Philae, l’atterrisseur de Rosetta, s’est réveillé

Philae, l’atterrisseur de Rosetta, s’est réveillé après sept mois d’hibernation sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

Les signaux ont été reçus le 13 juin à 22h28 CEST par le Centre européen des opérations spatiales de l’ESA à Darmstadt.

Plus de 300 paquets de données ont été analysés par les équipes du Centre de contrôle de l’atterrisseur au Centre allemand pour l’aéronautique et l’aérospatiale (DLR).

« Philae va très bien : sa température de fonctionnement est de -35°C et il a 24 watts à sa disposition, » explique Stephan Ulamec, responsable de l’atterrisseur Philae pour DLR. « L’atterrisseur est opérationnel. » source ESA

Credit: ESA/Rosetta/Philae/CIVA

Voir l’article complet sur Philae et Rosetta ici

L’ambroisie à feuilles d’armoise, plante allergisante

Le pollen de l’ambroisie à feuilles d’armoise (plante annuelle) est allergisant: il provoque des troubles tels que rhinite, conjonctivite, asthme, etc…

Sa concentration pourrait quadrupler en 2050.

ambroisieVous pouvez consulter l’observatoire de l’ambroisie : connaissance de la plante, risques allergiques pour chaque région, lutte, réglementation: www.ambroisie.info

Ces estimations sont publiées dans la revue Nature Climate Change le 25 mai 2015

@P. HUGUET-DUBIEF/BIOSPHOTO

@P. HUGUET-DUBIEF/BIOSPHOTO

 

 

L’ambroisie à feuilles d’armoise est une plante allergisante:

« Ambrosia artemisiifolia est une plante à pollen très allergisant, d’origine nord-américaine. Les principales manifestations cliniques de l’allergie provoquée par cette plante sont des rhinites, des conjonctivites, des trachéites et des crises d’asthme souvent graves. Le pic de pollinisation de cette plante, qui a déjà colonisé en France la Bourgogne, l’Auvergne et la région Rhône-Alpes, a lieu en août et en septembre, allongeant ainsi, pour toutes les personnes sensibles, la période des allergies jusqu’à l’automne. Plusieurs études ont déjà montré que le réchauffement climatique permettra à l’ambroisie de s’établir dans des régions où le climat ne lui était auparavant pas favorable, sans toutefois quantifier l’augmentation des concentrations de son pollen dans l’air ambiant.

L’évolution géographique de la contamination de l’air par les pollens dépend de plusieurs facteurs : la capacité de la plante à atteindre de nouveaux territoires via différents phénomènes de dispersion de ses graines, et le changement climatique qui permet à la plante de s’épanouir sur ces nouveaux territoires. Pour prédire l’effet du climat et des différents modes de dispersion des graines sur la concentration atmosphérique en pollen, les chercheurs ont utilisé plusieurs types de modèles numériques. Les premiers simulent le changement climatique en fonction de la quantité de gaz à effet de serre qui pourrait être émise dans les années à venir par les activités humaines. Les seconds modélisent l’invasion de la plante, la production et le relâchement des pollens, et leur dispersion dans l’air. Avec ces modèles, qui ont permis de tester différents scénarios de diffusion des graines et de changement climatique, les chercheurs ont déterminé que le facteur d’augmentation des concentrations du pollen d’ambroisie serait en moyenne de quatre, d’ici 2050, Pour confirmer les tendances énoncées, qui comportent nécessairement une part d’incertitude, il est nécessaire de mettre en place un suivi sur le long terme de ces pollens et cartographier l’évolution de la présence des plantes en Europe.

Avec cette étude, les chercheurs ont également déterminé la responsabilité propre de chacun de ces facteurs dans l’augmentation du pollen dans l’air. La dispersion des graines, qu’elle soit d’origine naturelle, avec l’eau de ruissèlement et les cours d’eau, ou humaine, via le transport routier, les voies ferrées et les pratiques agricoles, est responsable d’un tiers de l’augmentation de la concentration du pollen. Le changement climatique est quant à lui responsable des deux autres tiers. D’une part, il favorise l’expansion de l’ambroisie au Nord et au Nord-Est de l’Europe notamment. D’une autre part, son effet se traduit principalement par l’augmentation de la production de pollen induite par l’augmentation du CO2 et son effet favorable au développement de la végétation.

Ces résultats, obtenus dans le cadre du projet européen ATOPICA3, ouvrent également la voie à une nouvelle génération d’outils de prévision à court terme des concentrations de pollen et devraient, à terme, permettre d’inscrire l’ambroisie dans les alertes de prévention contre l’allergie… source CNRS

Sur le même sujet : deux articles du CNRS le journal sur l’allergie et sur l’impact du changement climatique sur la santé.

 

Les tympans des Mammifères et des oiseaux sont différents … mais ils peuvent s’entendre !

Mammifères et oiseaux ont un tympan différent… mais ils peuvent s’entendre !

Plusieurs études paléontologiques ont proposé que la formation du tympan chez les mammifères, les reptiles et les oiseaux aurait eu lieu indépendamment chez leurs ancêtres mais aucune preuve formelle n’a été trouvée dans les archives fossiles, le tympan n’étant jamais fossilisé. Une équipe internationale, composée de chercheurs japonais (université de Tokyo) et français (laboratoire Evolution des régulations endocriniennes – Muséum National d’Histoire Naturelle / CNRS), a testé de manière expérimentale cette théorie, en centrant ses recherches sur l’origine embryonnaire du tympan d’animaux actuels. Les résultats de cette étude viennent d’être publiés dans Nature Communications.

 » La sortie des océans des vertébrés au cours de l’évolution a nécessité de nombreuses adaptations morphologiques. Dans le système auditif, l’oreille moyenne s’est considérablement développée pour permettre, par l’intermédiaire du tympan et des osselets, de transmettre efficacement les sons du milieu extérieur aérien au milieu intérieur aqueux. L’origine évolutive et embryonnaire des osselets de l’oreille
moyenne a été largement étudiée. Cependant, l’origine du tympan, la limite entre oreille moyenne et oreille externe demeurait partiellement incertaine. Des paléontologues ont proposé que les ancêtres des mammifères, des reptiles et des oiseaux ont acquis ce dispositif de manière indépendante au cours de l’évolution, mais sans en apporter la preuve formelle.
Pour tester cette hypothèse, des chercheurs de l’université de Tokyo et du laboratoire « Evolution des régulations endocriniennes » (Muséum / CNRS) ont mené une étude expérimentale portant sur l’origine embryonnaire du tympan. Ils ont noté que chez les mammifères, le tympan s’attache à l’anneau tympanique, un os de la mâchoire inférieure, tandis que chez les oiseaux et les reptiles, il est attaché au carré, un
composant de la mâchoire supérieure. Pour vérifier le lien entre tympan et mâchoires, les scientifiques ont effectué une série d’expériences manipulant la mise en place de la mâchoire inférieure chez les souris et les poulets au cours du développement embryonnaire…  »

 

Télécharger le communiqué de presse du CNRS en entier : cp_mnhn_tympan_levi_06052015

Des plantes capables de s’adapter au manque de nitrates

Pour développer une agriculture durable, on doit utiliser moins d’engrais…
 Les plantes  sont capables de s’adapter à un milieu pauvre en nitrates.

 Des chercheurs de l’Inra, du CNRS et du Cirad, en collaboration avec des collègues tchèques, viennent d’élucider le rôle crucial d’une protéine qui permet à la plante de percevoir son environnement mais aussi d’activer la bonne réponse adaptative en fonction des conditions du milieu.

Publiés dans Nature Plants le 2 mars 2015, ces travaux ouvrent de nombreuses perspectives, notamment vers l’identification de plantes mieux adaptées aux faibles doses d’engrais.

« L’agriculture moderne est très consommatrice d’engrais azotés. Ceci permet d’optimiser la nutrition des cultures mais n’est pas acceptable sur le long terme car ces engrais ont un coût énergétique élevé et nuisent à l’environnement (pollution des eaux continentales et littorales par le nitrate, pollution de l’atmosphère par les oxydes d’azote). Le développement d’une agriculture durable nécessite donc de rendre les cultures moins consommatrices d’engrais, et donc aptes à conserver un
rendement élevé en situation d’alimentation azotée moins riche.
Une des stratégies de recherche développées part du constat que les plantes sont capables de s’adapter à une alimentation en azote limitante. Les mécanismes qui rendent cette adaptation possible sont encore largement inconnus et leur biodiversité totalement sous?exploitée. Il y a quelques années, les chercheurs ont identifié NRT1.1 : une protéine de la membrane des cellules racinaires qui assure la perception du nitrate (principale source d’azote dans le sol) ainsi que son transport dans les racines, et qui permet aux plantes de déclencher les réponses adaptatives au manque d’azote. Elle entraîne des modifications de l’architecture du système racinaire, de la régulation d’autres protéines du transport de nitrate, de l’expression de nombreux gènes, etc… » source CNRS

Télécharger le communiqué du CNRS en entier  ici:150302_cp_gojon_adiffuser

Les stratégies des plantes pour optimiser l'utilisation des nitrates

Les stratégies des plantes pour optimiser l’utilisation des nitrates