Vérités et mensonges

Pensez-vous tout savoir sur la grossesse ? Eliette Abécassis a écrit Un heureux événement en 2004 dans lequel elle nous fait part de son bouleversement lié à sa grossesse . « La naissance de ma fille et les difficultés que toutes femmes rencontrent à la maternité, pour moi tout cela a provoqué un « séisme ». » Voici ce qu’Eliette Abécassis a affirmé lors d’une interview donnée au magazine Gala. Cela nous montre bien le faite que c’est un roman autobiographique. 

 http://ecx.images-amazon.com/ images/I/417tWsTByvL._SX210_ .jpg

Un heureux événement est la phrase que l’on prononce lorsqu’une femme attend un enfant. Vous allez vous demander pourquoi le titre évoque un sujet joyeux alors que rien ne l’est ?  Car en effet, Un heureux événement raconte l’histoire de Barbara, une femme préparant une thèse de philosophie, quand, soudainement, lui surviennent d’horribles douleurs abdominales. Elle a énormément de mal à se lever et ne sait pas encore qu’elle est enceinte. Barbara est une femme pleinement amoureuse, heureuse, libre, mais pour elle, être enceinte est très mal vécu. Non pas parce qu’être enceinte est en soi abominable, mais parce que pour elle ce n’est pas le bon moment pour devenir maman. Plus le temps passe et moins elle n’accepte que son corps change à cause de la grossesse. Barbara doit alors quitter son travail et son compagnon, Nicolas, qui n’est pas à l’aise financièrement et ne sait pas vers quels postes de travail se diriger. Cette situation est source de nombreuses tensions au sein du couple. Arrivée dans la salle d’accouchement, Barbara fait face à une sage-femme désagréable. C’est le moment de mettre au monde ce bébé… un moment d’effroyables douleurs ! Quand son enfant arrive au monde, elle n’éprouve aucun signe d’affection pour sa fille, elle rejette inconsciemment son enfant et se dit même : « Désormais ma vie ne m’appartenait plus. Je n’étais plus qu’un creux, un vide, un néant. Désormais, j’étais mère. ». L’amour pour sa fille va-t-il naître au fil du temps ?

Portrait Eliette Abécassis

Eliette Abécassis Source : https://cdn1-elle.ladmedia.fr/var /plain_site/storage/images/socie te/l-actu-en-images/valerie-trier weiler-vue-par/eliette-abecassis/ 22272442-1-fre-FR/Eliette- Abecassis.jpg 

Ce roman m’a montré toutes les choses positives et négatives liées à la grossesse et aussi m’a fait ressentir des notions dont je ne connaissait pas l’existence. J’ai beaucoup aimé ce roman dont la couverture m’a attirée. Mais qu’elle surprise en lisant ce livre, on découvre une histoire bouleversante : le choc de la maternité dans toute sa noirceur. Ce roman est rempli d’émotions variées. Le rythme du récit est relativement rapide. L’histoire est bien développée et les passages s’enchaînent, on passe vite d’une étape à une autre. Ce livre est agréable à lire, il y a des passages bien détaillés et d’autres moins. Le propos de l’auteure est bien ici de faire tomber les tabous sur la maternité, soi-disant, un monde tout rose et rempli d’épanouissements divers, que ce soit sur la grossesse en elle-même ou au sein du couple. Je pense que la réaction de Barbara est tout à fait naturelle, elle ne connaissait pas grand chose au sujet de la maternité et n’aimait pas être enceinte. J’ai appris de nouvelles choses concernant la grossesse comme par exemple les différentes émotions que peut ressentir la mère. Je vous conseille ce roman instructif et intéressant, surtout pour des jeunes femmes ayant peur de la grossesse. Grâce à ce livre, on peut réellement savoir comment se passe la vie d’une maman, d’un point de vue émotionnel.

                                                                             Bonne lecture à vous !

Abécassis Eliette., Un heureux événement. Le livre de Poche; 2004. 152 p

Cousin Justine 1ST2S1

Prenez conscience de ce que subit réellement la gent féminine

Source : https://www.livredepoche.com/livre/le-corset-invisible-9782253124535

Si le féminisme a été un progrès dans la société, l’effet pervers qu’inflige cette dernière aux femmes est toujours très important à l’heure actuelle. Apparemment libre, la femme, en vérité, ne peut plus respirer à cause du « corset invisible » que lui impose la société. Cet essai d’Eliette Abécassis aborde le questionnement du quotidien des femmes aujourd’hui, c’est-à-dire leurs attentes, leurs espoirs… souvent déçus, leurs malaises, leur mal être, leurs désirs, ce qui les rend heureuses, ce qui remplit leurs vies et aussi ce qui les détruit. Le principe d’Eliette Abécassis est de raisonner librement afin de comprendre comment les femmes en sont arrivées là.

L’auteure explique que l’identité féminine serait une fabrication de la société, qu’elle se construit socialement. D’une part lors de l’enfance, quand on commence à éduquer les filles en fonction d’une vie à l’intérieur d’un foyer alors qu’on éduque les garçons sur des valeurs sociales comme celle du travail. Il suffit de se promener dans les rayons jouets d’un magasin pour prendre conscience qu’aujourd’hui encore on élève les petites filles pour en faire de parfaites ménagères, qui est l’un des clichés liés à la femme. La féminité se construit d’autre part sur l’aspect physique : la femme a perdu une grande partie de l’espace réservé à son propre désir parce que sa vie se partage entre le foyer, son activité professionnelle et sa vie de mère. Ses sacrifices ne seront que rarement mis en évidence ou encore félicités. Si ! Elle va être valorisée à son travail puisque l’on respecte toujours une femme qui travaille. Mais une femme qui a décidé de se consacrer à l’éducation de ses enfants, certainement pas ! Qu’elles travaillent ou non, les femmes doivent bien comprendre que ce ne sont pas elles qui doivent douter mais la société actuelle. Pour libérer la femme de son corset invisible, c’est la société qu’il faut changer. Abécassis donne d’ailleurs un exemple qui, je trouve, illustre bien son propos avec le témoignage anonyme d’une femme qui compare la femme à… une pince à cheveux ! (page 30)

 

« L’homme oppresseur de la source des problèmes de la femme » (page 38) : voici ses mots. Une grande partie du sexisme a vu le jour à cause des hommes, attention pas TOUS les hommes ! Ces derniers ne trouvent plus leur place, ne savent plus se comporter avec les femmes… mais ont-ils su un jour se comporter correctement envers les femmes ? Et donc, de ce fait, les femmes sont déçues des hommes qui se désintéressent du féminisme. Ils vont vouloir « reprendre » le dessus face aux femmes pour alimenter leurs narcissismes masculins. Comment vont-ils faire ? par des violences physiques et psychologiques : isolement, dénigrement, actes d’intimidation, critiques non fondées… Pour renvoyer aux femmes une image dégradée d’elles-mêmes. Mais ils justifieront leurs actes de manière non construite par des affirmations telles que : « Je voulais lui faire comprendre… », « Je voulais qu’elle se rende compte… » parce qu’ils ne supportent pas toute remise en question. La place de l’homme dans la famille est souvent soulignée à travers les taches parentales. Pourquoi encourager les pères à assister à l’accouchement si ce n’est pour ne pas s’occuper de leur enfant plus tard ? Le sujet de la remise en question serait à aborder le plus vite possible chez les hommes !

Ce qu’il faut retenir de cette essai, c’est qu’aujourd’hui la femme a conquis sa dignité et son indépendance, mais garde toujours une mauvaise image d’elle-même. Elle passe son temps à s’excuser, s’excuser d’être mère, s’excuser de ne pas l’être, de travailler ou ne pas travailler, elle s’excuse d’avoir conquis son indépendance. En somme, elle s’excuse d’exister ! Quelle que soit la place de la femme dans la société on ne la valorise jamais, on lui répète depuis toute petite qu’elle doit s’associer à un modèle pour entrer dans la société sous peine d’en être exclue, alors que c’est la société qui doit changer l’œil avec lequel elle regarde la femme.

J’ai beaucoup aimé ce livre et je le recommande fortement puisqu’il aborde un sujet qui, malheureusement, fera toujours débat et dont il est important d’avoir connaissance. Ce sujet illustre très bien la société dans laquelle nous vivons. Par le biais de ce livre et des messages qu’Eliette Abécassis nous transmet, j’ai beaucoup mieux compris les injustices que subissent les femmes et certaines situations me paraissent plus compréhensibles suite ses explications. Certains propos me rappellent des situations déjà vécues lors de mon enfance et dont je suis en train de prendre conscience. Selon moi je suis certaine que l’auteure illustre la pure vérité via son ouvrage.

J’ai surtout apprécié le fait qu’elle cherche sincèrement à montrer qu’elle a raison à travers les arguments qu’elle expose dans son livre. Je trouve qu’il y a également un message préventif pour la génération future qui devra apprendre à traiter les femmes correctement. La partie que j’ai particulièrement appréciée est celle de la pince a cheveux qui, selon moi, illustre parfaitement la femme tel qu’elle est considérée dans la société. Ce livre m’a fait ressentir plusieurs émotions et notamment la surprise de  prendre conscience de ce qu’est le quotidien d’une femme au sein de notre société et de savoir comment elle peut réagir face aux différentes situations auxquelles elle peut être confrontée. J’ai également ressenti de la compassion pour ces femmes puisque l’on comprend ce qu’elles endurent. Enfin, je pense qu’on ne nous sensibilise pas correctement sur ce sujet et c’est tout à l’honneur d’Eliette Abécassis d’avoir écrit un tel essai !

Je vous invite donc à lire ce livre rapidement !

Bonne lecture 

Abecassis, Éliette. Le corset invisible. Librairie Générale Française, 05/2008. 250 p. Le Livre de poche, 30991. ISBN 978-2-253-12453-5

Maellëe CROQUELOIS GREBAUX 1ère ST2S1

Une fois la peau revêtue, une double vie est en vue !

Compassion, anxiété, tendresse, sont les émotions que va vous faire découvrir cette incroyable BD d’Hubert et Zanzim !


Hubert. Source : https://fr.wikipedia.org/

Scénariste de cette BD, Hubert est issue d’une famille peu aisée et hostile à l’homosexualité. Les difficultés qu’il a traversées l’ont inspiré. Il créé dans ses œuvres « beaucoup de monstres et de personnages en marge ». C’est pour cela qu’il à décidé d’écrire Peau d’Homme, une façon idéale pour lui de faire passer un message contre l’homophobie. Message qui est, pour lui, très important. Son parcours personnel le pousse à sensibiliser les gens sur à ce sujet, ou du moins il essaye et y démontre à travers cette œuvre une grande volonté.   

Zanzim Source : https://www.bedetheque.com/ auteur-5336-BD-Zanzim.html

En 2015 Zanzim participe à l’ouvrage collectif Les Gens normaux : paroles lesbiennes gay bi trans qui aborde la question des orientations sexuelles. Cet ouvrage publié en 2013 contient des témoignages et textes de référence alors qu’en France a lieu le vote pour la loi qui légalise le mariage homosexuel. On remarque que les deux auteurs ont déjà abordé certains thèmes présents dans Peau d’Homme. On peut donc en déduire que, leur vie personnelle, particulièrement pour Hubert, a pu les pousser à travailler sur ce genre de thématique.

Source : https://www.brain-magazine.fr/ article/brainorama/62679-Les-livres-de-l-ete

Peau d’Homme met en scène les aventures de Bianca et se déroulent en Italie, à l’époque de la Renaissance. Cette BD a connu un grand succès, remportant le grand prix de la critique 2021 et sélectionné pour le fauve d’or au Festival d’Angoulême 2021 !

Dans cette BD, Bianca est une demoiselle qui doit se marier à un homme, Giovanni. Homme qu’elle ne connait pas ! Qui est ce Giovanni ? Comment épouser un homme qu’on ne connait pas ? Eh bien pour le découvrir, elle va enfiler une mystérieuse peau semblable à celle d’un homme. Cette peau est transmise dans sa famille de femme en femme, de génération en génération. A cette époque, les coutumes et traditions sont bien plus exigeantes qu’on ne le pense. Grâce à cette peau d’Homme, on voit comment les femmes s’organisent face aux traditions. Confier sa vie à un inconnu et créer une future famille, est-ce si c’est difficile ? C’est ce que Bianca veut découvrir. Si elle doit partager sa vie avec un parfait inconnu, elle le fera… mais pas à n’importe quel prix et n’importe comment ! Mais je ne vous en dis pas plus…                       

Peut-être un livre de plus sur l’étagère de votre bibliothèque ? J’espère au moins vous en convaincre !     

INCONTOURNABLE ! Je suis très agréablement surprise d’aimer autant une BD. Habituellement j’ai horreur de lire des romans, pièces de théâtre, enfin, tous types de livres, même des BD ! Eh bien j’ai adoré celle-ci car l’histoire n’est pas complexe, on arrive à bien « déchiffrer » à quel moment quel personnage est concerné, qui parle, ou encore ce qui lui arrive. D’ailleurs les images complètent très bien le récit, elles sont plutôt claires et précises et sont source d’émotions.

Planche tirée de la BD. Source : https://www.franceinter.fr/culture/ bande-dessinee-peau-d-homme-d-hubert- et-zanzim-une-petillante-ode-a-la-tolerance

J’aime aussi le fait que les couleurs soient vives lors des événements joyeux, et plus sombres lors des événements plus tristes. Grâce à cela je trouve que l’on ressent encore plus les émotions que veut nous faire passer cette bande dessinée. Par exemple, au moment ou Lorenzo, en réalité Bianca sous sa fameuse peau d’Homme, doit reposer définitivement sa peau, les images étaient tellement descriptives, tellement en phase avec les paroles, que j’ai ressenti la tristesse qu’elle ressentait. C’est vraiment bien, on se met entièrement à la place du personnage. J’aime beaucoup aussi le suspense que certains personnages, comme Giovanni, mettent en place dans l’histoire. Cela ajoute un plus à l’intrigue, et c’est ce que j’aime ! Parfois, Giovanni laisse paraître des hypothèses, des sous-entendus à Lorenzo, sans pour autant lui dire clairement ce qu’il pense. Car, au delà de la condition féminine, Peau d’Homme aborde aussi le thème de l’homosexualité, Giovanni n’étant pas insensible aux charmes de Lorenzo ! Je trouve ça intéressant parce que cela nous fait réfléchir sur le déroulement du récit. Sinon, l’histoire en elle-même est plutôt facile à comprendre, c’est également ça qui me plait dans cette BD, pouvoir la comprendre facilement. En revanche j’apprécie un peu moins la toute fin de l’histoire, celle-ci est très brève, j’aurais aimé savoir plus de choses sur le futur de Bianca, de Giovanni et des autres personnages. 

Maintenant c’est à vous de décider si vous avez envie ou non de lire cette fameuse BD. Bien évidement, si ça ne tenait qu’à moi, je vous la conseillerais fortement et vous la mettrais entre les mains ! Vous vous devez de vous y intéresser, cela en vaut vraiment le coup ! 

Pour Peau d’Homme j’attribue un 4/5. Pratiquement tout est parfait à mon goût, si ce n’est la fin où je m’attendais à quelque chose de plus développé, mais c’est sans doute aussi la frustration de terminer la lecture de cette BD qui m’a fait ressentir cela ! Ou alors c’est peut être moi qui suis juste trop curieuse à vouloir en savoir davantage sur le devenir des personnages…

Hubert / Zanzim. Peau d’homme. Glénat, 04/2020. 159 p. 1000 feuilles. ISBN 978-2-344-

Bonne lecture à vous !

Sarah POIRIER 1ère ST2S1                                                                                                                                       

Tu es elle et elle est toi !

N’avez-vous jamais imaginé vivre l’espace d’une journée dans la peau du sexe opposé ?… Mari et femme est un court roman écrit par Régis de Sà Moreira, écrivain français aux origines brésiliennes. C’est après un long questionnement sur le ressenti de la femme qu’il décide d’écrire un roman pour répondre à cette question qui le fascine tant !

Régis de Sà Moreine Source : https://www.lelivresurlesquais.ch/ 7auteur/regis-de-sa-moreira/

Dans Mari et femme, l’auteur se plonge dans une réflexion totalement farfelue sur la féminité et la masculinité.  Il aborde ce sujet avec légèreté, sur un ton amusant et simple si je puis dire. Dans le récit, le narrateur emploie le pronom « tu », ce qui lui permet de s’adresser directement à l’homme. Cet homme en question est marié à une femme. Au début de l’histoire le couple est au bord de la séparation. Un jour, ils décident de demander le divorce mais un événement plutôt surprenant va venir tout chambouler…!  Le lendemain matin l’homme, qui avait pour habitude de se réveiller dans le canapé de son salon,  se retrouve soudainement dans leur chambre, étendu sur le lit. À côté de lui se tient une longue chevelure blonde, celle de sa femme ! Mais comment est-ce possible puisqu’elle ne se trouve pas à côté de lui, ils font chambre à part ?! Il se précipite dans la salle de bain, regarde en direction du miroir et comprend à cet instant même qu’il n’est plus « lui » mais « elle » !  Dès lors nous découvrons l’inversion des deux rôles et le « face à face » auquel une femme et un homme peuvent être confrontés au cour de leur vie. Car comme nous le savons, un homme et une femme ont des ressentis et des points de vue souvent très différents, ce qui engendre la plupart du temps de nombreux conflits.

 

Source : https://www.osezlemix.fr/ index-egalite.php

Dans ce roman, le mari écrivain, en manque d’inspiration, se retrouve donc plongé dans le corps de sa femme et est confronté aux difficultés du métier qu’elle rencontre en tant qu’agent littéraire. Il devra affronter son manque d’inspiration pour parvenir à aider un auteur de best-sellers, dont il jalouse la réussite. Mais pas seulement : il rencontrera de nombreux obstacles et comprendra la difficulté d’être une femme dans un monde où ce sont les hommes qui sont aux commandes. Le regard que portent les gens sur son corps ou même le regard qu’elle a sur elle-même, pour essayer de plaire sans être jugée, ou sur son comportement. Ses ressentis et ses émotions lui parviennent de manière exacerbés. Ce qui est assez hilarant avec cette aventure, c’est que ces deux protagonistes ne pouvaient à peine se tolérer et, par l’ironie du sort, ils se retrouvent coincés chacun dans le corps de l’autre, dans l’obligation de supporter leurs insupportables petites mimiques mutuelles ! 

Malgré quelques difficultés au niveau psychologique ou même sociologique à comprendre les non-dits du texte, j‘ai apprécié ce roman car il permet de soulever de nombreux points. Par exemple le regard des autres, notamment dans les passages où il se trouve dans le train et où il subit chaque matin des regards pervers. La sexualité (rapport au corps), le travail, les souffrances, les différentes douleurs mais aussi le désir et la passion sont abordés. Cette œuvre nous invite à une certaine ouverture d’esprit et nous pousse à la réflexion sur de nombreux sujets liés au genre. Sujets encore très fréquents à l’heure actuelle comme les inégalités de salaires et hiérarchiques dans le monde du travail ou encore dans les domaines social, sportif ou politique. 

Cependant, si je peux donner un aspect très important, qui a mon goût aurait dû être abordé, est le point de vue de la femme dans le corps de l’homme. Nous n’avons aucun point de vue à ce sujet ce qui est bien dommage à mon sens. Cependant, on ne peut pas lui en vouloir car en étant lui même un homme, il ne peut connaître réellement les ressentis, les émotions, les sentiments voire la sensibilité d’une femme. Pour comprendre réellement ce qu’une femme peut penser d’un homme, je pense qu’il faut être… une femme !

Malgré cela, ce roman reste une très bonne découverte et il mérite pour moi la note de 3,5 étoiles. 

Ainsi je vous recommande grandement de lire ce livre, il vous permettra d’avoir une plus grande ouverture d’esprit sur l’égalité Homme-Femme !

Il est bien évidemment disponible au CDI !

Sa Moreira, Regis de. Mari et femme. Librairie Générale Française, 2010. 183p. Le Livre de poche. ISBN 978-2-253-12685-0


CUEGNIET Lizzie, 1ST2S1

Les apparences sont trompeuses !

Entre peur et désir, ce conte revisité de Joël Pommerat risque de vous faire sursauter plus d’une fois !   

Joel POMMERAT, Paris, Théâtre de l’Odéon, 3 juillet 2013. Source :https://www.theatre-contemporain.net/biographies/Joel-Pommerat/

Le petit Chaperon rouge est une pièce de théâtre qui, comme son nom l’indique, est une adaptation du conte que tout le monde connaît. 

Le petit Chaperon rouge est l’histoire d’une petite fille qui se sent seule. Elle rêve que sa mère joue davantage avec elle, malheureusement celle-ci est très occupée. Parfois elle trouve cependant du temps libre à lui consacrer et elles peuvent s’amuser ensemble. La petite fille pense aussi souvent à sa grand-mère qui, depuis un certain temps, ne peut plus bouger du lit. Elle aime aller la voir. Alors le petit chaperon rouge demande à sa mère si elles peuvent lui rendre visite. Celle-ci refuse ! Elle se propose donc d’y aller seule. La mère lui fait alors une proposition, si elle arrive à préparer un gâteau, un flan ou une tarte, elle pourra s’y rendre. Comme la petite fille ne cuisine jamais, sa mère pense qu’elle n’y arrivera pas. Et pourtant, un jour, sa fille se tient toute fière à côté de la table avec, posé sur elle, un flan. Certes il n’est pas très appétissant et parait très mou mais elle y est tout de même arrivée ! Elle s’aventure alors dans cette forêt effrayante avec à la main son flan. Sur la route, en jouant avec son ombre, elle voit au loin deux grands yeux. Elle s’approche puis se rend compte que c’est un grand loup ! Après quelques mots échangés ensemble, le loup va proposer un jeu que la petite fille accepte. En passant par deux chemins différents, le premier arrivé à la maisonnette de la grand-mère gagnera. Le grand méchant loup arrive le premier et va commettre l’irréparable ! Pourtant vous risquerez d’être surpris en découvrant la suite plus que spéciale de la version de Joël Pommerat ! Mais alors comment cette histoire va-t-elle se terminer ? La fin sera-t-elle celle du conte original ou l’auteur l’a-t-il modifiée ? Pour le vérifier, à vous de vous plonger dans cette réécriture du Petit chaperon rouge…

Un véritable coup de cœur

Source : https://www.amazon.fr/petit-chaperon-rouge-Jo%C3%ABl-Pommerat/dp/2330030851

Moi qui n’aime pas énormément la lecture, cette pièce de théâtre m’a beaucoup surprise. Bien qu’elle soit un petit peu courte, cette histoire est très rythmée, il n’y pas de chapitre, toute les actions s’enchaînent les unes après les autres, ce qui permet une lecture fluide et agréable. Je connaissais la version originale du petit chaperon rouge qui est une histoire enfantine et un peu différente, où la petite fille doit amener une galette et un petit pot de beurre à sa grand-mère. Mais celui-ci est revisité et nous montre une petite fille très courageuse qui tient tête à ce loup manipulateur et affamé. J’ai adoré voir le courage de cette héroïne devant ce grand loup qui devrait normalement l’effrayer. Le fait qu’elle ne baisse pas les bras devant sa mère qui refuse qu’elle aille seule rendre visite à sa grand-mère, alors qu’il paraît tout à fait normal qu’une petite fille ne doit pas s’aventurer seule dans la forêt, montre qu’elle possède du courage. Bien qu’elle n’ait jamais cuisiné elle a été capable de préparer un flan et de le ramener jusque chez sa grand-mère. On remarque aussi un trio mère, fille et grand-mère bien mis en valeur et qui symbolise une transmission entre les différentes générations, ce qui permet de visualiser les différents points de vue selon chacune de ces femmes. On remarque également rapidement que la petite fille veut grandir « vite » et avoir son indépendance, juste par le fait qu’elle veuille aller seule en forêt. Elle veut montrer qu’elle en est capable et qu’elle n’a besoin de personne pour y arriver. Ensuite, plus l’histoire progresse et plus nous remarquons l’absence du père, celui-ci ne figure dans aucun passage et la petite fille n’en parle absolument pas, elle est donc orpheline de père. Pour en revenir à notre thème « Tout feu, tout femme » (qui est celui du prix littéraire Carnot 2022), cette pièce s’y inscrit parfaitement. D’abord le loup qu’elle croise représente un homme, c’est évident, il n’y en a aucun et tout un coup ce loup apparaît de nulle part. Il est la présence masculine de la pièce… présence masculine menaçante ! Puis ce bûcheron à la fin qui coupe le ventre de la bête, cette scène pourrait représenter l’accouchement de la femme. Il y a aussi ce trio de femmes, il est vraiment mis en avant et représente chacune des générations. Cette pièce est féminisme car l’auteur veut montrer que la femme n’a pas besoin de l’homme pour se débrouiller, elle y est capable seule !

C’est pour cela que je vous invite de ce pas à le lire et à découvrir ce super livre !

BONNE LECTURE !

 

 

 

Pommerat, Joël. Le petit chaperon rouge. Babel, 06/2014. 70 p

DROUVIN Naomie, 1èreSTS1

Pour libérer une femme, il faut supprimer son bourreau

 

Camilla Läckberg hyllas för sin nya kropp: "Vilken kropp ...

Camilla Läckberg     Source : https://nyheter24.se/noje/870322-camilla-lackberg-hyllas-for-sin-nya-kropp-vilken-kropp-du-har

Préparez-vous à découvrir l’histoire de trois femmes prisonnières de leur mariage !

Femmes sans merci nous raconte l’histoire de trois femmes : Ingrid Steen qui a abandonné sa carrière de journaliste au profit de celle de son mari, Tommy, mais découvre que celui-ci la trompe. Birgitta Nilsson qui se sait malade depuis longtemps mais ne cesse de repousser les rendez-vous chez le médecin de peur que les examens ne révèlent les ecchymoses qu’elle a sur son corps et dévoilent les violences quotidiennes que lui fait subir son mari, Jacob. Enfin, Victoria Brunberg, qui a quitté son pays natal, la Russie, pour venir s’installer en Suède avec Malte, un homme qu’elle a rencontré sur internet et qui ne se révèle malheureusement pas être le mari dont elle a rêvé. Malte lui fait subir des humiliations à longueur de journée et se sert d’elle comme d’un « simple objet » !  Humiliées, maltraitées et battues, ces trois femmes vont trouver du réconfort sur un forum de discussions. C’est à ce moment qu’elles vont élaborer un plan pour se libérer de leur bourreau : mettre sur pied des meurtres parfaits !

Ces femmes qui ont vécu l’enfer durant des années vont-elles réellement commettre l’irréparable ? Vont-elles abandonner cette idée ? A vous de le découvrir…

Telecharger Camilla Läckberg – Femmes sans merci (2020) en ...

Source : https://pdf.1001ebooks.com/romans- gratuits/camilla-lackberg-femmes-sans-merci-2020-a4/

J’ai beaucoup aimé ce roman, l’histoire de chacune de ces femmes m’a beaucoup touchée. J’ai éprouvé de l’empathie pour elles et de la haine envers leurs maris, à tel point que même lorsqu’elles envisagent de commettre des meurtres je ne pouvais pas leur en vouloir ! Leur détresse m’a poussé à les soutenir dans cette idée extrême. J’ai énormément aimé ce livre car il nous transmet beaucoup d’émotions qui vont de la haine à l’empathie en passant par la peur que ces femmes ne s’en sortent pas. Femmes sans merci pose de nombreuses questions sur la condition de la femme, pas seulement dans la société, mais aussi dans son propre foyer. Il montre le contrôle que peut avoir un homme sur une femme par la violence et autres humiliations. Les hommes pensent peut-être que, sous prétexte qu’ils sont plus « forts », ils peuvent se permettre d’oppresser ou d’agir de la sorte sur les femmes. Cela vient peut-être du fait que pendant plusieurs siècles la femme était à peine considérée comme un être humain. C’est peut-être pour cela que certains hommes se permettent de telles atrocités, même si, bien évidement, cela n’excuse rien ! Ce roman de Camilla Läckberg nous fait également comprendre qu’il ne faut pas se fier aux apparences et que quelqu’un qui a l’air gentil peut s’avérer être pervers ou même violent. C’est pour cela que, pour moi, cette histoire intense et captivante vaut largement 4 étoiles.

Je vous laisse vous faire votre propre avis, bonne lecture à vous !

etoile png 20 free Cliparts | Download images on ...

Läckberg, Camilla. Femmes sans merci. Actes Sud, 06/2020. 141 p. Actes noirs. ISBN 978-2-330-13573-7

Audrey SART, 1st2s1

L’adultère est un vilain défaut…

Savez-vous que Madame Bovary fut censuré à sa sortie pour «outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs» et conduira Flaubert à un procès le 31 janvier 1857 au tribunal correctionnel de Paris ! Il sera quand même remis en vente mais avec des passages en moins comme celui-ci : « […] et Emma revenait à lui plus enflammée, plus haletante plus avide. Elle se déshabillait brutalement arrachant le lacet mince de son corset qui sifflait autour de ses hanches comme une couleuvre qui glisse. Elle allait sur la pointe de ses pieds nus regarder encore une fois si la porte était fermée, puis elle faisait d’un seul geste tomber ensemble tous ses vêtements. Et pâle, sans parler, sérieuse, elle s’abattait contre sa poitrine avec un long frisson … puis au craquement de ses bottines, il se sentait lâche comme les ivrognes à la vue des liqueurs fortes.» Ce passage a été censuré car à cette époque cela ne se faisait pas d’écrire sur des moments aussi intimes, cela était jugé de mauvais goût.

Source : https://lewebpedagogique.com/ ettacritique/wp-admin/post-new.php

Un passage du roman montre bien son caractère sulfureux : « mais en s’apercevant dans la glace, elle s’étonna de son visage. Jamais elle n’avait eu les yeux si grands, si noirs, ni d’une telle profondeur. Quelque chose de subtil épandu sur sa personne la transfigurait. Elle se répétait: « j’ai un amant ! un amant ! » Comment Emma en est venue à se dire ça ? Pour le savoir commençons par le début. Emma Rouault est une fille de paysan qui rencontre Charles Bovary, un médecin. Ils tombent amoureux et se marient. Très vite Emma se rend compte que le mariage ne répond pas à ses attentes car il ne ressemble pas aux histoires qu’elle lisait dans ses livres. Elle tombe alors dans l’adultère et c’est à ce moment qu’interviennent les passages du roman censurés avec des scènes qui, pour l’époque, sont choquantes et provocantes. Son premier amant, Rodolphe Boulanger, elle le rencontre lors d’une foire agricole. Elle en tombe amoureuse. C’est un riche voisin qui est dur avec Emma. Il part pendant des semaines et revient comme si de rien n’était. Il est indifférent aux cadeaux d’Emma, on a l’impression qu’il ne s’intéresse qu’à elle juste pour son corps contrairement à la jeune femme qui l’aime et voit un avenir avec lui pour se sortir de sa vie si ennuyante. C’est pour ça qu’elle fera tout pour lui faire plaisir, allant même jusqu’à s’endetter pour lui offrir des cadeaux. Mais ça ne marche pas et Rodolphe la quitte froidement sans avoir de remords ! 

Son deuxième amant est Léon qui, par fatigue et croyant ne jamais pouvoir être en couple avec Emma, part à Paris.  Cette décision la rend triste même si elle a aimée sa relation avec lui, s’est senti heureuse. Avec Léon elle se voit différemment comme le prouve la citation du miroir dont je vous ai déjà parléPar la suite Emma s’endette et Charles doit emprunter de l’argent pour rembourser ses dettes. Il va quand même l’emmener à l’opéra où elle tombera sur Léon et retomberont amoureux. Emma fera des voyages hebdomadaires à Rouen et va davantage s’endetter auprès de l’usurier qui lui prête de l’argent et qui va en profiter en lui imposant des taux d’intérêt exagérés. De plus, au fil du temps, les amants vont s’ennuyer l’un de l’autre ! Parallèlement Emma ne sait pas comment réunir l’argent de l’usurier qui menace de faire saisir sa maison. Elle aurait alors l’obligation de se justifier auprès de Charles. Poussée à bout, elle décide de se suicider… mais va-t-elle passer à l’acte ? Que va devenir sa famille ? Pour le savoir, lisez le roman !

Selon moi, tout ses malheurs sont mérités car elle a trompé, volé et menti à son mari qui faisait tout pour la rendre heureuse. Elle a été vraiment égoïste et naïve de croire qu’elle pourrait avoir la même vie que dans ses livres qu’elle lisait. 

Ce roman m’a plus malgré certains passages que j’ai moins appréciés. J’ai aimé le style d’écriture, le fait d’avoir beaucoup d’éléments permettant par exemple de savoir ce qu’Emma ressent tout au long du livre, la façon dont elle arrive à se sortir de situations délicates, son culot en faisant croire ce qu’elle veut à Charles. J’ai aimé aussi certains passages, notamment celui où Charles essaie de soigner un pied bot mais échoue lamentablement alors qu’Emma pensait qu’il en serait capable. Il échoue et sa réaction est forte, tout de suite elle dit qu’il est incapable. Elle en est déçue et c’est cela que j’ai aimé. J’ai aussi apprécié la fin du roman que je vous laisse découvrir. Cependant j’ai moins apprécié le rythme qui est lent, notamment à l’opéra ou encore quand elle parle de sa fille, lorsqu’elle va la voir, où encore lorsque la mère de Charles leur rend visite. Malgré cela le livre m’a plu et je le recommande car il est intéressant grâce aux détails, à sa thématique et la fin est très surprenante !

Si vous voulez  lire ce roman il se trouve au CDI !

 Flaubert, Gustave. Madame Bovary suivi des actes du procès. Flammarion, 2006. 539 p. GF. ISBN 978-2-0807-1306-3

Magdalena DELATTRE , 1ST2S1

Tout cela juste pour du pain…

source : https://0620056z.esidoc.fr /id_0620056z_42544.html

Claude Gueux est un court roman écrit par l’un des plus célèbres écrivains ayant jamais existé : Victor Hugo ! Cet ouvrage a été publié dans la Revue de Paris en 1834, il a connu un franc succès. Quelques semaines plus tard, un homme politique de l’époque, Charles Carlier ordonne d’en imprimer plusieurs exemplaires pour les distribuer aux députés de l’assemblée car il estime que les députés doivent connaître l’injustice de l’histoire de Claude Gueux.

Dans ce roman Victor Hugo dénonce les conditions de détention au XIXème siècle. Si le thème principal est l’emprisonnement, au début de cette œuvre on trouve aussi celui de l’argent. Claude Gueux est un honnête ouvrier parisien, il vit à Paris avec sa compagne et sa fille. Un soir d’hiver, comme n’étant qu’un « simple » ouvrier, il n’a, la plupart du temps, pas les moyens de nourrir sa famille, c’est pourquoi il décide de voler du pain. C’est lors de ce passage que l’on retrouve une phrase très connue de Victor Hugo : « L’homme vola. Je ne sais ce qu’il vola, je ne sais où il vola.« . Malheureusement il se fait arrêter, juger et condamner à 5 ans de prison ferme à la maison centrale de Clairvaux !!! Ne trouvez-vous pas cela légèrement excessif juste pour avoir volé du pain ?

Théophile Alexandre Steinlen, Claude Gueux, dessin à la mine de plomb, 1902 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/ Claude_Gueux#/media/Fichier:Claude_gueux _par_Th%C3%A9ophile_Alexandre_Steinlen .jpg

Ce qui est incroyable avec Claude, c’est que lorsqu’il est en prison il est respecté de tous les prisonniers. Ils le respectent plus que le directeur ! Un jour Claude se rend au réfectoire quand un homme lui propose de partager sa ration de pain. Cet homme c’est Albin, un jeune détenu de 19 ans. Malgré leur différence d’âge de presque 20 ans, Claude et Albin vont devenir meilleurs amis très rapidement. Il se rendent compte qu’ils travaillent dans le même atelier et qu’ils dorment dans le même secteur. Ils vont passer tout leur temps ensemble. 

Nous n’avons pas encore parler du directeur de la prison. Il est appelé M.D. Il n’aime pas Claude, il le respecte mais le n’aime pas car les prisonniers accordent plus d’importance à ce dernier plutôt qu’à lui. De ce fait il va décider de séparer Albin de Claude, pour l’affaiblir. Ce qui va le rendre furieux car cela fait plusieurs jours qu’il ne voit plus Albin, ni au réfectoire, ni a l’atelier, ni au dortoir. Claude essaiera de négocier mais en vain, c’est pourquoi il va prendre une terrible décision. Vous connaitrez cette décision seulement si vous lisez ce livre !

Mon avis sur ce livre est plus que positif. En effet j’ai beaucoup aimé le fait que Claude soit plus respecté que le directeur, c’est comme une sorte de rébellion. Cet ouvrage permet aussi de se rendre compte à quel point la société du XIXème siècle n’a rien à avoir avec celle du XXIème. La société du XIXème siècle est beaucoup plus stricte que notre société actuelle. Aujourd’hui personne ne va aller en prison pour 5 ans juste pour avoir volé du pain pour nourrir sa famille. Aujourd’hui un « simple » ouvrier gagne un salaire bien plus élevé qu’un ouvrier du XIXème siècle, en revanche beaucoup de gens sont encore sous-payés de nos jours, la vie reste vraiment difficile pour certains. Ce livre permet de nous rendre compte de la difficulté des conditions de vie de l’époque. Le but de Victor Hugo en écrivant ce livre était  dénoncer les conditions de détention de l’époque. Son récit est fidèle à ce qu’était la prison au XIXème siècle. Il voulait aussi dénoncer la justice française, qui pouvait parfois être abusive, Claude Gueux en est l’exemple parfait. En effet il s’est fait condamné à 5 ans de prison ferme « juste » pour avoir volé du pain pour nourrir sa famille. Victor Hugo se rendait compte que ce système judiciaire était injuste.

Ainsi je vous recommande fortement de lire ce livre, disponible au CDI !

slider02_etoiles – Sens&co

Claude Gueux, Victor Hugo, Flammarion, 96p

Alexis JEDRASZAK – 1ère 1

 

Un métier plus riche que vous ne le pensez

Source : https://www.capitalkoala.com /label-koala/mag/interview-anna-sam/

Les tribulations d’une caissière est un livre écrit par Anna Sam, écrivaine française, et publié en 2008. Après avoir terminé son DEA de littérature, Anna Sam travaille pendant 8 ans en grande surface. C’est après ces longues années en tant qu’hôtesse de caisse qu’elle décide de partager son expérience en écrivant ce roman et en nous faisant découvrir un métier qui nous semble banal mais qui nous cache bien des choses…

A travers Les tribulations d’une caissière, nous rencontrons donc Anna Sam qui travaille en grande surface. Elle relate ses 8 années d’hôtesse de caisse de son premier à son dernier jour. Vous pensez peut-être, comme moi avant ma lecture, que le métier de caissière ne consiste qu’à biper des articles et encaisser des chèques et de la monnaie tout au long de la journée ? Ou encore que ce métier est choisi par défaut lorsque nous ne sommes pas faits pour les études ? Et bien c’est maintenant qu’Anna Sam, votre future hôtesse de caisse préférée, va vous prouver le contraire ! Un diplôme universitaire en poche, celle-ci va travailler en grande surface, d’une part pour financer ses études, d’autre part pour obtenir son indépendance financière. Chaque chapitre de ce livre aborde un thème différent à travers une multitude d’anecdotes et toujours en lien avec le métier de caissière.

Bon, d’accord, je vous en dévoile quelques-uns. Après avoir vu plusieurs centaines de personnes dans la journée, impossible de se rappeler qui nous avons servi, difficile de se rappeler d’un visage qu’on a vu seulement quelques minutes. Pourtant, il y a certaines personnes qu’on n’oublie pas, comme par exemple, « les clients saouls« . Autre exemple, lorsque qu’il y a une file immense qui patiente à votre caisse mais que deux amis se chamaillent pour savoir « qui est celui qui paie », parce que oui, à ce moment-là, tout le monde veut payer ! J’ai envie de vous dire que tous les chapitres de ce roman sont intéressants. Malheureusement je ne peux tous les citer, alors si vous souhaitez découvrir tous les secrets qui se cachent derrière ce métier de caissière, je vous invite à lire ce livre !

Les tribulations d'une caissière - Anna Sam - A6 – My Little French House

Source : https://www.livredepoche .com/livre/les-tribulations-dune-caissiere-9782253127550

Personnellement, j’ai adoré lire ce roman. Je répète souvent que je ne suis pas fan de lecture mais celui-ci m’a vraiment emballé. Je ne pensais pas apprendre autant de choses sur ce métier qui est en fait… loin d’être banal ! Je me suis vraiment imaginé toutes les scènes décrites dans ce livre et me suis mise à la place d’Anna Sam. Étant une fille, le passage où celle-ci parle d’une société machiste m’a particulièrement touchée, même s’il n’est pas le sujet ici. Ce qui me plait également c’est qu’il y a une part d’ironie venant de l’écrivaine, lorsqu’elle se « rabaisse » au fait qu’elle soit juste caissière, mais tout en gardant toujours le sourire. Je trouve ce livre très instructif et en plus teinté d’humour de la première à la dernière page, c’est pourquoi je le recommande à tout le monde.

Pour moi, la pauvreté pourrait ici être symbolisée par le métier de caissière, qui est loin d’apporter la fortune ! Néanmoins, ce difficile métier reste très riche en apprentissages, en émotions, demande du savoir-faire et encore bien d’autres choses. La plupart des personnes se fie à l’apparence et pense que ce métier se résume à être assis sur une chaise, à scanner des articles toute la journée pour obtenir un salaire peu élevé. Mais à travers l’histoire d’Anna Sam, on s’aperçoit que la richesse ne se résume pas au salaire mais qu’elle puise bien plus dans l’expérience humaine !

Bonne lecture !

Sam, Anna. Les tribulations d’une caissière. LGF, 04/2009. 185 p. Le Livre de poche, 31358. ISBN 978-2-253-12755-0

4 etoiles.png

Juliette PONCHEL, 1ère1

Un pauvre millionnaire

Blaise Cendrars

Blaise Cendrars https://fr.wikipedia. org/wiki/ Blaise_Cendrars

L’or a été écrit par Blaise Cendrars et publié en 1925. Né en 1887 et décédé en 1961, l’auteur reçut le grand prix littéraire de la ville de Paris peu avant sa mort. Ce roman écrit en à peine quarante jours connut un succès mondial.

Ce livre est une fiction qui est néanmoins basée sur le parcours de Johann August Sutter, un commerçant et négociant américain. Nous sommes en 1834, Johann Sutter quitte la Suisse, abandonne sa femme et ses enfants et délaisse tout ce qui le rattache à son ancienne vie. Il est désormais seul, sans passeport, considéré comme un fuyard, un rôdeur, un voleur. N’ayant plus rien à perdre, il embarque sur l’Espérance, un bateau à vapeur. Direction, New York !

Johann August Sutter https://fr.wikipedia.org/ wiki/John_Sutter

« C’est ici que commence la merveilleuse histoire du général Johann August Suter.« 

S’enchaîne ensuite une série d’évènements qui vont radicalement changer la vie de Johann Suter. Tout d’abord, pendant deux ans, il enchaîne les petits métiers mais l’envie de partir à la conquête de l’ouest, à l’aventure, le saisit. Johann Suter recueille toutes les informations auprès des personnes ayant déjà fait le voyage. Son goût du risque et son courage le poussent à vouloir aller au delà de ce qui est déjà connu. Le héros voit les choses en grand, il veut aller en CALIFORNIE afin de trouver des terres fertiles où il va développer de nombreuses activités. Durant son périple l’auteur va devoir braver de nombreux obstacles mais sa détermination va lui permettre de les affronter avec succès. Arrivé en Californie Johann Sutter va passer du statut d’inconnu à celui de statut de personne reconnue. En effet son voyage en Californie est un réel succès. Et pourtant sa réussite va causer… sa perte !

Une histoire prenante

J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman. Même si nous connaissons la chute de l’histoire, l’auteur arrive toujours à nous surprendre. De plus, le langage utilisé dans ce livre est celui de l’époque, nous nous sentons immergés dans l’histoire. Le récit est émouvant, ce qui arrive à Johann Suter nous impacte. Nous ressentons encore plus d’empathie à l’égard du personnage étant donné que cette histoire est inspirée de faits réels.

Un réel plaisir

Malgré la tragédie qui touche Johann Sutter, ce roman est très agréable à lire, nous voyageons en même temps que le personnage et vivons avec lui ses aventures. On peut se rendre compte de l’impact qu’a eu la ruée vers l’or aux États-Unis. En lisant ce livre j’ai eu une prise de conscience. Johann Sutter avait réussi, il connaissait le succès et la gloire. N’étant jamais satisfait de ce qu’il avait, il voulait toujours plus. Et c’est ce besoin qui a causé sa perte. Le message que fait passer l’auteur est intéressant, il faut savoir être persévérant, mais également se contenter parfois de ce que l’on a !

Je recommande ce roman derrière lequel se cache une belle histoire, de belles aventures et surtout une belle morale. Pour ces raisons je lui attribue 3 étoiles.

Bonne lecture !

Cendrars, Blaise. L’or. Flammarion, 04/2015. 190p. Etonnants classiques. ISBN 978-2-0813-5932-1

Marie DERNONCOURT, 1ère 1