Désigne à la fois des rubriques traitant de travaux de recherche et des articles que m’inspire ma propre recherche.

Rythmes de veille.

Maintenant que j’ai classé mes sites de référence dans mon pearltrees, cette question du rythme de la veille surgit. Et en allant, dans un premier temps, tous les jours sur ces sites, j’aboutis à la conclusion suivante : tous les sites ne méritent pas la même veille.

Seul, le Café pédagogique requiert une veille journalière. Pour quel type de lecture ? Juste pour une lecture en diagonale des titres et des débuts d’articles. Pour quelles raisons ? Parce que la mise à jour est journalière et riche.

Vient ensuite le site de l’Union Européenne consacré à l’éducation et à la formation : s’il n’est pas nécessaire de s’y rendre tous les jours, ce site, pour ma recherche, doit faire l’objet d’une vigilance particulière car je me suis rendu compte que c’est le point de départ des réformes de fond du système scolaire français.

Pour ce qui est des autres sites, il n’y en a que trois auxquels je réserve une visite hebdomadaire. Pour les derniers, un petit tour par mois suffit.

Pourquoi cette vision « spartiate » de la veille ? Parce que, tout d’abord, de nombreuses informations sont redondantes. Ensuite parce que la veille se limite à l’information, et plus précisément à l’actualisation de l’information. Or la veille sert un projet qui la dépasse. Elle est un outil et, qui plus est, un outil dont le champ temporel est restreint. La recherche est donc plus que la veille, que l’actualisation de l’information : elle puise aussi dans les ressources du passé qui ne dépendent pas des structures de veille.

Il me paraît donc nécessaire de cadrer la veille dans le projet qui est le mien.

Itypa ou pas Itypa ?

Depuis un an, je me suis lancée dans une recherche sur les TICE. Ciblés sont les usages efficaces des TICE en cours. Ce qui induit d’autres questions :

  1. celle de la délimitation des savoirs que doit enseigner l’école

  2. celle des outils permettant ces usages

  3. celle de mes compétences en tant qu’enseignante

  4. celle des usages déjà mis en oeuvre, par ailleurs, par les élèves.

La résolution de ces questions passe nécessairement par une recherche en … sciences et pratiques de l’éducation. Actuellement, je m’y attèle avec pour objectif du moment de construire ma veille informationnelle.

Mais que vient faire Itypa là dedans ? J’ai découvert ce MOOC français sur une des pages du site du CIEP grâce à des liens que je ne suis pas capable de remonter. J’ai regardé la vidéo de la semaine 2 sur l’environnement d’apprentissage personnel (EAP). La semaine prochaine, sera abordée la question de la veille. Voilà qui colle avec mes objectifs. Alors y aller ou ne pas y aller ? S’inscrire ou pas ?

Y aller parce que la réflexion qui y est lancée est stimulante. Y aller parce que c’est un dispositif expérimental. Y aller pour ne plus être seule dans ma recherche. Y aller pour travailler la dimension collaborative dont j’ignore si j’en ressens le besoin.

Mais ne pas y aller parce que le rythme de réflexion et de progression est rapide. Je crains que quatre heures par semaine ne me suffisent pas. L’informatique est chronophage, les intervenants de qualité et les questions importantes. Ne pas y aller car je redoute de me détourner de mon objectif initial centré sur les usages des élèves. Certes, la formation de l’enseignant aide l’élève à structurer ses apprentissages. Mais la pratique collaborative avec mes pairs que je maîtrise mal ne risque-telle pas de voler du temps à ceux dont j’ai la charge ?

Ma veille avec Pearltrees.

A mon sens, Pearltrees n’est pas vraiment un outil de veille car il ne comporte pas de fonction push indiquant qu’un nouvel article a été publié.

Par contre, il a une fonction irremplaçable dans le cadre d’une recherche, qui plus est, d’une recherche sur le net. Il permet de répertorier les sources d’information, de les classer et de toujours disposer d’un lien vers elles. Il oblige ainsi à affiner les critères qu’on se donne pour cibler la recherche.

Par contre, avec cet outil, on court un risque majeur : celui de plus collecter les perles que de les observer et les retravailler. Je constate qu’avec Pearltrees ma lecture de contenus est plus superficielle. J’amasse plus que je ne lis.

Enfin, il est indispensable d’installer le perleur sur son moteur de recherche car celui qui fonctionne à l’interne de Pearltrees est limité aux seules perles collectées par la communauté.

Pearltrees est donc un outil qui permet d’organiser mes sources mais il ne satisfait pas pleinement la veille que je veux mener. Quant à sa fonction collaborative, je ne me suis pas, pour l’instant, penchée dessus plus que cela. Certes, je suis allée quelques fois sur les perles des autres, mais je sens qu’en le faisant, je me disperse plus que je ne structure mes connaissances.

Veille informationnelle.

Organiser sa veille informationnelle prend du temps. D’où la moindre régularité dans l’écriture de ce blog.

Quel temps ? D’abord le temps de prospecter les sources. Puis celui de les organiser. Et ce dernier temps est long. Car, comme le souligne Madame Louise  Merzeau dans l’article « Les usages à l’ère du net », consulté le 22 septembre 2013 , il n’y a pas de mode d’emploi pour le net. Alors je cherche comment organiser cette veille.

Le contexte professionnel n’est pas porteur. La veille ne fait pas partie des pratiques courantes des enseignants que je côtoie. Il me faut donc chercher à la mode « internet » c’est-à-dire tâtonner. D’abord dans les moteurs de recherche qui renvoient plutôt vers des articles louant l’intérêt d’une veille bien menée. Puis dans les tutoriels vidéo, finalement plus efficaces mais succincts car ne fournissant que les grandes lignes d’utilisation d’un outil.

Jusqu’au jour où on trouve… un livre. Merci donc à Xavier Delengaigne pour son ouvrage « Organiser sa veille sur internet » aux éditions Eyrolles. Car malgré la complexité de celui-ci, j’avance. Oui, la veille est complexe. Les outils sont nombreux et les fonctionnalités variées, avec aussi des disparitions comme celle de Google Reader. Mais surtout, la veille est personnelle. Je me retrouve donc à creuser au fond de moi ce que je veux vraiment chercher. Comme si l’outil web, superficiel dans ses hyperliens, m’amenait à être de plus en plus précise avec moi-même. Comme si on touchait là un autre web, profond. Se peut-il que le nom du blog « Au fil des TICE » soit mal choisi ? N’aurait-il pas mieux valu l’appeler « Spéléologie des TICE » ? C’est peut-être avec ce genre de propos que, parfois, j’ai le sentiment de nager à contre-courant.

De la difficulté à gérer une recherche sur les TICE.

Je rencontre des difficultés à mener ma recherche sur les TICE.

  1. Parce que c’est une recherche sur le temps présent. Et le flux du temps est tel que demain est déjà hier.

  2. Parce qu’il s’agit d’une recherche ouverte où préside l’idée de voir ce qu’on ne voit pas encore : distinguer les tendances faibles pour anticiper demain.

  3. Parce que cette recherche est vaste. Certes des algoryhtmes nous renvoient systématiquement à notre sphère d’intérêt. Mais les champs de l’information sont énormes car mondiaux et très investis.

  4. Parce que cette recherche est une errance. On saute de lien en lien et on perd, au cours de ce périple, justement le lien qui nous paraissait le plus intéressant.

Le moment est venu pour moi d’organiser cette recherche. La jungle des sites de référence s’est (un peu) éclaircie. Désormais, je me mets en quête de l’outil qui me permettra de gérer les liens et les flux qu’ils génèrent. J’apprendrai à m’en servir , en essayant de ne pas trop procrastiner. Mais me mettre à un nouveau logiciel est pour moi plutôt un défi à surmonter qu’une nouvelle contrée à découvrir.

Le fil du blog change.

Ce que j’affiche aujourd’hui sous forme d’article apparaîtra sous forme de page à la place du « pourquoi et comment du blog ».

Car depuis février, ma vision de la recherche à mener a évolué. Certes je continue à mettre en place ma réflexion sur la révolution du numérique en pédagogie. Je poursuis donc mon analyse sur la manière dont les savoirs sont élaborés avec ces nouveaux outils et les conséquences qui en découlent. Mais je dois y ajouter l’étude des tendances du web 2.0 ainsi que les répercussions sociétales qu’elles impliquent.

Surtout, je suis de plus en plus convaincue qu’on ne peut pas dissocier une recherche sur la pédagogie du numérique d’une réflexion globale sur ce qui fait réellement progresser les élèves que ce soit numérique ou non. Désormais figureront dans le blog aussi des articles n’ayant pas directement trait au numérique.

La partie immergée du blog.

Le blog, c’est comme une plante verte. Si on ne l’arrose pas régulièrement, si on ne le taille pas au bon moment, il dépérit.

Derrière ces quelques articles (au maximum deux par semaine), il y a du travail.

  1. D’abord, je prospecte pour trouver des sources fiables et renouvelées.

  2. Ensuite, il y a la lecture de ces sources pour les transformer en fiches de lecture.

  3. Puis vient le classement de ces fiches en catégories. Derrière celles-ci, j’envisage de créer des tags car je sais que certains articles se font écho et que je dois mettre cela en valeur. Mais ce que j’ai vu jusqu’à maintenant des tags me paraît trop embrouillé pour être vraiment utilisable.

  4. Plus loin en amont, il y a la réalisation d’un fonds documentaire sur support durable car dans peu de temps, les liens aujourd’hui actifs deviendront d’illisibles « erreurs 404 ».

  5. Enfin, il y a les concepts qui n’apparaissent pas encore mais s’élaborent progressivement.

Le fil de mon blog

Ce blog est un outil pour mettre en place ma réflexion sur la révolution du numérique, analyser comment les savoirs sont élaborés avec ces nouveaux outils et en tirer les conséquences inéluctables dans le domaine de  la transmission des connaissances.

Il se présentera sous forme de notes de synthèse sur des choses lues ou expérimentées avec, le plus souvent, un lien vers la production à laquelle il se réfère.

Il s’adresse en particulier aux enseignants souhaitant approfondir leurs connaissances sur le sujet.

Pour l’instant, il est structuré en six catégories :

  1. Les portes de l’information : qui fera l’inventaire des sources sur lesquelles je m’appuie pour trouver des informations.

  2. Le fil des lectures : où figureront mes notes de synthèse.

  3. Le fil de l’éprouvette : qui recensera les expériences que moi ou d’autres auront réalisées.

  4. Le billet du moment : qui se focalisera de manière brève sur un point précis.

  5. La boîte à outils : où seront consignées des astuces pratiques.

  6. Des noms : où je mettrai en valeur les travaux de ceux qui m’inspirent plus que d’autres.