Marie Byrd land : Executive Committee Range, un point chaud en Antarctique …

  Marie Byrd land porte une chaîne de volcans : Executive Committee Range ». Des études sismiques réalisées par une équipe de chercheurs  dirigée  par Amanda Lough( Université du Missouri ) suggère que cette chaîne  de volcans correspond au déplacement d’un point chaud .

point chaud,  Mary Byrd land

La Terre Mary Byrd Land  retient toute  l’attention des sismologues : sous la glace, se cache un volcan vraisemblablement en activité.

600px-Marie_Byrd_Land_in_Antarctica.svg En rouge, Mary Byrd land source wikimedia
Cette découverte s’est faite  par hasard grâce à des sismomètres  installés en 2010 dans la région. 

 Ces sismomètres  ont capté une série de tremblements de Terre en janvier 2010 et mars 2011 au sud de « Executive Committee Range » .

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« J’ai commencé à voir des évènements qui se produisaient toujours au même endroit, ce qui était étrange » précise Amanda Lough qui a dirigé l’équipe des chercheurs de la Washington University de St. Louis 

Les secousses sismiques ont été enregistrées entre 25 et 40 km de profondeur et à 55 km au sud du  « Executive Committee Range » . 

Quelle est l’origine de ces ondes sismiques ? tectonique? volcanique ?

 Hypothèse  tectonique ?

Non: les fréquences de 2 à 4 hertz sont trop basses pour des secousses tectoniques.

« Un évènement tectonique pourrait avoir un hypocentre situé à une profondeur de 10 à 15 km, mais 25 à 40 km, c’est bien trop profond » Amanda Lough

 hypothèse volcanique ?

Les signaux et la localisation sont compatibles avec certains connus sous le nom de « secousses DPL » (Deep Long-Period

 « J’ai réalisé que les secousses étaient proches de certaines montagnes … Ma première pensée a été : Ok, c’est peut-être juste une coïncidence. Mais j’ai regardé de plus près et réalisé que les montagnes étaient en réalité des volcans. Les volcans les plus proches des évènements sismiques étaient les plus jeunes…Mais nous pensons qu’il y a probablement un point chaud ici dans le manteau produisant du magma bien en-dessous de la surface » Amanda Lough

NB: Le relief de l’Antarctique est visible sur les cartes Bedmat2 ici

 Pour confirmer  cette hypothèse, les chercheurs ont ensuite  examiné au radar la région du  Executive Committee Range »: Ils ont découvert, à 1400 mètres de profondeur sous la glace, une couche de cendres. D’après sa profondeur, cette couche daterait d’environ 8 000 ans et aurait pour origine le mont Waesche.

750px-MountSidleyWaescheMapsource USGS

Le volcanisme continue à migrer vers le sud le long  du « Executive Committee Range »…

La chaleur dégagée par une éruption volcanique a peu de chance de traverser l’épaisseur de glace au dessus du volcan( 1.2 à2 km )  mais pourrait faire fondre la calotte glaciaire par en dessous, ce qui générerait beaucoup d’eau ….

La calotte glaciaire de l’Antarctique fond plus vite que prévu

Bilan de 3 ans d’observation du satellite CryoSat de l’ESA : la calotte glaciaire de l’Antarctique Ouest perd 150 kilomètres cube de glace chaque année ..

  • CryoSat de l’ESA?

antarctique source:Bosonic dressing

« Le 13 décembre 2013 :

Les résultats de trois années d’observation par le satellite CryoSat de l’ESA montrent que la calotte glaciaire de l’Antarctique Ouest perd 150 kilomètres cube de glace chaque année – considérablement plus que lors de la dernière étude.

Le déséquilibre dans l’Antarctique Ouest continue d’être principalement du à la perte de glace des glaciers qui s’écoulent dans le Mer Admundsen. 

« Nous avons découvert que la diminution de la glace continue d’être la plus prononcée le long des rapides courants glaciaires de ce secteur et de leurs affluents, avec un taux de réduction allant de 4 à 8 mètres par an près des lignes d’ancrage – où le courant glaciaire se soulève au-dessus de la terre et commence à flotter au-dessus de l’océan – des Glaciers Pine Island, Thwaites et Smith, » déclare le docteur Malcolm McMillan de l’Université de Leeds, Royaume-Uni. 

La fonte des calottes glaciaires qui recouvrent l’Antarctique et le Groenland est un contributeur  important de l’élévation mondiale du niveau des océans. 

A partir d’observations réalisées par dix missions satellite différentes, une équipe internationale de scientifiques polaires avait récemment conclu que le niveau des océans s’est élevé chaque année de 0,28mm entre 2005 et 2010 à cause de l’Antarctique Ouest. Les dernières recherches basées sur les données recueillies par CryoSat suggèrent néanmoins que la contribution de cette zone à l’élévation du niveau des océans est en fait de 15% supérieure.

CryoSat

Lancé en 2010, CryoSat embarque un altimètre radar qui peut ‘voir’ à travers les nuages et dans le noir, et permet d’effectuer des mesures en continu au-dessus de zones comme l’Antarctique, sujettes au mauvais temps et à de longues périodes d’obscurité. 

Le radar peut mesurer avec une haute résolution les variations de hauteur de la surface de la glace, et permet aux scientifiques de calculer précisément son volume. 

Le professeur Andrew Sheperd de l’Université de Leeds, qui a dirigé l’étude en Antarctique, a déclaré que l’augmentation de la diminution de la glace pourrait être du en partie à une fonte plus rapide, mais qu’une autre partie est sans doute à mettre au crédit de CryoSat, qui permet d’étudier des zones non observées jusque là. 

« Grâce à sa conception novatrice et à son orbite quasi polaire, CryoSat permet d’étudier des régions côtières et de hautes latitudes de l’Antarctique, qui étaient au-delà des capacités des altimètres des précédentes missions, et il semble que ces régions sont cruciales pour déterminer le déséquilibre dans son ensemble, » explique t-il. 

Les résultats de l’équipe de chercheurs britanniques du Centre d’observation et de modélisation polaire, qui dépend du Centre de recherche sur l’environnement naturel (Natural Environment Research Council’s Centre for Polar Observation and Modelling), ont été présentés cette semaine lors de la réunion d’automne de l’Union américaine de géophysique (American Geophysical Union) à San Francisco, en Californie.

 

Pine Island GlacierLe Glacier Pine Island

Ces rencontres rassemblent plus de 20 000 chercheurs, enseignants et étudiants qui viennent présenter leurs recherches sur la Terre et l’espace. L’ESA y présente également les derniers résultats scientifiques obtenus par ses missions d’observation de la Terre. 

CryoSat a permis d’augmenter de manière unique la quantité d’observations effectuées avec un altimètre en Antarctique, faisant ainsi suite à 20 années de données obtenues grâce aux altimètres des satellites ERS-1, ERS-2 et Envisat. 

Les satellites développés pour le programme européen Copernicus vont continuer à observer les changements dans les calottes glaciaires des pôles pendant les décennies à venir grâce aux capteurs radar embarqués sur les satellites Sentinel-1 et Sentinel-3, qui seront lancés à partir de 2014. » source ESA

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1Uo54q__6rQ[/youtube]

  • 2/  Un autre article sur l’Antarctique: Entre  le 11 et le 13 Novembre  2013,  l’iceberg B-31 d’une  surface 700km2, s’est finalement séparé du Glacier Pine Island .

    Le glacier de Pine Island draine  des masses de glace considérables, à la vitesse actuelle de 4 km par an, c’est un puissant pourvoyeur d’icebergs .

     l’iceberg B-31?

  • Les scientifiques ont d’ abord détecté une fissure dans le glacier en Octobre 2011 lors des vols de l’opération  Opération IceBridge. de la NASA :

  Voir l’article: L’iceberg B 31 s’est séparé du glacier Pine Islandpine-island iceberg glacier -map.001Crédit NASA

La disparition des océans inéluctable … ?

Les océans vont-ils disparaitre ? Fiction ou réalité …

L’augmentation de la luminosité du Soleil est un phénomène très lent  à l’échelle des temps géologiques sans lien avec le réchauffement climatique actuel .

Il  conduira  donc à l’augmentation des températures terrestres dans des centaines de millions d’années.

Une conséquence prévisible  : la  disparition des océans

océans

 D’après le modèle climatique tridimensionnel capable de prédire l’évolution de l’environnement terrestre ( mis au point par une équipe du Laboratoire de météorologie dynamique (CNRS / UPMC / ENS / École polytechnique,) les océans se seront évaporés dans près d’un milliard d’années…

Terre_Eau CNRS © Jérémy Leconte : Simulations numériques de la température à la surface de la Terre à l’équinoxe de printemps exposée à un Soleil de plus en plus lumineux à l’avenir. Les deux premières figures sont obtenues avec le modèle de climat global. La seconde se situe juste avant la vaporisation complète des océans. La dernière (380 W/m2) est une extrapolation illustrant les températures après la vaporisation complète des océans. Les dates (exprimées en myr – abréviation de million years – soit en millions d’années) illustrent l’évolution du Soleil : en réalité, continents et reliefs seront totalement différents dans ce lointain futur.

Selon les estimations des auteurs de ces travaux publiés dans la revue Nature, le basculement devrait se produire lorsque le flux solaire moyen atteindra environ 375 W/m2, contre 341 W/m2 actuellement, ce qui correspond  à près d’un milliard d’années.

Ces prévisions  repoussent les estimations antérieures de plusieurs centaines de millions d’années.

La valeur de la zone « habitable » autour du Soleil précisée :

« Ces résultats permettent en particulier de préciser la valeur de la zone « habitable » autour du Soleil. Ils indiquent qu’une planète peut s’approcher à moins de 0,95 unité astronomique<sup>3</sup> d’une étoile équivalente au Soleil d’aujourd’hui avant de perdre toute son eau liquide, soit 5% de moins que la distance Terre-Soleil.  En outre, ils soulignent une fois encore qu’une planète n’a pas besoin d’être exactement comme la Terre pour posséder des océans. Les chercheurs comptent désormais appliquer ce modèle à des planètes extrasolaires afin de mieux déterminer quel environnement permettrait de maintenir de l’eau liquide. » source CNRS / voir le communiqué du CNRS en entier ici: CNRS Océans pdf

Le saviez vous ?

D’énormes réserves d’eau douce ont été découvertes sous le plancher océanique… voir l’article sur le Journal de la Science
NB: Publication en anglais  dans la revue Nature du 4 décembre 2013) .
Source partielle de l’article : Communiqué du CNRS: CNRS Océans pdf

Réchauffement climatique: le 5ème rapport du Giec confirme le rôle de l’Homme

réchauffement climatique: Le 27 septembre 2013, le GIEC a rendu public le premier volet de son 5ème rapport.

Consacré aux « éléments physiques du climat », il confirme  le rôle de l’homme dans le réchauffement climatique.

 

  • Le GIEC ? Quelques rappels …

climat

Depuis 1988, plusieurs milliers de chercheurs internationaux se sont réunis sous l’égide de l’ONU pour constituer le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) afin de travailler sur ce bouleversement global (planétaire) et rapide.

Vous pouvez aller voir ce  portail  destiné à faciliter l’accès aux documents du GIEC publiés en français. On y trouve des renseignements sur le GIEC et les publications du GIEC qui ont été traduites en français ainsi qu’un glossaire des termes les plus fréquemment utilisés.)

Vous pouvez aussi visiter le site de l’ ONU

“Le réchauffement climatique ne fait aucun doute et est désormais attesté par l’augmentation observée des températures moyennes de l’air et de l’océan, la fonte généralisée de la neige et de la glace et l’augmentation du niveau moyen de la mer” (GIEC, rapport 4).

  • Evolution du climat : volume 1 du 5e rapport du GIEC:

Consacré aux « éléments physiques du climat , ce volume 1 évalue les aspects scientifiques du système climatique et de l’évolution du climat. Sa rédaction a impliqué des scientifiques auteurs du monde entier, parmi lesquels 17 français, principalement du CNRS, du CEA, de Météo-France, du CNES et de différentes universités (notamment l’UPMC, l’UVSQ, l’UJF et l’UPS)

  • Voir le résumé provisoire  en français à l’attention des décideurs duvolume 1 du 5e rapport d’évaluation du GIEC ici: ONERC_SPM_V3c PDF
  • Document ci dessous sans liens actifs:

Résumé à l’attention des décideurs du volume 1 du 5e rapport d’évaluation du GIEC