Quand les ruses de Renart finissent mal pour lui…

Comme chacun sait (ou pas), Renart (du Roman de Renart) est un farceur rusé et sans scrupules qui arrive souvent à ses fins, mais il lui arrive aussi de se faire tromper… Voici deux récits rédigés sur ce thème par mes élèves de sixième. Il s’agit des « entraînements améliorés » c’est-à-dire que les fautes et les petites maladresses ont été éliminées.  Merci aux auteurs qui ont accepté de me confier leurs textes ! Voici un résumé des consignes que j’avais données : que l’histoire se finisse mal pour Renart, donc, mais aussi qu’il se comporte comme un humain par ses ruses et ses paroles. Il fallait lui donner une apparence et des attitudes animales, toutefois (qu’il morde, par exemple, ou encore qu’il utilise ses « pattes », ses « crocs »…). Enfin, l’histoire devait être rédigée au passé simple et à l’imparfait, qu’un grand nombre d’élèves maîtrise encore très mal. Chers élèves, le remède est très simple : il faut lire, lire et lire encore !

         Un jour, Renard vagabondait dans le village, la faim au ventre, et il reniflait de la nourriture quand soudain, il eut une idée : Renart vit au bout de la rue des marchands et il eut l’idée de voler du jambon. Renart se déguisa en une petite fille et il marcha jusqu’aux marchands et essaya de voler du jambon, mais il fallait une ruse, donc il réfléchit… Renart dit alors aux marchands : « Bonjour ! », et les marchands répondirent : « Bonjour, mademoiselle ! »

Renard lança discrètement une pierre dans le fleuve qui se trouvait à côté et les marchands se retournèrent en se demandant d’où venait le bruit. Renard en profita et se faufila sous une table pour prendre le jambon et il partit… Mais quand les marchands virent un foulard sous la table, et que sur ce dernier il y avait des poils de renard, il se dirent que le jambon avait été volé par Renart. Les marchands s’exclamèrent : « Mais quel sacré goupil ! La prochaine fois, on se méfiera de lui ! »

Les marchands se demandèrent comment ils allaient faire sans leur jambon. On entendit au loin Renard crier : « Hum ! C’est délicieux, le jambon ! »

(Margaux)

        Renart passait par là et il vit un marché. Le marché semblait si vide… Mais non, il y avait plein de gens, tous à pieds. Ils faisaient leurs courses et les marchands aussi étaient bien présents. Renart se faufilait entre les étalages, sans que personne ne le repère. Il trouva un vêtement dans un tas d’ordures. Il l’enfila, se mit sur ses deux pattes arrière et alla se promener. Il trouva des oranges, les vola aux marchands et continua son tour. Il alla vite chez lui, posa les oranges et retourna au marché. Il passa des heures à chercher du poisson et du jambon à voler. Mais il n’en trouva guère, car les marchands restaient sur leurs gardes. Et là, quand la nuit commença à tomber, il en vit enfin un qui fermait boutique. Il avait un gros jambon dans les mains. Il lui demanda :

« Puis-je vous aider ? »

Le marchand croyait que c’était un humain, mais c’était bel et bien Renart. Il lui donna le jambon. Renart retomba sur ses quatre pattes et mit le jambon sur son dos. Puis Renart mordit le marchand à la jambe et s’enfuit en courant, en disant :

« Au revoir mon ami ! » en le saluant de son chapeau. 

(Fabian) 

Variations autour de Blanche-neige

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Avant les vacances de Noël, mes deux classes de sixième ont travaillé sur les contes européens et tout particulièrement sur « Blanche-Neige », qui a également été étudié en musique à partir du film espagnol « Blanca Nieves ». En français, nous avons étudié la version originale rédigée par les frères Grimm au XIXème siècle, avant d’imaginer d’autres variations autour de ce conte à partir du sujet suivant : « En une vingtaine de lignes, invente une autre suite à ce début de Blanche-Neige en utilisant les temps du passé (imparfait et passé simple). Par exemple, tu peux imaginer que Blanche-Neige rencontre d’autres personnages que les nains et le prince (des géants, un magicien…). Tu peux introduire d’autres objets magiques que la pomme et le peigne empoisonnés (par exemple, une bague, un gâteau, une pierre…) Enfin tu peux inventer une fin différente dans laquelle elle n’épouse pas le prince. Ton récit devra comprendre obligatoirement deux éléments magiques : un personnage (fée, magicien, lutin…), un lieu (source, montagne, clairière, château…) ou un objet (bague, pierre, gâteau…). N’oublie pas de respecter la structure d’un conte et de donner un titre à ton récit. »

Voici le début du conte, inchangé, puis les suites imaginées par les élèves, en couleur :

C’était au milieu de l’hiver, et les flocons de neige tombaient comme des plumes ; une reine était assise près de sa fenêtre […] Bientôt elle eut une petite fille qui était aussi blanche que la neige, avec des joues rouges comme du sang et des cheveux noirs comme l’ébène ; ce qui fit qu’on la nomma Blanche-Neige[1]. Et lorsque l’enfant eut vu le jour, la reine mourut.

Un an après, le roi prit une autre femme. Elle était belle, mais fière et hautaine à ne pouvoir souffrir qu’aucune autre la surpassât en beauté. Elle avait un miroir merveilleux ; et quand elle se mettait devant lui pour s’y mirer, elle disait : « Petit miroir, petit miroir, Quelle est la plus belle de tout le pays ? » Et le miroir répondait : « Madame la reine, vous êtes la plus belle. »

Alors elle était contente, car elle savait que le miroir disait la vérité.

Mais Blanche-Neige grandissait et devenait toujours plus belle ; et quand elle eut sept ans, elle était aussi belle que le jour, plus belle que la reine elle-même. Comme celle-ci demandait une fois à son miroir : « Petit miroir, petit miroir, Quelle est la plus belle de tout le pays ? » Il lui répondit aussitôt : « Madame la reine, vous êtes la plus belle ici, Mais Blanche-Neige est mille fois plus belle que vous. »

La reine, consternée, devint livide de rage et d’envie. Depuis ce moment, la vue de Blanche-Neige lui bouleversa le cœur, tant la petite fille lui inspirait de haine. L’envie et la jalousie ne firent que croître en elle, et elle n’eut plus de repos ni jour ni nuit. Enfin, elle fit venir son chasseur et lui dit : « Portez l’enfant dans la forêt ; je ne veux plus l’avoir devant les yeux ; là, vous la tuerez et vous m’apporterez son foie et ses poumons, comme preuve de l’exécution de mes ordres. »

Le chasseur emmena Blanche-Neige, mais quand il brandit son couteau, elle s’enfuit et le chasseur ne voulut pas la poursuivre car il ne voulait pas la tuer. A sa place, il prit les poumons et le foie d’un bébé renard.  Il les ramena à la belle-mère de Blanche-Neige et celle-ci les mit sans attendre dans un vitrine comme un trophée. Pendant ce temps, Blanche-Neige courut jusqu’à une montagne qui lui barrait le chemin. Elle vit une porte dans la montagne et frappa. Là, une petite personne ouvrit : ce n’était ni un nain, ni une fée, mais plutôt une elfe. Elle portait une petite robe verte, de petites chaussures rouges avec des pompons et un serre-tête rayé rouge et vert. Elle fit entrer Blanche-Neige dans la montagne et appela une certaine Lola (c’était une elfe, également). Cette Lola arriva : elle était très belle et elle demanda à Blanche-Neige ce qu’elle faisait ici. Blanche-Neige lui raconta son histoire. Lola lui proposa un marché : c’était qu’elle voulait bien l’héberger si elle l’aidait dans les tâches ménagères. Blanche-Neige accepta. Puis, en regardant par la fenêtre de la montagne, elle vit une septième montagne à l’intérieur du cercle de six montagnes dans lesquelles habitaient les elfes. Ensuite, Blanche-Neige s’aperçut que chacune des six montagnes était un bout d’une immense maison. Blanche-Neige demanda à Lola pourquoi leur maison était si grande. Lola répondit que sa famille était vieille de cinq mille ans et que les elfes étaient immortels : il fallait donc une très grande maison pour les loger. Blanche-Neige commença à comprendre qu’elle avait une masse de travail conséquente. Elle décida de construire un aspirateur, une serpillière qui mouillait le sol toute seule et puis beaucoup d’objets dans le genre : cela lui prit un mois. 

Cependant, sa belle-mère était malade. La belle-mère demanda à son messager d’aller donner une lettre au docteur elfe qui vivait là où Blanche-Neige vivait aussi. Le messager exécuta l’ordre. Le docteur elfe lut cette lettre à haute voix et Blanche-Neige avait si bon cœur qu’elle proposa au docteur d’aller avec lui chez la reine et le docteur accepta. Sur le chemin, dans la calèche, Blanche-Neige prépara une potion pour transformer sa belle-mère en chat. Elle arriva au palais et fit boire la potion à sa belle-mère mourante et celle-ci se transforma en chatte et cette chatte n’était plus malade. Elle remercia Blanche-Neige. Et cette chatte devint son animal de compagnie. Blanche-Neige devint reine et épousa un homme du peuple qui était beau. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. »

(Jade A, 6 E) 

« Le chasseur alla chercher Blanche-neige, mais elle n’était plus là. Blanche-Neige avait entendu tout ce que la méchante reine avait dit, alors elle était partie aussitôt dans la forêt. Elle trouva une clairière. Elle avança à l’intérieur et elle changea d’habits et devint très laide. Blanche-Neige se demanda pourquoi : peut-être que la clairière était magique ?

Pendant ce temps, le chasseur alla dans la forêt, trouva un lapin et prit son foie et ses poumons. Il les ramena dans le château et les donna à la reine. La reine était très contente. Elle alla voit son miroir magique et il lui dit qu’elle était la plus belle.

Un jour, Blanche-Neige trouva une autre clairière et cette fois-ci, en la traversant, elle redevint la plus belle. Quand elle l’apprit, la reine fut très en colère et se déguisa en vieille femme.  Elle créa un rouge à lèvres empoisonné.

Blanche-Neige, de son côté, continuait de marcher dans la forêt.Elle trouva une toute petite cabane dans laquelle il y avait sept petits nains. Les nains la laissèrent entrer et Blanche-Neige leur expliqua tout ce qui s’était passé.  Les nains accueillirent Blanche-Neige avec joie et elle leur demanda ce qu’ils voulaient en échange de l’héberger. Les petits nains ne voulaient rien en échange.

Le lendemain matin, les petits nains allèrent travailler sauf un qui resta pour surveiller Blanche-neige. La reine, déguisée en vieille femme, apporta le rouge à lèvres empoisonné au petit nain. Celui-ci accepta le rouge à lèvres et la vieille femme repartit. Le petit nain alla donner le rouge à lèvres à Blanche-Neige. Blanche-Neige, très contente, mit le rouge à lèvres et tomba comme morte.

Une fois rentrée au château, la reine alla voir son miroir et demanda : « Qui est la plus belle de tout le pays? » Le miroir lui répondit en lui disant : « Ma reine, vous êtes la plus belle de tout le pays ! » La reine était si contente qu’elle organisa une fête. Tout le royaume fut invité, même les sept nains ! Les nains arrivèrent avec Blanche-Neige. Un paysan arriva à la fête et enleva le rouge à lèvres à Blanche-neige. Elle se réveilla, ordonna à ses gardes de tuer la reine et celle-ci se fit tuer. Blanche-Neige resta et restera toujours la plus belle.

(Jessica D, 6E)

Et c’est ce que le chasseur fit : il emmena la jeune fille dans la forêt mais au moment de la tuer, Blanche-Neige lui dit : 

-Vas-y, tue-moi !

Le chasseur, intrigué, lui répondit :

– Mais c’est bien ce que je compte faire !

Blanche-Neige insista :

– Allez, tue-moi ! Mais le jour où la reine mourra, il n’y aura plus de reine, tu es d’accord ?— Oui, mais quel est le rapport avec toi ?

– Je suis la seule héritière du trône, et sans moi, vu l’âge de la reine, l’année prochaine ce sera sûrement le chaos, la guerre et tout…

Alors le chasseur dut entendre raison et pour éviter la mort de l’héritière, il lui laissa la vie sauve et décida de partir du royaume avec Blanche-Neige.

Un peu plus loin, le duo trouva une maison dans un arbre. Ils y entrèrent et trouvèrent une jeune fille nommée Lili. Elle expliqua à Blanche-Neige qu’elle vivait une vie de souillon malgré son sang royal. Et Blanche-Neige, à son tour, raconta son histoire à Lili.

De son côté, la reine commençait à perdre patience et très bientôt, elle crut à la mort du chasseur après qu’il avait accompli sa tâche et elle demanda à son miroir :

-Miroir, petit miroir, qui est la plus belle du pays ?

Et le miroir lui répondit aussitôt :

Madame la reine, vous êtes la plus belle ici, mais en haut d’un arbre, avec le chasseur et la princesse Lili, se trouve Blanche-Neige qui est bien plus belle que vous !

La reine, jalouse, fit appeler un prince et lui donna un baume à lèvres empoisonné. — Va chercher Blanche-Neige ! dit-elle avec fureur. Là, tu la demanderas en mariage et, comme cadeau de fiançailles, tu lui donneras ce baume. j’aurais bien aimé prendre une bague, mais le bijoutier n’en avait plus !

Alors, afin de suivre les ordres de la reine, le prince s’en alla avec le baume, mais il tomba fou amoureux de Lili dès qu’il entra dans la salle et lui offrit lui le baume au lieu de le donner à Blanche-Neige. Lili se mit le baume, mais au moment où il toucha ses lèvres, elle tomba raide morte sur le sol. Et pour la venger, le prince acheta un collier empoisonné afin de l’offrir à la reine. La reine, ne se doutant de rien, porta le collier à son cou et il l’étrangla automatiquement. La reine en mourut et Blanche-Neige décida de se marier avec le chasseur et devint reine à son tour.

(Lou Ch, 6D) 

Le chasseur exécuta ses ordres et partit la chercher. Quand il arriva dans la chambre de Blanche-Neige, elle n’y était plus. Le chasseur retourna voir la reine en lui racontant qu’elle n’était pas là. La reine était folle de rage et alla chercher son miroir magique et elle lui dit :

« Petit miroir, petit miroir, dis moi où est Blanche-Neige. Et le miroir répondit :

– Blanche-Neige est vers la source de la fée bleue. »

La reine envoya trois chasseurs pour aller la tuer… Les chasseurs partirent à l’aube. Vers la fin de l’après-midi, ils arrivèrent enfin. La fée les avait vus et partit prévenir Blanche-Neige, qui dut partir dans la forêt sombre pour se cacher. La pauvre petite fée qui protégeait la source se retrouva bientôt face aux chasseurs. Le premier chasseur s’avança et tira une flèche mais la fée la renvoya sur lui avec sa magie : il mourut. Les deux autres chasseurs, surpris, tirèrent trois flèches chacun et la fée, qui ne savait pas quoi faire, fut vite débordée et dut mourir dans d’atroces souffrances !

Quand Blanche-Neige l’entendit mourir, elle fut si triste qu’elle pleura jours et nuits. Les chasseurs rentrèrent au château. Les chasseurs expliquèrent ce qui s’était passé et la reine ne savait plus quoi faire. Blanche-Neige, dans la forêt sombre, avait très peur. Elle marcha, marcha, marcha, jusqu’à ce qu’un arbre lui parla :

– Bonjour, toi. Pourquoi pleures-tu ? 

– Je pleure car la Reine veut ma mort et aussi car une amie à moi est morte, répondit Blanche-Neige.

– Ne t’inquiète pas, je suis un arbre magique. Si tu me tiens fort en pensant à quelque chose, alors ce que tu as pensé sera exaucé. Mais attention, tu ne peux exaucer qu’un seul et unique souhait.

-Alors mon souhait sera de punir la Reine, de la transformer en un nain très gros et très laid !

Dès que Blanche-Neige eut pensé son souhait, la Reine se transforma en un énorme nain. Au royaume, tout le monde se sentit libéré en apprenant cette nouvelle car la Reine était cruelle avec le peuple. Le Roi mourut de tristesse et Blanche-Neige prit le pouvoir en devenant reine. Tout le monde était heureux que Blanche-Neige prenne le pouvoir. Un peu plus tard, quand Blanche-Neige alla dans le jardin royal, elle le trouva vide et donna l’ordre au botaniste d’apporter l’arbre de la forêt sombre qui l’avait aidée.  Un beau jour, un prince renommé lui demanda de l’épouser. Elle accepta et ils vécurent heureux jusqu’à la fin de leurs jours !    

(Yvan P, 6D)

Blanche-Neige entendit les plans de la reine et se sauva à toute vitesse dans la forêt. Sur son chemin, elle vit une cascade mais il y avait quelque chose derrière. Elle dit : « Enfin ! De l’eau ! je vais aller me désaltérer. »

Pendant que la princesse prenait de l’eau, elle voyait à travers les reflets ce qu’il y avait derrière la cascade. Alors elle s’approcha de l’eau et elle entra. En fait, la cascade était un monde rempli de géants. 

– Où suis-je, se dit Blanche-Neige.

Elle avança et là, elle marcha sur le pied d’un géant. Elle leva les yeux très haut pour apercevoir la tête du géant. Aussitôt elle cria :

-Au secours ! Des monstres !

Le géant l’attrapa et dit :

– Chut ! Arrête de crier ! Que fais-tu là ?

-Ma belle-mère veut me tuer et manger mon foie et mes poumons ! hurla Blanche-Neige.

-Oh, mais c’est horrible ! Ne t’inquiète pas, nous allons te protéger. 

Un jour, la belle-mère de Blanche-Neige apprit qu’elle s’était sauvée. Alors elle partit à sa recherche, déguisée en une femme perdue. Ce jour-là, Blanche-Neige était sortie dans la forêt. Elle trouva la femme perdue et elle lui dit :

-Que faites-vous là Madame ?

-Je me suis perdue, dit sa belle-mère.

Blanche-Neige, ne se doutant de rien, accepta de l’aider et la dame lui donna une bague empoisonnée pour la remercier. Aussitôt Blanche-Neige tomba comme morte, mais les géants la trouvèrent et la ramenèrent. Blanche-neige se réveilla et dit :

-Aïe ! Ma tête ! 

-Tu t’es évanouie par terre.

-C’est la vieille dame qui m’a donné un bague et je suis tombée. Elle ressemblait à ma belle-mère !

-C’était ta belle-mère ! Je pense qu’elle s’est déguisée pour te tuer. Il faut la faire payer ! dirent les géants.

Alors la reine reçut une invitation disant qu’elle était invitée à une fête dans la forêt près de la cascade. Elle s’y rendit, les géants la capturèrent et l’enfermèrent à vie dans un cachot. 

(Clara S., 6D)

De l’eau pour les Hébreux

James Tissot, Les Hébreux ramassant la Manne

En ce moment, nous travaillons sur les grandes figures de la Bible (Adam, Noé, Moïse). Pour rédiger ces petits textes, ma classe de 6ème s’est inspirée de l’épisode de la manne (une sorte de pain au goût de miel), envoyée par Dieu aux Hébreux traversant le désert sous la conduite de Moïse. Mais cette fois, Dieu devait leur envoyer de l’eau et les Hébreux devaient exprimer leur joie. Le choix des temps était libre mais le début était imposé : « Au petit matin en s’éveillant »… Une fois n’est pas coutume, j’ai trouvé ce sujet dans notre manuel !

« Au petit matin, en s’éveillant, Moïse était le premier levé et il vit la main de Dieu pointée vers le sol. Le sol commença à se creuser et tout à coup, l’eau apparut à l’endroit creusé. Moïse cria pour réveiller ses compagnons. Ils se levèrent et virent l’eau à leur tour. Ils sautèrent de joie. Ils prirent l’eau pour remplir leurs gourdes et Moïse remercia Dieu pour ce cadeau qui leur permettrait de survivre dans le désert pendant plusieurs jours. »

(Malcom YL)

« Au petit matin, en s’éveillant, les Hébreux, assoiffés depuis quelques jours, découvrent un puit rempli d’eau. Un par un, ils boivent une grosse gorgée d’eau. Ils pensent tous que c’est Dieu qui leur fait ce cadeau. Pour montrer leur joie, ils décident de creuser dans le sable pour faire une piscine qu’ils remplissent avec l’eau du puits. Leur joie est tellement grande qu’ils se baignent jusqu’à l’aube. Ils remercient tous Dieu pour ce cadeau, puis ils remplissent leurs gourdes pour continuer leur chemin. »

(Amandine C.)

« Au petit matin, en s’éveillant, le peuple des Hébreux voit des fontaines et des oasis. Moïse dit : « Dieu nous a donné l’eau, Dieu nous aide : prenez ce que vous avez besoin. » Tout le monde est très content. Toutes les familles prennent ce qu’elles ont besoin. Le soir, les Hébreux font un très grand festin avec cent quarante deux plats de cailles, avec de la manne et beaucoup d’eau. Ils profitent de toute cette eau pour en donner aux animaux et pour faire des plantations autour de la nouvelle oasis. Ils peuvent vivre normalement avec toute l’eau que Dieu leur a envoyé. »

(Maxence T.)

La princesse grenouille

 

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Lors de la dernière évaluation, qui est venue terminer la séquence sur les contes traditionnels européens, les élèves de sixième ont imaginé la suite de ce conte en employant les temps du passé. Il devaient introduire dans cette suite au moins deux éléments merveilleux (personnage, lieu ou objet) :

Il était une fois une princesse qui avait une santé fort délicate, aussi elle n’était jamais sortie du château où elle était née. Quand elle eut seize ans, elle décida de se promener chaque nuit dans les jardins splendides qui entouraient le château. La première nuit, tout se passa bien. La princesse n’avait pas quitté le premier jardin, qui était rempli de roses parfumées, et elle retourna dans sa chambre avant l’aube, émerveillée par sa promenade. La deuxième nuit, la princesse entra dans le deuxième jardin, qui était rempli de dahlias multicolores. Elle rencontra une petite fée vêtue d’une robe jaune et de minuscules souliers d’or, qui lui dit de ne surtout pas pénétrer dans le troisième jardin. Pendant plusieurs jours, la princesse cessa ses promenades secrètes, mais une troisième nuit, elle sortit du château, sans faire de bruit, traversa les deux premiers jardins et s’aventura dans le troisième, qui était orné de lilas odorants. Dès qu’elle eut fait un pas à travers ces arbres, elle fut transformée en une minuscule grenouille. Considérant ses pattes vertes et gluantes, elle fut terrifiée et se dit qu’il lui était impossible de revenir au château. Alors elle décida de chercher la petite fée jaune qui l’avait mise en garde et la découvrit bientôt, assise sur un champignon blanc et balançant ses souliers d’or. La fée n’eut aucun mal à reconnaître la princesse car celle-ci avait conservé sa couronne d’émeraudes et de diamants et une petite mèche de cheveux dorés qui tombait le long de sa tête de grenouille. « Je veux bien t’aider, dit la fée, mais cette fois, il va falloir m’écouter. Tu vois ce champignon sur lequel je suis assise ? C’est un champignon magique et si tu en manges un morceau, il se pourrait que tu retrouves ton apparence de princesse… ou pas ! Je ne me souviens plus trop  de la formule magique qu’il faut prononcer en même temps… »

Voici la suite originale imaginée par Jérémy P.  :

La princesse, très pressée, croqua un morceau du champignon. La fée eut à peine le temps de dire la formule : la princesse se transforma en une petite lueur bleue… Toutes les  deux commencèrent à chercher une autre solution. Mais elles furent interrompues par un grand ogre. L’ogre prit la princesse et la fée dans sa bouche. Il faisait sombre, mais la lueur de la princesse faisait de la lumière. Dans le ventre de l’ogre, on pouvait trouver de l’or, du mobilier et même des squelettes. Quand la fée et la princesse avancèrent à l’intérieur, elles tombèrent dans un grand trou. Ce trou était magique, aussi elles ressortirent à côté de la mare. Quand la princesse tomba dans la mare par inadvertance, elle se retransforma en belle et grande princesse. Le roi et la reine, qui étaient apeurés à l’idée de ne plus voir leur fille, la supplièrent de ne plus aller dehors qu’avec eux. Puis tout revint à la normale.

Les aventures de Leuk-Le-Lièvre

leuk_le_lievre (1)Leuk-Le-Lièvre est un personnage célèbre dans les contes africains. C’est pourquoi Léopold Sédar Senghor (qui a été président du Sénégal pendant de nombreuses années ) a choisi d’en faire le héros du manuel de lecture qu’il a créé pour les enfants d’Afrique noire, avec Abdoulaye Sadji. Dans cet ouvrage, Leuk-Le-lièvre vit de nombreuses aventures. Mes élèves de sixième en ont inventé d’autres, en s’inspirant de plusieurs extraits que nous avons étudiés en classe. Le sujet que je leur ai donné était le suivant. « Dans la savane, Leuk rencontre un autre petit animal. Il lui raconte l’expérience qu’il vient de vivre avec les hommes et lui donne des conseils pour éviter de faire les mêmes erreurs. Raconte cet épisode au présent en 15 à 20 lignes. Au cours de ton récit, rapporte le dialogue entre Leuk et le petit lièvre. Puis imagine la réaction du petit lièvre : suit-il les conseils de Leuk ? » Voici deux copies bien rédigées, intéressantes et parfois amusantes. J’ai fait une correction de temps dans la première et quelques corrections de ponctuation dans la deuxième.

La mésaventure du roi de la jungle

Leuk se promène dans la savane en repensant à ses erreurs avec les hommes, quand soudain, il croise un petit girafon allongé dans l’herbe, qui ne fait attention à rien. Leuk s’approche et dit : 

– Hé ! Petit girafon ! Tu devrais te méfier de ce qu’il y a autour de toi !

– D’abord, le petit girafon il a un nom, dit le petit animal.

– Ah ? Et quel est ce nom ? demande Leuk.

– Quoi ? Tu ne me connais pas, moi, Mike, le roi de la jungle ? dit-il en colère. Et puis, de quoi doit se méfier le roi de la jungle ?

– « Le roi de la jungle », comme tu dis, devrait se méfier des autres animaux qui rôdent et qui ont très très faim. Moi, au début, j’étais comme toi, je ne me méfiais de rien. Jusqu’au jour où j’ai joué avec les petits humains. Quand leur père est arrivé, il m’a attrapé et m’a mis dans une cage pour me manger plus tard. Mais un enfant est venu me délivrer et je me suis échappé. 

– Ouais, peut-être ! Mais je m’en fiche parce que je suis le plus fort et je n’ai peur de rien, dit Mike. 

– Moi,  ta place, j’aurais peut-être un peu peur, dit Leuk. 

– Peur de quoi, demande Mike.

 – Du gros lion qu’il y a derrière toi, s’écrie Leuk en courant. 

Le gros lion s’approche de Mike et s’apprête à le manger. Mais, courageux, Leuk court vers le lion, saute et le tape dans le nez. Le lion, furieux, poursuit Leuk. Après avoir bien couru, Leuk s’arrête devant un rocher et attend le lion. Le lion arrive et fonce sur Leuk. Mais Leuk est malin, il s’écarte au dernier moment. Et le lion s’assomme contre le rocher. Mike court vers Leuk et lui dit :

-Merci, Leuk, tu avais raison !

(Angelo L.)

Yumba contre les mouettes

Leuk-le-lièvre se promène sur la plage et tout à coup, il entend un petit craquement. Il va vers le bruit et tombe dans un nid de tortue. Il regarde s’il reste des oeufs : il en reste un seul qui est en train d’éclore. Et là, l’oeuf explose brusquement. Leuk sursaute, mais à ce moment-là, il voit une petite tortue qui sort de sa coquille. Leuk la voit en train d’essayer de monter hors du trou de sable mais à cet instant, Leuk l’interpelle :

– Hé, toi, petite tortue, comment t’appelles-tu ?  

– Je m’appelle Yumba, répond la tortue.

– Mais, dit Leuk, tu ne vas pas foncer comme ça alors qu’il y a des mouettes qui veulent de la tortue rôtie ?  

– Pourquoi pas ? Ce n’est pas grave ! Je sais que je vais y arriver, dit la tortue un peu folle. 

– Ecoute-moi d’abord, dit Leuk, je vais te raconter ma mésaventure. Je jouais avec des enfants mais d’un coup, un homme m’a capturé et m’a mis dans une cage. Heureusement, un petit garçon m’a libéré et m’a sauvé la vie, alors fais attention !

– Bla, bla, bla, fais attention ! Mais oui, c’est ça ! Moi, je dis, qu’il faut foncer dans le tas, dit Yumba, un peu trop sûre d’elle. 

– Très bien, dit Leuk, fais comme tu veux ! Après tout ce n’est pas mon problème. 

Yumba s’élance à la vitesse d’un escargot et évite toutes les mouettes sauf une qui la prend et l’emmène dans les airs. Heureusement, Leuk vent sauver Yumba et la laisse tomber dans l’eau. La mouette s’écrase au sol comme une crêpe sous le poids de Leuk. Yumba s’en va dans les profondeurs de l’océan.

(Julian S.)

   

Entre mots et tableaux…

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Ce mois-ci nous avons commenté les tableaux de plusieurs artistes, dans une séquence intitulée « Entre mots et tableaux » (inspirée, notamment, par l’étude du film Le Tableau de Jean-François Laguionie). Bien sûr, nous avons mis certains de ces tableaux en relation avec des textes. Puis les élèves ont réfléchi sur ce sujet : « Imagine que tu découvres ce tableau (« Les deux saltimbanques » de Pablo Picasso) dans une salle d’exposition. Décris-le précisément ainsi que tes impressions à son sujet. Ensuite, imagine que tu as l’occasion de discuter avec le peintre qui a réalisé le tableau. Quelles précisions t’apporte-t-il à son tour ? (Par exemple, dans quelles circonstances l’a-t-il peint, quelle signification donne-t-il à son oeuvre ? ) Rédige ce récit en 15 à 20 lignes au présent ou au passé, à la première personne (je), en insérant éventuellement quelques phrases de dialogue. »

Laissons la parole aux élèves, à présent :

« Hier, je suis allée à une exposition sur les oeuvres de Picasso. Je parcourais la salle lorsqu’un tableau attira mon attention. Il représentait un homme et une femme assis devant une table. On aurait presque pu croire qu’ils se faisaient la tête (ils regardaient chacun un côté différent et l’homme avait l’air fâché).

– Magnifique, ce tableau, n’est-ce-pas ?

Ne l’ayant pas entendu arrivé, je sursautai. En me retournant, je découvris, tout sourire, le célèbre Pablo Picasso. Lorsque je l’interrogeai sur son tableau, il me répondit que celui-ci représentait deux grands artistes (des saltimbanques, pour être plus précis), qui, lors d’une fête entre amis que Pablo Picasso lui-même avait organisée, s’étaient tenus à l’écart des autres. Il me raconta que, lorsqu’il avait peint ce tableau, il avait voulu montrer l’impression qu’ils avaient fait aux autres gens de la fête. »

(Anonyme)

« Tous les week-ends je vais à la salle d’exposition. Cette fois, j’ai vu un tableau qui était très attirant. Il représentait deux personnes assises sur une banquette, dans un bar, en train de boire. Ce tableau n’était pas réaliste. Pour moi, il représentait deux personnes qui ne s’aimaient pas beaucoup. Il était attirant car il avait une part de mystère : on aurait aimé savoir pourquoi ils avaient l’air de ne pas s’apprécier. Après l’exposition j’ai eu la chance de rencontrer le peintre et il m’a expliqué l’histoire de ce tableau. « C’est l’histoire de am rencontre avec ma femme. Au début, on se détestait, d’où le fait que les personnes ne s’aiment pas. Puis on a appris à se connaître et nous avons passé notre vie à voyager sur les routes, jusqu’au jour où elle est décédée. On était les deux saltimbanques… »

(Chéryl)

Un jour, à la Maison dans la vallée, en jetant un oeil à une exposition, je m’arrêtai devant un tableau. A première vue, il me semblait simple, pas très joyeux. Il représentait deux dames dans une sorte de bar ou dans un restaurant… L’une des deux, de profil, regardait au loin avec une expression de colère. La deuxième était de face et avait un air triste, morose… Elle semblait blottie contre la première, comme un enfant qui a peur et qui se serre contre sa mère. C’était un tableau triste. Puis soudain, le peintre qui avait peint ce tableau arriva. Je lui demandai pourquoi il avait peint un tableau aussi triste et comment il l’avait peint. Il me dit : « Un jour, dans un bar, j’ai aperçu deux dames assises à une table. Elles avaient l’air triste de s’être disputées entre elles. Puis, l’une des deux, se sentant peut-être seule, s’était rapprochée de l’autre. Mais celle-ci ne l’avait même pas regardée et affichait toujours cette expression de colère. J’ai peint ce tableau car je trouve qu’il représente la solitude, le rejet d’une personne par une autre, et j’étais dans la même situation à ce moment-là. »

(Thibaut)

« Il faisait chaud et beau et j’avais décidé de me promener. Le chant des cigales était agréable à entendre. Je me déplaçai pour mieux les écouter et tombai nez à nez avec une bâtisse d’avant-guerre dans le style de la région. Le lierre grimpait et recouvrait murs et fenêtres. La maison semblait abandonnée. J’entrepris donc d’entrer : « – Bonjour », dis-je avec hésitation. Pas de réponse. Là, au milieu de la salle, je découvris une peinture. Elle représentait un homme et une femme, en opposition. La femme était vêtue de rouge et l’homme de bleu. Ils étaient tous les deux accoudés à une table couverte d’une nappe blanche. Devant eux, se trouvaient un grand verre et un plus petit, eux aussi en opposition rouge-bleu. Puis je remarquai l’air triste et blasé, presque ennuyé des deux personnes. Encore une fois, le sol et la porte étaient aussi en opposition par leurs couleurs rouge-bleu.

– Bonjour, me dit une voix grave et rauque.

– Bonjour, répondis-je à mon tour. L’homme s’essuyait les mains avec un torchon qui à l’origine avait dû être blanc. Il vint à côté de moi pour contempler le tableau, lui aussi.

– Ce sont deux saltimbanques, me dit-il.

– La recette de leur spectacle n’a pas dû être suffisante…

– Oui, sûrement…

– Ou alors, ils s’ennuient…

– On ne s’ennuie jamais d’être saltimbanque…

– Oui, sûrement…

(Manon)

Bravo à tous ! En correction, nous avons noté que les deux personnages sont en opposition par leur attitude (ils ne regardent pas du même côté), mais aussi par les couleurs de leurs vêtements (chaudes pour la femme, froides pour l’homme), ainsi que par les formes qui les dessinent (plutôt rondes pour la femme et plutôt anguleuses pour l’homme). Le tableau est littéralement coupé en deux (le côté de la femme et le côté de l’homme). Cette opposition est renforcée par celles entre les verres : le grand pour l’homme (Arlequin) et le petit pour sa femme (sa compagne).

Clara fait une nouvelle rencontre…

Voici une nouvelle suite de « Clara était depuis toujours attirée par l’étang. Lorsqu’elle décida d’y aller ce jour-là, elle ne savait pas qu’elle y rencontrerait un garçon étrange. » Ce texte très poétique a été réalisé par l’un de mes élèves de 5ème de cette année.

« Ce matin, à l’aube, comme tous les dimanches, Clara partit vers l’étang. C’était l’étang le plus merveilleux qu’elle ait jamais vu. L’eau scintillait grâce à l’éclat du soleil, et quand la pluie tombait, de magnifiques cercles se formaient sur l’étang. Mais le plus beau de tout, c’était l’arc-en-ciel qui passait juste au-dessus de l’eau. Toutes ses belles couleurs se reflétaient dans l’étang comme dans un miroir. Clara se promenait, faisait le tour de l’étang et s’arrêtait de temps à autre pour regarder les couleurs de l’eau qui changeaient. Clara aimait être seule, allongée sur l’herbe fraîche. Elle se redressa et vit la silhouette d’un garçon et hésita à aller le voir. Il avait les cheveux bruns et était vêtu tout de noir. L’étang tout entier se reflétait dans ses yeux verts. Clara n’avait jamais vu ce garçon près de l’étang, mais elle sentait que ce n’était pas la première fois qu’il venait ici. Il lui montra du doigt l’arc-en-ciel… qui disparut. L’étang perdit ses couleurs. Le garçon montra ensuite les nuages… qui disparurent aussitôt. Clara se demandait comment le garçon faisait cela, mais ça l’attristait beaucoup de voir l’étang perdre toutes ses couleurs. Elle se retourna deux secondes et regarda au bout de l’étang. Le garçon avait disparu… » (Gaël D.)

Clara rencontre un garçon étrange…

En cinquième, l’unité consacrée à Mondo et autres histoires, de J. M. G Le Clézio, reliée à l’étude de Tomboy, le film de Céline Sciamma, nous a conduits à réfléchir sur le thème de la découverte de l’autre, qui apparaît souvent étrange, lorsqu’il n’a pas révélé son identité autrement que par ses attitudes et par son apparence. Pour illustrer ce thème, j’ai proposé aux élèves d’imaginer la rencontre entre Clara et un garçon inconnu, en complétant ce début : « Clara était depuis toujours attirée par l’étang. Lorsqu’elle décida d’y aller ce jour-là,elle ne savait pas qu’elle y rencontrerait un garçon étrange ».

Magali D. a imaginé cette suite :

Comme tous les jours, Clara se promenait autour de l’étang. C’était un magnifique endroit fait de verdure. Il y avait des buissons anciens de plusieurs années, d’immenses chênes et autres arbres. Au bout de quelques minutes, Clara eut très envie de plonger dans l’eau qui était très claire, avec des nénuphars de toutes tailles. Soudain elle plongea et parcourut tout l’étang. Elle s’amusait tellement qu’elle ne vit pas un jeune garçon arriver, qui la regarda avec étonnement.

Quand Clara sortit de l’eau, elle eut très froid. Elle se retourna et quand elle vit le garçon, elle eut si peur qu’elle tomba en arrière dans l’eau. Le garçon étrange sauta dans l’eau pour éviter qu’elle ne se noie. En sortant de l’eau, elle le regarda. Il était habillé d’un short bleu et blanc et d’un tee-shirt rouge et jaune, mais il était pieds-nus et il avait des yeux verts et gris, un peu mystérieux. Clara hésita à lui parler.

 Pendant longtemps, ils restèrent assis tous les deux puis Clara se lança : 

« Bonjour, merci… Je m’appelle Clara. Et toi ? », dit-elle. Mais il se leva et ne répondit pas. Un silence s’installa entre eux pendant tout le reste de la journée. Clara trouvait ce garçon étrange, mais elle aimait son côté mystérieux. Plus tard, elle se leva et partit en lui disant : « Au revoir », et elle lui fit un bisou sur la joue. Il lui parla enfin : « Hajja ». Clara ne comprit pas, mais elle fut très contente et espérait le revoir encore une fois près de cet endroit magique… 

Renart au Mac-Donald…par Bryan D.

Comme promis à mes élèves de 5B, voici le texte de Bryan, que nous avons lu en classe et apprécié. Renart évolue dans le monde moderne, conformément aux consignes que j’avais données.

Renart le farceur

Renart était au Mac Donald. Il commanda une mac baguette, un royal Deluxe et un royal bacon. Il prit aussi deux boîtes de nuggets par neuf et deux pots de potatoes avec de la sauce moutarde. Renart alla dans les toilettes et il mit un seau plein de colle Uhu liquide au dessus de la porte. Mais au même moment le serveur Patrick entra dans les toilettes et fit tomber le seau sur la tête de Renart. Le serveur dit à Renart : « Bien essayé, mais pas réussi ! » Renart lui répondit : « Je me vengerai, maudit serveur. »

Renart attendit le serveur à l’extérieur. Quand Patrick sortit de son travail, il monta dans sa voiture et dit à voix haute : « Je me sens bien bas. » Renart l’entendit et lui répondit : « C’est logique que tu te sentes bien bas. » Là, il rit et ajouta : « car j’ai crevé tes pneus ! » Et là, Renart, tout content de lui, partit en direction du Nord avec un grand sourire qui lui montait jusqu’aux oreilles. Et le voilà parti à la recherche d’autres personnes à ennuyer ! 

Bryan D.

L’Arche de Noé (suite)

Dans l’Arche de Noé

Tout a commencé un beau jour où je me trouvais dans la forêt. Je regardai le ciel et je vis au loin de terribles nuages qui se rapprochaient à grande vitesse. Affolé, je courus vers la mer et je vis un grand bateau : c’était une arche. Devant, il y avait plein d’animaux qui étaient en train d’entrer à l’intérieur. Sur l’arche, il y avait un vieil homme, ça devait être le capitaine.

Je me faufilai tout doucement à l’intérieur de l’arche. Je vis plein de cages avec des animaux et des escaliers. Je montai, je montai… Arrivé tout en haut, je vis qu’il n’y avait qu’un grand couloir sombre. A la fin de ce couloir, j’ouvris la porte et il n’y avait que des humains derrière, dans une salle. Une dame s’approcha de moi et me demanda : 

– Comment t’appelles-tu , mon petit ?

– Je me suis perdu dans l’arche.

Le vieil homme que j’avais vu auparavant s’approcha et me dit :

– Bonjour, je m’appelle Noé. Viens t’asseoir avec moi, mon petit.

Il me montra un fauteuil sous une fenêtre. Je m’assis et je regardai par la fenêtre. Il y avait de l’orage, de la pluie, des grêlons et d’énormes vagues. On entendit un énorme bruit qui venait d’en bas. On se dit que c’était juste la pluie…

La nuit passa et le lendemain, on se réveilla et je descendis pour donner à manger aux fauves. Sauf que la veille, le bruit qu’on avait entendu, c’était les lions qui s’étaient échappés de leur cage ! On les retrouva, on les remit dans leur cage et j’allai chercher à manger pour les hommes. Le garde-manger était vide. Le lion avait tout mangé ! 

Les jours suivants furent horriblement durs : il n’y avait plus de nourriture pour nous et pour tous les animaux. Le lendemain, j’ouvris la fenêtre et il n’y avait plus d’eau sur la terre ! Les animaux sortirent à toute vitesse.  Je sortis avec tous les autres et nous allâmes nous jeter sur les arbres à fruits pour manger. Il n’y eut plus jamais de déluge. Oh non, plus jamais ! 

(Manon G.)

J’ai ajouté un titre à ce texte très réussi, car il n’en avait pas. Bravo Manon !

Les nouvelles aventures de maître Renart (suite)

Voici une autre « ruse de Renart », rédigée par l’un de mes élèves de cinquième. Cette fois, l’action se passe dans une usine de steaks hachés :

Un chômeur glouton

Un matin d’hiver, alors que Renart avait très faim, comme tous les matins, il décida de se mettre  à chercher de quoi se remplir l’estomac. Il réfléchissait à une ruse quand il eut une idée lumineuse. Il avait entendu parler d’une recherche d’emploi dans une usine de steaks hachés, pour les mettre dans des boîtes. Tout de suite, il s’installa sur son ordinateur et répondit à la demande.

Le lendemain, déjà, il avait reçu un mail du directeur de l’usine disant qu’il était embauché. Renart sauta de joie un moment puis il prit son manteau, enfourcha son vélo et se mit en route à folle allure vers l’usine où il fut accueilli à bras ouverts par le directeur qui lui montra son poste. Aussitôt, Renart se mit au travail et dès que le directeur fut parti, il commença à remplir les poches de sa veste de steaks hachés surgelés. 

Quand il rentra le soir chez lui, il en fit cuire deux, un pour lui et un autre pour sa femme, puis il écrivit un mail au directeur pour dire que son usine était nulle et qu’il démissionnait. En effet, il avait assez de viande pour un mois !

(Guillaume D.)

Les nouvelles aventures de maître Renart

Mes élèves de cinquième étudient le Roman de Renart. Je leur ai demandé d’inventer « une nouvelle ruse de Renart », en la situant dans notre époque, ce qu’a fait Wes Anderson, en 2009, dans un film d’animation qui est l’adaptation du roman écrit par Roald Dahl en 1970, Fantastique maître Renard. Nous avons vu le film au cinéma avant les vacances de février. Il a certainement inspiré l »auteur de ce récit car Wes Anderson a fait construire un supermarché miniature pour les besoins de son tournage ! Mais le plus important reste la ruse employée par le roi de la fourberie, Maître Renart en personne…

Maître Renart

Maître Renart avait faim, très faim. Il n’avait pas mangé depuis deux jours. Il devait absolument trouver un moyen [de] se procurer de la nourriture.Il se posa la question : « Où y aurait-il un endroit peu surveillé et où il y aurait beaucoup de nourriture ? » Il réfléchit et choisit un supermarché. Puis il se reposa la question de savoir comment il allait s’y prendre.

Au bout de quelques minutes, il se leva et partit chez son cousin Ysengrin le loup. Il lui dit : « Tu vois, cousin, nous avons faim, et puis tu as du mal à nourrir ta famille. » Maître Renart lui raconta son plan et ils parlèrent durant vingt minutes. Ils se donnèrent rendez-vous devant le supermarché « Leclar », car ils savaient que le surveillant était incompétent et dormait tout le temps. Ils se placèrent dans un rayon n’ayant point de personnes et Ysengrin cria : « Les mains en l’air. »Maître Renard répondit en se lamentant : « Non, ne tirez pas, j’ai une famille ! »

La foule, prise de panique, sortit du supermarché en courant et en criant. Alors les deux cousins remplirent leur chariot, heureux de leur exploit, et sortirent par la porte de derrière pour ne pas être vus. Ils se quittèrent et rentrèrent chez eux. Maître Renart mangea à sa fin et nourrit sa famille pendant plusieurs mois.

(Axel K.)

Ecrire « renart » avec un « t » n’est pas une faute de frappe ou d’orthographe, mais une référence. Cette graphie est celle utilisée au Moyen-âge, à l’époque où « Renart » était un prénom. Les renards, à cette époque, s’appelaient les « goupils », mais les aventures de maître Renart connurent un tel succès que le mot « renart » devient un nom commun qui remplaça « goupil » et fut orthographié, un peu plus tard, avec un « d »…

Le salon du capitaine Nemo

Voici le salon du capitaine Nemo décrit par un élève de cinquième. J’avais demandé de faire cette description à l’imparfait, dans un récit au passé simple.J’ai réorganisé le texte, qui était un peu compact, en paragraphes.

« On mit une serviette d’eau froide sur mon front brûlant. Je me réveillai. Je vis le visage de mon meilleur ami Guillaume, penché sur moi. Je regardai  autour de moi. Sur ma droite, je vis des murs flamboyants sur lesquels étaient accrochés de magnifiques tableaux. Sur ma gauche, il y avait une étagère en bois impressionnante, appuyée contre le mur orange. Au dessus de moi, je vis le plafond où resplendissaient de belles peintures, [peintes] avec des couleurs très vives.

Je me relevai. J’aperçu le capitaine Nemo, barbu et brun, affalé dans un canapé jaune et moelleux. Il essaya de se relever pour m’accueillir, mais il eut beaucoup de mal car il était si bien assis qu’il ne pouvait plus se relever. Il m’accueillit avec un grand sourire. Il nous demanda si moi et mes compagnons nous avions soif. Nous répondîmes « non » d’un hochement de tête.

Le capitaine nous emmena visiter son salon en détail. Il nous montra en premier l’arrière du salon. Nous aperçûmes le globe terrestre recouvert d’un vêtement sombre. Le capitaine ne devait pas apprécier la terre…Ensuite, il nous montra son plus beau tableau, [enfermé] dans un coffre-fort. La bibliothèque, située au fond de la pièce, était splendide. Sur les rayons, étaient exposés de nombreux ouvrages très célèbres, comme les Misérables.

Au milieu de la pièce, il y avait une fontaine décorée d’anges blancs et de cygnes majestueux. Puis nous retournâmes dans la pièce principale où nous attendait un succulent dîner : des foies de dauphins cuits au bain-marie, des filets de tortue de mer accompagnés de quelques crustacés…

Une fois ce merveilleux repas englouti mes fidèles compagnons, Guillaume et Rémi, partirent se coucher après cette longue et éprouvante journée. Moi, je restai encore un peu pour discuter avec le capitaine Nemo. Je le trouvais très curieux et très étrange. 

A 23 h 30, mort de fatigue, je partis me coucher. Arrivé à mon lit, je tombai sur mon matelas et je m’endormis facilement.

(Benjamin F.)

Sur l’arche de Noé

L’Arche de Noé par Marta Nevès

Je suis en train de corriger les entraînements d’écriture de notre dernière unité consacrée aux grandes figures bibliques (Adam et Eve, Noé, Moïse…) Le nouveau sujet que j’ai donné à mes classes de sixième est le suivant : « Vous êtes un enfant sur l’arche de Noé. Racontez cette aventure au passé, de préférence,  en structurant votre récit par des compléments circonstanciels de lieu et de temps ». Parmi les copies que je viens de parcourir, j’ai particulièrement aimé ces deux textes :

La dure loi du déluge

Tous ceux qui étaient à l’extérieur [de l’arche] étaient noyés ou décimés par l’eau qui recouvrait toute la planète, à présent. Il pleuvait par tous les temps : en été comme en hiver, au printemps et en automne, c’était pareil.

Le jour où il s’arrêta de pleuvoir, il y avait tellement de brume qu’on aurait dit que nous naviguions sur une mer de nuages. C’était très beau, mais la réserve de nourriture était beaucoup moins belle. Il restait peu de nourriture et les animaux avaient faim. Certains avaient tellement faim  qu’ils mangeaient les barreaux de leur cage. 

J’étais sur le pont. Je pris un bout de l’arche et un fil et je pêchai un million de poissons pour tout le monde, mais Noé disait qu’à bord de l’arche, il y avait les carnivores au troisième et au quatrième étages, mais aussi les herbivores au premier et au deuxième étages. Il fallait donc pêcher des algues. J’en pêchai un million et demi.

Quand nous eûmes accosté, je fus soulagé de ne plus avoir à pêcher ! 

(Sylvain D.)

Bravo ! On s’y croirait !

L’Arche de Noé par Sriram R.

Le pire déluge du monde

Bonjour, je m’appelle Malo. Je suis le neveu de Noé. Je dors dans la cale avec les animaux. Mes parents sont très méchants et lui, Noé, je ne sais même pas s’il sait que j’existe. 

Aujourd’hui, c’est dimanche. Mes parents me donneront du bon pain et leurs restes. Voilà deux mois que je suis là ! Je ne suis monté qu’une fois [dans les étages de l’arche]. En haut, il y a les autres enfants qui dorment et mangent. Souvent, je m’ennuie [et] je regarde par la fenêtre de la cale.  

Aujourd’hui quelqu’un a toqué. Il m’a dit de venir au troisième étage. Alors j’ai attrapé Mouké, mon chien, et j’ai grimpé à l’échelle et j’ai rejoint le pont. Et là, j’ai vu quelque chose que personne n’aurait aimé voir. J’ai fermé les yeux. Je me suis bouché les oreilles. J’ai entendu le bruit, ce bruit horrible…

Il y avait des animaux en train de se faire manger par des requins ! Ce que je vais vous dire est horrible, alors soit vous continuez votre lecture, soit vous arrêtez. Ma mère, oui, ma mère, s’est évanouie et est tombée à l’eau. Mon père s’est jeté après elle et ils ont commencé à se faire dévorer par les requins.

Moi, même si je les trouvais méchants, j’ai sauté. J’ai souffert pendant cinq minutes, ensuite, j’étais mort, mort à onze ans. Voilà toute l’histoire du neveu de Noé.

(Malo C.)

Quelle imagination et quel suspense !

L’Arche de Noé par Malo C.

Au temps des chevaliers

Un petit retour en arrière ! Avec la classe de cinquième, nous avons commencé l’année par une unité sur les chevaliers. J’avais demandé à mes élèves de présenter un chevalier en insistant sur ses qualités physiques et morales et en insérant des comparaisons dans la description. L’une de mes élèves a rédigé ce petit texte en vers, sur le modèle des romans de chevalerie du Moyen-âge, qui étaient rédigés en octosyllabes à rimes plates, le plus souvent :

A l’orée de la forêt, rentrant de la chasse

Le chevalier Valentant de Carelegant

Descend majestueusement et avec grâce

De son magnifique et vaillant destrier blanc.

Il est vêtu d’une armure resplendissante,

Il est rusé, audacieux et persévérant, 

Tel un renard tapi parmi les chênes lièges, 

Près à combattre pour la dame de Pépin. 

Après de nombreux exploits, il tient même un siège,

Il sauve sa dame et suit un autre destin. 

(Ambre A.)

Pour introduire cet exercice, j’avais donné deux textes aux élèves : le premier en Ancien français et l’autre en français moderne.

Un jor de Pasque, au tens novel ,

A Caradigant son chastel

Ot li rois Artus cort tenue.

Onc si riche ne fut veüe,

Car mout i ot boens chevaliers,

Hardiz et corageus et fiers,

Et riches dames et puceles,

Filles de rois, gentes et beles.

(Chrétien de Troyes, Erec et Enide.)

Tens = saison ; ot tenue = eut tenu ; li = le ; cort = court ; onc = jamais ; mout = beaucoup; i ot = il y eut ; boens = valeureux ; puceles = demoiselles ; gentes = gracieuses.

Il faisait partie de la Table Ronde

et jouissait d’une très grande faveur à la cour.

Depuis qu’il y séjournait,

il n’y eut chevalier plus aimé

et il était d’une beauté en nulle terre

on ne pouvait espérer trouver plus beau que lui.

Plein de beauté, de prouesse et de noblesse,

 Il n’avait pourtant pas vingt-cinq ans. 

Jamais homme de son âge

Ne fut de plus grande bravoure.

Que dirais-je de ses qualités ?

Il était monté sur un destrier

Et vêtu d’un manteau d’hermine ;

Il suit au galop le chemin,

Portant une cotte en brocart somptueux, tissé à Constantinople,

Des chausses en tissu de soie,

Parfaitement confectionnées et taillées.

Il était campé sur ses étriers

Et avait mis une paire d’éperons en or.

(Chrétien de Troyes, Erec et Enide.)

Un peu plus tard dans l’unité, j’ai donné un sujet d’écriture plus complexe :

« Rédigez un récit d’une quinzaine de lignes au présent dans lequel vous raconterez le combat de votre chevalier avec une créature imaginaire comme une licorne, un dragon, un serpent… Insistez sur la vaillance du chevalier. »

La même élève a mis en scène, de nouveau, le chevalier de Calogrenant !

Le chevalier Valentant de Calogrenant se promène avec son cheval dans la forêt de Brocéliande en quête de nouvelles aventures car les paysans de la Seigneurie voisine lui ont fait remarquer qu’une créature vile crachant du feu piétine et brûle les champs et les potagers, depuis peu de temps.

« La Grande-Bretagne est pleine d’aventures fantastiques », se dit le chevalier, avec enthousiasme. Tout à coup, il entend un bruit sourd résonant dans la belle forêt. Résultat, les oiseaux s’envolent, les biches courent à l’abri, les lapins rentrent dans leurs terriers et les poissons [vont] à la recherche d’un refuge dans les profondeurs du lac. La forêt grouille de peur comme une belette face à un ours.

Le chevalier Valentant de Calogrenant se dresse sur son cheval. Il accourt vers une grotte car c’est de là que vient le bruit. Quand il y arrive, il voit un spectacle extraordinaire : un dragon d’or se bat contre un dragon noir, plein de malignité. Le chevalier Valentant de Calogrenant ne s’attarde pas point à se faire supplier pour venir en aide au dragon d’or plein de noblesse.

Le combat prend place : le chevalier plein de vaillance s’interpose entre les deux dragons; il se protège des flammes avec son bouclier qui fait partie de ses armes vermeilles; il esquive les coups de pieds que le dragon noir lui donne; il tranche sa queue et met en pièces sa tête. Le chevalier, victorieux, se fait désormais appeler le chevalier au dragon d’or.