Ma semaine ITyPA.

Je n’ai pas fait grand chose, cette semaine, dans ItyPA. Comme d’habitude, j’ai lu en diagonale les ressources proposées. Mais comme le sujet ne m’intéressait pas plus que cela, j’en suis restée là.

Je suis passée, de temps à autre, sur le mooc. Consulter les nouveautés des blogs (sur netvibes). Jeter un coup d’oeil sur le Google document créé par le groupe que j’ai rejoint. Lire les lettres quotidiennes (sur ma boîte mail, car elles n’étaient pas distribuées sur la plateforme) . Me renseigner sur ce qui circulait sur les forums (enfin quelque chose sur la plateforme!). Et je me disais : ItyPA est bien vivant. Dommage que, pour des raisons techniques, cette vie soit disséminée un peu partout.

J’ai donc pris le temps d’aménager ma veille. En réorganisant mon pearltrees. En installant « Feedly » et en le nourrissant de flux.

J’ai réfléchi à la mise en oeuvre d’un réseau social (je pars de zéro!). Deux pistes se dégagent : les tutoriels consacrés à Twitter (merci les ItyPIENS), repérer dans mon domaine de réflexion les personnes que je souhaite suivre.

Tout cela avec une interrogation lancinante : tous ces outils sont très simples d’accès, mais il faut systématiquement passer par un compte Google alimentant un big Data dont je ne sais quels intérêts il sert.

Outre le volet « outils », je me suis penchée sur la mise en oeuvre de la collaboration dans un groupe, plus intensément sur le rôle de l’animateur. Car c’est dans cette situation que je me trouve actuellement dans mon contexte professionnel.

Et que dit Michel Cornu  à ce sujet? « Ne pas essayer de mobiliser les gens », les amener à « prendre le risque de s’impliquer ».

Et que lit-on sur le site « outils-réseaux.org » ? « L’attention passe avant l’intention ». « L’animateur doit se taire et mettre ses idées de côté, mais être à l’écoute et observer, être à l’affut afin de créer des situations de coopération » en n’hésitant pas à utiliser des outils faciles. Car l’essentiel n’est pas dans les outils, mais dans les « techniques d’animation » et « la posture appropriée de l’animateur ».

Dois-je penser que l’animateur est un fainéant opportuniste proactif ? C’est une jolie formulation pour un position qui, plus simplement, exige de … l’humilité… à grosse dose.

Rythmes de veille.

Maintenant que j’ai classé mes sites de référence dans mon pearltrees, cette question du rythme de la veille surgit. Et en allant, dans un premier temps, tous les jours sur ces sites, j’aboutis à la conclusion suivante : tous les sites ne méritent pas la même veille.

Seul, le Café pédagogique requiert une veille journalière. Pour quel type de lecture ? Juste pour une lecture en diagonale des titres et des débuts d’articles. Pour quelles raisons ? Parce que la mise à jour est journalière et riche.

Vient ensuite le site de l’Union Européenne consacré à l’éducation et à la formation : s’il n’est pas nécessaire de s’y rendre tous les jours, ce site, pour ma recherche, doit faire l’objet d’une vigilance particulière car je me suis rendu compte que c’est le point de départ des réformes de fond du système scolaire français.

Pour ce qui est des autres sites, il n’y en a que trois auxquels je réserve une visite hebdomadaire. Pour les derniers, un petit tour par mois suffit.

Pourquoi cette vision « spartiate » de la veille ? Parce que, tout d’abord, de nombreuses informations sont redondantes. Ensuite parce que la veille se limite à l’information, et plus précisément à l’actualisation de l’information. Or la veille sert un projet qui la dépasse. Elle est un outil et, qui plus est, un outil dont le champ temporel est restreint. La recherche est donc plus que la veille, que l’actualisation de l’information : elle puise aussi dans les ressources du passé qui ne dépendent pas des structures de veille.

Il me paraît donc nécessaire de cadrer la veille dans le projet qui est le mien.

Ma veille avec Pearltrees.

A mon sens, Pearltrees n’est pas vraiment un outil de veille car il ne comporte pas de fonction push indiquant qu’un nouvel article a été publié.

Par contre, il a une fonction irremplaçable dans le cadre d’une recherche, qui plus est, d’une recherche sur le net. Il permet de répertorier les sources d’information, de les classer et de toujours disposer d’un lien vers elles. Il oblige ainsi à affiner les critères qu’on se donne pour cibler la recherche.

Par contre, avec cet outil, on court un risque majeur : celui de plus collecter les perles que de les observer et les retravailler. Je constate qu’avec Pearltrees ma lecture de contenus est plus superficielle. J’amasse plus que je ne lis.

Enfin, il est indispensable d’installer le perleur sur son moteur de recherche car celui qui fonctionne à l’interne de Pearltrees est limité aux seules perles collectées par la communauté.

Pearltrees est donc un outil qui permet d’organiser mes sources mais il ne satisfait pas pleinement la veille que je veux mener. Quant à sa fonction collaborative, je ne me suis pas, pour l’instant, penchée dessus plus que cela. Certes, je suis allée quelques fois sur les perles des autres, mais je sens qu’en le faisant, je me disperse plus que je ne structure mes connaissances.

Veille informationnelle.

Organiser sa veille informationnelle prend du temps. D’où la moindre régularité dans l’écriture de ce blog.

Quel temps ? D’abord le temps de prospecter les sources. Puis celui de les organiser. Et ce dernier temps est long. Car, comme le souligne Madame Louise  Merzeau dans l’article « Les usages à l’ère du net », consulté le 22 septembre 2013 , il n’y a pas de mode d’emploi pour le net. Alors je cherche comment organiser cette veille.

Le contexte professionnel n’est pas porteur. La veille ne fait pas partie des pratiques courantes des enseignants que je côtoie. Il me faut donc chercher à la mode « internet » c’est-à-dire tâtonner. D’abord dans les moteurs de recherche qui renvoient plutôt vers des articles louant l’intérêt d’une veille bien menée. Puis dans les tutoriels vidéo, finalement plus efficaces mais succincts car ne fournissant que les grandes lignes d’utilisation d’un outil.

Jusqu’au jour où on trouve… un livre. Merci donc à Xavier Delengaigne pour son ouvrage « Organiser sa veille sur internet » aux éditions Eyrolles. Car malgré la complexité de celui-ci, j’avance. Oui, la veille est complexe. Les outils sont nombreux et les fonctionnalités variées, avec aussi des disparitions comme celle de Google Reader. Mais surtout, la veille est personnelle. Je me retrouve donc à creuser au fond de moi ce que je veux vraiment chercher. Comme si l’outil web, superficiel dans ses hyperliens, m’amenait à être de plus en plus précise avec moi-même. Comme si on touchait là un autre web, profond. Se peut-il que le nom du blog « Au fil des TICE » soit mal choisi ? N’aurait-il pas mieux valu l’appeler « Spéléologie des TICE » ? C’est peut-être avec ce genre de propos que, parfois, j’ai le sentiment de nager à contre-courant.