L’autoroute ou les grenouilles ? Un jeu interdisciplinaire pour l’E.D.D

« Les élèves ont un objectif : construire une autoroute vers le Mont Saint Michel, le plus rapidement possible et à moindre coût, bien sûr.

Les deux équipes partent chacune d’un des coins du plateau et doivent parcourir un terrain occupé par des hexagones qui correspondent aux zones de construction des élements d’autoroute. A son tour de jeu, l’équipe peut poser un tronçon d’autoroute sauf … Sauf qu’il faut d’abord déterminer par quoi cet hexagone est occupé. On tire alors dans un sac, à l’aveugle, une tuile qui indique le contenu de l’hexagone. Celui ci peut :

  • Etre libre et donc constructible
  • Etre occupé par une espèce animale ou végétale à protéger
  • Etre inconstructible pour des raisons naturelles (failles, marnières)
  • Etre occupé par un village, un site remarquable ou des vestiges archéologiques.

Dans le premier cas, le terrain est libre et l’équipe peut alors poser un tronçon d’autoroute pour un prix de base fixé à l’avance (outre les problèmes d’environnement, les équipes ont aussi un budget à gérer qu’elles ne doivent pas dépasser).
Dans tous les autres cas, il y a un problème : les tuiles proposent, outre la nature de l’obstacle, une courte explication technique sur ce même obstacle : qu’est ce que la pélodyte ponctuée, la fougère d’eau à quatre feuilles ou encore pourquoi faut il organiser des fouilles de sauvetage lorsque l’on découvre des vestiges archéologiques sur le chantier d’un aménagement humain ?
Les joueurs ont alors le choix : soit ils contournent l’obstacle ce qui rallonge leur autoroute et augmente le coût, soit ils financent des mesures de protection de l’espèce qu’ils menacent, soit encore – mais c’est très mal – ils choisissent de détruire l’espèce ou le site qui les gênent et construisent leur autoroute sans se poser plus de questions. le coût financier est minime, mais le coût environnemental est élevé : les joueurs perdent alors une partie du capital environnement dont ils disposent au départ. Lorsqu’il ne reste plus rien ils ont perdu la partie.
A l’arrivée, trois paramètres permettent de désigner le vainqueur :

  • la construction est terminée
  • le coût est resté dans le budget prévu
  • le coût environnemental est le plus faible possible.

Ainsi une équipe ayant terminé avant l’autre pourra tout de même perdre la partie si elle a ravagé l’espace qu’elle a « aménagé ».
Testé avec de petits groupes d’élèves ce jeu est intéressant à bien des égards. Facile à comprendre et rapide à joueur il trouve facilement sa place en classe ou dans des structures spécifiques tels les clubs développements durable qui existent dans certains établissements.
Son intérêt principal est à mon avis l’interdisciplinarité et la vision élargie qu’il impose aux élèves-joueurs : les problèmes ne sont pas parcellisés comme le laisse parfois penser le fonctionnement disciplinaire à l’école : ils sont globaux et appellent des choix et des réponses globales.
Ajoutons pour terminer que l’exploitation pédagogique et l’adaptation au contexte local sont des plus aisées : rares en effet sont les régions où ce type de questions ne sont pas posées dans la presse locale à l’occasion de la construction d’une grande surface, d’une route ou d’un pont.

Pour clore sur ce chapitre, j’ajoute qu’EricTrotin, co-concepteur de ce jeu pour la partie SVT, en a réalisé une version informatique. Chapeau l’artiste ! » source:reseauludus

Elle est jouable sur le site SVT de l’académie de Caen:

voir le jeu

Des exercices pour apprendre(sixième)

Cette base d’exercices de remédiation destinée aux élèves de 6ème à été réalisée par l’ensemble des professeurs des collèges de l’Académie de Dijon.

Le but de cette base est de permettre aux élèves d’effectuer des exercices et de les corriger en autonomie afin de remédier aux difficultés identifiées lors des activités en classe

http://remediation.cours-svt.fr/6eme/index6.htm