Quand les ruses de Renart finissent mal pour lui…

Comme chacun sait (ou pas), Renart (du Roman de Renart) est un farceur rusé et sans scrupules qui arrive souvent à ses fins, mais il lui arrive aussi de se faire tromper… Voici deux récits rédigés sur ce thème par mes élèves de sixième. Il s’agit des « entraînements améliorés » c’est-à-dire que les fautes et les petites maladresses ont été éliminées.  Merci aux auteurs qui ont accepté de me confier leurs textes ! Voici un résumé des consignes que j’avais données : que l’histoire se finisse mal pour Renart, donc, mais aussi qu’il se comporte comme un humain par ses ruses et ses paroles. Il fallait lui donner une apparence et des attitudes animales, toutefois (qu’il morde, par exemple, ou encore qu’il utilise ses « pattes », ses « crocs »…). Enfin, l’histoire devait être rédigée au passé simple et à l’imparfait, qu’un grand nombre d’élèves maîtrise encore très mal. Chers élèves, le remède est très simple : il faut lire, lire et lire encore !

         Un jour, Renard vagabondait dans le village, la faim au ventre, et il reniflait de la nourriture quand soudain, il eut une idée : Renart vit au bout de la rue des marchands et il eut l’idée de voler du jambon. Renart se déguisa en une petite fille et il marcha jusqu’aux marchands et essaya de voler du jambon, mais il fallait une ruse, donc il réfléchit… Renart dit alors aux marchands : « Bonjour ! », et les marchands répondirent : « Bonjour, mademoiselle ! »

Renard lança discrètement une pierre dans le fleuve qui se trouvait à côté et les marchands se retournèrent en se demandant d’où venait le bruit. Renard en profita et se faufila sous une table pour prendre le jambon et il partit… Mais quand les marchands virent un foulard sous la table, et que sur ce dernier il y avait des poils de renard, il se dirent que le jambon avait été volé par Renart. Les marchands s’exclamèrent : « Mais quel sacré goupil ! La prochaine fois, on se méfiera de lui ! »

Les marchands se demandèrent comment ils allaient faire sans leur jambon. On entendit au loin Renard crier : « Hum ! C’est délicieux, le jambon ! »

(Margaux)

        Renart passait par là et il vit un marché. Le marché semblait si vide… Mais non, il y avait plein de gens, tous à pieds. Ils faisaient leurs courses et les marchands aussi étaient bien présents. Renart se faufilait entre les étalages, sans que personne ne le repère. Il trouva un vêtement dans un tas d’ordures. Il l’enfila, se mit sur ses deux pattes arrière et alla se promener. Il trouva des oranges, les vola aux marchands et continua son tour. Il alla vite chez lui, posa les oranges et retourna au marché. Il passa des heures à chercher du poisson et du jambon à voler. Mais il n’en trouva guère, car les marchands restaient sur leurs gardes. Et là, quand la nuit commença à tomber, il en vit enfin un qui fermait boutique. Il avait un gros jambon dans les mains. Il lui demanda :

« Puis-je vous aider ? »

Le marchand croyait que c’était un humain, mais c’était bel et bien Renart. Il lui donna le jambon. Renart retomba sur ses quatre pattes et mit le jambon sur son dos. Puis Renart mordit le marchand à la jambe et s’enfuit en courant, en disant :

« Au revoir mon ami ! » en le saluant de son chapeau. 

(Fabian) 

Petits monstres

Voici les premiers textes de cette rentrée, rédigés par mes élèves de 6ème. Ils devaient décrire un monstre inventé, en se rappelant que la plupart des monstres imaginés par les hommes sont des êtres hybrides, composés de différents éléments, proches des humains, par certains traits (comme le monstre en spaghettis qui souffre de la solitude), et proches aussi des animaux… Ils représentent les peurs ressenties par les hommes (comme la peur de la nuit) et permettent de les affronter.

Le monstre bizarre fait en fruits et en légumes

Le monstre a deux carottes de chaque côté de la tête. Ses cheveux sont faits de rhubarbes. A la place des oreilles il a deux brocolis. Des tomates cerises remplacent ses yeux. Sa bouche est faite en banane. Son nez un un épi de maïs. Le monstre est géant. Une grosse pomme rouge remplace son ventre. Ses bras et ses jambes sont des courgettes. Ses mains ressemblent à des choux-fleurs. Enfin, ses pieds sont faits en galette pomme de terre et des petits pois remplacent ses orteils. 

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L’homme sans visage

Mon monstre, lui, n’est pas moche. Il n’a pas de visage. Il vole à plusieurs mètres du sol, et c’est un mort. Il porte une cape grise et deux ailes géantes d’or. Mais malheur à vous si vous croisez son regard perçant. De ses yeux d’une lueur rouge il vous pétrifie à peu près pendant une minute, le temps de vous attraper pour vous emmener dans son repaire secret. C’est à ce moment là que vous vous réveillez et qu’il vous jette dans une marmite remplie d’eau. Mais c’est un bain car il est très gentil ! 

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Ce monstre est original. Il se nourrit de la peur des enfants. Il a la tête d’un lion, un corps d’humain, des griffes aux pattes. 
Il n’apparaît qu’à la pleine LUNE. Il a peur des oiseaux, des souris et surtout des insectes. Mais il adore terroriser les enfants pour oublier qu’il a peur de presque tout !

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Le monstre de la nuit

Dans mon jardin, il y a un grand arbre et plein de fleurs. Une nuit, j’entendis des bruits. C’était comme si les fleurs et l’arbre bougeaient et parlaient la nuit. Je descendis dans le jardin pour voir ce que c’était. Et là, je vis les fleurs qui étaient fermées donc ce n’était pas les fleurs.  

 Un moment l’arbre se réveilla. Il avait deux bras cachés sur le tronc, deux yeux, et les cheveux c’était toutes les branches. L’arbre m’entendit et se retourna. Je courus, mais son bras me rattrapa en deux secondes. Il me dit de ne dire à personne que c’était un monstre sinon il me jetterait dans la mare où on trouve des algues mangeuses d’enfants. Je promis et il me laissa partir. Je l’appelai le monstre de la nuit. 

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Variations autour de Blanche-neige

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Avant les vacances de Noël, mes deux classes de sixième ont travaillé sur les contes européens et tout particulièrement sur « Blanche-Neige », qui a également été étudié en musique à partir du film espagnol « Blanca Nieves ». En français, nous avons étudié la version originale rédigée par les frères Grimm au XIXème siècle, avant d’imaginer d’autres variations autour de ce conte à partir du sujet suivant : « En une vingtaine de lignes, invente une autre suite à ce début de Blanche-Neige en utilisant les temps du passé (imparfait et passé simple). Par exemple, tu peux imaginer que Blanche-Neige rencontre d’autres personnages que les nains et le prince (des géants, un magicien…). Tu peux introduire d’autres objets magiques que la pomme et le peigne empoisonnés (par exemple, une bague, un gâteau, une pierre…) Enfin tu peux inventer une fin différente dans laquelle elle n’épouse pas le prince. Ton récit devra comprendre obligatoirement deux éléments magiques : un personnage (fée, magicien, lutin…), un lieu (source, montagne, clairière, château…) ou un objet (bague, pierre, gâteau…). N’oublie pas de respecter la structure d’un conte et de donner un titre à ton récit. »

Voici le début du conte, inchangé, puis les suites imaginées par les élèves, en couleur :

C’était au milieu de l’hiver, et les flocons de neige tombaient comme des plumes ; une reine était assise près de sa fenêtre […] Bientôt elle eut une petite fille qui était aussi blanche que la neige, avec des joues rouges comme du sang et des cheveux noirs comme l’ébène ; ce qui fit qu’on la nomma Blanche-Neige[1]. Et lorsque l’enfant eut vu le jour, la reine mourut.

Un an après, le roi prit une autre femme. Elle était belle, mais fière et hautaine à ne pouvoir souffrir qu’aucune autre la surpassât en beauté. Elle avait un miroir merveilleux ; et quand elle se mettait devant lui pour s’y mirer, elle disait : « Petit miroir, petit miroir, Quelle est la plus belle de tout le pays ? » Et le miroir répondait : « Madame la reine, vous êtes la plus belle. »

Alors elle était contente, car elle savait que le miroir disait la vérité.

Mais Blanche-Neige grandissait et devenait toujours plus belle ; et quand elle eut sept ans, elle était aussi belle que le jour, plus belle que la reine elle-même. Comme celle-ci demandait une fois à son miroir : « Petit miroir, petit miroir, Quelle est la plus belle de tout le pays ? » Il lui répondit aussitôt : « Madame la reine, vous êtes la plus belle ici, Mais Blanche-Neige est mille fois plus belle que vous. »

La reine, consternée, devint livide de rage et d’envie. Depuis ce moment, la vue de Blanche-Neige lui bouleversa le cœur, tant la petite fille lui inspirait de haine. L’envie et la jalousie ne firent que croître en elle, et elle n’eut plus de repos ni jour ni nuit. Enfin, elle fit venir son chasseur et lui dit : « Portez l’enfant dans la forêt ; je ne veux plus l’avoir devant les yeux ; là, vous la tuerez et vous m’apporterez son foie et ses poumons, comme preuve de l’exécution de mes ordres. »

Le chasseur emmena Blanche-Neige, mais quand il brandit son couteau, elle s’enfuit et le chasseur ne voulut pas la poursuivre car il ne voulait pas la tuer. A sa place, il prit les poumons et le foie d’un bébé renard.  Il les ramena à la belle-mère de Blanche-Neige et celle-ci les mit sans attendre dans un vitrine comme un trophée. Pendant ce temps, Blanche-Neige courut jusqu’à une montagne qui lui barrait le chemin. Elle vit une porte dans la montagne et frappa. Là, une petite personne ouvrit : ce n’était ni un nain, ni une fée, mais plutôt une elfe. Elle portait une petite robe verte, de petites chaussures rouges avec des pompons et un serre-tête rayé rouge et vert. Elle fit entrer Blanche-Neige dans la montagne et appela une certaine Lola (c’était une elfe, également). Cette Lola arriva : elle était très belle et elle demanda à Blanche-Neige ce qu’elle faisait ici. Blanche-Neige lui raconta son histoire. Lola lui proposa un marché : c’était qu’elle voulait bien l’héberger si elle l’aidait dans les tâches ménagères. Blanche-Neige accepta. Puis, en regardant par la fenêtre de la montagne, elle vit une septième montagne à l’intérieur du cercle de six montagnes dans lesquelles habitaient les elfes. Ensuite, Blanche-Neige s’aperçut que chacune des six montagnes était un bout d’une immense maison. Blanche-Neige demanda à Lola pourquoi leur maison était si grande. Lola répondit que sa famille était vieille de cinq mille ans et que les elfes étaient immortels : il fallait donc une très grande maison pour les loger. Blanche-Neige commença à comprendre qu’elle avait une masse de travail conséquente. Elle décida de construire un aspirateur, une serpillière qui mouillait le sol toute seule et puis beaucoup d’objets dans le genre : cela lui prit un mois. 

Cependant, sa belle-mère était malade. La belle-mère demanda à son messager d’aller donner une lettre au docteur elfe qui vivait là où Blanche-Neige vivait aussi. Le messager exécuta l’ordre. Le docteur elfe lut cette lettre à haute voix et Blanche-Neige avait si bon cœur qu’elle proposa au docteur d’aller avec lui chez la reine et le docteur accepta. Sur le chemin, dans la calèche, Blanche-Neige prépara une potion pour transformer sa belle-mère en chat. Elle arriva au palais et fit boire la potion à sa belle-mère mourante et celle-ci se transforma en chatte et cette chatte n’était plus malade. Elle remercia Blanche-Neige. Et cette chatte devint son animal de compagnie. Blanche-Neige devint reine et épousa un homme du peuple qui était beau. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. »

(Jade A, 6 E) 

« Le chasseur alla chercher Blanche-neige, mais elle n’était plus là. Blanche-Neige avait entendu tout ce que la méchante reine avait dit, alors elle était partie aussitôt dans la forêt. Elle trouva une clairière. Elle avança à l’intérieur et elle changea d’habits et devint très laide. Blanche-Neige se demanda pourquoi : peut-être que la clairière était magique ?

Pendant ce temps, le chasseur alla dans la forêt, trouva un lapin et prit son foie et ses poumons. Il les ramena dans le château et les donna à la reine. La reine était très contente. Elle alla voit son miroir magique et il lui dit qu’elle était la plus belle.

Un jour, Blanche-Neige trouva une autre clairière et cette fois-ci, en la traversant, elle redevint la plus belle. Quand elle l’apprit, la reine fut très en colère et se déguisa en vieille femme.  Elle créa un rouge à lèvres empoisonné.

Blanche-Neige, de son côté, continuait de marcher dans la forêt.Elle trouva une toute petite cabane dans laquelle il y avait sept petits nains. Les nains la laissèrent entrer et Blanche-Neige leur expliqua tout ce qui s’était passé.  Les nains accueillirent Blanche-Neige avec joie et elle leur demanda ce qu’ils voulaient en échange de l’héberger. Les petits nains ne voulaient rien en échange.

Le lendemain matin, les petits nains allèrent travailler sauf un qui resta pour surveiller Blanche-neige. La reine, déguisée en vieille femme, apporta le rouge à lèvres empoisonné au petit nain. Celui-ci accepta le rouge à lèvres et la vieille femme repartit. Le petit nain alla donner le rouge à lèvres à Blanche-Neige. Blanche-Neige, très contente, mit le rouge à lèvres et tomba comme morte.

Une fois rentrée au château, la reine alla voir son miroir et demanda : « Qui est la plus belle de tout le pays? » Le miroir lui répondit en lui disant : « Ma reine, vous êtes la plus belle de tout le pays ! » La reine était si contente qu’elle organisa une fête. Tout le royaume fut invité, même les sept nains ! Les nains arrivèrent avec Blanche-Neige. Un paysan arriva à la fête et enleva le rouge à lèvres à Blanche-neige. Elle se réveilla, ordonna à ses gardes de tuer la reine et celle-ci se fit tuer. Blanche-Neige resta et restera toujours la plus belle.

(Jessica D, 6E)

Et c’est ce que le chasseur fit : il emmena la jeune fille dans la forêt mais au moment de la tuer, Blanche-Neige lui dit : 

-Vas-y, tue-moi !

Le chasseur, intrigué, lui répondit :

– Mais c’est bien ce que je compte faire !

Blanche-Neige insista :

– Allez, tue-moi ! Mais le jour où la reine mourra, il n’y aura plus de reine, tu es d’accord ?— Oui, mais quel est le rapport avec toi ?

– Je suis la seule héritière du trône, et sans moi, vu l’âge de la reine, l’année prochaine ce sera sûrement le chaos, la guerre et tout…

Alors le chasseur dut entendre raison et pour éviter la mort de l’héritière, il lui laissa la vie sauve et décida de partir du royaume avec Blanche-Neige.

Un peu plus loin, le duo trouva une maison dans un arbre. Ils y entrèrent et trouvèrent une jeune fille nommée Lili. Elle expliqua à Blanche-Neige qu’elle vivait une vie de souillon malgré son sang royal. Et Blanche-Neige, à son tour, raconta son histoire à Lili.

De son côté, la reine commençait à perdre patience et très bientôt, elle crut à la mort du chasseur après qu’il avait accompli sa tâche et elle demanda à son miroir :

-Miroir, petit miroir, qui est la plus belle du pays ?

Et le miroir lui répondit aussitôt :

Madame la reine, vous êtes la plus belle ici, mais en haut d’un arbre, avec le chasseur et la princesse Lili, se trouve Blanche-Neige qui est bien plus belle que vous !

La reine, jalouse, fit appeler un prince et lui donna un baume à lèvres empoisonné. — Va chercher Blanche-Neige ! dit-elle avec fureur. Là, tu la demanderas en mariage et, comme cadeau de fiançailles, tu lui donneras ce baume. j’aurais bien aimé prendre une bague, mais le bijoutier n’en avait plus !

Alors, afin de suivre les ordres de la reine, le prince s’en alla avec le baume, mais il tomba fou amoureux de Lili dès qu’il entra dans la salle et lui offrit lui le baume au lieu de le donner à Blanche-Neige. Lili se mit le baume, mais au moment où il toucha ses lèvres, elle tomba raide morte sur le sol. Et pour la venger, le prince acheta un collier empoisonné afin de l’offrir à la reine. La reine, ne se doutant de rien, porta le collier à son cou et il l’étrangla automatiquement. La reine en mourut et Blanche-Neige décida de se marier avec le chasseur et devint reine à son tour.

(Lou Ch, 6D) 

Le chasseur exécuta ses ordres et partit la chercher. Quand il arriva dans la chambre de Blanche-Neige, elle n’y était plus. Le chasseur retourna voir la reine en lui racontant qu’elle n’était pas là. La reine était folle de rage et alla chercher son miroir magique et elle lui dit :

« Petit miroir, petit miroir, dis moi où est Blanche-Neige. Et le miroir répondit :

– Blanche-Neige est vers la source de la fée bleue. »

La reine envoya trois chasseurs pour aller la tuer… Les chasseurs partirent à l’aube. Vers la fin de l’après-midi, ils arrivèrent enfin. La fée les avait vus et partit prévenir Blanche-Neige, qui dut partir dans la forêt sombre pour se cacher. La pauvre petite fée qui protégeait la source se retrouva bientôt face aux chasseurs. Le premier chasseur s’avança et tira une flèche mais la fée la renvoya sur lui avec sa magie : il mourut. Les deux autres chasseurs, surpris, tirèrent trois flèches chacun et la fée, qui ne savait pas quoi faire, fut vite débordée et dut mourir dans d’atroces souffrances !

Quand Blanche-Neige l’entendit mourir, elle fut si triste qu’elle pleura jours et nuits. Les chasseurs rentrèrent au château. Les chasseurs expliquèrent ce qui s’était passé et la reine ne savait plus quoi faire. Blanche-Neige, dans la forêt sombre, avait très peur. Elle marcha, marcha, marcha, jusqu’à ce qu’un arbre lui parla :

– Bonjour, toi. Pourquoi pleures-tu ? 

– Je pleure car la Reine veut ma mort et aussi car une amie à moi est morte, répondit Blanche-Neige.

– Ne t’inquiète pas, je suis un arbre magique. Si tu me tiens fort en pensant à quelque chose, alors ce que tu as pensé sera exaucé. Mais attention, tu ne peux exaucer qu’un seul et unique souhait.

-Alors mon souhait sera de punir la Reine, de la transformer en un nain très gros et très laid !

Dès que Blanche-Neige eut pensé son souhait, la Reine se transforma en un énorme nain. Au royaume, tout le monde se sentit libéré en apprenant cette nouvelle car la Reine était cruelle avec le peuple. Le Roi mourut de tristesse et Blanche-Neige prit le pouvoir en devenant reine. Tout le monde était heureux que Blanche-Neige prenne le pouvoir. Un peu plus tard, quand Blanche-Neige alla dans le jardin royal, elle le trouva vide et donna l’ordre au botaniste d’apporter l’arbre de la forêt sombre qui l’avait aidée.  Un beau jour, un prince renommé lui demanda de l’épouser. Elle accepta et ils vécurent heureux jusqu’à la fin de leurs jours !    

(Yvan P, 6D)

Blanche-Neige entendit les plans de la reine et se sauva à toute vitesse dans la forêt. Sur son chemin, elle vit une cascade mais il y avait quelque chose derrière. Elle dit : « Enfin ! De l’eau ! je vais aller me désaltérer. »

Pendant que la princesse prenait de l’eau, elle voyait à travers les reflets ce qu’il y avait derrière la cascade. Alors elle s’approcha de l’eau et elle entra. En fait, la cascade était un monde rempli de géants. 

– Où suis-je, se dit Blanche-Neige.

Elle avança et là, elle marcha sur le pied d’un géant. Elle leva les yeux très haut pour apercevoir la tête du géant. Aussitôt elle cria :

-Au secours ! Des monstres !

Le géant l’attrapa et dit :

– Chut ! Arrête de crier ! Que fais-tu là ?

-Ma belle-mère veut me tuer et manger mon foie et mes poumons ! hurla Blanche-Neige.

-Oh, mais c’est horrible ! Ne t’inquiète pas, nous allons te protéger. 

Un jour, la belle-mère de Blanche-Neige apprit qu’elle s’était sauvée. Alors elle partit à sa recherche, déguisée en une femme perdue. Ce jour-là, Blanche-Neige était sortie dans la forêt. Elle trouva la femme perdue et elle lui dit :

-Que faites-vous là Madame ?

-Je me suis perdue, dit sa belle-mère.

Blanche-Neige, ne se doutant de rien, accepta de l’aider et la dame lui donna une bague empoisonnée pour la remercier. Aussitôt Blanche-Neige tomba comme morte, mais les géants la trouvèrent et la ramenèrent. Blanche-neige se réveilla et dit :

-Aïe ! Ma tête ! 

-Tu t’es évanouie par terre.

-C’est la vieille dame qui m’a donné un bague et je suis tombée. Elle ressemblait à ma belle-mère !

-C’était ta belle-mère ! Je pense qu’elle s’est déguisée pour te tuer. Il faut la faire payer ! dirent les géants.

Alors la reine reçut une invitation disant qu’elle était invitée à une fête dans la forêt près de la cascade. Elle s’y rendit, les géants la capturèrent et l’enfermèrent à vie dans un cachot. 

(Clara S., 6D)

De l’eau pour les Hébreux

James Tissot, Les Hébreux ramassant la Manne

En ce moment, nous travaillons sur les grandes figures de la Bible (Adam, Noé, Moïse). Pour rédiger ces petits textes, ma classe de 6ème s’est inspirée de l’épisode de la manne (une sorte de pain au goût de miel), envoyée par Dieu aux Hébreux traversant le désert sous la conduite de Moïse. Mais cette fois, Dieu devait leur envoyer de l’eau et les Hébreux devaient exprimer leur joie. Le choix des temps était libre mais le début était imposé : « Au petit matin en s’éveillant »… Une fois n’est pas coutume, j’ai trouvé ce sujet dans notre manuel !

« Au petit matin, en s’éveillant, Moïse était le premier levé et il vit la main de Dieu pointée vers le sol. Le sol commença à se creuser et tout à coup, l’eau apparut à l’endroit creusé. Moïse cria pour réveiller ses compagnons. Ils se levèrent et virent l’eau à leur tour. Ils sautèrent de joie. Ils prirent l’eau pour remplir leurs gourdes et Moïse remercia Dieu pour ce cadeau qui leur permettrait de survivre dans le désert pendant plusieurs jours. »

(Malcom YL)

« Au petit matin, en s’éveillant, les Hébreux, assoiffés depuis quelques jours, découvrent un puit rempli d’eau. Un par un, ils boivent une grosse gorgée d’eau. Ils pensent tous que c’est Dieu qui leur fait ce cadeau. Pour montrer leur joie, ils décident de creuser dans le sable pour faire une piscine qu’ils remplissent avec l’eau du puits. Leur joie est tellement grande qu’ils se baignent jusqu’à l’aube. Ils remercient tous Dieu pour ce cadeau, puis ils remplissent leurs gourdes pour continuer leur chemin. »

(Amandine C.)

« Au petit matin, en s’éveillant, le peuple des Hébreux voit des fontaines et des oasis. Moïse dit : « Dieu nous a donné l’eau, Dieu nous aide : prenez ce que vous avez besoin. » Tout le monde est très content. Toutes les familles prennent ce qu’elles ont besoin. Le soir, les Hébreux font un très grand festin avec cent quarante deux plats de cailles, avec de la manne et beaucoup d’eau. Ils profitent de toute cette eau pour en donner aux animaux et pour faire des plantations autour de la nouvelle oasis. Ils peuvent vivre normalement avec toute l’eau que Dieu leur a envoyé. »

(Maxence T.)

Petits poèmes

 

La séquence sur la poésie s’est terminée par une évaluation qui a permis l’écriture de très jolis poèmes, en imitant le poème « neige » de Jean-Pierre Siméon. Les consignes étaient de respecter au plus près la structure du poème (division en trois strophes, vers sans ponctuation à la fin et sans rimes, classes grammaticales…) et la manière d’écrire du poète, notamment pour les images : il fallait garder la personnification (qui consiste à représenter un animal, un objet ou une notion abstraite comme une personne)  quand il y en avait une, la représentation par un animal quand il y en avait une… Dans l’ensemble, les travaux sont réussis. Cela ne m’étonne pas, car les exercices oraux et écrits que nous avions réalisés en classe pour préparer cette évaluation avaient très bien fonctionné. Ceux qui doivent reprendre leur évaluation, toutefois, pourront s’inspirer des poèmes suivants. Leurs auteurs ont choisi de représenter le feu.

Feu

fée du feu, belle fée du feu

assise sur les cendres

court dans la montagne

laisse dans nos bois

la rougeur de ses traces

 

rêveuse, belle rêveuse

brûle le passé

efface sa vie

laisse dans les souvenirs

une flamme qui jamais ne s’éteindra

 

phénix, beau phénix de chaleur,

ne connaît de l’eau

que la force de l’océan

qui lui prend son plumage

pour de très grandes découvertes

(Angélina Ch.)

Feu

magicien, beau magicien

lance sur les arbres

sa fureur et les brûle

laisse dans les maisons

la flamme de son coeur

 

sorcière, méchante sorcière

punit les enfants

jaunit leurs têtes

laisse dans leur mémoire

une peur affreuse

 

hérisson coriace, hérisson jaune et rouge

ne connaît des humains

que leur cri de douleur

qui lui prend sa vie

pour de très longues vacances

(Amandine M.)

Le feu

roi, grand roi,

lance sur le ciel

l’armée de la nuit

laisse dans le passage

la noirceur de ses doigts

 

lueur, belle lueur

garde le danger

conserve sa couleur

laisse dans notre paysage

une poussière orange

 

dragon, splendide dragon rouge

ne connaît du nuage

que l’héroïsme du liquide

qui lui prend sa lueur

pour de très grands sourires

Clément L.

 

 

La princesse grenouille

 

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Lors de la dernière évaluation, qui est venue terminer la séquence sur les contes traditionnels européens, les élèves de sixième ont imaginé la suite de ce conte en employant les temps du passé. Il devaient introduire dans cette suite au moins deux éléments merveilleux (personnage, lieu ou objet) :

Il était une fois une princesse qui avait une santé fort délicate, aussi elle n’était jamais sortie du château où elle était née. Quand elle eut seize ans, elle décida de se promener chaque nuit dans les jardins splendides qui entouraient le château. La première nuit, tout se passa bien. La princesse n’avait pas quitté le premier jardin, qui était rempli de roses parfumées, et elle retourna dans sa chambre avant l’aube, émerveillée par sa promenade. La deuxième nuit, la princesse entra dans le deuxième jardin, qui était rempli de dahlias multicolores. Elle rencontra une petite fée vêtue d’une robe jaune et de minuscules souliers d’or, qui lui dit de ne surtout pas pénétrer dans le troisième jardin. Pendant plusieurs jours, la princesse cessa ses promenades secrètes, mais une troisième nuit, elle sortit du château, sans faire de bruit, traversa les deux premiers jardins et s’aventura dans le troisième, qui était orné de lilas odorants. Dès qu’elle eut fait un pas à travers ces arbres, elle fut transformée en une minuscule grenouille. Considérant ses pattes vertes et gluantes, elle fut terrifiée et se dit qu’il lui était impossible de revenir au château. Alors elle décida de chercher la petite fée jaune qui l’avait mise en garde et la découvrit bientôt, assise sur un champignon blanc et balançant ses souliers d’or. La fée n’eut aucun mal à reconnaître la princesse car celle-ci avait conservé sa couronne d’émeraudes et de diamants et une petite mèche de cheveux dorés qui tombait le long de sa tête de grenouille. « Je veux bien t’aider, dit la fée, mais cette fois, il va falloir m’écouter. Tu vois ce champignon sur lequel je suis assise ? C’est un champignon magique et si tu en manges un morceau, il se pourrait que tu retrouves ton apparence de princesse… ou pas ! Je ne me souviens plus trop  de la formule magique qu’il faut prononcer en même temps… »

Voici la suite originale imaginée par Jérémy P.  :

La princesse, très pressée, croqua un morceau du champignon. La fée eut à peine le temps de dire la formule : la princesse se transforma en une petite lueur bleue… Toutes les  deux commencèrent à chercher une autre solution. Mais elles furent interrompues par un grand ogre. L’ogre prit la princesse et la fée dans sa bouche. Il faisait sombre, mais la lueur de la princesse faisait de la lumière. Dans le ventre de l’ogre, on pouvait trouver de l’or, du mobilier et même des squelettes. Quand la fée et la princesse avancèrent à l’intérieur, elles tombèrent dans un grand trou. Ce trou était magique, aussi elles ressortirent à côté de la mare. Quand la princesse tomba dans la mare par inadvertance, elle se retransforma en belle et grande princesse. Le roi et la reine, qui étaient apeurés à l’idée de ne plus voir leur fille, la supplièrent de ne plus aller dehors qu’avec eux. Puis tout revint à la normale.

Petits contes explicatifs écrits par des élèves de 6ème

Comme promis à mes élèves, voici quelques contes parmi tous ceux qui ont été écrits pendant la dernière évaluation. Je les ai corrigés, bien sûr, et les élèves ont tenu compte de ces corrections. C’était un gros travail pour tous mais les textes qui ont été créés sont très réussis. Le choix a été difficile !

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Le peintre des arcs-en-ciel

Il y a très longtemps, quand les arcs-en-ciel étaient blancs, vivait un peintre magicien. Ce peintre portait un grand manteau qui descendait jusqu’à ses pieds et un beau chapeau noir. Et il portait tout le temps cette boucle de ceinture multicolore, très laide, mais qu’il adorait vraiment. Un jour, lorsque le premier arc-en-ciel apparut, c’était une magnifique journée d’automne. Les habitants du village, affolés, sortirent tous de leurs maisons, se demandant tous (enfin, presque) ce que pouvait bien être cette chose. Le peintre, furieux, demanda aux habitants : « Qui a fait cette chose ? » Personne ne répondit.

Alors le peintre décida de repeindre l’arc-en-ciel. Il posa son tabouret en face de l’arc-en-ciel et sortit son pinceau. Il chercha longtemps comment le repeindre, mais, découragé, il baissa la tête, quand soudain, il vit sa boucle de ceinture multicolore et il décida donc de repeindre l’arc-en-ciel en multicolore.

Et il fit cela à chaque fois qu’il vit un arc-en-ciel.

C’est pourquoi, depuis ce temps, les arcs-en-ciels sont de toutes les couleurs. »

(Martin R.)

Pourquoi l’arc en ciel a des couleurs

Jadis, il y a de cela un siècle, il n’y avait pas de soleil et les arcs-en-ciel étaient tout blancs. Un jour, Dieu dit : « Ounisk, mon serviteur, les arcs-en-ciel sont pâles. Fais de ton mieux pour leur donner des couleurs ! »

Ounisk partit le lendemain et essaya toutes les ruses. En vain ! Ounisk finit par demander aux arcs-en-ciels : « – Mais qu’avez-vous donc à la fin ?

– Oh, sire ! Nous souhaitons voir le soleil. »

Ounisk repartit et dit à Dieu : « Ils veulent un soleil. »

Dieu créa un soleil et les arcs-en-ciel, tout contents, prirent des couleurs.

Et c’est pourquoi, depuis ce temps, les arcs-en-ciel ont des couleurs.

(Line A.)

Pourquoi la neige est blanche

Autrefois, tout en haut d’une montagne, vivait la neige éternelle. Celle-ci était transparente. Un jour, un sorcier se promenait, espérant trouver de la neige. A la fin de sa promenade, il ne la trouva pas. Il repassa le lendemain avec une potion magique pour faire apparaître la neige, aussi blanche que jamais.

Il rentra dans sa cabane, ouvrit son « grand livre de magie des grands sorciers du monde ». Il feuilleta son livre et tomba sur la recette qui fait réapparaître la neige.

Il sortit sa marmite. Il suivit la recette en mettant deux fois les doses. Il mit deux yeux de crapauds, puis quatre foies de cheval, incorpora deux cervelles de poisson, et enfin, pour finir, vingt kilogrammes de morue d’éléphant. Il laissa le tout mijoter toute la nuit.

Le lendemain matin, il prit un bocal et y mit la potion. Le sorcier sortit et alla dans les montagnes. Il y mit quelques gouttes de potion et la neige devint blanche.  C’est depuis ce jour que la neige est blanche.

(Enzo S.)

 

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Pourquoi les jaguars courent si vite

Dans la savane, il y avait un jaguar. C’était un des animaux les plus lents. A la chasse, il n’attrapait jamais rien et tous les animaux se moquaient de lui. Un jour, il entendit une histoire. Cette histoire était que, apparemment, une antilope maléfique se trouvait dans la savane et que si un animal la tuait, le fantôme de l’antilope poursuivrait aussi ses fils, ses petits-fis et toute sa descendance.

le jaguar ne crut pas à cette histoire car il pensait qu’elle servait à effrayer les petits animaux. Il décida donc d’aller à la chasse, où il trouva une antilope en train de boire. Il essaya de lui sauter dessus, mais il était tellement fort et bruyant qu’elle le remarqua. L’antilope lui fit un grand sourire et partit en courant. Le jaguar en fut tellement énervé qu’il décida de rentrer chez lui. 

En chemin, il croisa un rhinocéros et un éléphant qui se moquèrent de lui. Ceci l’agaça tellement qu’il décida de repartir à la chasse. Il se dit aussi que le premier animal qu’il croiserait il en ferait son repas.

Le premier animal qu’il vit était une antilope, mais cette antilope était violette. Il s’approcha tout doucement et elle ne le remarqua même pas. Le jaguar lui sauta dessus et la mordit à la nuque. L’antilope tomba sur le sole, elle était morte. Quand, tout à coup,  un fantôme sortit du corps de l’antilope. Le jaguar se rendit compte que c’était l’antilope maléfique. Effrayé, il prit ses jambes à son coup et s’enfuit. Il eut tellement peur qu’il se mit à courir très très vite. Et c’est depuis ce jour que le jaguar court si vite.

(Angelo L.)

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Pourquoi les jaguars courent si vite 

Il était une fois un jaguar qui était dans la savane. La tribu du jaguar était aussi grande que mille personnes rassemblées. Mais un jour, le jaguar, qui s’appelait Mack, s’égara loin de sa tribu qui s’appelait « les jaguars rapides comme des flèches ». Il retrouva son chemin et un autre jour, Mack demanda à ses parents :

– Papa, Maman, je peux aller voir les humains ? Ils ont l’air gentil.

– Non ! Tu ne peux pas aller voir les humains. Ils sont très méchants ! dirent les parents.

Mais le lendemain matin, Mack était reparti sans que ses parents le sachent.  Ils était parti chez les humains ! Il croisa beaucoup de voitures. Il avait très peur de ces voitures, alors il courut aussi vite qu’elles.

C’est pourquoi, depuis ce temps, le jaguar court si vite.

(Maxime P.)

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Pourquoi l’arc en ciel est-il de toutes les couleurs

Autrefois, l’arc en ciel était gris et cela déprimait tout le monde. Mais une personne était gaie et joyeuse. Elle répondait au nom de Cissi. Elle croyait être seule à être joyeuse jusqu’au jour de ses seize ans où un jeune voyageur de dix neuf ans s’arrêta chez elle. C’était l’anniversaire de Cissi et dès qu’elle entra dans la pièce, ils se regardèrent l’un l’autre, il y eut un coup de foudre et les arcs en ciel du monde commencèrent à briller.  Plus ils passaient de temps ensemble, plus les arcs en ciel étaient clairs. Le jeune voyageur ne quittait plus Cissi. Les arcs en ciel étaient tellement contents qu’un couple naisse qu’ils explosèrent de joie aussi. Pour montrer leur joie, ils se mirent à rayonner comme le soleil. Ils prirent des fleurs de plusieurs couleurs différentes et s’en badigeonnèrent le corps. C’est pourquoi, depuis ce temps, les arcs en ciel sont de toutes les couleurs.

(Angélina Ch.)

Quel texte merveilleux, Angelina !

Les aventures de Leuk-Le-Lièvre

leuk_le_lievre (1)Leuk-Le-Lièvre est un personnage célèbre dans les contes africains. C’est pourquoi Léopold Sédar Senghor (qui a été président du Sénégal pendant de nombreuses années ) a choisi d’en faire le héros du manuel de lecture qu’il a créé pour les enfants d’Afrique noire, avec Abdoulaye Sadji. Dans cet ouvrage, Leuk-Le-lièvre vit de nombreuses aventures. Mes élèves de sixième en ont inventé d’autres, en s’inspirant de plusieurs extraits que nous avons étudiés en classe. Le sujet que je leur ai donné était le suivant. « Dans la savane, Leuk rencontre un autre petit animal. Il lui raconte l’expérience qu’il vient de vivre avec les hommes et lui donne des conseils pour éviter de faire les mêmes erreurs. Raconte cet épisode au présent en 15 à 20 lignes. Au cours de ton récit, rapporte le dialogue entre Leuk et le petit lièvre. Puis imagine la réaction du petit lièvre : suit-il les conseils de Leuk ? » Voici deux copies bien rédigées, intéressantes et parfois amusantes. J’ai fait une correction de temps dans la première et quelques corrections de ponctuation dans la deuxième.

La mésaventure du roi de la jungle

Leuk se promène dans la savane en repensant à ses erreurs avec les hommes, quand soudain, il croise un petit girafon allongé dans l’herbe, qui ne fait attention à rien. Leuk s’approche et dit : 

– Hé ! Petit girafon ! Tu devrais te méfier de ce qu’il y a autour de toi !

– D’abord, le petit girafon il a un nom, dit le petit animal.

– Ah ? Et quel est ce nom ? demande Leuk.

– Quoi ? Tu ne me connais pas, moi, Mike, le roi de la jungle ? dit-il en colère. Et puis, de quoi doit se méfier le roi de la jungle ?

– « Le roi de la jungle », comme tu dis, devrait se méfier des autres animaux qui rôdent et qui ont très très faim. Moi, au début, j’étais comme toi, je ne me méfiais de rien. Jusqu’au jour où j’ai joué avec les petits humains. Quand leur père est arrivé, il m’a attrapé et m’a mis dans une cage pour me manger plus tard. Mais un enfant est venu me délivrer et je me suis échappé. 

– Ouais, peut-être ! Mais je m’en fiche parce que je suis le plus fort et je n’ai peur de rien, dit Mike. 

– Moi,  ta place, j’aurais peut-être un peu peur, dit Leuk. 

– Peur de quoi, demande Mike.

 – Du gros lion qu’il y a derrière toi, s’écrie Leuk en courant. 

Le gros lion s’approche de Mike et s’apprête à le manger. Mais, courageux, Leuk court vers le lion, saute et le tape dans le nez. Le lion, furieux, poursuit Leuk. Après avoir bien couru, Leuk s’arrête devant un rocher et attend le lion. Le lion arrive et fonce sur Leuk. Mais Leuk est malin, il s’écarte au dernier moment. Et le lion s’assomme contre le rocher. Mike court vers Leuk et lui dit :

-Merci, Leuk, tu avais raison !

(Angelo L.)

Yumba contre les mouettes

Leuk-le-lièvre se promène sur la plage et tout à coup, il entend un petit craquement. Il va vers le bruit et tombe dans un nid de tortue. Il regarde s’il reste des oeufs : il en reste un seul qui est en train d’éclore. Et là, l’oeuf explose brusquement. Leuk sursaute, mais à ce moment-là, il voit une petite tortue qui sort de sa coquille. Leuk la voit en train d’essayer de monter hors du trou de sable mais à cet instant, Leuk l’interpelle :

– Hé, toi, petite tortue, comment t’appelles-tu ?  

– Je m’appelle Yumba, répond la tortue.

– Mais, dit Leuk, tu ne vas pas foncer comme ça alors qu’il y a des mouettes qui veulent de la tortue rôtie ?  

– Pourquoi pas ? Ce n’est pas grave ! Je sais que je vais y arriver, dit la tortue un peu folle. 

– Ecoute-moi d’abord, dit Leuk, je vais te raconter ma mésaventure. Je jouais avec des enfants mais d’un coup, un homme m’a capturé et m’a mis dans une cage. Heureusement, un petit garçon m’a libéré et m’a sauvé la vie, alors fais attention !

– Bla, bla, bla, fais attention ! Mais oui, c’est ça ! Moi, je dis, qu’il faut foncer dans le tas, dit Yumba, un peu trop sûre d’elle. 

– Très bien, dit Leuk, fais comme tu veux ! Après tout ce n’est pas mon problème. 

Yumba s’élance à la vitesse d’un escargot et évite toutes les mouettes sauf une qui la prend et l’emmène dans les airs. Heureusement, Leuk vent sauver Yumba et la laisse tomber dans l’eau. La mouette s’écrase au sol comme une crêpe sous le poids de Leuk. Yumba s’en va dans les profondeurs de l’océan.

(Julian S.)

   

L’Arche de Noé (suite)

Dans l’Arche de Noé

Tout a commencé un beau jour où je me trouvais dans la forêt. Je regardai le ciel et je vis au loin de terribles nuages qui se rapprochaient à grande vitesse. Affolé, je courus vers la mer et je vis un grand bateau : c’était une arche. Devant, il y avait plein d’animaux qui étaient en train d’entrer à l’intérieur. Sur l’arche, il y avait un vieil homme, ça devait être le capitaine.

Je me faufilai tout doucement à l’intérieur de l’arche. Je vis plein de cages avec des animaux et des escaliers. Je montai, je montai… Arrivé tout en haut, je vis qu’il n’y avait qu’un grand couloir sombre. A la fin de ce couloir, j’ouvris la porte et il n’y avait que des humains derrière, dans une salle. Une dame s’approcha de moi et me demanda : 

– Comment t’appelles-tu , mon petit ?

– Je me suis perdu dans l’arche.

Le vieil homme que j’avais vu auparavant s’approcha et me dit :

– Bonjour, je m’appelle Noé. Viens t’asseoir avec moi, mon petit.

Il me montra un fauteuil sous une fenêtre. Je m’assis et je regardai par la fenêtre. Il y avait de l’orage, de la pluie, des grêlons et d’énormes vagues. On entendit un énorme bruit qui venait d’en bas. On se dit que c’était juste la pluie…

La nuit passa et le lendemain, on se réveilla et je descendis pour donner à manger aux fauves. Sauf que la veille, le bruit qu’on avait entendu, c’était les lions qui s’étaient échappés de leur cage ! On les retrouva, on les remit dans leur cage et j’allai chercher à manger pour les hommes. Le garde-manger était vide. Le lion avait tout mangé ! 

Les jours suivants furent horriblement durs : il n’y avait plus de nourriture pour nous et pour tous les animaux. Le lendemain, j’ouvris la fenêtre et il n’y avait plus d’eau sur la terre ! Les animaux sortirent à toute vitesse.  Je sortis avec tous les autres et nous allâmes nous jeter sur les arbres à fruits pour manger. Il n’y eut plus jamais de déluge. Oh non, plus jamais ! 

(Manon G.)

J’ai ajouté un titre à ce texte très réussi, car il n’en avait pas. Bravo Manon !

Sur l’arche de Noé

L’Arche de Noé par Marta Nevès

Je suis en train de corriger les entraînements d’écriture de notre dernière unité consacrée aux grandes figures bibliques (Adam et Eve, Noé, Moïse…) Le nouveau sujet que j’ai donné à mes classes de sixième est le suivant : « Vous êtes un enfant sur l’arche de Noé. Racontez cette aventure au passé, de préférence,  en structurant votre récit par des compléments circonstanciels de lieu et de temps ». Parmi les copies que je viens de parcourir, j’ai particulièrement aimé ces deux textes :

La dure loi du déluge

Tous ceux qui étaient à l’extérieur [de l’arche] étaient noyés ou décimés par l’eau qui recouvrait toute la planète, à présent. Il pleuvait par tous les temps : en été comme en hiver, au printemps et en automne, c’était pareil.

Le jour où il s’arrêta de pleuvoir, il y avait tellement de brume qu’on aurait dit que nous naviguions sur une mer de nuages. C’était très beau, mais la réserve de nourriture était beaucoup moins belle. Il restait peu de nourriture et les animaux avaient faim. Certains avaient tellement faim  qu’ils mangeaient les barreaux de leur cage. 

J’étais sur le pont. Je pris un bout de l’arche et un fil et je pêchai un million de poissons pour tout le monde, mais Noé disait qu’à bord de l’arche, il y avait les carnivores au troisième et au quatrième étages, mais aussi les herbivores au premier et au deuxième étages. Il fallait donc pêcher des algues. J’en pêchai un million et demi.

Quand nous eûmes accosté, je fus soulagé de ne plus avoir à pêcher ! 

(Sylvain D.)

Bravo ! On s’y croirait !

L’Arche de Noé par Sriram R.

Le pire déluge du monde

Bonjour, je m’appelle Malo. Je suis le neveu de Noé. Je dors dans la cale avec les animaux. Mes parents sont très méchants et lui, Noé, je ne sais même pas s’il sait que j’existe. 

Aujourd’hui, c’est dimanche. Mes parents me donneront du bon pain et leurs restes. Voilà deux mois que je suis là ! Je ne suis monté qu’une fois [dans les étages de l’arche]. En haut, il y a les autres enfants qui dorment et mangent. Souvent, je m’ennuie [et] je regarde par la fenêtre de la cale.  

Aujourd’hui quelqu’un a toqué. Il m’a dit de venir au troisième étage. Alors j’ai attrapé Mouké, mon chien, et j’ai grimpé à l’échelle et j’ai rejoint le pont. Et là, j’ai vu quelque chose que personne n’aurait aimé voir. J’ai fermé les yeux. Je me suis bouché les oreilles. J’ai entendu le bruit, ce bruit horrible…

Il y avait des animaux en train de se faire manger par des requins ! Ce que je vais vous dire est horrible, alors soit vous continuez votre lecture, soit vous arrêtez. Ma mère, oui, ma mère, s’est évanouie et est tombée à l’eau. Mon père s’est jeté après elle et ils ont commencé à se faire dévorer par les requins.

Moi, même si je les trouvais méchants, j’ai sauté. J’ai souffert pendant cinq minutes, ensuite, j’étais mort, mort à onze ans. Voilà toute l’histoire du neveu de Noé.

(Malo C.)

Quelle imagination et quel suspense !

L’Arche de Noé par Malo C.

La malédiction la plus amusante

Lorsque nous avons étudié le futur de l’indicatif, j’ai demandé aux élèves de rédiger de petites malédictions actuelles, ce qui était un moyen, également, de préparer les rédactions sur les aventures d’Ulysse. Voici le texte le plus amusant qui ait été écrit, de l’avis de tous :

« Ecoute moi bien, ma sœur, car tu vas le regretter. Oui, un jour, tu commanderas une pizza avec suppléments quatre fromages, bacon, chorizo, olives noires, sauce extra piquante et sans anchois. Mais dès que tu la sortiras de son carton, elle te sautera dessus et te mangera ! Et nous mangerons la pizza et toi avec ! »

(Sylvain D.)

Dons et malédictions

En sixième, encore, à la fin de l’unité sur les contes (la deuxième de l’année, juste après les récits d’apprentissage), j’ai donné l’évaluation suivante, inspirée des « Fées » de Charles Perrault :

« Raconter l’histoire suivante en utilisant les temps du passé : un jour vous faites une bonne action et un être merveilleux vous fait un don pour vous récompenser. Le lendemain, une personne de votre entourage essaie de vous imiter, mais pour elle, rien ne se passe de la même façon. »

Voilà ce que cela peut donner. J’ai corrigé quelques erreurs sur l’emploi des temps, tout à fait compréhensibles en début de sixième :

Le don magique

Un jour,  je vis [une personne] qui tombait de son balcon et je la rattrapai. Elle me remercia infiniment de lui avoir sauvé la vie. Quelques minutes plus tard, une fée arriva et me dit : 

– Bonjour. Pour avoir sauvé cette dame, je t’offre le don de pouvoir faire apparaître ce que tu voudras.

– Merci beaucoup, mais je n’ai pas fait cela pour recevoir un don.

– Cela me fait plaisir, dit la fée.

Le lendemain, quand je racontai cela à mon copain, il me dit qu’il allait essayer de faire la même chose que moi. Il le fit en poussant une dame de son balcon [pour pouvoir la sauver ensuite].  La dame se retrouva par terre. Puis une fée arriva et dit à mon copain qu’il avait fait quelque chose de très mal. La fée lui donna comme malédiction qu’à chaque fois qu’il parlerait, on ne l’entendrait pas !

(Noémie C.)

Terrible malédiction, en effet…

L’entraînement d’écriture qui précédait cette évaluation proposait le sujet suivant, que j’ai déjà illustré dans article précédent : « Racontez l’histoire suivante en utilisant les temps du passé (imparfait et passé simple): vous êtes victime d’une malédiction. Respectez la structure d’un conte.

Voici le texte écrit par la même élève :

La transformation 

Un jour, je me reposais tranquillement chez moi quand tout à coup je me transformai en grenouille. J’essayai de crier, mais je ne pouvais plus parler aux humains. Ma mère arriva et vit une grenouille sur le fauteuil. Elle me chassa dehors. Elle m’appela tellement fort que je l’entendis de dehors. 

J’arrivai dans mon potager où je vis plein de petits insectes.

– Bonjour à tous, dis-je.

– Bonjour, dirent-ils tous ensemble.

– Je m’appelle Lucie.

– Enchantés, Lucie, dirent les petits insectes. Nous, nous sommes des fourmis.

– D’accord, mais pourquoi êtes-vous dans mon potager ? 

– Parce que nous grignotons dans ce potager. Et toi ? Pourquoi es-tu là ? 

– Parce que j’étais un humain et tout à coup, je me suis transformée en grenouille. Avez-vous une potion pour me faire redevenir humaine, s’il vous plaît ? 

– Oui, mangez un de ces gâteaux et vous nous remercierez plus tard !

– Merci, les fourmis.

Je mangeai le gâteau puis je commençai à grandir tellement que je dépassais ma maison. Ma mère m’aperçut et alla voir dehors et ne vit que mes jambes. Elle leva la tête puis je lui dis :

– Maman, c’est moi, Lucie. Donne-moi une part du gâteau et je rétrécirai.

– J’arrive tout de suite, dit ma mère.

Elle revint avec une part de gâteau à la main.

– Merci Maman.  

Je me baissai et mangeait ma part de gâteau. Je revins à ma taille normale.  

Ce texte est très inspiré des thèmes abordés dans l’unité qui avait précédé ( Alice…) Le texte écrit par la même élève pour l’évaluation s’en détache plus nettement, sans doute parce qu’elle s’est familiarisée avec les nouveaux textes que nous avons découverts et étudiés.

Deux récits d’apprentissage

Voici un sujet que j’ai proposé en début d’année à mes élèves de sixième (encore…) au terme d’une unité consacrée aux récits d’apprentissage tels que La belle histoire de Leuk le lièvre, de L.S. Senghor et A. Sadj ou Le Petit Prince, d’Antoine de Saint-Exupéry. Ce sujet d’écriture fait référence à Alice aux pays des merveilles, de L. Caroll, que nous avons aussi abordé dans le cadre de cette unité :

« Racontez l’histoire suivante au présent et en insérant des phrases de dialogue : vous vous trouvez dans votre jardin quand vous mangez quelque chose qui vous fait rapetisser. Avec votre nouvelle taille, vous découvrez que les insectes qui vous entourent sont capables de parler. Certains d’entre eux sont vos amis. D’autres sont prêts à vous causer des ennuis… »

Voici les textes que j’ai choisis pour illustrer ce sujet :

La rencontre de l’humain et du mille pattes

Aujourd’hui, je me repose dans mon jardin et je mange une pomme. Tout à coup, je sens une petite chose dans ma gorge et c’est un asticot étrange. 

-Mais qu’est-ce qu’il m’arrive ? Je deviens tout petit, dis-je en paniquant et en rapetissant  de plus en plus. 

Quelques secondes plus tard, je suis dans le monde des insectes, qui me regardent bizarrement. Mais c’est normal, parce que moi je suis restée humaine. J’ai rapetissé et c’est tout…

Et puis là, je vois apparaître un mille-pattes qui tourne autour de moi et me regarde étrangement, lui aussi.

-Qui es-tu ?, demande le mille pattes.

– Je suis un humain et à cause des saletés d’asticots, j’ai rapetissé, dis-je en m’énervant.

– Comment ça ? Qu’est ce qu’il t’est arrivé ?

– Je mangeais délicatement une pomme dans mon jardin, et là, paf ! J’avale  une saleté d’asticot en même temps, dis-je. 

– Elles se faufilent partout, ces bestioles, dit le mille pattes.

– Ah, ça c’est vrai, et voyez-vous, maintenant, je vais rester petit et moche pour toujours, dis-je en pleurant.

– Mais non, et tu n’es plus seul, maintenant que je t’ai écouté. Je veux bien rester avec toi, dit le mille pattes. 

– Merci, c’est gentil.

– De rien, et en plus, on a un point commun parce que moi aussi, je n’aime pas les asticots ! 

Et ils repartent à deux, heureux de se connaître…

 Ma phrase préférée dans ce texte, c’est : ‘ »Tu n’es plus seul maintenant que je t’ai écouté » C’est tellement vrai ! Bien dit, Noémy ! A présent, lisons :

La framboise magique (un titre que j’ai ajouté, car il n’y en avait pas…)

Aujourd’hui, dans mon jardin, j’ai trouvé une framboise. Sans hésitation, je l’avale, et pouf !, me voilà devenu grand comme une fourmi ! Je me trouve maintenant en très mauvaise posture ! Bon, voyons le bon côté des choses, c’est un peu comme dans Alice au pays des merveilles. Je dois juste trouver le « buvez-moi ».

Je me mets à chercher le « buvez-moi » quand j’entends quelque chose. C’est une cigale et elle est en train de chanter : « Allumez le feu« . Et je lui demande où est la buvette la plus proche.

– C’est derrière le banc, répond-elle.

– Ok, merci.

Je fonce vers le banc quand soudain une araignée me chasse avec un fusil. Je cours comme je peux et je m’agrippe à une sauterelle qui m’emmène à la buvette en quelques bonds. Je la remercie et je bois le « buvez-moi ». Je retrouve ma taille et c’est pourquoi, dès que je vois une araignée, je fuis à toutes jambes !

(Sylvain D.)

Quelle imagination !

Alice au pays des Merveilles par Matthieu D.

Alice au pays des merveilles par Matthieu D. (suite)

Les aventures d’Ulysse (suite), un nouvel exemple de malédiction

Les malédictions peuplent les contes de fées, les légendes égyptiennes, mais aussi les aventures des héros de l’Antiquité. Voici un devoir que j’ai trouvé original, car il contient une …demi-malédiction ! Pour rappel, les consignes données pour cette rédaction étaient les suivantes : « Ulysse et ses compagnons se sont perdus dans une forêt où habite un montre terrifiant. Le monstre les attaque et Ulysse arrive à le mettre en fuite, mais le monstre le maudit avec ses compagnons. Racontez cet épisode au présent en utilisant des épithètes homériques. Le courage d’Ulysse et l’aspect terrifiant du monstre doivent être évoqués. La malédiction prononcée par le monstre doit être rédigée au futur. »

« La forêt aux mille secrets  

Ulysse le bienveillant et ses compagnons arrivent dans une forêt gigantesque qui leur est inconnue. Ils entendent un bruit, ils croient que c’est un animal. Cinq cent mètres plus loin, ils aperçoivent une caverne. Ils se précipitent dedans et là, ils voient la chose la plus horrible qu’on puisse imaginer : un monstre ! Il fait deux mètres de haut et à première vue, cent kilos. Il a une tête de lion et un corps de taureau. Ulysse le courageux prend son épée et la plante dans le pied du monstre. Le monstre crie et s’enfuit. Deux minutes après, il revient et prononce cette malédiction : « Vous m’avez blessé alors que je ne vous ai rien fait. Je vous maudit ! Vous serez dans la pauvreté le reste de votre vie, votre famille mourra et vous, vous ne pourrez pas mourir. Vous vivrez dans la solitude, le désespoir envahira vos pensées et… »

Ulysse coupe la tête du montre. Ulysse et ses compagnons repartent avec la moitié d’une malédiction ! 

« Le voyage dans le temps », une malédiction

Dans l’univers des contes, une malédiction est un maléfice, un mauvais sort que l’on reçoit des puissances magiques, par exemple, cracher des serpents et des crapauds comme cela se produit pour la jeune fille fort désagréable et mal élevée des « Fées » de Charles Perrault.

Voici la malédiction rédigée par un élève de sixième. Elle ne s’inscrit pas dans l’univers des contes de fées, mais plutôt dans celui des malédictions égyptiennes, toutefois ce texte a été très apprécié lors de sa lecture en classe.

« Le voyage dans le temps 

Un jour, je m’étais endormi pendant le cours d’Historie-géo. Le professeur m’avait vu dormir alors il m’avait fait remonter le temps. J’étais dans un désert aride avec mon cartable. Malheureusement, il n’y avait plus d’eau. C’est alors que je vis une énorme ombre triangulaire : c’était la pyramide de Khéops. J’entrai à l’intérieur et je découvris un squelette avec une carte en papyrus. Je la pris et je compris ce que c’était : il s’agissait de la carte de la pyramide. Alors je la regardai et je vis les pièges indiqués sur la carte.

Je m’aventurai dans le fond de la pyramide en évitant tous ces pièges.  C’est là que je me retrouvai devant le trésor du pharaon. Je le pris et le mis dans mon cartable. Et quand j’eus [fini], je revins au présent sur ma table. C’est alors que le professeur posa cette question : « Qui avait volé le trésor de Khéops ? »Je répondis : 

« – C’est moi, Monsieur !

– Très drôle ! On ne sait pas qui l’a volé ! »

(Damien L.)