Mon mooc efan.

Dans cette rubrique, j’envisage de dire sans fard ni grimage ni langage politiquement correct la manière dont je vis le #moocefan.

Ce qui m’a fait avancer dans le mooc : D’abord le quiz et ma mini-recherche sur la différence entre « technologie éducative » au singulier et « technologies éducatives » au pluriel. D’où les questions suivantes : qu’est-ce que l’ordinateur fait mieux que moi ? Qu’est-ce que je fais mieux que l’ordinateur ? Comment tout cela peut-il s’imbriquer pour le meilleur de l’élève ? Ensuite, j’avance dans ma réflexion sur le projet. Très clairement : améliorer mon blog de cours qui, pour l’instant, a pour seule unique fonction le stockage de contenus. Y ajouter des outils réellement fonctionnels pour les élèves et un guidage dans ses outils pourrait être un plus. D’autant que j’ai encore mes élèves testeurs.

Ce qui m’a ennuyée : Les vidéos de powerpoint.

Ce qui m’a freinée : La communication sur la plateforme. Par exemple, j’ai fait une erreur sur mon nom en m’inscrivant sur Moodle. Je ne l’ai pas vue aussitôt. Vers qui me tourner pour la corriger ? Première aiguille dans la botte de foin. Quant au forum, techniquement, la liste déroulante défile très mal et j’ai du mal à y trouver des pairs collaborateurs et quand je les ai trouvés à ne pas les perdre. Deuxième aiguille dans la botte de foin. Mais j’avais eu des problèmes semblables sur ItyPA.

Ce que je déteste dans les moocs : La contrainte hebdomadaire. J’ai énormément de mal à me projeter à sept jours. Je continue à préférer le système CNED : tous les cours vous parviennent en même temps. Cela permet de faire le tri entre ce que l’on peut laisser de côté et ce que l’on veut approfondir. Elaguer pour aller à l’essentiel de mes besoins, je n’y arrive pas dans le cadre de la semaine. Le #twittMOOC, le carnet de bord, c’est toutes les deux semaines, au mieux.

Twitter, étape 3 : prendre son temps.

D’abord merci à mes abonnés. Dont j’aime bien les tweets. Parce que le jeu de ces derniers jours a été de visiter leurs comptes et de me mettre dans le flot de leurs messages pour m’imprégner de leur monde. Cela prend du temps. Cela fait du bien d’arrêter cette « line » du temps pour ressentir un univers. C’est aussi ma façon de transgresser l’immédiateté et la rapidite des flux. C’est peut-être aussi un moyen de se créer un réseau de vraies gens.

Il y a eu aussi le livret d’accueil du #twittMOOC. Beaucoup de travail pour ceux et celles qui s’y sont attelés. J’admire. Surtout que le #twittMOOC, c’est quand on veut, quand on peut et c’est surtout de la pratique avec des tuteurs réactifs quand on pose les questions sans oublier d’utiliser la balise. J’adore cette idée qu’il n’y a pas de programme de la semaine, surtout quand les semaines sont « riches » (en d’autres termes, quand je me sens débordée). Merci pour cette liberté.

Mais en pratiquant Twitter depuis sept semaines maintenant, je suis convaincue que pour bien débuter, ce n’est pas la technique qui prime, même si le « comment faire » peut en bloquer certains. Pour commencer sur Twitter, je préconiserai d’avoir une passion, au minimum un centre d’intérêt. Il serait ensuite judicieux de travailler les moteurs de recherche et de prospecter à la découverte de sites et surtout de personnes partageant cette passion. Aller sur Twitter devient alors plus simple : on sait vers qui se tourner et pourquoi on le fait. Le réseau prend plus vite un sens, on a plaisir à le retrouver, même si on est confronté à une abondance qu’on est surpris de devoir gérer aussi vite.

Twitter : semaine 1.

Cet article est dédié à @2vanssay , au Twittmooc qu’elle a créé et aux twittmooceux qui encouragent les nouveaux. Il s’agit ici de mon premier feuillet du carnet de bord qu’il nous est recommandé de faire.

J’ai tweeté, j’ai retweeté, j’ai fait des renvois à des articles. Je me suis abonnée, essentiellement à des comptes que j’avais déjà repérés, mais aussi à des #twittmooceuses (dont une rencontrée « IRL »). Certains ont eu la gentillesse de s’abonner à mon compte. Merci à elles et à eux.

Je suis souvent allée sur le bloc #twittmooc. Ciblé, simple, riche et convivial. Il est encore trop tôt pour me lancer dans un défi. Je me contente du cahier de bord.

Ce que je dois apprendre : tweeter en ajoutant des URL, par exemple quand j’écris un article exceptionnel sur mon blog.

Mon avatar.

Mon avatar, c’est autant moi que ma photo. Au seul défaut près que si nous devons nous rencontrer « pour de vrai » (traduction « IRL »), vous ne me reconnaîtrez pas.

Paraît que mon avatar est une provocation. La confrontation tablette et cahier à spirales, gomme, crayon, il semble que ça produise cet effet là !

Et pourtant. Le rouge du fond n’est rien d’autre que la nappe de ma table de cuisine. Avec cinq heures par week-end passées devant les fourneaux, ce n’est pas anecdotique. La tablette, c’est là que se concentre mon dispositif d’information (Pearltrees, Feedly, Twitter depuis une semaine, sites de presse etc…). Le cahier à spirales, le crayon et la gomme sont les outils dont je me sers pour réfléchir, pour « brouillonner » mes pages de blog. Et le gilet de dentelle ? Une allusion au master d’histoire que j’ai fait en 2007 et qui portait sur la dentelle à Villedieu-les-Poëles au XIX° siècle, un travail qui m’a ouvert les yeux sur l’importance de la recherche , même et surtout concernant les choses du quotidien.

Mon avatar, un concentré de ce que je peux faire qui en dit certainement plus long qu’un portrait photographique.

Ma semaine ITyPA.

Je n’ai pas fait grand chose, cette semaine, dans ItyPA. Comme d’habitude, j’ai lu en diagonale les ressources proposées. Mais comme le sujet ne m’intéressait pas plus que cela, j’en suis restée là.

Je suis passée, de temps à autre, sur le mooc. Consulter les nouveautés des blogs (sur netvibes). Jeter un coup d’oeil sur le Google document créé par le groupe que j’ai rejoint. Lire les lettres quotidiennes (sur ma boîte mail, car elles n’étaient pas distribuées sur la plateforme) . Me renseigner sur ce qui circulait sur les forums (enfin quelque chose sur la plateforme!). Et je me disais : ItyPA est bien vivant. Dommage que, pour des raisons techniques, cette vie soit disséminée un peu partout.

J’ai donc pris le temps d’aménager ma veille. En réorganisant mon pearltrees. En installant « Feedly » et en le nourrissant de flux.

J’ai réfléchi à la mise en oeuvre d’un réseau social (je pars de zéro!). Deux pistes se dégagent : les tutoriels consacrés à Twitter (merci les ItyPIENS), repérer dans mon domaine de réflexion les personnes que je souhaite suivre.

Tout cela avec une interrogation lancinante : tous ces outils sont très simples d’accès, mais il faut systématiquement passer par un compte Google alimentant un big Data dont je ne sais quels intérêts il sert.

Outre le volet « outils », je me suis penchée sur la mise en oeuvre de la collaboration dans un groupe, plus intensément sur le rôle de l’animateur. Car c’est dans cette situation que je me trouve actuellement dans mon contexte professionnel.

Et que dit Michel Cornu  à ce sujet? « Ne pas essayer de mobiliser les gens », les amener à « prendre le risque de s’impliquer ».

Et que lit-on sur le site « outils-réseaux.org » ? « L’attention passe avant l’intention ». « L’animateur doit se taire et mettre ses idées de côté, mais être à l’écoute et observer, être à l’affut afin de créer des situations de coopération » en n’hésitant pas à utiliser des outils faciles. Car l’essentiel n’est pas dans les outils, mais dans les « techniques d’animation » et « la posture appropriée de l’animateur ».

Dois-je penser que l’animateur est un fainéant opportuniste proactif ? C’est une jolie formulation pour un position qui, plus simplement, exige de … l’humilité… à grosse dose.

Pourquoi, malgré tout, je persiste avec ItyPA.

Malgré tout. D’abord, le « malgré tout », ce n’est pas la peur d’écrire, la crainte de publier sur internet, le manque d’autonomie ou l’absence de ténacité.

Le « malgré tout », c’est la difficulté que j’ai à prendre en main le lieu ItyPA, à habiter cet espace, pour reprendre l’expression de Madame Merzeau. Je fais par exemple partie des gens qui ont posté un message sur le mauvais forum ou bien qui ont essayé de joindre un texte dans un mauvais format. J’ai aussi énormément de mal à retrouver les messages que j’ai laissés ainsi que les endroits où je les ai déposés. Et je sais seulement depuis cinq jours que je peux retrouver la trace des messages ItyPA sous l’onglet « activité » de mon profil. Quant aux commentaires notés sur les blogs, les chances que je remette la main dessus me paraissent réduites. Comme si je retrouvais ici mon problème de sens de l’orientation.

De plus, je ne maîtrise pas bien la plupart des outils. Certes, « ce n’est pas grave » diraient les Itypiens confirmés. Sauf que cela détourne du travail sur le fond et que j’ai beaucoup culpabilisé sur la rubrique « quoi de neuf » dont je croyais ne pas savoir me servir et qui ne fonctionne pas de manière optimale.

Il y a un autre « malgré tout » que je souhaite évoquer. Il relève de la dimension temporelle. Ajouter ses remarques sur la veille trois semaines après que le sujet a été traité n’est pas très pertinent. La contribution doit avoir lieu en temps « réel », dans l’immédiat. Or les sujets ITyPA requièrent une réflexion de fond, et donc une maturation qui ne peut se faire que dans un temps long.

Mais c’est justement pour cela que, malgré tout, je persiste. Car si aujourd’hui ItyPA me bouscule, je sais que dans un an, non seulement mon EAP aura changé, mais aussi mes méthodes de travail et d’apprentissage.

Par exemple, je vois aujourd’hui beaucoup plus clairement comment je vais construire ma veille, quel itinéraire d’outils me permettra d’obtenir efficacement l’information que j’estime utile.

Et puis, à un autre niveau, il y a des prises de conscience par rapport aux possibilités des outils informatiques. L’intervention de Frédéric Domon a été un déclencheur. J’ai compris à quoi sert un réseau. En effet, jusqu’alors, dans le cadre de travaux de recherche, il ne m’était jamais venu à l’esprit de réseauter avec des gens compétents sur les sujets qui m’intéressent. Faire une recherche, c’était nécessairement passer par un moteur de recherche, bref me livrer à des algorithmes mathématiques plutôt qu’au savoir des autres. Plus maintenant. Car je perçois l’utilité et la nécessité du réseau. Sauf que le construire prendra du temps.

Par ailleurs, j’attends avec impatience le webinaire avec Jean-Michel Cornu. Pourquoi ? A croire que l’équipe ItyPA « télépathe » ! Parce que je me retrouve coordonnateur d’un projet visant à mettre en place le contenu du site web dédié à la formation dont mes collègues et moi sommes responsables. Un travail de coopération donc.

En somme, il n’y a là que de bonnes raisons à persévérer, envers et contre les « malgré tout ».

Un Espace d’Apprentissage Personnel (EAP) certes, mais qu’en est-il de mon Espace Personnel d’Enseignement ?

Mon EAP est bien délimité : il s’appuie sur deux outils utilisés dans deux lieux différents.

Ce qui relève de mon Espace Personnel d’Information (EPI) a la tablette pour support. Je suis alors installée dans mon salon devant la cheminée. D’où l’usage de Pearltrees comme outil de veille.

Quant à l’apprentissage, il se déroule en réalité sur deux supports différents : d’une part, un cahier à spirales où je prends des notes et où je « brouillonne » mes articles, mes objectifs et mes stratégies ; d’autre part un ordinateur où je stocke mes documents, mets en forme les articles que je poste sur mon blog.

Mais sur mon ordinateur, il y a un autre espace avec les outils que j’utilise pour préparer mes cours et que je fais utiliser à mes élèves. Ces outils sont-ils communs à ceux de mes collègues ? Certes, il y en a qui ne peuvent être que différents parce que liés à la discipline enseignée. Mais qu’en est-il des autres ? Je pense aux cartes heuristiques : n’est-il pas difficile, entre collègues, de se mettre d’accord sur un logiciel ? Je pense aussi aux « dropbox » qu’on voit fleurir partout ces temps-ci : plutôt une par enseignant qu’une par classe. Et l’EAP élève dans tout ça : quelle cohérence?