Variations autour de Blanche-neige

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Avant les vacances de Noël, mes deux classes de sixième ont travaillé sur les contes européens et tout particulièrement sur « Blanche-Neige », qui a également été étudié en musique à partir du film espagnol « Blanca Nieves ». En français, nous avons étudié la version originale rédigée par les frères Grimm au XIXème siècle, avant d’imaginer d’autres variations autour de ce conte à partir du sujet suivant : « En une vingtaine de lignes, invente une autre suite à ce début de Blanche-Neige en utilisant les temps du passé (imparfait et passé simple). Par exemple, tu peux imaginer que Blanche-Neige rencontre d’autres personnages que les nains et le prince (des géants, un magicien…). Tu peux introduire d’autres objets magiques que la pomme et le peigne empoisonnés (par exemple, une bague, un gâteau, une pierre…) Enfin tu peux inventer une fin différente dans laquelle elle n’épouse pas le prince. Ton récit devra comprendre obligatoirement deux éléments magiques : un personnage (fée, magicien, lutin…), un lieu (source, montagne, clairière, château…) ou un objet (bague, pierre, gâteau…). N’oublie pas de respecter la structure d’un conte et de donner un titre à ton récit. »

Voici le début du conte, inchangé, puis les suites imaginées par les élèves, en couleur :

C’était au milieu de l’hiver, et les flocons de neige tombaient comme des plumes ; une reine était assise près de sa fenêtre […] Bientôt elle eut une petite fille qui était aussi blanche que la neige, avec des joues rouges comme du sang et des cheveux noirs comme l’ébène ; ce qui fit qu’on la nomma Blanche-Neige[1]. Et lorsque l’enfant eut vu le jour, la reine mourut.

Un an après, le roi prit une autre femme. Elle était belle, mais fière et hautaine à ne pouvoir souffrir qu’aucune autre la surpassât en beauté. Elle avait un miroir merveilleux ; et quand elle se mettait devant lui pour s’y mirer, elle disait : « Petit miroir, petit miroir, Quelle est la plus belle de tout le pays ? » Et le miroir répondait : « Madame la reine, vous êtes la plus belle. »

Alors elle était contente, car elle savait que le miroir disait la vérité.

Mais Blanche-Neige grandissait et devenait toujours plus belle ; et quand elle eut sept ans, elle était aussi belle que le jour, plus belle que la reine elle-même. Comme celle-ci demandait une fois à son miroir : « Petit miroir, petit miroir, Quelle est la plus belle de tout le pays ? » Il lui répondit aussitôt : « Madame la reine, vous êtes la plus belle ici, Mais Blanche-Neige est mille fois plus belle que vous. »

La reine, consternée, devint livide de rage et d’envie. Depuis ce moment, la vue de Blanche-Neige lui bouleversa le cœur, tant la petite fille lui inspirait de haine. L’envie et la jalousie ne firent que croître en elle, et elle n’eut plus de repos ni jour ni nuit. Enfin, elle fit venir son chasseur et lui dit : « Portez l’enfant dans la forêt ; je ne veux plus l’avoir devant les yeux ; là, vous la tuerez et vous m’apporterez son foie et ses poumons, comme preuve de l’exécution de mes ordres. »

Le chasseur emmena Blanche-Neige, mais quand il brandit son couteau, elle s’enfuit et le chasseur ne voulut pas la poursuivre car il ne voulait pas la tuer. A sa place, il prit les poumons et le foie d’un bébé renard.  Il les ramena à la belle-mère de Blanche-Neige et celle-ci les mit sans attendre dans un vitrine comme un trophée. Pendant ce temps, Blanche-Neige courut jusqu’à une montagne qui lui barrait le chemin. Elle vit une porte dans la montagne et frappa. Là, une petite personne ouvrit : ce n’était ni un nain, ni une fée, mais plutôt une elfe. Elle portait une petite robe verte, de petites chaussures rouges avec des pompons et un serre-tête rayé rouge et vert. Elle fit entrer Blanche-Neige dans la montagne et appela une certaine Lola (c’était une elfe, également). Cette Lola arriva : elle était très belle et elle demanda à Blanche-Neige ce qu’elle faisait ici. Blanche-Neige lui raconta son histoire. Lola lui proposa un marché : c’était qu’elle voulait bien l’héberger si elle l’aidait dans les tâches ménagères. Blanche-Neige accepta. Puis, en regardant par la fenêtre de la montagne, elle vit une septième montagne à l’intérieur du cercle de six montagnes dans lesquelles habitaient les elfes. Ensuite, Blanche-Neige s’aperçut que chacune des six montagnes était un bout d’une immense maison. Blanche-Neige demanda à Lola pourquoi leur maison était si grande. Lola répondit que sa famille était vieille de cinq mille ans et que les elfes étaient immortels : il fallait donc une très grande maison pour les loger. Blanche-Neige commença à comprendre qu’elle avait une masse de travail conséquente. Elle décida de construire un aspirateur, une serpillière qui mouillait le sol toute seule et puis beaucoup d’objets dans le genre : cela lui prit un mois. 

Cependant, sa belle-mère était malade. La belle-mère demanda à son messager d’aller donner une lettre au docteur elfe qui vivait là où Blanche-Neige vivait aussi. Le messager exécuta l’ordre. Le docteur elfe lut cette lettre à haute voix et Blanche-Neige avait si bon cœur qu’elle proposa au docteur d’aller avec lui chez la reine et le docteur accepta. Sur le chemin, dans la calèche, Blanche-Neige prépara une potion pour transformer sa belle-mère en chat. Elle arriva au palais et fit boire la potion à sa belle-mère mourante et celle-ci se transforma en chatte et cette chatte n’était plus malade. Elle remercia Blanche-Neige. Et cette chatte devint son animal de compagnie. Blanche-Neige devint reine et épousa un homme du peuple qui était beau. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. »

(Jade A, 6 E) 

« Le chasseur alla chercher Blanche-neige, mais elle n’était plus là. Blanche-Neige avait entendu tout ce que la méchante reine avait dit, alors elle était partie aussitôt dans la forêt. Elle trouva une clairière. Elle avança à l’intérieur et elle changea d’habits et devint très laide. Blanche-Neige se demanda pourquoi : peut-être que la clairière était magique ?

Pendant ce temps, le chasseur alla dans la forêt, trouva un lapin et prit son foie et ses poumons. Il les ramena dans le château et les donna à la reine. La reine était très contente. Elle alla voit son miroir magique et il lui dit qu’elle était la plus belle.

Un jour, Blanche-Neige trouva une autre clairière et cette fois-ci, en la traversant, elle redevint la plus belle. Quand elle l’apprit, la reine fut très en colère et se déguisa en vieille femme.  Elle créa un rouge à lèvres empoisonné.

Blanche-Neige, de son côté, continuait de marcher dans la forêt.Elle trouva une toute petite cabane dans laquelle il y avait sept petits nains. Les nains la laissèrent entrer et Blanche-Neige leur expliqua tout ce qui s’était passé.  Les nains accueillirent Blanche-Neige avec joie et elle leur demanda ce qu’ils voulaient en échange de l’héberger. Les petits nains ne voulaient rien en échange.

Le lendemain matin, les petits nains allèrent travailler sauf un qui resta pour surveiller Blanche-neige. La reine, déguisée en vieille femme, apporta le rouge à lèvres empoisonné au petit nain. Celui-ci accepta le rouge à lèvres et la vieille femme repartit. Le petit nain alla donner le rouge à lèvres à Blanche-Neige. Blanche-Neige, très contente, mit le rouge à lèvres et tomba comme morte.

Une fois rentrée au château, la reine alla voir son miroir et demanda : « Qui est la plus belle de tout le pays? » Le miroir lui répondit en lui disant : « Ma reine, vous êtes la plus belle de tout le pays ! » La reine était si contente qu’elle organisa une fête. Tout le royaume fut invité, même les sept nains ! Les nains arrivèrent avec Blanche-Neige. Un paysan arriva à la fête et enleva le rouge à lèvres à Blanche-neige. Elle se réveilla, ordonna à ses gardes de tuer la reine et celle-ci se fit tuer. Blanche-Neige resta et restera toujours la plus belle.

(Jessica D, 6E)

Et c’est ce que le chasseur fit : il emmena la jeune fille dans la forêt mais au moment de la tuer, Blanche-Neige lui dit : 

-Vas-y, tue-moi !

Le chasseur, intrigué, lui répondit :

– Mais c’est bien ce que je compte faire !

Blanche-Neige insista :

– Allez, tue-moi ! Mais le jour où la reine mourra, il n’y aura plus de reine, tu es d’accord ?— Oui, mais quel est le rapport avec toi ?

– Je suis la seule héritière du trône, et sans moi, vu l’âge de la reine, l’année prochaine ce sera sûrement le chaos, la guerre et tout…

Alors le chasseur dut entendre raison et pour éviter la mort de l’héritière, il lui laissa la vie sauve et décida de partir du royaume avec Blanche-Neige.

Un peu plus loin, le duo trouva une maison dans un arbre. Ils y entrèrent et trouvèrent une jeune fille nommée Lili. Elle expliqua à Blanche-Neige qu’elle vivait une vie de souillon malgré son sang royal. Et Blanche-Neige, à son tour, raconta son histoire à Lili.

De son côté, la reine commençait à perdre patience et très bientôt, elle crut à la mort du chasseur après qu’il avait accompli sa tâche et elle demanda à son miroir :

-Miroir, petit miroir, qui est la plus belle du pays ?

Et le miroir lui répondit aussitôt :

Madame la reine, vous êtes la plus belle ici, mais en haut d’un arbre, avec le chasseur et la princesse Lili, se trouve Blanche-Neige qui est bien plus belle que vous !

La reine, jalouse, fit appeler un prince et lui donna un baume à lèvres empoisonné. — Va chercher Blanche-Neige ! dit-elle avec fureur. Là, tu la demanderas en mariage et, comme cadeau de fiançailles, tu lui donneras ce baume. j’aurais bien aimé prendre une bague, mais le bijoutier n’en avait plus !

Alors, afin de suivre les ordres de la reine, le prince s’en alla avec le baume, mais il tomba fou amoureux de Lili dès qu’il entra dans la salle et lui offrit lui le baume au lieu de le donner à Blanche-Neige. Lili se mit le baume, mais au moment où il toucha ses lèvres, elle tomba raide morte sur le sol. Et pour la venger, le prince acheta un collier empoisonné afin de l’offrir à la reine. La reine, ne se doutant de rien, porta le collier à son cou et il l’étrangla automatiquement. La reine en mourut et Blanche-Neige décida de se marier avec le chasseur et devint reine à son tour.

(Lou Ch, 6D) 

Le chasseur exécuta ses ordres et partit la chercher. Quand il arriva dans la chambre de Blanche-Neige, elle n’y était plus. Le chasseur retourna voir la reine en lui racontant qu’elle n’était pas là. La reine était folle de rage et alla chercher son miroir magique et elle lui dit :

« Petit miroir, petit miroir, dis moi où est Blanche-Neige. Et le miroir répondit :

– Blanche-Neige est vers la source de la fée bleue. »

La reine envoya trois chasseurs pour aller la tuer… Les chasseurs partirent à l’aube. Vers la fin de l’après-midi, ils arrivèrent enfin. La fée les avait vus et partit prévenir Blanche-Neige, qui dut partir dans la forêt sombre pour se cacher. La pauvre petite fée qui protégeait la source se retrouva bientôt face aux chasseurs. Le premier chasseur s’avança et tira une flèche mais la fée la renvoya sur lui avec sa magie : il mourut. Les deux autres chasseurs, surpris, tirèrent trois flèches chacun et la fée, qui ne savait pas quoi faire, fut vite débordée et dut mourir dans d’atroces souffrances !

Quand Blanche-Neige l’entendit mourir, elle fut si triste qu’elle pleura jours et nuits. Les chasseurs rentrèrent au château. Les chasseurs expliquèrent ce qui s’était passé et la reine ne savait plus quoi faire. Blanche-Neige, dans la forêt sombre, avait très peur. Elle marcha, marcha, marcha, jusqu’à ce qu’un arbre lui parla :

– Bonjour, toi. Pourquoi pleures-tu ? 

– Je pleure car la Reine veut ma mort et aussi car une amie à moi est morte, répondit Blanche-Neige.

– Ne t’inquiète pas, je suis un arbre magique. Si tu me tiens fort en pensant à quelque chose, alors ce que tu as pensé sera exaucé. Mais attention, tu ne peux exaucer qu’un seul et unique souhait.

-Alors mon souhait sera de punir la Reine, de la transformer en un nain très gros et très laid !

Dès que Blanche-Neige eut pensé son souhait, la Reine se transforma en un énorme nain. Au royaume, tout le monde se sentit libéré en apprenant cette nouvelle car la Reine était cruelle avec le peuple. Le Roi mourut de tristesse et Blanche-Neige prit le pouvoir en devenant reine. Tout le monde était heureux que Blanche-Neige prenne le pouvoir. Un peu plus tard, quand Blanche-Neige alla dans le jardin royal, elle le trouva vide et donna l’ordre au botaniste d’apporter l’arbre de la forêt sombre qui l’avait aidée.  Un beau jour, un prince renommé lui demanda de l’épouser. Elle accepta et ils vécurent heureux jusqu’à la fin de leurs jours !    

(Yvan P, 6D)

Blanche-Neige entendit les plans de la reine et se sauva à toute vitesse dans la forêt. Sur son chemin, elle vit une cascade mais il y avait quelque chose derrière. Elle dit : « Enfin ! De l’eau ! je vais aller me désaltérer. »

Pendant que la princesse prenait de l’eau, elle voyait à travers les reflets ce qu’il y avait derrière la cascade. Alors elle s’approcha de l’eau et elle entra. En fait, la cascade était un monde rempli de géants. 

– Où suis-je, se dit Blanche-Neige.

Elle avança et là, elle marcha sur le pied d’un géant. Elle leva les yeux très haut pour apercevoir la tête du géant. Aussitôt elle cria :

-Au secours ! Des monstres !

Le géant l’attrapa et dit :

– Chut ! Arrête de crier ! Que fais-tu là ?

-Ma belle-mère veut me tuer et manger mon foie et mes poumons ! hurla Blanche-Neige.

-Oh, mais c’est horrible ! Ne t’inquiète pas, nous allons te protéger. 

Un jour, la belle-mère de Blanche-Neige apprit qu’elle s’était sauvée. Alors elle partit à sa recherche, déguisée en une femme perdue. Ce jour-là, Blanche-Neige était sortie dans la forêt. Elle trouva la femme perdue et elle lui dit :

-Que faites-vous là Madame ?

-Je me suis perdue, dit sa belle-mère.

Blanche-Neige, ne se doutant de rien, accepta de l’aider et la dame lui donna une bague empoisonnée pour la remercier. Aussitôt Blanche-Neige tomba comme morte, mais les géants la trouvèrent et la ramenèrent. Blanche-neige se réveilla et dit :

-Aïe ! Ma tête ! 

-Tu t’es évanouie par terre.

-C’est la vieille dame qui m’a donné un bague et je suis tombée. Elle ressemblait à ma belle-mère !

-C’était ta belle-mère ! Je pense qu’elle s’est déguisée pour te tuer. Il faut la faire payer ! dirent les géants.

Alors la reine reçut une invitation disant qu’elle était invitée à une fête dans la forêt près de la cascade. Elle s’y rendit, les géants la capturèrent et l’enfermèrent à vie dans un cachot. 

(Clara S., 6D)

Les objets magiques

Il y a quelques semaines, lorsque nous avons travaillé sur les contes, j’ai demandé à mes élèves de sixième d’imaginer un « objet magique », tel que la lampe merveilleuse d’Aladin, mais en faisant en sorte que cet « objet magique » soit un objet de leur quotidien. Ils ont fait preuve d’enthousiasme dans la réalisation de ces petits contes. En voici donc quelques uns. J’ai corrigé les fautes d’orthographe et ajouté entre crochets, quand il le fallait, quelques précisions utiles à la compréhension des textes :

Supers chaussures

Un jour, je m’entraînais [à la course] avec Sammy. Je lui dis : « Je vais boire derrière les buissons. » J’allai boire et je trouvai des chaussures Nike en or. Je dis : « Sammy, t’as vu mes chaussures en or avec des ailes en argent ? »

Je commençais à courir quand je dis : « Go or ». Les chaussures me firent courir super vite. Je finis alors deuxième du deux cent mètres et je gagnai la médaille d’argent.

[Je continuai à courir avec mes chaussures en or.] Mais un jour, je perdis le contrôle et je me cassai la jambe. Mes chaussures perdirent leur pouvoir. Le lendemain, je me retrouvai à l’hôpital avec un plâtre et je promis à ma mère que je ne remettrais plus ces chaussures en or. »

(Sriram R.)

Supers chaussures

L’illustration du texte par son auteur

 La brosse à dents merveilleuse

Un jour, alors que je me brossais les dents, j’entendis une voix qui me disait : « Tu n’es pas obligé de me tenir. Tu peux juste dire la formule Tu ne me tiens pas, mais je te brosse quand même les dents. Alors je brosserai tes dents sans que tu me tiennes. A toi d’essayer. »

Alors je lâchai la brosse à dents et je me précipitai hors de la salle de bains pour voir s’il n’y avait pas mon frère [quelque part] et si ce n’était pas une de ses blagues. Mais il n’y avait personne. Donc, j’allai me coucher, en décidant que je verrais cette histoire [plus tard].

Le lendemain, alors que je me brossais encore les dents, j’entendis la même voix que la veille, qui me disait la même chose. Alors j’essayai la formule pour voir si c’était vrai : « Tu ne me tiens pas, mais je te brosse quand même les dents. »

Je lâchai la brosse à dents et elle se mit à me brosser les dents. C’était fantastique. Je décidai de ne pas le dire à mes parents mais de garder le secret. Mais au bout d’un moment, la brosse à dents me dit qu’elle était très fatiguée [et] qu’elle voulait avoir des vacances. Donc, je pris une autre brosse à dents, mais qui n’était pas merveilleuse. Dommage !

(Romane H.)

L’armoire magique

Un jour, je me levai comme d’habitude pour aller à l’école. J’avais hâte d’être le soir car avec mes parents, j’allais aller à Alinéa pour acheter mon armoire. La journée se passa mal… D’abord, j’arrivai en retard à l’école, puis j’eus de mauvaises notes, et quand je revins chez moi, j’étais tellement surexcitée [à l’idée d’aller chercher mon armoire]!

[Nous allâmes chercher mon armoire à Alinéa.] Puis quand on revint, mon beau-père la monta. Le lendemain, je me réveillai avec ma nouvelle armoire à mes côtés. Je voulus m’habiller, mais quand j’ouvris la porte [de mon armoire], ma mère cria : « Dépêche-toi ! On va être en retard à l’école ! » [Alors je me dis :] « Je voudrais tellement que mes vêtements se mettent tout seuls sur moi ! »  Et hop, comme par magie, les vêtements auxquels je pensais apparurent sur moi. Et comme ça, tous les matins, je pouvais m’habiller très facilement et ne pas perdre de temps.

Mais un jour, alors que je rentrai de l’école, je ne vis plus mon armoire magique. Ma mère arriva et elle me dit : « J’ai vendu ton armoire magique beaucoup plus cher qu’on ne l’a achetée, comme ça tu pourras en acheter une autre plus belle ! »

Alors on alla acheter une nouvelle armoire… Arrivée dans ma chambre, je me disais qu’on ne pourrait jamais remplacer cette armoire magique, mais l’armoire qu’on avait acheté était vraiment plus belle que l’autre.

(Charlotte C.)

L’illustration de « l’armoire magique » par son auteur