Un enfant sur la plage

 

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Laetitia Colombani, mai 2019.     http://lewebpedagogique.com/ettacritique/ files/2021/11/L.-Colombani.jpg

Ce roman nous fait voyager dans un petit village d’Inde où Léna, enseignante française, dévastée par le décès tragique de son mari, François, décide de quitter la France pour se réfugier dans un petit village qui se nomme Mahäbalipuram, un village qu’ils rêvaient de découvrir ensemble. Léna adorait son métier mais après ce drame elle ne parvient plus à enseigner et n’arrive pas à faire son deuil. Elle part pour fuir son chagrin qui finira toujours par la rattraper…

                                                                              Drame !

            Un jour, lors d’une balade sur la plage, elle aperçoit une petite fille qui joue au cerf-volant. Peu de temps après cette enfant, Lalita, 10ans, la sauva de la noyade. Léna veut remercier la fillette. Elle se rend donc dans le petit restaurant au bord de la plage qui est tenu par son oncle et sa tante et y découvre que Lalita est au service de ces gens, elle sert à table malgré son jeune âge, sans rien en retour. Les parents de la fillette sont pauvres,  son père est chasseur de rats et sa mère est partie à la recherche d’une vie meilleure… mais est-elle toujours vivante ? Une autre personne a aussi sauver Léna, Preeti, que l’on prénomme la cheffe. Elle a été victime de choses horribles lorsqu’elle était plus jeune. Elle a aussi refusé de se marier avec un homme plus âgé qu’elle. Preeti est une jeune femme qui dirige une brigade d’auto-défense qui vient en aide aux nombreuses victimes d’agressions. Léna est très touchée par les conditions de vie de la petite qui lui a sauver la vie. Elle ne sait ni lire ni écrire. L’enseignante française décide donc de lui apprendre en anglais. L’oncle et la tante de Lalita acceptent à condition que Léna paye pour que quelqu’un remplace la petite. Par la suite, Léna donne également des cours à Preeti et peu à peu d’autres personnes viennent pour assister à ses cours. En voyant que ses cours intéresse beaucoup de jeunes, elle décide de créer une école, ce qui est loin d’être simple… notamment face à la difficulté de convaincre les parents car « à quoi cela peut bien servir qu’une fille soit éduquée puisque tout ce qu’on lui demande c’est de se marier et faire des enfants sinon elle risque de se faire violée ou brûlée vive« . Léna retourne de temps en temps en France pour des problèmes administratives et c’est un choc pour elle de voir que les deux cultures sont totalement différentes !   

                                  Une misère !

          J’ai adoré cette lecture. C’est un livre qui se lit simplement et assez vite. Le style de Laetitia Colombani est descriptif, elle détaille l’histoire de l’Inde et la vie de ses personnages qui sont d’ailleurs tous très pauvres. Aucun n’a une vie financièrement stable !

Source : https://0620056z.esidoc.fr/ document/id_0620056z_103876.html

L’Inde que l’on découvre à travers ce roman n’est pas celle qui est vue par les touristes. L’auteure nous montre la réalité ! Un endroit frappé par la misère où les enfants ne servent qu’à travailler dès leurs plus jeune âge, où les filles sont régulièrement victimes de viols ou soumises à leurs traditions, mariées à l’adolescence. Les conditions de vie son juste affreuses ! Les femmes sont privées d’instruction, de liberté, d’éducation ! Les droits des femmes et des enfants se retrouvent constamment bafoués. Les jeunes filles violées ne sont  pas considérées comme des victimes, elles deviennent plutôt la honte de la famille. Ce roman captivant m’a énormément touchée, sensibilisée et bouleversée par moments. Il nous montre la réalité des misères de l’Inde et non les merveilleuses photos que nous pouvons trouver sur Internet !

Je conseille cette lecture aux personnes qui aiment voyager. Ce livre est extraordinaire !  

 

Bonne lecture à vous !

 

Laetitia Colombani, Le cerf-volant. Roman-Grasset ;2021 ;205

Clara BILLET, 1ST2S 1

Une amitié que tout oppose !

Delphine de Vigan.   https://www.hachette.fr/actualites/delphine-de-vigan-et-frederic-beigbeder-de-retour-en-librairies

« T’as une clope ? » Cette question est le point de départ de la rencontre entre deux héroïnes, Lou et No, et marque le début d’une belle histoire, faîte de rebondissements et de drames. Ce roman permet de sensibiliser les personnes au quotidien des sans domiciles fixes, et plus particulièrement de ces jeunes femmes vivants seules dans la rue et dont le nombre croit d’année en année. Il montre également que deux personnes vivant dans des milieux totalement opposés peuvent construire une amitié, jusqu’à en oublier leurs différences.  Mais cette amitié peut-elle durer ?

No et moi a reçu deux prix littéraires. Le premier, en 2008, est le Prix des Libraires et un second, en 2009, le Prix Solidarité qui consiste à récompenser un roman dédié aux valeurs humanistes. Ajoutons qu’un film a été réalisé en 2010 par Zabou Breitman à partir de ce livre.

Ce roman raconte l’histoire de Lou, une jeune fille de 13 ans. Surdouée, elle est en Seconde et se fait harceler dans sa classe. Un professeur lui demande de faire un exposé sur un thème qu’elle devra choisir. N’ayant pas d’idée, elle décide dans sa précipitation de travailler sur les sans domiciles fixes. Très observatrice, Lou fixe un jour dans une gare une jeune femme appelée No, âgée de 18 ans et vivant seule dans la rue. Les deux jeunes filles vont commencer à discuter dans un café. Au début No va avoir du mal à se livrer, à exprimer ses sentiments. Mais plus tard, elle accepte et explique à Lou son passé, ses relations conflictuelles avec sa mère et les conséquences sur sa vie : se retrouver dans la rue, seule ! Elle lui parle également des violences masculines envers les femmes, notamment quand elles se retrouvent à la rue suite à la perte de leur emploi. Après avoir réussir son exposé, Lou veut revoir No afin de la tenir au courant, mais celle-ci a disparue. Afin de la retrouver, elle décide d’aller au centre d’hébergement. Mais No la repousse. Pendant ces vacances, Lou a le sentiment d’être abandonnée, mais par un pur hasard, No revient et s’excuse. C’est à ce moment que Lou décide de ne plus la laisser seule et de l’amener chez elle. Mais au moment des retrouvailles avec la mère de No, celle-ci sombre à nouveau…

No et moi

https://www.editions-hatier.fr/livre/no-et-moi-9782218966620 

Au fil du roman, à travers nos découvertes, nos sentiments vont évoluer pour ces deux héroïnes. Cela nous donne envie de lire pour savoir comment ce récit va se terminer !    

Mon avis est assez mitigé, je n’ai pas aimé certains points du livre. Premièrement, il n’y a pas de chapitre et la structure de l’histoire est difficile à comprendre. Pour cette raison la lecture doit être suivie et régulière car l’histoire est décousue. Dans ce roman, le vocabulaire utilisé reste quelque fois compliqué à comprendre car il est adapté à Lou qui est surdouée. De plus, je n’ai pas aimé la fin car je trouve que celle-ci est trop floue et que c’est dur d’accepter ce qu’il va se passer. Pour cela, il faudrait un autre tome afin de savoir comment No et Lou ont évolué. Pour les cotés positifs, nous voyons dans ce roman des faits de société actuels comme la vie les sans domiciles fixes ou encore les violences envers les femmes. Il m’a ouvert les yeux sur d’autres univers que je ne connaissais pas ou que je n’ai jamais rencontrés dans mes lectures, celles-ci étant surtout orientées sur des thèmes fantastiques. La description des personnages est très bien détaillée comme le montre  par exemple cet extrait : « Elle portait un pantalon Kaki sale, un vieux blouson troué aux coude, une écharpe Benetton comme celle que ma mère garde au fond de son placard, en souvenir de quand elle était jeune». Ce type de description m’a permis de me représenter réellement les personnages, leurs actions. En plus, ce roman est ponctué d’illustrations, ce qui facilite la compréhension de l’histoire.

Illustration de No tirée du roman.

 

L’histoire aborde plusieurs thèmes et certains ne m’ont pas plus, comme celui des relations mère/fille. Lou manque d’affection maternelle, elle se sent seule à cause de la dépression de sa maman. No, elle, est rejetée par sa mère. Cette partie m’a attristée. J’ai eu du mal à comprendre comment deux jeunes filles ne peuvent pas ressentir l’amour de leur mère. Personnellement je n’aurai jamais accepté d’être rejetée ainsi par ma mère. C’est pour cela que j’ai eu l’impression de ressentir les émotions de No. Leurs relations humaines vont être difficiles, marquées par le rejet et la séparation. Pourtant ce sentiment de souffrance m’a fait réfléchir, j’éprouve de l’empathie pour Lou et No, et j’aurai voulu qu’elle se libèrent de leur solitude. Par contre, j’ai adoré la relation entre Lou et No, et l’explication de leurs problèmes. Car même si deux jeune filles n’ont pas le même statut social comme cette phrase nous le rappelle : «c’est une fille qui vit dans un autre monde que le tien», elles ont réussi à lier une amitié forte ! À travers leurs histoires nous en apprenons davantage sur le quotidien des femmes sans-abris qui essayent de lutter contre les difficultés tout au long de la journée. Ce roman entre parfaitement dans le prix littéraire Carnot dont le thème est «Tout feu tout femme » car il permet d’insister sur ces femmes que le plus souvent on oublie. Ces femmes sont souvent discriminées ou encore inexistantes dans notre société. Elles sont INVISIBLES ! Honnêtement, je n’ai jamais vraiment remarqué de femmes dans la rue. Et vous ? C’est vrai, en y réfléchissant, j’ai toujours vu des hommes sans domiciles fixes. Mais peut-être qu’elles aussi se battent pour survivre, subissant les regards indifférents des passants, comme No dans l’histoire. Peut être se cachent-elles davantage que les hommes pour éviter toute forme de violence ? Ce roman nous remet en question par rapport à nos vies qui sont finalement simples. Nous avons un toit, nous allons au lycée sans nous préoccuper réellement du monde qui tourne autour de nous !

 

Bande annonce du film No et moi ( 2010 ) /https://www.youtube.com/watch?v=7dRL5APQPqo

No et moi, une rencontre de deux mondes différents !

Beaucoup d’adolescents se retrouvent à la rue. Ce livre nous interpelle sur un monde inconnu en bousculant les mentalités. Je me suis posée tellement de questions afin de savoir comment nous pourrions changer cela ! C’est pour toutes ces raisons que ce livre mérite selon moi une note de 3,5 d’étoiles.

Bonne lecture à vous, en espèrent que vous apprécierez ce roman autant que moi !

Vecteur Dillustration Dévaluation De Trois Étoiles Et Demie Vecteurs libres de droits et plus d'images vectorielles de A la mode - iStock

 

 

Vigan, Delphine de. No et moi. Hatier, 08/2014. 187p. Classiques & cie collège. ISBN 978-2-218-96662-0

Amélie PORTIER, 1ST2S1

Trois femmes, trois générations et pourtant un seul destin…

 

Bruno Combes source : https://www.thebookedition.com/fr/ 24130_bruno-combes

La mémoire des mots se perd, pas celle des émotions… Avez-vous déjà eu cette impression d’être oublié par quelqu’un ? Louane et Laurene, elles, oui ! C’est ce que vous allez découvrir dans le livre Je ne cours plus qu’après mes rêves de Bruno Combes, ancien ingénieur chimiste captivé par le domaine de l’écriture au point de devenir romancier.

Dans ce roman, nous allons rencontrer trois femmes. Louane, 18ans, jeune étudiante. Laurene, 39ans, qui travaille à Paris dans une société pharmaceutique dans laquelle elle est DRH. Pour finir Louise, une veuve retraitée de 77ans. Toutes les trois ont vécu une expérience douloureuse.

Louane vient malheureusement d’échouer au bac, ce qui l’a désespère étant donné que son père est très stricte. Il travaille dans le domaine médical et la pousse à réussir dans la vie. Très déçu de cette échec, il décide de la faire travailler pendant les grandes vacances dans un établissement pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, Les Roses-Pourpres, qui est géré par un de ses grands amis. Cette expérience s’annonce très compliquée pour la jeune adolescente. Laurene quant à elle gagne très bien sa vie en étant que directrice des Ressources Humaines à Béta-Pharma. Elle a été contrainte de licencier plusieurs salariés dont un s’est par la suite donné la mort ! Après cet événement Laurene est complètement abasourdie et se sent coupable. Elle décroche alors complètement de son travail. Pour finir, Louise, la retraitée, vient de perdre brutalement son mari André qu’elle appelait « mon André ». Mais la vie n’a pas fini de lui jouer des tours car elle a appris, peu de temps avant le décès de son mari, que son avenir ne serait pas forcément facile à vivre. Elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer ! Ses enfants décident donc de la placer dans un centre spécialisé pour les malades d’Alzheimer… Les Roses-Pourpres !

Je ne cours plus qu’après mes rêves-Première de couverture https://bruno-combes.com/je-ne-cours-plus-quapres-mes-reves/

L’été arrive donc, Louane trouve son poste là où est installée Louise. Et le hasard fait bien les choses, en nettoyant les chambres, elles se rencontrent. Au fil des jours une complicité s’installe entre ces deux femmes… Louane passe régulièrement prendre des nouvelles de Louise, elles se promènent à l’extérieur de l’établissement malgré les mises en garde du personnel, ou encore des jeunes qui travaillent dans le même service qu’elle, sur le fait qu’elle ne devrait pas s’attacher aux résidents. Un jour, voyant son état de santé se dégrader, Louise est prise d’une idée des plus incroyables : retourner dans son pays natal, là où elle a grandi avec sa famille, Valdelhijos, près de Séville en Espagne ! De son côté, Laurene qui est dépassée par son travail, décide sur un coup de tête de partir trois semaines en vacances pour se vider la tête…

Je ne vous en dirais pas plus sur l’événement qui relie ces trois femmes et les « 3L » initiales de leurs prénoms. Si vous désirez le savoir, je vous invite fortement à lire ce roman ! On peut d’ailleurs remarquer cette complicité sur la première de couverture de l’ouvrage où nous pouvons voir les trois femmes ensembles.

J’ai particulièrement aimée ce roman qui, dès le début, nous incite à vouloir poursuivre le récit afin de connaître la suite des aventures de ces femmes. Ce livre est très touchant car il décrit la vie de trois femmes qui ne sont pas forcément fières de ce qui leur arrive, mais qui – peu importe les circonstances – sont prêtes à tout pour changer les choses. De plus, j’ai un réel intérêt pour ce roman dans lequel l’auteur appuie sur un point fort : la maladie d’Alzheimer. En effet il décrit la souffrance et l’évolution de la maladie, le ressenti de la personne. Il explique précisément comment la maladie se manifeste, que la personne – ici Louise – ne se souvient plus de rien ni personne tout en pensant que le mal est autour d’elle, alors que ce ne sont que ses amis. Ces crises font qu’elle ne contrôle pas ses réactions, ses paroles, malgré le traitement que le médecin lui a prescrit. Tout cela crée aussi beaucoup de souffrance pour les proches. On ne peut que ressentir de la tristesse car ce n’est pas facile pour elle. J’ai également ressenti de l’empathie. J’étais touchée car je me mettais à la place des personnes vivants avec elle. Etant en Première ST2S, j’ai pour objectif de travailler comme aide-soignante en EHPAD et ces passages m’ont personnellement fait versée une larme. Moi qui ne lit pas souvent de livres, j’ai été captivée par ce roman et j’étais incapable de m’arrêter de le lire !

Je vous le conseille vivement, je pense qu’il vous plaira !

Bonne lecture à vous !

Combes, Bruno. Je ne cours plus qu’après mes rêves. J’ai lu, 03/2020. 379 p. ROMAN. ISBN 978-2-290-22028-3

Océane HARLEIN,1ST2S1

À la fois Ange et Démon…

Eliette Abécassis en 2009. Source : https://fr.wikipedia.org/ wiki/ % C3%89liette_Ab%C3%A9cassis

Etre une femme c’est difficile ! C’est ce que nous fait comprendre ce roman d’Eliette Abécassis. L’écrivaine est engagée dans des associations de lutte pour les droits et la liberté des Femmes, et notamment l’association SOS les Mamans. Dans ce roman nous pouvons percevoir son engagement car l’autrice centre son récit sur des personnages féminins et leurs relations compliquées.

Dans ce roman, Eliette Abécassis a écrit des chapitres bien détaillés avec beaucoup de suspense ce qui nous permet de bien analyser le thème principal. Elle nous raconte principalement la relation entre une mère, Sonia, et sa fille Nathalie.  Sonia est créatrice dans le monde de la mode. Elle aimerait que sa fille en fasse de même, mais celle-ci n’est pas convaincue, ça ne l’intéresse pas. Finalement surprise par ses capacités dans ce domaine, Nathalie se laisse tout de même emportée par la mode et devient même meilleure que sa mère ! Dès que Sonia se rend compte de la popularité de sa fille, une jalousie extrême apparaît puisque plus personne ne s’intéresse à elle, plus aucun regard ne se pose sur elle.  A travers la jeunesse de sa fille elle se rend compte que lorsqu’une femme prend de l’âge les gens ont tendance à ne plus la trouver belle, intéressante… attirante !

Personnellement, j’ai aimé lire ce livre alors que généralement la lecture n’est pas vraiment mon point fort. Les chapitres sont très longs et très détaillés mais le style est fluide avec beaucoup de finesse, ce qui rend la lecture facile. Chapitre après chapitre, page après page, je n’arrivais pas à m’arrêter car je me sentais tellement concernée par cette relation mère-fille que je me suis accrochée à l’histoire. J’ai ressenti les douleurs, par exemple lorsque la mère dénigre sa fille, et l’amour, lorsqu’elles s’entraident pour affronter leurs problèmes de femmes.

Dans un des passages du roman, l’autrice nous explique que Sonia peut être soit l’ange gardien de sa fille, soit son démon, sa pire ennemie. Au début de sa carrière, Nathalie a participé à un défilé de mode devant toutes les personnes de la ville. Sonia était fière d’elle, émue de la voir si belle et de voir que sa fille était comme elle. Malheureusement la jalousie a fait surface et Sonia s’est mise à rêver d’être à la place de sa fille. Dès lors nous pouvons voir que la mère peut complimenter sa fille puis, en deux minutes, changer d’attitude et la rabaisser. Une relation complexe, faite d’amour, de conflits, de possession et d’admiration se met en place. Je trouve ce passage important car il représente le noyau de l’histoire, toute leur vie tourne autour de la jalousie et de l’amour.

En lisant ce roman on se rend compte que c’est tellement réaliste que nous pouvons nous mettre à la place des personnages principaux. En tant qu’adolescente il m’arrive les mêmes problèmes avec ma mère. J’ai donc eu tendance à m’identifier au personnage de Nathalie. J’ai les mêmes pensées et réactions qu’elle envers sa mère lors des conflits. J’ai l’impression qu’Eliette Abécassis a écrit ce roman en s’inspirant de sa propre vie et veut nous faire comprendre quelque chose… Que veut-elle nous faire comprendre, allez-vous me demander ? Elle veut nous faire réaliser qu’être une Femme est EXTRÊMEMENT compliqué, et cela malgré l’évolution de l’égalité entre les hommes et les femmes. Finalement les femmes sont toujours « inférieures » aux hommes dans certains domaines. L’autrice montre toutes les « galères » des femmes. Elles doivent par exemple obligatoirement prendre soin d’elles au risque que les hommes ne s’intéressent plus à elles. Quand une femme prend de l’âge on la trouve tout de suite moins attirante alors qu’un homme qui prend de l’âge pourra souvent être complimenté. On dira c’est un « bel homme »… Je trouve ça injuste, nous sommes tous pareils mais nous, les femmes, nous subissons ce que les hommes ne subissent pas !

De plus Eliette Abécassis nous montre à quel point les femmes sont fortes : «les femmes sont des chefs d’orchestre qui dirigent des deux mains de multiples d’instruments.»  Les femmes sont capables faire plusieurs choses à la fois ! Au début du livre, nous nous posons énormément de questions. Mais qui est vraiment la narratrice ? Qui sont toutes ces femmes ? En effet des noms féminins sont cités mais nous n’avons pas d’explication sur leurs personnalités. Et ce n’est qu’à la fin que nous avons les réponses à nos questions, une fin qui est d’ailleurs très surprenante ! Pendant la lecture, nous nous demandons si la possessivité va être plus forte que l’amour et va détruire complètement leur relation ou, à l’inverse, si l’amour va être plus puissant et qu’elles vont se retrouver face aux problèmes qu’elles rencontrent dans leur vie.

https://www.albin-michel.fr/mere-et-fille-un-roman-9782226186683

Source : https://www.albin-michel.fr/mere-et-fille-un-roman-9782226186683

Cela m’a marqué puisque pour la plupart d’entre nous, les adolescentes, c’est réel ! Nous avons tendance à faire une crise d’adolescence, et cela crée des conflits entre notre mère et nous. C’est exactement ce qui ce passe dans certains chapitres entre Sonia et Nathalie. De ce fait certains chapitres jouent sur nos sentiments, surtout la fin qui m’a beaucoup émue… mais je ne vous dirai pas pourquoi, à vous de le découvrir !

C’est donc pour cela que je vous conseille fortement de lire ce roman Mère et fille, un roman !

Abecassis, Éliette. Mère et fille, un roman. Librairie Générale Française, 04/2010. 123 p. Le Livre de poche, 31739. ISBN 978-2-253-12812-0

 

Madyson BIEGANSKI, 1ère ST2S1

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Vérités et mensonges

Pensez-vous tout savoir sur la grossesse ? Eliette Abécassis a écrit Un heureux événement en 2004 dans lequel elle nous fait part de son bouleversement lié à sa grossesse . « La naissance de ma fille et les difficultés que toutes femmes rencontrent à la maternité, pour moi tout cela a provoqué un « séisme ». » Voici ce qu’Eliette Abécassis a affirmé lors d’une interview donnée au magazine Gala. Cela nous montre bien le faite que c’est un roman autobiographique. 

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Un heureux événement est la phrase que l’on prononce lorsqu’une femme attend un enfant. Vous allez vous demander pourquoi le titre évoque un sujet joyeux alors que rien ne l’est ?  Car en effet, Un heureux événement raconte l’histoire de Barbara, une femme préparant une thèse de philosophie, quand, soudainement, lui surviennent d’horribles douleurs abdominales. Elle a énormément de mal à se lever et ne sait pas encore qu’elle est enceinte. Barbara est une femme pleinement amoureuse, heureuse, libre, mais pour elle, être enceinte est très mal vécu. Non pas parce qu’être enceinte est en soi abominable, mais parce que pour elle ce n’est pas le bon moment pour devenir maman. Plus le temps passe et moins elle n’accepte que son corps change à cause de la grossesse. Barbara doit alors quitter son travail et son compagnon, Nicolas, qui n’est pas à l’aise financièrement et ne sait pas vers quels postes de travail se diriger. Cette situation est source de nombreuses tensions au sein du couple. Arrivée dans la salle d’accouchement, Barbara fait face à une sage-femme désagréable. C’est le moment de mettre au monde ce bébé… un moment d’effroyables douleurs ! Quand son enfant arrive au monde, elle n’éprouve aucun signe d’affection pour sa fille, elle rejette inconsciemment son enfant et se dit même : « Désormais ma vie ne m’appartenait plus. Je n’étais plus qu’un creux, un vide, un néant. Désormais, j’étais mère. ». L’amour pour sa fille va-t-il naître au fil du temps ?

Portrait Eliette Abécassis

Eliette Abécassis Source : https://cdn1-elle.ladmedia.fr/var /plain_site/storage/images/socie te/l-actu-en-images/valerie-trier weiler-vue-par/eliette-abecassis/ 22272442-1-fre-FR/Eliette- Abecassis.jpg 

Ce roman m’a montré toutes les choses positives et négatives liées à la grossesse et aussi m’a fait ressentir des notions dont je ne connaissait pas l’existence. J’ai beaucoup aimé ce roman dont la couverture m’a attirée. Mais qu’elle surprise en lisant ce livre, on découvre une histoire bouleversante : le choc de la maternité dans toute sa noirceur. Ce roman est rempli d’émotions variées. Le rythme du récit est relativement rapide. L’histoire est bien développée et les passages s’enchaînent, on passe vite d’une étape à une autre. Ce livre est agréable à lire, il y a des passages bien détaillés et d’autres moins. Le propos de l’auteure est bien ici de faire tomber les tabous sur la maternité, soi-disant, un monde tout rose et rempli d’épanouissements divers, que ce soit sur la grossesse en elle-même ou au sein du couple. Je pense que la réaction de Barbara est tout à fait naturelle, elle ne connaissait pas grand chose au sujet de la maternité et n’aimait pas être enceinte. J’ai appris de nouvelles choses concernant la grossesse comme par exemple les différentes émotions que peut ressentir la mère. Je vous conseille ce roman instructif et intéressant, surtout pour des jeunes femmes ayant peur de la grossesse. Grâce à ce livre, on peut réellement savoir comment se passe la vie d’une maman, d’un point de vue émotionnel.

                                                                             Bonne lecture à vous !

Abécassis Eliette., Un heureux événement. Le livre de Poche; 2004. 152 p

Cousin Justine 1ST2S1

Prenez conscience de ce que subit réellement la gent féminine

Source : https://www.livredepoche.com/livre/le-corset-invisible-9782253124535

Si le féminisme a été un progrès dans la société, l’effet pervers qu’inflige cette dernière aux femmes est toujours très important à l’heure actuelle. Apparemment libre, la femme, en vérité, ne peut plus respirer à cause du « corset invisible » que lui impose la société. Cet essai d’Eliette Abécassis aborde le questionnement du quotidien des femmes aujourd’hui, c’est-à-dire leurs attentes, leurs espoirs… souvent déçus, leurs malaises, leur mal être, leurs désirs, ce qui les rend heureuses, ce qui remplit leurs vies et aussi ce qui les détruit. Le principe d’Eliette Abécassis est de raisonner librement afin de comprendre comment les femmes en sont arrivées là.

L’auteure explique que l’identité féminine serait une fabrication de la société, qu’elle se construit socialement. D’une part lors de l’enfance, quand on commence à éduquer les filles en fonction d’une vie à l’intérieur d’un foyer alors qu’on éduque les garçons sur des valeurs sociales comme celle du travail. Il suffit de se promener dans les rayons jouets d’un magasin pour prendre conscience qu’aujourd’hui encore on élève les petites filles pour en faire de parfaites ménagères, qui est l’un des clichés liés à la femme. La féminité se construit d’autre part sur l’aspect physique : la femme a perdu une grande partie de l’espace réservé à son propre désir parce que sa vie se partage entre le foyer, son activité professionnelle et sa vie de mère. Ses sacrifices ne seront que rarement mis en évidence ou encore félicités. Si ! Elle va être valorisée à son travail puisque l’on respecte toujours une femme qui travaille. Mais une femme qui a décidé de se consacrer à l’éducation de ses enfants, certainement pas ! Qu’elles travaillent ou non, les femmes doivent bien comprendre que ce ne sont pas elles qui doivent douter mais la société actuelle. Pour libérer la femme de son corset invisible, c’est la société qu’il faut changer. Abécassis donne d’ailleurs un exemple qui, je trouve, illustre bien son propos avec le témoignage anonyme d’une femme qui compare la femme à… une pince à cheveux ! (page 30)

 

« L’homme oppresseur de la source des problèmes de la femme » (page 38) : voici ses mots. Une grande partie du sexisme a vu le jour à cause des hommes, attention pas TOUS les hommes ! Ces derniers ne trouvent plus leur place, ne savent plus se comporter avec les femmes… mais ont-ils su un jour se comporter correctement envers les femmes ? Et donc, de ce fait, les femmes sont déçues des hommes qui se désintéressent du féminisme. Ils vont vouloir « reprendre » le dessus face aux femmes pour alimenter leurs narcissismes masculins. Comment vont-ils faire ? par des violences physiques et psychologiques : isolement, dénigrement, actes d’intimidation, critiques non fondées… Pour renvoyer aux femmes une image dégradée d’elles-mêmes. Mais ils justifieront leurs actes de manière non construite par des affirmations telles que : « Je voulais lui faire comprendre… », « Je voulais qu’elle se rende compte… » parce qu’ils ne supportent pas toute remise en question. La place de l’homme dans la famille est souvent soulignée à travers les taches parentales. Pourquoi encourager les pères à assister à l’accouchement si ce n’est pour ne pas s’occuper de leur enfant plus tard ? Le sujet de la remise en question serait à aborder le plus vite possible chez les hommes !

Ce qu’il faut retenir de cette essai, c’est qu’aujourd’hui la femme a conquis sa dignité et son indépendance, mais garde toujours une mauvaise image d’elle-même. Elle passe son temps à s’excuser, s’excuser d’être mère, s’excuser de ne pas l’être, de travailler ou ne pas travailler, elle s’excuse d’avoir conquis son indépendance. En somme, elle s’excuse d’exister ! Quelle que soit la place de la femme dans la société on ne la valorise jamais, on lui répète depuis toute petite qu’elle doit s’associer à un modèle pour entrer dans la société sous peine d’en être exclue, alors que c’est la société qui doit changer l’œil avec lequel elle regarde la femme.

J’ai beaucoup aimé ce livre et je le recommande fortement puisqu’il aborde un sujet qui, malheureusement, fera toujours débat et dont il est important d’avoir connaissance. Ce sujet illustre très bien la société dans laquelle nous vivons. Par le biais de ce livre et des messages qu’Eliette Abécassis nous transmet, j’ai beaucoup mieux compris les injustices que subissent les femmes et certaines situations me paraissent plus compréhensibles suite ses explications. Certains propos me rappellent des situations déjà vécues lors de mon enfance et dont je suis en train de prendre conscience. Selon moi je suis certaine que l’auteure illustre la pure vérité via son ouvrage.

J’ai surtout apprécié le fait qu’elle cherche sincèrement à montrer qu’elle a raison à travers les arguments qu’elle expose dans son livre. Je trouve qu’il y a également un message préventif pour la génération future qui devra apprendre à traiter les femmes correctement. La partie que j’ai particulièrement appréciée est celle de la pince a cheveux qui, selon moi, illustre parfaitement la femme tel qu’elle est considérée dans la société. Ce livre m’a fait ressentir plusieurs émotions et notamment la surprise de  prendre conscience de ce qu’est le quotidien d’une femme au sein de notre société et de savoir comment elle peut réagir face aux différentes situations auxquelles elle peut être confrontée. J’ai également ressenti de la compassion pour ces femmes puisque l’on comprend ce qu’elles endurent. Enfin, je pense qu’on ne nous sensibilise pas correctement sur ce sujet et c’est tout à l’honneur d’Eliette Abécassis d’avoir écrit un tel essai !

Je vous invite donc à lire ce livre rapidement !

Bonne lecture 

Abecassis, Éliette. Le corset invisible. Librairie Générale Française, 05/2008. 250 p. Le Livre de poche, 30991. ISBN 978-2-253-12453-5

Maellëe CROQUELOIS GREBAUX 1ère ST2S1

Une fois la peau revêtue, une double vie est en vue !

Compassion, anxiété, tendresse, sont les émotions que va vous faire découvrir cette incroyable BD d’Hubert et Zanzim !


Hubert. Source : https://fr.wikipedia.org/

Scénariste de cette BD, Hubert est issue d’une famille peu aisée et hostile à l’homosexualité. Les difficultés qu’il a traversées l’ont inspiré. Il créé dans ses œuvres « beaucoup de monstres et de personnages en marge ». C’est pour cela qu’il à décidé d’écrire Peau d’Homme, une façon idéale pour lui de faire passer un message contre l’homophobie. Message qui est, pour lui, très important. Son parcours personnel le pousse à sensibiliser les gens sur à ce sujet, ou du moins il essaye et y démontre à travers cette œuvre une grande volonté.   

Zanzim Source : https://www.bedetheque.com/ auteur-5336-BD-Zanzim.html

En 2015 Zanzim participe à l’ouvrage collectif Les Gens normaux : paroles lesbiennes gay bi trans qui aborde la question des orientations sexuelles. Cet ouvrage publié en 2013 contient des témoignages et textes de référence alors qu’en France a lieu le vote pour la loi qui légalise le mariage homosexuel. On remarque que les deux auteurs ont déjà abordé certains thèmes présents dans Peau d’Homme. On peut donc en déduire que, leur vie personnelle, particulièrement pour Hubert, a pu les pousser à travailler sur ce genre de thématique.

Source : https://www.brain-magazine.fr/ article/brainorama/62679-Les-livres-de-l-ete

Peau d’Homme met en scène les aventures de Bianca et se déroulent en Italie, à l’époque de la Renaissance. Cette BD a connu un grand succès, remportant le grand prix de la critique 2021 et sélectionné pour le fauve d’or au Festival d’Angoulême 2021 !

Dans cette BD, Bianca est une demoiselle qui doit se marier à un homme, Giovanni. Homme qu’elle ne connait pas ! Qui est ce Giovanni ? Comment épouser un homme qu’on ne connait pas ? Eh bien pour le découvrir, elle va enfiler une mystérieuse peau semblable à celle d’un homme. Cette peau est transmise dans sa famille de femme en femme, de génération en génération. A cette époque, les coutumes et traditions sont bien plus exigeantes qu’on ne le pense. Grâce à cette peau d’Homme, on voit comment les femmes s’organisent face aux traditions. Confier sa vie à un inconnu et créer une future famille, est-ce si c’est difficile ? C’est ce que Bianca veut découvrir. Si elle doit partager sa vie avec un parfait inconnu, elle le fera… mais pas à n’importe quel prix et n’importe comment ! Mais je ne vous en dis pas plus…                       

Peut-être un livre de plus sur l’étagère de votre bibliothèque ? J’espère au moins vous en convaincre !     

INCONTOURNABLE ! Je suis très agréablement surprise d’aimer autant une BD. Habituellement j’ai horreur de lire des romans, pièces de théâtre, enfin, tous types de livres, même des BD ! Eh bien j’ai adoré celle-ci car l’histoire n’est pas complexe, on arrive à bien « déchiffrer » à quel moment quel personnage est concerné, qui parle, ou encore ce qui lui arrive. D’ailleurs les images complètent très bien le récit, elles sont plutôt claires et précises et sont source d’émotions.

Planche tirée de la BD. Source : https://www.franceinter.fr/culture/ bande-dessinee-peau-d-homme-d-hubert- et-zanzim-une-petillante-ode-a-la-tolerance

J’aime aussi le fait que les couleurs soient vives lors des événements joyeux, et plus sombres lors des événements plus tristes. Grâce à cela je trouve que l’on ressent encore plus les émotions que veut nous faire passer cette bande dessinée. Par exemple, au moment ou Lorenzo, en réalité Bianca sous sa fameuse peau d’Homme, doit reposer définitivement sa peau, les images étaient tellement descriptives, tellement en phase avec les paroles, que j’ai ressenti la tristesse qu’elle ressentait. C’est vraiment bien, on se met entièrement à la place du personnage. J’aime beaucoup aussi le suspense que certains personnages, comme Giovanni, mettent en place dans l’histoire. Cela ajoute un plus à l’intrigue, et c’est ce que j’aime ! Parfois, Giovanni laisse paraître des hypothèses, des sous-entendus à Lorenzo, sans pour autant lui dire clairement ce qu’il pense. Car, au delà de la condition féminine, Peau d’Homme aborde aussi le thème de l’homosexualité, Giovanni n’étant pas insensible aux charmes de Lorenzo ! Je trouve ça intéressant parce que cela nous fait réfléchir sur le déroulement du récit. Sinon, l’histoire en elle-même est plutôt facile à comprendre, c’est également ça qui me plait dans cette BD, pouvoir la comprendre facilement. En revanche j’apprécie un peu moins la toute fin de l’histoire, celle-ci est très brève, j’aurais aimé savoir plus de choses sur le futur de Bianca, de Giovanni et des autres personnages. 

Maintenant c’est à vous de décider si vous avez envie ou non de lire cette fameuse BD. Bien évidement, si ça ne tenait qu’à moi, je vous la conseillerais fortement et vous la mettrais entre les mains ! Vous vous devez de vous y intéresser, cela en vaut vraiment le coup ! 

Pour Peau d’Homme j’attribue un 4/5. Pratiquement tout est parfait à mon goût, si ce n’est la fin où je m’attendais à quelque chose de plus développé, mais c’est sans doute aussi la frustration de terminer la lecture de cette BD qui m’a fait ressentir cela ! Ou alors c’est peut être moi qui suis juste trop curieuse à vouloir en savoir davantage sur le devenir des personnages…

Hubert / Zanzim. Peau d’homme. Glénat, 04/2020. 159 p. 1000 feuilles. ISBN 978-2-344-

Bonne lecture à vous !

Sarah POIRIER 1ère ST2S1                                                                                                                                       

Tu es elle et elle est toi !

N’avez-vous jamais imaginé vivre l’espace d’une journée dans la peau du sexe opposé ?… Mari et femme est un court roman écrit par Régis de Sà Moreira, écrivain français aux origines brésiliennes. C’est après un long questionnement sur le ressenti de la femme qu’il décide d’écrire un roman pour répondre à cette question qui le fascine tant !

Régis de Sà Moreine Source : https://www.lelivresurlesquais.ch/ 7auteur/regis-de-sa-moreira/

Dans Mari et femme, l’auteur se plonge dans une réflexion totalement farfelue sur la féminité et la masculinité.  Il aborde ce sujet avec légèreté, sur un ton amusant et simple si je puis dire. Dans le récit, le narrateur emploie le pronom « tu », ce qui lui permet de s’adresser directement à l’homme. Cet homme en question est marié à une femme. Au début de l’histoire le couple est au bord de la séparation. Un jour, ils décident de demander le divorce mais un événement plutôt surprenant va venir tout chambouler…!  Le lendemain matin l’homme, qui avait pour habitude de se réveiller dans le canapé de son salon,  se retrouve soudainement dans leur chambre, étendu sur le lit. À côté de lui se tient une longue chevelure blonde, celle de sa femme ! Mais comment est-ce possible puisqu’elle ne se trouve pas à côté de lui, ils font chambre à part ?! Il se précipite dans la salle de bain, regarde en direction du miroir et comprend à cet instant même qu’il n’est plus « lui » mais « elle » !  Dès lors nous découvrons l’inversion des deux rôles et le « face à face » auquel une femme et un homme peuvent être confrontés au cour de leur vie. Car comme nous le savons, un homme et une femme ont des ressentis et des points de vue souvent très différents, ce qui engendre la plupart du temps de nombreux conflits.

 

Source : https://www.osezlemix.fr/ index-egalite.php

Dans ce roman, le mari écrivain, en manque d’inspiration, se retrouve donc plongé dans le corps de sa femme et est confronté aux difficultés du métier qu’elle rencontre en tant qu’agent littéraire. Il devra affronter son manque d’inspiration pour parvenir à aider un auteur de best-sellers, dont il jalouse la réussite. Mais pas seulement : il rencontrera de nombreux obstacles et comprendra la difficulté d’être une femme dans un monde où ce sont les hommes qui sont aux commandes. Le regard que portent les gens sur son corps ou même le regard qu’elle a sur elle-même, pour essayer de plaire sans être jugée, ou sur son comportement. Ses ressentis et ses émotions lui parviennent de manière exacerbés. Ce qui est assez hilarant avec cette aventure, c’est que ces deux protagonistes ne pouvaient à peine se tolérer et, par l’ironie du sort, ils se retrouvent coincés chacun dans le corps de l’autre, dans l’obligation de supporter leurs insupportables petites mimiques mutuelles ! 

Malgré quelques difficultés au niveau psychologique ou même sociologique à comprendre les non-dits du texte, j‘ai apprécié ce roman car il permet de soulever de nombreux points. Par exemple le regard des autres, notamment dans les passages où il se trouve dans le train et où il subit chaque matin des regards pervers. La sexualité (rapport au corps), le travail, les souffrances, les différentes douleurs mais aussi le désir et la passion sont abordés. Cette œuvre nous invite à une certaine ouverture d’esprit et nous pousse à la réflexion sur de nombreux sujets liés au genre. Sujets encore très fréquents à l’heure actuelle comme les inégalités de salaires et hiérarchiques dans le monde du travail ou encore dans les domaines social, sportif ou politique. 

Cependant, si je peux donner un aspect très important, qui a mon goût aurait dû être abordé, est le point de vue de la femme dans le corps de l’homme. Nous n’avons aucun point de vue à ce sujet ce qui est bien dommage à mon sens. Cependant, on ne peut pas lui en vouloir car en étant lui même un homme, il ne peut connaître réellement les ressentis, les émotions, les sentiments voire la sensibilité d’une femme. Pour comprendre réellement ce qu’une femme peut penser d’un homme, je pense qu’il faut être… une femme !

Malgré cela, ce roman reste une très bonne découverte et il mérite pour moi la note de 3,5 étoiles. 

Ainsi je vous recommande grandement de lire ce livre, il vous permettra d’avoir une plus grande ouverture d’esprit sur l’égalité Homme-Femme !

Il est bien évidemment disponible au CDI !

Sa Moreira, Regis de. Mari et femme. Librairie Générale Française, 2010. 183p. Le Livre de poche. ISBN 978-2-253-12685-0


CUEGNIET Lizzie, 1ST2S1

Les apparences sont trompeuses !

Entre peur et désir, ce conte revisité de Joël Pommerat risque de vous faire sursauter plus d’une fois !   

Joel POMMERAT, Paris, Théâtre de l’Odéon, 3 juillet 2013. Source :https://www.theatre-contemporain.net/biographies/Joel-Pommerat/

Le petit Chaperon rouge est une pièce de théâtre qui, comme son nom l’indique, est une adaptation du conte que tout le monde connaît. 

Le petit Chaperon rouge est l’histoire d’une petite fille qui se sent seule. Elle rêve que sa mère joue davantage avec elle, malheureusement celle-ci est très occupée. Parfois elle trouve cependant du temps libre à lui consacrer et elles peuvent s’amuser ensemble. La petite fille pense aussi souvent à sa grand-mère qui, depuis un certain temps, ne peut plus bouger du lit. Elle aime aller la voir. Alors le petit chaperon rouge demande à sa mère si elles peuvent lui rendre visite. Celle-ci refuse ! Elle se propose donc d’y aller seule. La mère lui fait alors une proposition, si elle arrive à préparer un gâteau, un flan ou une tarte, elle pourra s’y rendre. Comme la petite fille ne cuisine jamais, sa mère pense qu’elle n’y arrivera pas. Et pourtant, un jour, sa fille se tient toute fière à côté de la table avec, posé sur elle, un flan. Certes il n’est pas très appétissant et parait très mou mais elle y est tout de même arrivée ! Elle s’aventure alors dans cette forêt effrayante avec à la main son flan. Sur la route, en jouant avec son ombre, elle voit au loin deux grands yeux. Elle s’approche puis se rend compte que c’est un grand loup ! Après quelques mots échangés ensemble, le loup va proposer un jeu que la petite fille accepte. En passant par deux chemins différents, le premier arrivé à la maisonnette de la grand-mère gagnera. Le grand méchant loup arrive le premier et va commettre l’irréparable ! Pourtant vous risquerez d’être surpris en découvrant la suite plus que spéciale de la version de Joël Pommerat ! Mais alors comment cette histoire va-t-elle se terminer ? La fin sera-t-elle celle du conte original ou l’auteur l’a-t-il modifiée ? Pour le vérifier, à vous de vous plonger dans cette réécriture du Petit chaperon rouge…

Un véritable coup de cœur

Source : https://www.amazon.fr/petit-chaperon-rouge-Jo%C3%ABl-Pommerat/dp/2330030851

Moi qui n’aime pas énormément la lecture, cette pièce de théâtre m’a beaucoup surprise. Bien qu’elle soit un petit peu courte, cette histoire est très rythmée, il n’y pas de chapitre, toute les actions s’enchaînent les unes après les autres, ce qui permet une lecture fluide et agréable. Je connaissais la version originale du petit chaperon rouge qui est une histoire enfantine et un peu différente, où la petite fille doit amener une galette et un petit pot de beurre à sa grand-mère. Mais celui-ci est revisité et nous montre une petite fille très courageuse qui tient tête à ce loup manipulateur et affamé. J’ai adoré voir le courage de cette héroïne devant ce grand loup qui devrait normalement l’effrayer. Le fait qu’elle ne baisse pas les bras devant sa mère qui refuse qu’elle aille seule rendre visite à sa grand-mère, alors qu’il paraît tout à fait normal qu’une petite fille ne doit pas s’aventurer seule dans la forêt, montre qu’elle possède du courage. Bien qu’elle n’ait jamais cuisiné elle a été capable de préparer un flan et de le ramener jusque chez sa grand-mère. On remarque aussi un trio mère, fille et grand-mère bien mis en valeur et qui symbolise une transmission entre les différentes générations, ce qui permet de visualiser les différents points de vue selon chacune de ces femmes. On remarque également rapidement que la petite fille veut grandir « vite » et avoir son indépendance, juste par le fait qu’elle veuille aller seule en forêt. Elle veut montrer qu’elle en est capable et qu’elle n’a besoin de personne pour y arriver. Ensuite, plus l’histoire progresse et plus nous remarquons l’absence du père, celui-ci ne figure dans aucun passage et la petite fille n’en parle absolument pas, elle est donc orpheline de père. Pour en revenir à notre thème « Tout feu, tout femme » (qui est celui du prix littéraire Carnot 2022), cette pièce s’y inscrit parfaitement. D’abord le loup qu’elle croise représente un homme, c’est évident, il n’y en a aucun et tout un coup ce loup apparaît de nulle part. Il est la présence masculine de la pièce… présence masculine menaçante ! Puis ce bûcheron à la fin qui coupe le ventre de la bête, cette scène pourrait représenter l’accouchement de la femme. Il y a aussi ce trio de femmes, il est vraiment mis en avant et représente chacune des générations. Cette pièce est féminisme car l’auteur veut montrer que la femme n’a pas besoin de l’homme pour se débrouiller, elle y est capable seule !

C’est pour cela que je vous invite de ce pas à le lire et à découvrir ce super livre !

BONNE LECTURE !

 

 

 

Pommerat, Joël. Le petit chaperon rouge. Babel, 06/2014. 70 p

DROUVIN Naomie, 1èreSTS1

Pour libérer une femme, il faut supprimer son bourreau

 

Camilla Läckberg hyllas för sin nya kropp: "Vilken kropp ...

Camilla Läckberg     Source : https://nyheter24.se/noje/870322-camilla-lackberg-hyllas-for-sin-nya-kropp-vilken-kropp-du-har

Préparez-vous à découvrir l’histoire de trois femmes prisonnières de leur mariage !

Femmes sans merci nous raconte l’histoire de trois femmes : Ingrid Steen qui a abandonné sa carrière de journaliste au profit de celle de son mari, Tommy, mais découvre que celui-ci la trompe. Birgitta Nilsson qui se sait malade depuis longtemps mais ne cesse de repousser les rendez-vous chez le médecin de peur que les examens ne révèlent les ecchymoses qu’elle a sur son corps et dévoilent les violences quotidiennes que lui fait subir son mari, Jacob. Enfin, Victoria Brunberg, qui a quitté son pays natal, la Russie, pour venir s’installer en Suède avec Malte, un homme qu’elle a rencontré sur internet et qui ne se révèle malheureusement pas être le mari dont elle a rêvé. Malte lui fait subir des humiliations à longueur de journée et se sert d’elle comme d’un « simple objet » !  Humiliées, maltraitées et battues, ces trois femmes vont trouver du réconfort sur un forum de discussions. C’est à ce moment qu’elles vont élaborer un plan pour se libérer de leur bourreau : mettre sur pied des meurtres parfaits !

Ces femmes qui ont vécu l’enfer durant des années vont-elles réellement commettre l’irréparable ? Vont-elles abandonner cette idée ? A vous de le découvrir…

Telecharger Camilla Läckberg – Femmes sans merci (2020) en ...

Source : https://pdf.1001ebooks.com/romans- gratuits/camilla-lackberg-femmes-sans-merci-2020-a4/

J’ai beaucoup aimé ce roman, l’histoire de chacune de ces femmes m’a beaucoup touchée. J’ai éprouvé de l’empathie pour elles et de la haine envers leurs maris, à tel point que même lorsqu’elles envisagent de commettre des meurtres je ne pouvais pas leur en vouloir ! Leur détresse m’a poussé à les soutenir dans cette idée extrême. J’ai énormément aimé ce livre car il nous transmet beaucoup d’émotions qui vont de la haine à l’empathie en passant par la peur que ces femmes ne s’en sortent pas. Femmes sans merci pose de nombreuses questions sur la condition de la femme, pas seulement dans la société, mais aussi dans son propre foyer. Il montre le contrôle que peut avoir un homme sur une femme par la violence et autres humiliations. Les hommes pensent peut-être que, sous prétexte qu’ils sont plus « forts », ils peuvent se permettre d’oppresser ou d’agir de la sorte sur les femmes. Cela vient peut-être du fait que pendant plusieurs siècles la femme était à peine considérée comme un être humain. C’est peut-être pour cela que certains hommes se permettent de telles atrocités, même si, bien évidement, cela n’excuse rien ! Ce roman de Camilla Läckberg nous fait également comprendre qu’il ne faut pas se fier aux apparences et que quelqu’un qui a l’air gentil peut s’avérer être pervers ou même violent. C’est pour cela que, pour moi, cette histoire intense et captivante vaut largement 4 étoiles.

Je vous laisse vous faire votre propre avis, bonne lecture à vous !

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Läckberg, Camilla. Femmes sans merci. Actes Sud, 06/2020. 141 p. Actes noirs. ISBN 978-2-330-13573-7

Audrey SART, 1st2s1