On devient une machine

Sans titre

L’Excès-l’Usine écrit par Leslie Kaplan a été publié en 1982 par les éditions P.O.L. C’est un écrivain français né à New York mais elle a grandi en France et participé au mouvement de Mai 1968.
L’histoire se passe dans différentes usines situées près des grandes villes. Leslie Kaplan veut nous raconter la vie à l’usine. Elle se met dans la peau du personnage, une ouvrière travaillant à la chaîne. On comprend que l’usine nous fait perdre la notion du temps, qu’on vit et qu’on meurt avec l’usine. On en devient même une machine, on ne se pose pas de questions, on survit.
Bolzan Sonny

Une fille hors-normes.

Le livre « J’apprends » est un livre de Brigitte Giraud:
Ce livre présente une petite fille agée de 6 ans qui va à l’école et qui adore apprendre de nouvelles choses (d’où le titre du livre), elle adore être la meilleure de sa classe et ne veut pas être pareille que ses amis.
Cette petite fille (dont le nom nous est inconnu) a une belle-mère qu’elle nomme: « La fille qui n’est pas ma mère »,elle vit avec son père, sa soeur et son demi-frère. Sa soeur dort avec elle, mais elle n’est pas toujours là. Sa soeur a la peur de sortir et ne va donc plus au collège, elle ne sort plus.
Ce livre est original car il parle d’une fille qui adore l’école, or d’habitude,  l’école n’est pas un souhait de la part des enfants d’un certain milieu en France, pourtant elle, elle ressent le besoin d’y aller de découvrir de nouveaux paysages, des nouveaux mots..
Lorsqu’elle rentre chez elle, elle a besoin de faire pénétrer le monde de l’école dans sa maison.
Pour ma part, je n’ai pas tellement aimé ce livre car je trouve que l’auteur en fait trop à propos de l’école. Elle veut nous faire voir que la petite fille est fan de l’école, qu’elle adore y aller, qu’elle en a le besoin . De nos jours beaucoup d’enfants ne  diraient plus ça, par exemple :  » J’aime quand mon institutrice fait l’appel et que je répond présente. J’aime répondre à mon nom à voix haute, j’aime mon nom même si c’est le nom de mon père. » Ce n’est pas quelque chose que l’on entendra d’un enfants de nos jours.  » Le monde de l’école pénétre la maison » (…)
« J’aime l’école, un endroit où le monde se déploie, où tout est vierge sur des feuilles blanches. »
Elle fait passer la petite fille pour quelqu’un de très forte à l’école.. sauf qu’à 6 ans on a pas ce langage-là, c’est plutôt le langage d’un adulte qui parle de son enfance.

Une histoire intéressante.

Je vais vous parler d’un livre que j’ai lu récemment, dont le nom est « J’apprends » et qui a était écrit par Brigitte Giraud.. Brigitte Giraud est née en Algérie en 1960. Elle a exercé les professions de journaliste et de libraire. Elle est associée à la programmation de la Fête du Livre de Bron, importante manifestation littéraire de la région lyonnaise, où elle vit aujourd’hui. Ce livre est constitué de 125 pages et il parle de la vie d’une jeune fille, de son plus jeune âge à ses 14 ans environ. Je trouve la structure narrative  assez surprenante car elle n’est pas chronologique. Le personnage principal de l’histoire parle de tout et de n’importe quoi. Elle parle d’elle, mais aussi de sa famille, de ses voisins, de tout ce qui l’entoure. Elle dit ce qu’elle pense, de chaque événement de sa vie. Le narrateur est un narrateur personnage, on est dans un point de vue interne.
Je trouve cette histoire intéressante parce ce que tout ce qui lui est arrivé nous est déjà arrivé à nous ( sauf certaines choses ). A chaque moment dans l’histoire, on revit le passé, l’enfance, l’école.
« J’apprends les centaines, les dizaines, les unités. J’apprends à compter jusqu’à mille. J’apprends qu’on peut compter de mille en mille. Je découvre l’infini. »
« Nous avons chacune notre ardoise que nous brandissons au-dessus de notre tête. C’est facile et amusant. »
« J’apprends à faire mes lacets. Un genou à terre, l’autre sous le menton. Je maintiens la grande boucle. Je tourne autour avec le lacet et je dois encore le glisser dans le petit trou que mes doigts vont permettre d’obtenir si je les desserre un peu »

L’usine infinie

L’excès-L’usine de Leslie Kaplan est un livre qui, à la première page déjà trouble et interroge. Il est écrit d’une manière si différente qu’on pourrait presque apparenter ces textes à de la poésie et pas à de la prose narrative. Avec des mots simples et des phrases courtes, il nous emporte dans son univers qui est l’usine. En lisant, nous entrons dans l’usine, nous sommes dans l’usine, même pour quelqu’un comme moi qui possède une vision abstraite et extérieure de ce qu’est une usine, je la trouvais presque réelle, et familière.

« On longe la chaîne, en marchant. On a les pieds sur le sol.
On regarde les couleurs.

On est dans l’usine, on va.
On se déploie, on avance.
On bouge un peu la pensée.

Tout cet espace, autour, recourbé. L’usine est très vaste.

Il n’y a pas d’image. On descend dans l’endroit vide, les cabinets. »
-L’excès-L’usine, Leslie Kaplan, éditions P.O.L, Page 25.

C’est pour cela que j’ai trouvé ce livre remarquable, avec une méthode d’écriture qui était tout à fait nouvelle et inédite, ce livre a su me montrer l’usine, celle qui est infinie, intemporelle, immense et à la fois étouffante, un monde dont au final, on ne sort jamais. Quand on va à l’extérieur de l’usine il n’y a quand même pas de joie ou de plaisir, même les passages où on a «  Those were the days  » (la seule musique présente dans le livre, qui marque un moment de pause, de respiration pour le travailleur) finissent par rentrer dans la routine.

Tu crois que je vais te tuer ?

L’excès-L’usine est un livre de collection poésie. Il a été édité en 1982 aux éditions Hachette-P.O.L. et réédité en 1987 aux éditions P.O.L. Son auteur, Leslie KAPLAN, est une écrivaine française. Elle est née à New York en 1943 mais a été élevée en France. L’excès-L’usine  fut son premier livre et fut salué par de très grands auteurs comme Marguerite Duras. Leslie Kaplan participe au mouvement de mai 1968. Elle publie des récits, des romans, des essais. Ses livres sont souvent adaptés au théâtre et sont traduits dans une dizaine de langues.
L’histoire se passe dans plusieurs usines situées près des banlieues de grandes villes des dizaines d’années avant les évènements de mai 68. L’auteur raconte la vie dans l’usine et la place que cette dernière occupe. L’auteur se met dans la peau d’une ouvrière qui travaille à la chaine. Sa vie se résume à son travail. Elle raconte l’usine d’une manière obsédante. L’usine est toujours là, vous vivez et mourrez avec. On perd la notion de temps et l’usine transforme l’être humain en machine. On perd son identité et tout n’est que « USINE ». La promiscuité contraint les gens à vivre les uns sur les autres sans aucune intimité. On ne pense pas, on ne réfléchit pas, on ne se pose aucune question ; on survit.L’être humain devient une machine, il est manipulé. La routine se transmet de génération en génération. Les enfants eux-mêmes deviennent absurdes.
Un peu à l’écart il y a une petite fille.
La petite fille n’a pas d’âge, mais elle est encore jeune.
Elle joue avec un bébé, très doucement. Elle tient le bébé sur ses genoux, le fait sauter en chantonnant, le presse contre elle. Ensuite elle fait semblant de le lâcher. Le bébé pleure. Elle le tape, le mordille, et le serre à nouveau.
Le bébé est très laid. Petit bébé gris.
La fillette répète son jeu sans arrêt. Le bébé a une peau comme du caoutchouc. La petite fille le plie, le presse. A un moment celle qui est peut-être la mère dit à la petite fille : Mais voyons, tu vas le tuer. La petite fille soulève le bébé et lui demande : Tu crois que jais te tuer ?
Dans cet extrait, on voit une petite fille qui joue avec un bébé comme elle le ferait avec un jouet. Subitement elle a des réactions bizarres. Elle prend le bébé, le tape, le mordille, l’embrasse, le pli, le presse. C’est son petit joujou ; elle s’en amuse mais devient incontrôlable. Cette petite fille qui paraissait très douce au début devient méchante et sans émotion jusqu’à pouvoir tuer. Elle aussi est conditionnée. Les textes sont écrits au présent et rythmés par la description au jour le jour des choses, des lieux, des odeurs, des bruits ; on s’y croirait.
L’auteur raconte à la personne « on » car tous les travailleurs forment une seul et même personne. Les phrases sont courtes, brèves et donnent une cadence comme les bruits réguliers et saccadés d’une machine.
Le plaisir et les distractions n’existent pas. Tout est conditionné par l’usine.
L’usine nourrit, fait vivre. Tout s’arrête là.
L’histoire est surprenante car on ne s’imagine pas aujourd’hui ses conditions de travail et de vie en France. C’est une histoire sûrement vécue par beaucoup de personnes mais que l’on n’aimerait ne plus voir au XXI siècle. Malheureusement nous ne pouvons pas oublier qu’aujourd’hui, il existe encore des pays tels que la Chine, la Corée du Nord, des pays totalitaristes (qui détiennent le totalité du pouvoir et ne tolèrent aucune opposition) qui exploitent l’homme mais aussi l’enfant. Leur but est seulement le profit, l’argent  et ils se moquent des conditions de vie, de pénibilité et de toutes les sortes d’émotions que peut ressentir de l’être humain.

Ce que l’on sait de Vera Candida

« Ce que je sais de Véra Candida  » est un livre de Véronique Ovaldé. Il a reçu plusieurs Prix dont le Grand Prix des lectrices Elle, le prix Renaudot des lycéens et le prix France Télévision. Le livre en lui-même est un Flash-back Géant. Dés la première page, on est confronté à la fin du livre et donc on va remonter au fur et à mesure du livre vers cette fin ! C’est en fait la vie de Vera Candida qui nous est racontée par un narrateur omniscient  ; De la grand mère maternelle à la mère de l’héroïne et jusqu’à elle,Véra,  le livre nous raconte chaque épisode de son passé ; ce qui nous donne un livre de plus de 300 pages.
Je n’ai hélas pas aimé ce livre contrairement aux critique trouvées sur internet.

Premièrement, je n’ai pas réussi à aimer cette histoire. Je ne me suis pas senti concerné par la vie du personnage principal. J’ai trouvé son histoire triste et dramatique et n’ai pas ressenti l’espoir annoncé et que d’autres lecteurs ont pu trouver à la lecture. « Jusqu’à Vera Candida,qui fuit Vatapuna pour se forger un autre destin… »
Je n’ai pas trouvé le destin de Véra formidable, au contraire, j’ai trouvé sa vie trop compliquée et dure.
Ensuite, je ne suis pas attiré par les romans biographiques , je pense que plus tard je comprendrai mieux ce livre car il est compliqué .J’ai du mal à voir les liens entre les différentes émotions des personnages au fur et à mesure de l’histoire même si comme je l’ai précisé, elles sont très développées.
Pourtant, Je trouve que le livre est bien écrit. Car l’auteur traduit bien les sentiment des personnages à travers un narrateur omniscient. On peut vivre et ressentir ce que ressentent les personnages.« Vera Candida eut l’impression que son sang se figeait quand la moto s’arrêta un peu plus loin devant; on aurait dit que ses veines charriaient ».Cependant les causes et les conséquences des actions de la vie de Véra ne sont pas toujours claires pour moi.

L’usine d’après Leslie Kaplan

     L’excès-L’usine est un roman contemporain de Leslie Kaplan. Elle est née à New-York en 1943, elle a été élevée à Paris par une famille américaine mais elle écrit ses livres en français. Après des études de philosophie, d’histoire et de psychologie, elle travaille deux ans en usine et participe au mouvement de Mai 68 (révolte étudiante parisienne qui gagne peu à peu la France et le monde ouvrier).
Elle commence à publier des livres en 1982, notamment avec son livre L’excès-L’usine.

Dans cet ouvrage, l’auteur plonge le lecteur dans l’univers de l’usine, univers qu’elle connait bien pour y avoir travaillé pendant deux ans.                                                                    Au fil de la lecture, il ne semble n’y avoir plus qu’un univers, celui de l’usine, dans laquelle on  vit jour et nuit. Elle est le poumon des ouvriers : <<On est dedans, dans la grande usine, celle qui respire pour vous.>> (page 11)                                                                 De plus, son écriture, proche de la poésie, est faite de mots simples et de phrases courtes qui créent un rythme saccadé, propre à l’usine :
<<On est dans l’usine, on va.                                                                                                   On se déploie, on avance.                                                                                                       On bouge un peu la pensée.>> (page 25)                                                                                      Enfin, en optant pour le pronom personnel indéfini « on », l’auteur donne à son texte un caractère universel : tout le monde peut se reconnaître dans cet univers que l’on a côtoyé de près ou de loin : <<On est debout devant une chaîne de biscottes. L’atelier est à côté du four, il fait très chaud. On ramasse une rangée de biscottes, on l’empile dans un sac. La chaîne passe. On remplit le sac. Les doigts sont écorchés par le grain des biscottes.>> (page 35)                                                                                                                                                   En conclusion, ce livre est à recommander pour mieux comprendre ce que vivent les ouvriers dans cet univers qu’est l’usine.

Trois générations de femmes

 « Ce que je sais de Vera Candida » est un roman de Véronique Ovaldé née en 1972, qui a été publié le 20 août 2009.

Ce roman se déroule dans un pays imaginaire appelé Vatapuna et nous raconte l’histoire de 3 générations de femmes ; La grand mère, Rose Bustamente est la «  meilleure pêcheuse de poissons volants , qui avait été la plus jolie pute de Vatapuna « . La mère Violette, fille de Rose Bustamente et Jéronimo et enfin Vera Candida.

<< Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d’une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe >>

Rose Bustamente passait son temps à pêcher des poissons volants le matin et à se reposer l’après-midi devant sa petite cabane qui se situait devant la plage sur l’île de Vatapuna. L’arrivée de Jéronimo, joueur professionnel et riche va changer sa vie complètement car il veut faire disparaître sa cabane, Rose va essayer de négocier mais finalement elle se fait violer par lui. Violette, fille de Rose et Jéronimo se retrouvera enceinte du fils du maire et alors aura lieu la naissance de Vera Candida qui tombera à son tour  enceinte à l’âge de 15 ans. Vera Candida partira loin pour construire sa vie et éviter à sa fille de faire la même erreur qu’elle.

Personnellement quand j’ai commencé à lire ce roman, je ne le trouvais pas très intéréssant, mais peu a peu l’histoire est devenue de plus en plus agréable à lire. Cette histoire nous raconte la vie de 3 femmes dominées par des hommes. Je trouve que ce roman est dramatique et violent pour Rose, Violette et Vera, mais pas pour Monica Rose, la fille de Vera Candida car elle, elle  a au moins une chance de ne pas commettre la même erreur que sa mère. Ce roman apprend aux femmes qui ont vécu cette même expérience à être courageuses et d’avoir le droit de choisir leur destin.