Un mooc, mais pour quoi en faire ?

Vrai mooc, pas vrai mooc ? Mais surtout un mooc pour quoi faire ?

Quant Elvire Bornand s’interroge pour savoir si le #twittmooc est un vrai mooc et développe une réponse fine et argumentée, j’adore. Par contre, je me rends compte que cela m’est complètement …égal. Franchement. Cet aspect formel ne m’intéresse pas.

Mon angle de recherche se pose ailleurs. Sur les dispositifs. Quels dispositifs me permettent d’apprendre plus et mieux ? Actuellement, c’est le twittmooc et il n’y a pas photo.

J’oserai donc comparer le #twittmooc au #moocefan, ou tout du moins l’expérience personnelle que je tire de ces deux dispositifs. Quand je me suis inscrite sur #moocefan, je savais que cela allait « être chaud ». Car les semaines où se déroulait le cours, sauf les deux premières, , étaient « riches » sur le plan professionnel, « riches » signifiant ici très occupées. Bingo. Depuis, je cours derrière la progression linéaire hebdomadaire avec mes petites jambes et concrètement, je décroche. Pas le temps de souffler, de me remettre à flot. Ce n’est ni un manque d’intérêt ni de volonté : une question de rythme.

Le #twittmooc ne fonctionne pas ainsi. A mon grand soulagement. Avec beaucoup de reconnaissance pour Stéphanie De Vanssay qui se lance dans un projet sans en voir la fin et qui ignore encore quand s’achèvera son année « moocaire », le moment où on pousse un énorme ouf de décompression. Bref, ne nous voilons pas la face : il y a du côté de Stéphanie et des tuteurs qui l’épaulent une réelle part d’abnégation.

Mis à part cet élément fondamental, deux points forts distinguent le #twittmooc. Certes le blog n’est ni complet ni exhaustif, mais riche. Une progression est suggérée, en aucun cas imposée. Le participant avance à son rythme. Il picore en fonction de ses besoins. Il contribue, s’il juge que son expérience servira les autres. Le parcours n’est pas obligatoire, ni linéaire, ni hebdomadaire. Il y a une rupture avec la conception traditionnelle de la progression. Chacun crée son parcours d’apprentissage.

L’autre point, c’est le réseau. Un gros défaut des moocs qu’on peut déjà qualifier d’institutionnels est le manque de réactivité des outils de collaboration. Les forums, si je me permets une comparaison automobile, c’est la 4 CV. Or, dans le cas du #twittmooc, le forum, c’est Twitter dont la cylindrée se rapproche plus de la F1. Cette mise en réseau des participants fonctionne bien. D’autant mieux qu’elle se concrétise par des rencontres synchrones ludiques telles que la #photodevinette ou le #minidefi. La grande force du #twittmooc est donc de créer une communauté d’apprentissage autour du projet pédagogique.

Certes l’apprentissage n’est alors pas systématique. Le risque de passer à côté de choses importantes est bien réel. Mais le plaisir est au rendez-vous.

Sachant toutefois qu’après, j’aime bien retourner sur #moocefan… pour y retrouver une progression qui me permet d’avoir une vue d’ensemble sur le sujet traité par le mooc. Contradictoire tout cela !

Finalement, il y a des jours où le verbe « apprendre », tel un nom, devrait pouvoir être décliné au pluriel pour nous offrir « les apprendres ».

Mon mooc efan.

Dans cette rubrique, j’envisage de dire sans fard ni grimage ni langage politiquement correct la manière dont je vis le #moocefan.

Ce qui m’a fait avancer dans le mooc : D’abord le quiz et ma mini-recherche sur la différence entre « technologie éducative » au singulier et « technologies éducatives » au pluriel. D’où les questions suivantes : qu’est-ce que l’ordinateur fait mieux que moi ? Qu’est-ce que je fais mieux que l’ordinateur ? Comment tout cela peut-il s’imbriquer pour le meilleur de l’élève ? Ensuite, j’avance dans ma réflexion sur le projet. Très clairement : améliorer mon blog de cours qui, pour l’instant, a pour seule unique fonction le stockage de contenus. Y ajouter des outils réellement fonctionnels pour les élèves et un guidage dans ses outils pourrait être un plus. D’autant que j’ai encore mes élèves testeurs.

Ce qui m’a ennuyée : Les vidéos de powerpoint.

Ce qui m’a freinée : La communication sur la plateforme. Par exemple, j’ai fait une erreur sur mon nom en m’inscrivant sur Moodle. Je ne l’ai pas vue aussitôt. Vers qui me tourner pour la corriger ? Première aiguille dans la botte de foin. Quant au forum, techniquement, la liste déroulante défile très mal et j’ai du mal à y trouver des pairs collaborateurs et quand je les ai trouvés à ne pas les perdre. Deuxième aiguille dans la botte de foin. Mais j’avais eu des problèmes semblables sur ItyPA.

Ce que je déteste dans les moocs : La contrainte hebdomadaire. J’ai énormément de mal à me projeter à sept jours. Je continue à préférer le système CNED : tous les cours vous parviennent en même temps. Cela permet de faire le tri entre ce que l’on peut laisser de côté et ce que l’on veut approfondir. Elaguer pour aller à l’essentiel de mes besoins, je n’y arrive pas dans le cadre de la semaine. Le #twittMOOC, le carnet de bord, c’est toutes les deux semaines, au mieux.

Twitter, étape 3 : prendre son temps.

D’abord merci à mes abonnés. Dont j’aime bien les tweets. Parce que le jeu de ces derniers jours a été de visiter leurs comptes et de me mettre dans le flot de leurs messages pour m’imprégner de leur monde. Cela prend du temps. Cela fait du bien d’arrêter cette « line » du temps pour ressentir un univers. C’est aussi ma façon de transgresser l’immédiateté et la rapidite des flux. C’est peut-être aussi un moyen de se créer un réseau de vraies gens.

Il y a eu aussi le livret d’accueil du #twittMOOC. Beaucoup de travail pour ceux et celles qui s’y sont attelés. J’admire. Surtout que le #twittMOOC, c’est quand on veut, quand on peut et c’est surtout de la pratique avec des tuteurs réactifs quand on pose les questions sans oublier d’utiliser la balise. J’adore cette idée qu’il n’y a pas de programme de la semaine, surtout quand les semaines sont « riches » (en d’autres termes, quand je me sens débordée). Merci pour cette liberté.

Mais en pratiquant Twitter depuis sept semaines maintenant, je suis convaincue que pour bien débuter, ce n’est pas la technique qui prime, même si le « comment faire » peut en bloquer certains. Pour commencer sur Twitter, je préconiserai d’avoir une passion, au minimum un centre d’intérêt. Il serait ensuite judicieux de travailler les moteurs de recherche et de prospecter à la découverte de sites et surtout de personnes partageant cette passion. Aller sur Twitter devient alors plus simple : on sait vers qui se tourner et pourquoi on le fait. Le réseau prend plus vite un sens, on a plaisir à le retrouver, même si on est confronté à une abondance qu’on est surpris de devoir gérer aussi vite.

Twitter : épisode 2 : ça rame.

Avant de m’inscrire sur Twitter, j’étais déjà allée visiter des comptes. J’avais procédé à des repérages. En arrivant sur la plateforme, je savais donc déjà comment j’allais débuter.

Puis, les suggestions sont arrivées. Et j’ai découvert d’autres mondes… juste un tout petit peu plus difficiles à gérer. Moi qui avais évincé @2vanssay pas parce qu’elle n’est pas sympa mais parce que je trouvais qu’elle envoyait trop de messages, je me suis retrouvée avec quelques comptes actifs, trop. Avec des annonces d’événements à venir répétées en boucle. Noyade.

Et je me suis pris les pieds dans le tapis. En envoyant à quelqu’un une réponse qui n’avait absolument rien à voir avec son message et l’article qui l’accompagnait. Non pas que je n’avais pas lu l’article. Je lis tous les articles auxquels je réponds et je lis tous les tweets que je retweete. Sauf que je lis cela le matin et que je réponds le soir. Et que je me trompe de personne et d’endroit, faute d’avoir vérifié.

Conclusion : ma stratégie Twitter est perfectible. Beaucoup. Je lis et relis le http://Twittmooc/. C’est une vraie mine, ce truc. Je pense gérer les abonnements avec plus de rigueur en me disant qu’à partir d’un certain nombre d’abonnements, le problème se représentera. Je pense aussi utiliser ma boite mail pour archiver les articles que je trouve vraiment intéressant. Et enfin, j’attends les prochaines gaffes.

Twitter : semaine 1.

Cet article est dédié à @2vanssay , au Twittmooc qu’elle a créé et aux twittmooceux qui encouragent les nouveaux. Il s’agit ici de mon premier feuillet du carnet de bord qu’il nous est recommandé de faire.

J’ai tweeté, j’ai retweeté, j’ai fait des renvois à des articles. Je me suis abonnée, essentiellement à des comptes que j’avais déjà repérés, mais aussi à des #twittmooceuses (dont une rencontrée « IRL »). Certains ont eu la gentillesse de s’abonner à mon compte. Merci à elles et à eux.

Je suis souvent allée sur le bloc #twittmooc. Ciblé, simple, riche et convivial. Il est encore trop tôt pour me lancer dans un défi. Je me contente du cahier de bord.

Ce que je dois apprendre : tweeter en ajoutant des URL, par exemple quand j’écris un article exceptionnel sur mon blog.

Mon avatar.

Mon avatar, c’est autant moi que ma photo. Au seul défaut près que si nous devons nous rencontrer « pour de vrai » (traduction « IRL »), vous ne me reconnaîtrez pas.

Paraît que mon avatar est une provocation. La confrontation tablette et cahier à spirales, gomme, crayon, il semble que ça produise cet effet là !

Et pourtant. Le rouge du fond n’est rien d’autre que la nappe de ma table de cuisine. Avec cinq heures par week-end passées devant les fourneaux, ce n’est pas anecdotique. La tablette, c’est là que se concentre mon dispositif d’information (Pearltrees, Feedly, Twitter depuis une semaine, sites de presse etc…). Le cahier à spirales, le crayon et la gomme sont les outils dont je me sers pour réfléchir, pour « brouillonner » mes pages de blog. Et le gilet de dentelle ? Une allusion au master d’histoire que j’ai fait en 2007 et qui portait sur la dentelle à Villedieu-les-Poëles au XIX° siècle, un travail qui m’a ouvert les yeux sur l’importance de la recherche , même et surtout concernant les choses du quotidien.

Mon avatar, un concentré de ce que je peux faire qui en dit certainement plus long qu’un portrait photographique.