Pion d’échec scolaire

Manupulé, voici ma fonction. « Manu par ci! Manu par là! Va faire ceci, va faire cela » Ce sont les seuls mots que mes supérieurs m’adressent. On me manupule le matin, on me manupule à midi, et on me manupule le soir. On me manupule pour surveiller des heures de colles, on me manupule pour surveiller la cantine, on me manupule pour surveiller les élèves internes. Et chaque jour, chaque fois, le même rire enfantin de certaines jeunes personnes à mon égard. Ai-je donc raté ma vie pour en arriver là? Suis-je un idiot à leurs yeux ? Il ne savent pas que Manu est un homme, Ils ont acheté son image pour qu’il surveille ce qu’il n’y a pas à surveiller. On me manupule tel un pion sur échiquier diabolique du système scolaire. Il me manupule à leur guise. Oui, je vous assure! Ces dirigeants, ceux à qui je lèche les bottes pour ne pas me retrouver à la place de ceux que je surveille. Oui eux, ils me font faire le sale boulot et me sacrifient comme un pion, un ridicule pion. Je suis un échec, en plus d’être un pion, je suis un échec, oui un échec scolaire. On me manupule pour que je ne puisse pas dire ce que je pense. Oh non, je ne peux pas le dire ! Pourtant, si je pouvais, je le dirai! Je leur dirai ce que je pense d’eux.

Ce ne sont que des fous qui nous manipulent comme des chevaux, ils se prennent pour des rois du haut de leurs tours.
Achille Popelier

Conditions d’admission au concours d’aspirant

Après avoir lu Petites natures mortes au travail de Yves Pagès. La nouvelle que j’ai le plus aimée est : Police de caractère. Ce texte traite de l’actualité, des métiers qui se rapportent aux forces de l’ordre. Dans ce passage nous faisons la connaissance d’un aspirant qui fait passer des épreuves au concours d’entrée de police. Les futurs policiers doivent répondre à des critères précis pour être candidat. D’abord ils doivent avoir la nationalité française : « ils sont français d’état civil » ( l.1 ), des propos racistes sont inscrits sur les portes. Les hommes et les femmes doivent être de bonne taille, « le candidat prouvera qu’il mesure au moins 1m 71 « ,  » les candidates se contenteront de dépasser les 163 centimètres » ( l.8 à 14 ). On peut voir qu’ils seront évalués dans tous les domaines, sur le plan physique  » courir 60 mètres, grimper 5 autres mètres à la corde lisse et lancer 7 kilos 257 grammes dans un bac à sale  » ( l.3 à 5). Sur le plan intellectuel, ils devront réaliser une épreuve écrite la dictée, «  l’épreuve reine du concours la dictée « . Cette dictée a aussi été proposée aux générations d’alphabétisés donc on peut penser qu’elle est facile. Elle est proposée au concours car elle rappelle les portraits robots présents dans les commissariats.

Nouvelle vision de l’Agriculture

Yves Pagès, dans son livre « Petites Natures Mortes au Travail », nous fait voir les différents aspects du travail dans notre société. Ce livre se compose de vingt quatre récits.

Premièrement, j’ai choisi de vous parler de Chaînes Alimentaires car il montre la situation réelle de l’agro-alimentaire française. En effet, Alice « rêvait d’une ferme idéale » L. 3 avec des animaux en plein air. Or, en arrivant,    » au gite rural, Alice chercha des yeux […] en vain « . « Ni poule, ni coq ». L.13.
Deuxièmement, dans ce texte, j’ai relevé l’importance de parler de la maltraitance des animaux élevés en batterie. « La fermière, croyant bien faire, conduisit son hôte dans un hangar préfabriqué ». L.23. Il y avait « derrière la porte coulissante 28000 poussins […] en farine industrielles ». L. 25.Ces poussins sont éclairés par des néons  » maintenue à une température constante  » L. 31, ne voyant pas le jour extérieur et tout cela pendant 40 jours. Le pire de cette situation c’est que le « consortium agro-alimentaire tolère 7 % de pertes ». L. 36. Ces poussins sont dans « un poulailler concentrationnaire ». L.40.
Finalement, Alice est malade de voir comment tous ces poussins deviennent des poulets dans cette infernale chaîne alimentaire. Ils vont servir à nourrir la population par l’intermédiaire de sociétés agro-alimentaires. Fiévreuse, Alice a des insomnies, des cauchemars, elle compare ces poussins, en peluche, avec un matricule comme « Findus, Sony, Danone, Liebig, Cassegrain. L. 54. Pendant trois semaines, Alice est contrainte à rester dans sa chambre. Elle, qui avait choisi, « cet été-là, l’agritourisme en rase campagne bretonnante ». L1., maintenant elle pense à son poste de caissière et se sent « presque soulagée de s’en être sortie vivante ». L.66-67.
Pourquoi, j’ai choisi ce récit ? car il parle du changement de situation alimentaire et agricole. Il démontre que malheureusement, l’agriculture locale a disparu pour laisser place à l’agriculture intensive gérée par des grands groupes agro-alimentaires.

Alice est malade

Dans cet article, je vais vous parler du ressenti que j’ai éprouvé en lisant « chaîne alimentaire » qui concerne le fait que les fermes et petites terres agricoles  sont de moins en moins présentes au jour d’aujourd’hui , elles laissent place aux grandes usines de production de la chaîne alimentaire… Dans ce texte,  le personnage d’Alice qui à la base était venue voir une vraie petite ferme  idéale  (pour voir: « des poules caqueteuses », » d’oies blanches et de dindons « , « des porcs » , et « une dizaines de vaches » )  se retrouve avec une ferme détruite à cause d’un renard passé la veille! La fermière l’amène dans un hangar préfabriqué où se trouvent 28000 poussins venant d’éclore qui,  dans quarante jours, seront amenés à l’abattoir. Alice après avoir vue cette horreur  fut malade pendant 3 semaines! Dans ce texte, on ressent que le personnage principal est dégoûté de la mise en place de la chaîne alimentaire à notre époque !

Songe glauque

J’ai trouvé la nouvelle  » Chaîne alimentaire  » intéressante tout d’abord car je l’ai trouvée très réaliste même si les autres l’étaient également. Cette nouvelle nous concerne  tous, chacun de nous va faire ses courses et mange des aliments qui ne sont pas produits comme on l’imagine. Dans cette histoire, Alice , une jeune femme, pense que la basse-cour d’une  ferme est « un coq bien gaulois régnant sur un aréopage de poules caqueteuse, d’oies blanches et de dindons en robes de velours noires » mais en réalité ce n’est pas du tout cela…

On peut s’identifier à la personnalité d’Alice. C’est une femme naïve  » Ils n’auront donc jamais vu le jour ?, demande naïvement Alice, avant de monter se coucher »   qui éprouve énormement de compassion au point de ne pas trouver le sommeil et d’en tomber malade   » intoxication alimentaire ou pas, le soir même, elle eut une insomnie qui lui donna la fièvre et l’obliga à garder la chambre trois semaines d’affilée.

J’ai apprécié l’écriture de cette nouvelle qui repose sur une opposition entre le début et la fin. En effet des les premières lignes le personnage « rêvait […] d’une ferme idéale » avec  » dans la cour, un coq […], des poules […], des oies blanches et des dindons […], quelques porcs […] et une douzaine de vaches […] dans un pré verdoyant. Elle nous donne à voir un paysage bucolique. A la fin de la nouvelle tout n’est que « songe glauque qui revient souvent hanter Alice  » le bestiaire […] à l’état naturel » est devenu une  » étiquette pendue  » au cou d’une horde de poussins,  des « matricules ISBN » et des « griffes connues » comme  » Findus, Sony, Danone, Liebig, [et] Cassegrain ».

Une contre tous.

« L’unanimité moins une voix » est un texte du recueil « Petites natures mortes au travail » d’Yves Pagès dont le thème principal est le monde du travail.Ce récit nous raconte l’histoire de Mado, institutrice dépressive profonde, sous l’emprise de médicaments. Le soir de la victoire de la France lors de la coupe du monde de 1998, elle roule sur l’avenue des Champs Elysées. Elle tue une personne et en blesse de nombreuses autres.                                                                                                           Yves Pagès dénonce le dysfonctionnement de la société et relate cette tragédie avec ironie. Il associe l’arrêt maladie avec des congés payés, l’image festive d’un apéritif est ternie par la prise de gélules. Il emploie des termes associés à une voiture pour décrire l’état de Mado « panne sèche », « point mort ».                                                                             Il dévalorise la victoire de la France en doutant de la santé des joueurs brésiliens en la comparant à celle de Mado « Brésiliens somnolents », « médiqués à forte dose ».             L’auteur pointe le décalage entre la tristesse, le mal être de Mado et l’euphorie de millions de personnes ce soir là, et met en évidence l’égoïsme de notre société.                           L’isolement que vit cette institutrice, coupée de la réalité, du monde, est bouleversant car il aboutit à la mort d’une personne.

Le déroulement du récit m’a beaucoup plu, ne connaissant pas ce fait divers je ne m’attendais pas à cette chute. L’humour noir de l’auteur atteint le sommet dans la conclusion « Score provisoire : un mort, cent dix blessés ».

 

le mauvais sort pour la débauchée

J’ai choisi d’écrire un article sur la débauchée car c’est une nouvelle que j’ai bien aimée car cette femme subit un mauvais sort. Dès la première phrase on comprend qu’elle ne travaille plus « C’est moi qui faisais remplir les fiches alphabétiques des nouveaux inscrits » Cette nouvelle a aussi un côté humoristique « Désormais, c’était l’ancienne-future-ex-néo-chômeuse que l’ANPE convoquait pour repasser de l’autre côté du miroir » ou alors  » votre dessins, on dirait un hamburger géant ». A la fin de la nouvelle, on apprend que Jeanne est en réalité enceinte, c’est en partie pour cela qu’elle a été virée car elle n’allait plus au travail vu qu’elle ne rentrait plus dans ses vêtements. Ce que je trouve en partie étrange car elle aurait pu acheter de nouveaux vêtements. Au début de la nouvelle, Jeanne nous disait qu’elle avait des codes couleurs pour ses clients de l’ANPE avec les post-it « rouge, c’était des problèmes psychiques. Orange, des complications familiales etc » mais quand cette fois elle se rend à l’ ANPE, elle se rend compte que que son ex-collègue avait ajouté plusieurs post-it sur son dossier à elle. Quand son ex-collègue s’absente, Jeanne en profite pour regarder se que signifie la couleurs de ces post-it : « Rouges : un peu parano,se méfier ; bleu : souvent malade du foie : alcoolisme?  ;orange : divorcée, très instable ; jaune : grossesse rétroactive, impossible ». Donc au début quand Jeanne était conseillère elle jugeait les nouveaux inscrits, mais a présent elle se fait juger par les conseillères. Les rôles ont été inversés!

 

L’Enfer est sous terre

La nouvelle m’ayant attiré le plus et dont je vous parle aujourd’hui est Fin de carrières, une des vingt-trois nouvelles du roman Petites natures mortes au travail d’Yves Pagès.

J’ai choisi de parler de cette nouvelle car le sujet m’intéresse ( la mine ), et est lié à Germinal de Zola, lu l’année dernière, bien que cette nouvelle soit très courte. Les conditions de travail dans la mine sont mises en avant, et ce sujet d’histoire est bien plus intéressant que certaines autres nouvelles dont le thème est tout à fait banal. Mais les conditions de travail dans la mine sont catastrophiques : «  Enfermé dans l’obscurité d’un puit onze heures par jour, l’ouvrier s’aveuglant à travailler devient pire qu’une taupe « . L’ouvrier, l’être humain est comparé à une taupe, un animal qui ne cesse de creuser à longueur de journée. L’horreur de la mine est encore mise en évidence avec les  souffrances des animaux, avec les chevaux dont  » on  crevait les yeux pour mieux les tuer à la tâche « . La dernière partie de la nouvelle parle d’un personnage, Jacques, qui est devenu guide dans une mine. On nous précise que tous les deux jours il rend visite à son frère pour  » changer la bouteille d’oxygène […] cloîtré chez lui sous assistance respiratoire. Encore une corvée quotidienne que Jacques doit aux Houillères « . Dans le musée, des  » mannequins figés en plein labeur, moitié nus, un outil primitif à la main « .

En tant qu’Albigeois, nous pouvons nous sentir proche de ce thème, avec les mines de Carmaux et, comme précisé dans le livre,  » la désorbitation se pratiquait encore aux Houillères de Cagnac en 1953 «  ( par rapport aux chevaux ). Je recommande vraiment dcette nouvelle, qui pour moi possède un véritable sujet, qui est accrocheur et nous  les yeux sur bien des choses que nous ne savions pas.


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Une vie de chien.

Yves PAGES est un écrivain Français né à Paris en 1963. Il a notamment écrit le livre  » Petites natures mortes au travail  » et c’est celui-ci dont nous allons parler maintenant.         Ce livre est composé de vingt-trois courts récits, pour chaque récit il y a un personnage mais qui ne se réduit pas à des stéréotypes.
Je me suis attardé sur la nouvelle «  Pluto que rien  » , l’histoire d’un chômeur qui n’a rien  trouvé de mieux que de se déguiser au fameux Parc d’attraction à Marne-la-Vallée, en un chien célèbre ( d’où le je’ de mot dans le titre  » pluto que rien » ) . J’ai remarqué que Yves PAGES avait la particularité de s’attarder sur des détails qui peuvent nous paraître bizarres , inutiles , farfelus. Mais grâce à eux on se met réellement dans la peau du personnage, par exemple a la ligne 6 «  On me tripote dans le sens du poil  » on arrive clairement à se faire l’image des gosses qui le touchent.
Pour moi, Yves PAGES ne parle pas de cela au hasard , il veut dénoncer les conditions de travail, on peut se demander pourquoi il écrit cela , on pourrait dire que sa littérature est une littérature engagée lorsqu’il dit à la ligne 49-50  » L’attraction moderne a sa loi : si tu veux abolir le prolétariat, donne-le en spectacle. »    On ne fait pas cette comparaison au hasard : la vie d’un personnage de dessin animé et des camps de travail ouverts au publics, Ligne 45 « Maintenant que les camps de travail sont ouverts au public […] en eux la trace obscène du labeur. »
N’aimant pas lire ordinairement , j’ai bien aimé lire ce livre, chaque histoire avait son sens, son intérêt, pour moi, il a choisi très clairement dans ces 23 histoires,23 personnages qui vivent des choses du quotidien mais qui ne sont pas à leur place.

 

              

 

Sous le déguisement!

J’ai lu « Petites natures mortes au travail » de Yves Pagès,l’histoire qui m’a plu est Pluto que rien.C’est l’histoire de José qui travaille comme mascotte a Marne-la-Vallée, à Disney land.Il nous raconte ce qui se passe sous son déguisement de Pluto ,et comment il est traité.On voit les conditions de travail du narrateur sous le costume: »on m’agrippe », »pire qu’un sauna a l’intérieur », »on m’aboie dessus »,.Ce texte montre aussi l’autre apparence de Disney: »coulisse  préfabriquée », »comédien domestiques », »acheter mon silence ».Elle m’a plu aussi aussi car elle est  simple à lire,on comprend directement  ce que éprouve le narrateur. Voila pourquoi j’ai bien aimé le texte.