Mai 10 2017

Au pays des toros (34)

Les villages de La Peza (en haut) et Lanteira (en bas), qui se situent dans les contreforts nord de Sierra Nevada, à l’est de Grenade, assez proches à vol d’oiseau, sont distants de plus de trente kilomètres dans la mesure où il faut faire une boucle  dans la vallée en passant par Guadix. Ces deux localités célèbrent des spectacles taurins assez pittoresques, rappelant les capeas d’antan.


Avr 22 2017

Catégories de toros

Avant de décrire les différents types de toros il est nécessaire de préciser qu’il est rare de rencontrer un animal gardant les mêmes caractéristiques tout au long de la lidia. Par exemple, un animal peut paraître brave lors de son entrée en piste et révéler par la suite sa véritable nature, ou bien paraître manquer de bravoure au début du combat et nous surprendre au cheval.

Il existe plusieurs sortes de taureaux braves et l’on conserve les mêmes appellations depuis les traités de tauromachie de Pepe-Hillo et de Montes. Il est cependant important de noter que le premier à s’intéresser au comportement du toro a été le picador José Daza dans un livre qui vit le jour en 1778. Les plus propices à la réalisation d’une grande faena sont les boyantes, qui présentent un minimum de difficultés pour le torero et lui permettent de se laisser aller à son toreo. Le toro boyante est simple, franc, il charge droit et « en humiliant », suit le leurre jusqu’où le décide le matador (« tiene recorrido ») et sort de la passe la tête à mi-hauteur. En un mot c’est un animal noble, ce qui n’empêche pas qu’il puisse charger avec plus ou moins de tempérament. Il existe une infinité de nuances entre un toro pastueño qui charge doucement, lentement, et un toro de poder qui charge avec beaucoup plus d’ardeur.

On appelle celosos une autre catégorie de toros bravos dans laquelle on trouve trois sous-catégories : les revoltosos, ceux qui se serrent et ceux qui gagnent du terrain. Les toros celosos peuvent être plus ou moins violents, tempérés (atemperados) ou nerveux (nerviosos).

Les revoltosos ressemblent aux boyantes à la différence près qu’ils acceptent le leurre avec beaucoup plus de violence : ils se retournent rapidement à la sortie de la passe pour le reprendre en laissant à peine le temps au torero de se replacer pour enchaîner la suivante.

Les toros qui se serrent (que se ciñen) acceptent bien le leurre (cape ou muleta) mais foulent le terrain du matador quand ils se trouvent dans la suerte (passe de muleta si l’on se réfère à cette partie de la lidia).

Ceux qui gagnent du terrain (que ganan terreno) se dirigent vers le torero en arrivant dans la suerte et suivent « le terrain du dehors » ou coupent celui du matador.

Les auteurs de traités classiques n’ont pas vraiment laissé de place aux nuances existant entre les concepts de bravoure et de mansedumbre même si nous savons, en tant qu’aficionados, qu’il existe une infinité de degrés et que le toro véritablement brave apparaît aussi peu que le manso perdido. Il faudrait donc ajouter d’autres catégories, en commençant par le toro commun, celui que certains aficionados appellent le demi-toro, qui peut être fade, ou pire, sot, « décasté », qui paraît plutôt suivre que poursuivre les leurres et qui permet ou oblige au – lorsque ses maigres forces ne lui permettent pas autre chose – toreo allégé (hors de la ligne d’attaque, en parallèle, à mi-hauteur, c’est-à-dire sans domination réelle) aussi fade que l’animal.
Sans être bravucón (Peut-on qualifier de taureaux braves des animaux auxquels certains éleveurs ont réussi à tout leur enlever, jusqu’à la mansedumbre ?), si le cornu a de la « mobilité » (affreux néologisme taurin qui exprime une dépréciation du concept de bravoure), on pourrait le qualifier de bravito, un toro qui se laisse faire, qui charge sans pousser, peu exigeant, qui appartient donc à ce limbe entre bravoure et noblesse. Dans sa version la plus négative on peut parler d’un toro impuissant (un comble pour un animal avant tout célébré pour sa vitalité et sa fertilité).
Il y a au contraire les mansos « encastés » (qui à mon avis ne peuvent être confondus avec les bravucones à moins qu’on veuille mettre dans cette catégorie des réalités antagoniques) dont la science de la lidia est en train de se perdre. Ce sont des toros qui, bien que mansos, peuvent donner beaucoup d’émotion, au point qu’on peut se souvenir d’eux toute une vie grâce à cette valeur positive de la caste (pas du point de vue du torero bien-sûr, mais la Corrida mourra de l’uniformité), comme ce Cantinillo, de Dolores Aguirre, qui permit, à Vic-Fezensac, l’un des tercios de piques les plus épiques de ces dernières années ainsi que le lancement d’un torero comme Alberto Lamelas qui a eu le courage de ne pas se laisser dévorer par un ruminant.
Pour terminer, il faut rappeler que le comportement des toros ne doit être qualifié qu’à la fin de la lidia et que certains signes passagers comme se montrer abanto à la sortie ou gratter le sol ne doivent pas être suffisants pour les cataloguer. Il en va de même avec le fait de rajarse (se dégonfler et fuir) qui, comme l’a démontré le docteur Miguel Padilla, est une manière de reconnaître la supériorité de l’adversaire après une lutte intense dans certains cas et après une faena parfois trop longue. Cette règle comportementale est celle qui prévaut dans la nature où les combats ne sont heureusement pas toujours mortels : « Ce comportement a lieu dans la lidia, dans la lutte avec le torero. On perçoit parfois que le toro se déclare vaincu et il l’exprime en baissant la tête et en donnant quelques pas en arrière, il informe qu’il se considère battu, que l’opposant a gagné et il arrête de sa battre positivement, mais le défié (le torero) continue son combat, le torero continue à lui proposer la muleta et le toro, avec moins d’envie, charge à nouveau, mais pas comme au début, il a du mal à charger, car il ne trouve pas une réponse comme dans la nature, et une ou deux séries après il refait la même chose, il lui répète qu’il se déclare vaincu, et il l’exprime en baissant la tête et en donnant un ou deux pas en arrière, ce n’est pas qu’il soit manso, c’est que dans le combat il a reconnu qu’il est le perdant, il reconnaît être le perdant et il l’exprime de cette manière, il accepte avoir perdu et celui qui provoque le duel, le torero, n’agit pas de façon conséquente. »

Le toro manso sort des chiqueros distrait, il ne donne pas de coups de cornes au burladero (« no remata en tablas »), ne fait pas attention à la cape, reste aux planches; il charge puis freine, gratte le sol, et parfois même recule ou suit la barrière. Il souffle, saute, charge en mettant les pattes vers l’avant, se distrait et s’il accepte une fois les plis de la cape, il s’en va à la sortie d’une passe au lieu de se retourner et de continuer à charger. Devant le cheval du picador il ne charge pas ou attend un moment pour le faire. Il est nécessaire de le placer à côté du cheval. Il ne pousse pas franchement ou fuit carrément. De même aux banderilles, il continue à être distrait et tarde à charger. Au troisième tercio il adopte le même comportement : il prend la fuite, acquiert du sentido (apprend la règle du jeu, se défend) et se réfugie vers les planches d’où il ne sort pas pour mourir. Voici les différentes classes de mansos :

Le  bravucón  (bravache) met les pattes vers l’avant dès la sortie du toril, il sort de chaque suerte distrait et n’essaye pas de prendre le leurre. Certains s’arrêtent au centre de la passe, sont peureux (medrosos), comme les abantos et parfois sautent (rebrican). Ce toro peut ne pas se montrer brave aux piques et charger comme s’il l’était à la muleta. Il alterne les caractéristiques d’un brave avec celles d’un manso, ce qu’il est en vérité.

Le blando montre sa douleur sous le châtiment (piques et banderilles) et il s’en va du cheval du picador quand il sent la pique, la douleur étant chez lui plus forte que la bravoure.

Le toro qui se défend (que se defiende) est un animal très dangereux; il ne charge pas, observe, et attend qu’on s’approche de lui pour donner des coups de cornes sans véritablement bouger.

Le toro huido n’accepte pas le combat; il ne charge pas et prend la fuite. S’il s’agit véritablement d’un manso perdido, il sera condamné aux banderilles noires faute de pouvoir être piqué.


Avr 12 2017

Au pays des toros (33)

Les arènes de Medina de Rioseco, dans la province de Valladolid, ont la particularité d’être de forme décagonale. Elles ont été inaugurées en 1861 par Cúchares. Leur capacité est de 5 500 spectateurs.


Mar 25 2017

Comment voir un toro

Si le trapío est un élément à prendre en compte, nous ne parlerons ici que du comportement.

Sa sortie peut être impressionnante mains ne dit pas forcément grand-chose. S’il garde de bonnes qualité se sera parfait mais il sera plus important d’accroître sa bravoure et de bien terminer : trop de toros de dégonflent et disent leur vrai nature au cours du combat.

Cette évolution est primordiale mais il y a trois choses à regarder avant tout, à la cape et de chaque côté, ce qu’un professionnel observe pour se mettre devant en connaissance de causes et ce qu’un aficionado doit observer comme s’il avait à s’y mettre pour juger du travail du torero :

– sa trajectoire (longueur et direction), el recorrido en espagnol

Certains toros n’ont que des demi-passes, d’autres des passes complètes et certains ont un segment supplémentaire (tranco más) qui permet le meilleur toreo (même si l’homme n’en profite pas toujours).

Il faut distinguer une charge droite d’une autre qui  se serre ou s’ouvre voire qui revient vite en se retournant (de boyante à revoltoso).

– son port de tête (hauteur et coups de tête) : humillación et genio

Pour le premier critère : mi-hauteur ou museau au sol jusqu’à la fin de la passe.

Pour le deuxième : tête fixe ou en suivant le leurre d’une corne contre puntazos (manière de vouloir attraper le leurre en donnant des coups de tête vers l’avant), derrotes (même chose sur les deux cornes), hachazos (coupe de haches) ou pire, gañafones (coups de faux capables d’égorger un être humain).

– son entrain et sa manière de répéter la charge (fijeza, acometividad ou alegría, codicia) surtout au dernier tiers et avant cela sa promptitude à charger (le fait d’en manquer n’étant pas toujours un défaut).

Ensuite vient la phase des piques, fondamentale pour juger de la véritable bravoure de l’animal comme de sa puissance.

poussée avec les deux cornes

charge franche et de loin

– châtiment renouvelé et accepté de plus en plus loin, sans hésitations : a más en trois, quatre voire cinq rencontres

Après le premiers tiers, outre la durée de la charge, on s’attachera à voir si l’animal a conservé de la vivacité et si le port de tête a été corrigé ou si au contraire l’animal devient avisé.

Ce sont tous ces paramètres qui permettront de classer un toro dans telle ou telle catégorie entre bravoure et mansedumbre plus que le fait de savoir où meurt l’animal (querencia) ce qui est aussi à prendre en compte (centre, planches ou toril).

Au bout du compte, le toro parfait n’est pas simplement, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, celui qui charge le plus inlassablement mais celui qui a une bravoure véritable, surtout visible aux piques mais aussi une noblesse authentique (là aussi) qui n’est rien d’autre qu’une manière de se livrer sans condition et non une impression de suivre les leurres.


Mar 18 2017

Peinture et tauromachie (8)

Parmi les étrangers, Manet (le plus prolifique), Masson ou Bacon sont sans doute les plus importants à s’être intéressés à la tauromachie.

Edouard_Manet La CorridaCorrida : la mort du taureau, Manet, 1865, 46 x 60, Art Institute de Chicago

Edouard Manet a peint d’autres tableaux fondamentaux en matière de peinture taurine : La Corrida, Combat de taureaux ou Le Torero mort.

Van Gogh quant à lui s’est plus intéressé aux alentours et à l’ambiance plutôt qu’à la Corrida elle-même.

van-goghLes arènes d’Arles, Van Gogh, 1888, 73 x 92,  musée d’Art moderne de Moscou

André Masson, La Corrida 1937 La Corrida, André Masson, 1937

6. Francis Bacon 1969La Corrida, Francis Bacon,  1969


Mar 15 2017

Au pays des toros (32)

Benamahoma est un petit village de moins de 500 habitants situé dans la Sierra de Grazalema, dans la partie est de la province de Cadix. Sa toponymie indique bien qu’il y a un peu plus de cinq cents ans nous nous trouvions là dans le royaume de Grenade. Il célèbre d’ailleurs chaque année, comme dans d’autres endroits de l’Espagne, des Fêtes de Moros y Cristianos. La tradition taurine est elle-aussi importante avec le toro encordé et ses petites arènes enchâssées dans le centre du village, au milieu de la rue San Antonio.

Benamahoma


Mar 4 2017

Peinture et tauromachie (7)

Dans l’actualité un peintre important, le colombien Fernando Botero, est largement inspiré par le sujet taurin.

BotF9411El zurdo y su cuadrilla, 1987, 206 x 256

Un autre peintre taurin, plus modeste sans doute, est le torero Luis Francisco Espla.

espla

Dans un style peut-être plus contemporain, Loren est l’un des artistes taurins les plus en vue.

lorenToreografiaL’artiste en pleine « toreographie »


Fév 21 2017

América

Monumental de Insurgentes, México D.F.

FEVRIER

Colombie

A Bogota, une oreille pour G. Valencia dans la novillada puis triomphe de Garrido et oreille pour Rafaelillo. Roca coupe deux oreilles, une pour Castrillon et deux vueltas pour Castella. Ramsés obtient un double trophée dans la dernière et Vargas termine sur un bilan de vuelta et oreille.

A Medellín, Colombo coupe 4 oreilles dont deux symboliques d’un novillo d’El Manzanal et Cáqueza obtient un trophée. Castella sort en triomphe pour son solo après avoir additionné deux trophées.

Mexique

A Mexico, Ponce sort a hombros, accompagné de Zotoluco pour sa despedida. Morante et El Juli triomphent le 5 février. Sergio Flores ouvre lui aussi la Grande Porte.

A Jalostotitlán, oreille pour Silveti et Flores. Double trophée pour Luis David. Queue symbolique pour Macías et oreille pour Saldívar.

A Autlán, après l’oreille à Frausto, Juan Pablo et Luis David en coupent une autre. Double trophée pour Macías et un pour Gamero. Oreille pour Joselito Adame dans la dernière.

A Lerdo, double trophée pour S. Flores et un simple pour Ponce.

A Tlaxcala, 4 oreilles pour Angelino et trois pour Ortega.

Dans les arènes de la célèbre Petatera de Villa Álvarez, 3 oreilles pour Luis David et une pour Perera; une de plus pour Joselito Adame.

A Guadalajara, oreille pour Perera. double trophée pour Adame le Jeune. Oreille pour Adame l’Aîné.

A Encarnación Díaz, un trophée pour Ponce et un autre pour Joselito Adame.

A Querétaro, oreille pour El Juli et El Payo alors que Ponce fait un tour de piste.

A León, deux fois une oreille pour Silveti puis triomphes de J.P. Sánchez et G. Marín.

Equateur

A Ambato  3 oreilles pour Juan Bautista et deux pour Albán. Double trophée pour Garrido et un pour Ureña.

Venezuela

A Mérida, Esáu gracie un toro-cadeau et Nazaré coupe trois oreilles alors que Cortés en obtient une. Le lendemain nouveau triomphe de Nazaré, 3 oreilles pour Luque et nouvel indulto avec double trophée symbolique pour Guillén. Oreille pour Pedrito et Castañeda. 3 oreilles et une queue pour Orellana et 4 et une queue pour Luque. López Chávez sort a hombros a minima pour la dernière.

JANVIER

Colombie

A Medellín, 3 oreilles pour Roca Rey, deux pour Ponce et une pour Castilla lors de son alternative.

A Lenguazaque, triomphe de Ramsés, qui gracie un toro de Caicedo, et Fandiño.

A Bogota, Roca Rey essorille le dernier toro et Bolívar obtient un trophée pour la première corrida en 5 ans.

A Manizales, 3 oreilles pour Castilla et une pour Colombo dans la novillada. Oreille pour Arcila et Garrido (vuelta au toro de Santa Bárbara) dans la deuxième. Castella coupe deux oreilles symboliques à Millomario d’Ernesto Gutiérrez alors que Viriato se fracture deux vertèbres,ce qui l’empêche de prendre l’alternative. Ramsés obtient trois appendices contre un à Perera. Dans le mano a mano qui les a opposés, El Juli coupe 4 oreilles contre une à Morante.

A Cartagena, 4 oreilles pour Bolívar et une pour Castella.

Mexique

Dans la capitale, deux oreilles pour Castella et une pour Roca Rey avec un lot de Los Encinos.

A San Miguel Allende double trophée d’adieu pour Zotoluco.

A León, Luis David reçoit un coupe de corne après avoir coupé une oreille.

A Moroleón, 3 oreilles et une queue symbolique d’un toro de Garfias pour Silveti, 3 trophées pour Castella et deux pour Zotoluco.

A Jalpa, 5 oreilles pour Adame le jeune et 4 pour son aîné.

 

Venezuela

A San Cristóbal, triomphe de Mari Paz Vega et une oreille pour Pardo après la queue symbolique obtenue par le novillero Salas. Nouveau trophée pour Vega et un autre pour Orellana le samedi 28. Erick Cortés triomphe pour la dernière.


Fév 18 2017

Peinture et tauromachie (6)

Le génial Picasso, très aficionado, est avec Goya l’autre grand peintre fondamental de la tauromachie. Comme le prouvent certains dessins il s’intéresse à la tauromachie dès son plus jeune âge. Outre sa série sur le minotaure et le symbolisme du toro dans un certain nombre d’oeuvres, Guernica tout particulièrement, sa production ayant pour thème la corrida espagnole a été foisonnante notamment dans les gravures.

corrida_picasso2La mort du torero, 1933, musée Picasso de Paris, 31 x 40

Il s’agit sans doute de l’une de ses oeuvres les plus abouties concernant le thème taurin.

estocade, eau-forte, 1959

Ci-dessus l’une des illustrations réalisées en 1957 pour la Tauromachie de Pepe Hillo (1796) qui sortirait deux ans plus tard en librairie.

Pablo_Picasso_Toros_I_163544Dessin à l’encre pour la série Toros y Toreros de 1961 (livre avec un texte de Luis Miguel Dominguin)

Dans sa villa natale, Malaga, se célèbre désormais chaque année une corrida « picassiana » avec des habits censés être inspirés du style du maître.


Fév 11 2017

Les grands picadors français

bouix

Michel Bouix

Fils de gardian, il est né en Arles le 1er Janvier 1944.

Il commence sa carrière en 1972 avant d’intégrer le quadrille de Nimeño II trois ans plus tard avant d’officier aux ordres de Patrick Varin ou Richard Milian mais aussi de Fernandez Meca ou Denis Loré. Il est incontestablement le premier grand picador français.

C’est chez lui, après 30 de carrière, qu’il piqua son dernier toro, pour la feria du Riz 2002.

friteroAndré Floutié, plus connu comme Fritero pour avoir tenu une baraque à frite, est né le 14 janvier 1953 à Nîmes. Il est décédé le 19 mai 2013.

Il apprit son métier avec le père de Philippe Heyral, Loulou et débuta lors d’un festival en 1978 à Pérols (banlieue de Montpellier).

Il coiffera le castoreño pour Nimeño II, Patrick Varin, Curro Caro puis Denis Loré jusqu’à la fin de sa carrière en 2007, avant d’entrer au service de Davila Miura, Cristina Sánchez mais aussi José Ortega Cano et El Juli. Personnage haut en couleur, c’était un picador à l’ancienne qui fumait comme un pompier à défaut d’en avoir le physique.

Jacques Monier

Jacques Monier est mort le 8 avril 2014 à l’âge de 64 ans d’une leucémie alors qu’il était encore en activité. Il avait été aux ordres de Juan Bautista et de Cristina Sánchez.

Gabin

Gabin Rehabi est né le 13 mars 1983. Elève de l’école taurine d’Arles, il intègre la cuadra Bonijol avant de faire ses débuts en 2005. Il sera aux ordres de Castella, Fernández Meca, Alberto Aguilar et Julien Miletto avant de choisir l’indépendance fin 2011 après une saison triomphale où il reçut le prix Tío Pepe. En 12 ans de carrière il a affronté 323 toros (une trentaine de courses par an). Vic-Fezensac est sa plaza de prédilection avec de grands succès comme lors de la Pentecôte 2014 où il alla chercher le manso Cantinillo au centre pour un catapultage d’anthologie monté sur Destinado de Bonijol ou en 2016 sur Tabarly et face à Saltacancela de Los Maños (musique).

Autres prix importants :

prix corrida-concours en Arles, 2010

prix corrida-concours à Vic, août 2012 (toro de Gallon)