prendre des décisions qui seront bonnes pour lui et pour chacun.

Temps 2 : échange oral

Que serait selon vous une éducation idéale ?

> Quels seraient ses objectifs ? ses intentions ?

> Sur quoi s’appuierait-elle pour les atteindre ?

Quelle place donneriez-vous à la littérature ? Pourquoi ?

Ci-dessous qq notes prises lors de l’échange du groupe THLP

 

Explication linéaire Voltaire « Femmes, soyez soumises à vos maris ! »

Voltaire (1694-1778), « Femmes, soyez soumises à vos maris » dans Mélanges, pamphlets et œuvres polémiques : 1759-1768

L’abbé de Châteauneuf la rencontra un jour toute rouge de colère. « Qu’avez-vous donc, madame ? » lui dit-il.

– J’ai ouvert par hasard, répondit-elle, un livre qui traînait dans mon cabinet ; c’est, je crois, quelque recueil de lettres ; j’y ai vu ces paroles : Femmes, soyez soumises à vos maris ; j’ai jeté le livre.

– Comment, madame ! Savez-vous bien que ce sont les Épîtres de saint Paul ?

– Il ne m’importe de qui elles sont ; l’auteur est très impoli. Jamais Monsieur le maréchal ne m’a écrit dans ce style ; je suis persuadée que votre saint Paul était un homme très difficile à vivre. Etait-il marié ?

– Oui, madame.

– II fallait que sa femme fût une bien bonne créature : si j ‘avais été la femme d’un pareil homme, je lui aurais fait voir du pays. Soyez soumises à vos maris ! Encore s’il s’était contenté de dire : Soyez douces, complaisantes, attentives, économes, je dirais : voilà un homme qui sait vivre ; et pourquoi soumises, s’il vous plaît ? Quand j’épousai M. de Grancey, nous nous promîmes d’être fidèles : je n’ai pas trop gardé ma parole, ni lui la sienne ; mais ni lui ni moi ne promîmes d’obéir. Sommes-nous donc des esclaves ? N’est-ce pas assez qu’un homme, après m’avoir épousée, ait le droit de me donner une maladie de neuf mois, qui quelquefois est mortelle ? N’est-ce pas assez que je mette au jour avec de très grandes douleurs un enfant qui pourra me plaider[1] quand il sera majeur ? Ne suffit-il pas que je sois sujette tous les mois à des incommodités très désagréables pour une femme de qualité, et que, pour comble, la suppression d’une de ces douze maladies par an soit capable de me donner la mort sans qu’on vienne me dire encore : Obéissez ?


[1]Me faire un procès.

Lecture cursive : combattre pour l’égalité

Choisissez un livre parmi les 4 ouvrages présentés ci-dessous.

Que sur toi se lamente le Tigre, Emilienne Malfatto

Nous sommes tous des féministes, suivi de Le danger de l’histoire unique, Chimamanda Ngozi Adichie (2015)

Le Cerf-volant, Laëtitia Colombani

La Tresse, Laëtitia Colombani

Répondez aux questions ci-dessous en développant vos réponses.

1 Présentez le livre que vous avez choisi et expliquez comment et pourquoi vous l’avez choisi.

2 Pour quel combat l’autrice de votre livre écrit-elle ? Dans quel contexte a été publié ce livre ?

3 Votre livre est-il une argumentation directe ou indirecte ? Expliquez et justifiez.

4 A quel genre de littérature d’idée votre livre appartient-il ? Expliquez et justifiez.

5 A qui ce livre est-il adressé ? Expliquez et justifiez.

6 Quelles sont les principales idées et les principaux arguments mis en avant par l’autrice ? Expliquez et justifiez.

7 Quels sont le(s) passage(s) qui vous ont marqué ? Citez ces passages et expliquez pourquoi ils vous ont marqué.

8 Qu’avez-vous appris à travers cette lecture ? Sur quoi cette lecture vous a-t-elle fait réfléchir ? Expliquez et justifiez.

9 Comment interprétez-vous le titre de votre livre ? Expliquez et justifiez.

10 Que retiendrez-vous de cette lecture ? Conseilleriez-vous cette lecture à quelqu’un ? Expliquez et justifiez.

Oeuvres étudiées en 1G3

Tu vas passer en fin d’année scolaire une épreuve écrite et une épreuve orale de français. Chacune compte coefficient 5 pour l’obtention du Baccalauréat.

Afin que tu puisses préparer ces épreuves, merci de te procurer rapidement les œuvres suivantes en respectant les éditions choisies.

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges, Etonnants Classiques, Flammarion, 2,50€

Sido suivi de Les Vrilles de la vigne, Colette, Les classiques pédago, Le livre de poche, 6,20€

Cahier de Douai, Arthur Rimbaud, Folio+lycée, 3€

Le Malade imaginaire, Molière, Classiques & Cie lycée, Hatier, 2,95€

HLP Education 2 : interprétation du texte de Victor Hugo

Question d’interprétation sur le texte de Victor Hugo « Chaque homme qu’on enseigne… » :

Comment l’auteur parvient-il à nous convaincre que l’éducation est indispensable dans la société ?

 

Les idées principales du texte :

– c’est le manque d’éducation qui amène à commettre des crimes (v.2 à 4 et v19 et v40-41)

– Savoir lire rend l’homme bon et ouvre l’esprit (v10 à 12, v14-15)

– l’éducation crée l’homme ; qq qui n’a pas reçu d’éducation est inachevé et ne vit pas (v21 à 24, v28-29)

– une société qui n’offre pas l’éducation à tous ses citoyens est criminelle

.

Quelques éléments d’analyse

– des maximes, des sentences par emploi de présent de vérité générale et constructions (phrases courtes, parallélismes, chiasmes) ex v1, 6, 13, 19

– une donnée chiffrée (90% des bagnards sont illettrés) v2 à 4

– vocabulaire de la verticalité « abîme, rampe, planer, là-haut » v 6,7 et 12

– champs lexicaux entremêlés de la nuit et de la lumière (ombre v5, nuit v 6 / s’éclaire, lueur v16, lampe v18 / nuit v 19, aveugles v 21, à tâtons v 22 / allumons v25 / suif / lumière v26…)

> métaphore associant l’ignorance à la nuit v6 (Cf. l’obscurantisme) et la lumière à la connaissance et à l’éducation, à la raison et au savoir (Cf. siècle précédent des Lumières …)

– image concrète de l’enfant qui lit, associée à la « vertu » v15

– images marquantes vers 21 à 24 pour décrire ceux qui n’ont pas reçu d’éducation (adjectifs péjoratifs qui créent du dégout « inachevées, tristes, crevées, effrayants, sépulcral » + idée de mort « sépulcral, ne vit pas » v 29 mis en valeur par le rejet et dernier vers)

– vocabulaire juridique (« droit 34, demander compte v36, forfaits v 40, premier crime commis v 44 ») et désignation des victimes (« les dépouillés, les malheureux ») inversion des rôles (« ces voleurs » v 29, « on leur a volé » v46)

– adresse directe au lecteur par des impératifs (marchez v 18, allumons v25, songeons-y v30, vers vous v35) et emploi du « on » indéfini aux vers 42 et 45

 

Plusieurs plans possibles :

Un plan à partir des grandes idées développées (et on développe dans chaque paragraphe les procédés employés pour défendre ces idées) :

1 il montre que le manque d’éducation amène à commettre des crimes (en s’appuyant sur un exemple précis et chiffré v2, sur une maxime v 19)

2 il montre que l’école rend l’homme bon et sociable (en jouant sur le vocabulaire de la verticalité et en s’appuyant sur l’image concrète de l’enfant qui lit)

3 il va jusqu’à suggérer que l’école crée l’homme (à distinguer de l’animal ou de la brute, grâce aux images marquantes des v21 à 24 et à la maxime du premier vers)

4 il va plus loin en considérant comme criminel de ne pas offrir l’éducation à tous (grâce au vocabulaire juridique et à l’adresse directe au lecteur).

Un plan à partir des procédés employés (et on développe dans chaque paragraphe les idées ainsi défendues)

1 Il assène des vérités grâce aux maximes et aux présents de vérité générale (pour prouver que l’éducation amène à commettre des crimes)

2 Il entremêle les images de la nuit et de la lumière (pour montrer l’importance de l’école qui construit l’homme, son esprit, son âme)

3 Il fait appel aux émotions du lecteur en employant des images marquantes (pour montrer l’aspect effrayant de ceux qui manquent d’éducation) et un vocabulaire juridique (pour inverser les rôles entre victimes et coupables)

4 Il s’adresse directement au lecteur par des impératifs pour l’inciter à agir (en considérant comme criminel de ne pas offrir l’éducation à tous)

Ce deuxième plan pourrait être divisé en deux grands axes :

I Victor Hugo cherche à convaincre

1 en assénant des vérités…

2 en entremêlant des images de la nuit et de la lumière…

II Victor Hugo utilise aussi la persuasion

1 En faisant appel aux émotions du lecteur…

2 en prenant à parti le lecteur …

 

Introduction

Amorce De nombreux écrits de Victor Hugo se veulent engagés.

Ou : Victor Hugo, tout au long du XIX° siècle a défendu avec ferveur certaines valeurs, dans l’espoir de faire évoluer la société.

Présentation du texte Ainsi ce poème « Chaque enfant qu’on enseigne », publié en 1853 dans Les quatre vents de l’esprit, est un plaidoyer pour l’éducation scolaire et livresque.
Présentation de la question Comment l’auteur parvient-il à nous convaincre que l’école est indispensable dans la société ? On peut se demander comment Hugo démontre le rôle essentiel de l’école dans la société, et par quels moyens il prouve l’importance de l’école ?
Annonce du plan Nous verrons que … puis nous évoquerons … enfin nous montrerons …

Conclusion

On reprend les idées principales permettant de donner une réponse claire à la question.

HLP Education 2 : Victor Hugo Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne

Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne.

Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne

Ne sont jamais allés à l’école une fois,

Et ne savent pas lire, et signent d’une croix.

C’est dans cette ombre-là qu’ils ont trouvé le crime.

L’ignorance est la nuit qui commence l’abîme.

Où rampe la raison, l’honnêteté périt.

Dieu, le premier auteur de tout ce qu’on écrit,

A mis, sur cette terre où les hommes sont ivres,

Les ailes des esprits dans les pages des livres.

Tout homme ouvrant un livre y trouve une aile, et peut

Planer là-haut où l’âme en liberté se meut.

L’école est sanctuaire autant que la chapelle.

L’alphabet que l’enfant avec son doigt épelle

Contient sous chaque lettre une vertu ; le cœur

S’éclaire doucement à cette humble lueur.

Donc au petit enfant donnez le petit livre.

Marchez, la lampe en main, pour qu’il puisse vous suivre.

La nuit produit l’erreur et l’erreur l’attentat.

Faute d’enseignement, on jette dans l’état

Des hommes animaux, têtes inachevées,

Tristes instincts qui vont les prunelles crevées,

Aveugles effrayants, au regard sépulcral,

Qui marchent à tâtons dans le monde moral.

Allumons les esprits, c’est notre loi première,

Et du suif le plus vil faisons une lumière.

L’intelligence veut être ouverte ici-bas ;

Le germe a droit d’éclore ; et qui ne pense pas

Ne vit pas. Ces voleurs avaient le droit de vivre.

Songeons-y bien, l’école en or change le cuivre,

Tandis que l’ignorance en plomb transforme l’or.

Je dis que ces voleurs possédaient un trésor,

Leur pensée immortelle, auguste et nécessaire ;

Je dis qu’ils ont le droit, du fond de leur misère,

De se tourner vers vous, à qui le jour sourit,

Et de vous demander compte de leur esprit ;

Je dis qu’ils étaient l’homme et qu’on en fit la brute ;

Je dis que je nous blâme et que je plains leur chute ;

Je dis que ce sont eux qui sont les dépouillés ;

Je dis que les forfaits dont ils se sont souillés

Ont pour point de départ ce qui n’est pas leur faute ;

Pouvaient-ils s’éclairer du flambeau qu’on leur ôte ?

Ils sont les malheureux et non les ennemis.

Le premier crime fut sur eux-mêmes commis ;

On a de la pensée éteint en eux la flamme ;

Et la société leur a volé leur âme.

Victor Hugo, Jersey, 27 février 1853, Les Quatre vents de l’Esprit.

HLP Questionnaire et définition de HLP

Questionnaire :

 – Quel métier souhaites-tu exercer plus tard ? Ou vers quelles études prévois-tu de te diriger ? Ou dans quel domaine souhaites-tu travailler (sciences, justice, commerce, services, écologie, santé, social…) ?

– Dans le programme HLP (voir le rappel du programme sous ce questionnaire), quel(s) titre(s) de chapitre t’intéressent le plus ? Justifie chaque réponse.

– Explique en quoi l’étude de « la recherche de soi » et de « l’humanité en question » est utile pour ta compréhension du monde et pour ton orientation.

– Pour toi, qu’est-ce que la littérature ?

Explique ce qu’est pour toi la philosophie.

Qu’appelle-t-on « humanités » ?

 

Programme Première et Terminale HLP

Première

I Les pouvoirs de la parole (de l’antiquité à l’âge classique)

        L’art de la parole

L’autorité de la parole

Les séductions de la parole

II Les représentations du monde (Renaissance, âge classique, Lumières)

        Découverte du monde et pluralité des cultures

Décrire, figurer, imaginer

L’homme et l’animal

 

Terminale

I La recherche de soi (du romantisme au XX° siècle)

Education, transmission et émancipation

Expression de la sensibilité

Métamorphoses du moi

II L’humanité en question (période contemporaine)

Histoire et Violence

L’humain et ses limites

Créations, continuités, ruptures

 

 Définir Humanités, littérature, philosophie

Cette spécialité vise à procurer aux élèves une solide formation générale dans le domaine des lettres, de la philosophie et des sciences humaines.

Humanités = les langues antiques et leur littérature (grec et latin) puis humanistes = ceux qui avaient une grande connaissance des humanités. Aujourd’hui, c’est un domaine de recherche à partir de textes. On va étudier la parole, soi, le monde et l’humain, à partir de ce que de grands auteurs en ont dit.

Littérature : ensemble des œuvres ayant une finalité esthétique > art

Philosophie : démarche de réflexion critique et de questionnement sur le monde, la connaissance et l’existence humaine.

 

 

 

HLP les épreuves

Humanités, littérature et philosophie

Présentation ici sous format PDF

Modalités de l’épreuve

Note : sur 20

Coefficient : 16

Durée : 4 heures

Deux questions, chacune notée sur 10

Sur l’un des thèmes suivants :

– expressions de la sensibilité

– métamorphoses du moi

– histoire et violence

– limites de l’humain

Première question : « interprétation littéraire » ou « interprétation philosophique » :

Développement écrit pour montrer qu’on a compris et analysé un aspect majeur du texte

Deuxième question : « essai littéraire » ou « essai philosophique »

Développement écrit qui propose une réponse étayée à une question soulevée par le texte.

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