B4/ La vaccination, la sérothérapie

Voir le cours la vaccination , la sérothérapie  au format word: cliquer ici

LE COURS B4 /La vaccination, la sérothérapie

  • Peut-on  se  protéger durablement de certains microbes ?
  • Peut-on aider un organisme déjà infecté ?

 

A/ la vaccination

I/ Découverte du  premier  vaccin par Jenner : Edward Jenner, membre de la Royal Society (17 mai 1749 – 26 janvier 1823) était un scientifique et médecin anglais 

Edward Jenner source wikipedia

 L’expérience de Jenner

 « A u XVIIIe siècle, la variole est une maladie infectieuse grave, très contagieuse à l’origine d’épidémies souvent mortelles. À l’époque, JENNER, médecin anglais constate que les paysans qui avaient contracté le cow-pox* en trayant des vaches échappaient aux épidémies de variole.

JENNER se demanda « Comment se servir de cette protection des paysans atteints du cow-pox pour protéger la population ? ».

En mai 1776, on présente à Jenner une jeune fille, Sarah Nelmes. En soignant une vache, elle a contracté à la main droite, sur une égratignure, un gros “bouton” pustuleux. Jenner pense qu’il se trouve en présence d’une manifestation du cow-pox qui doit protéger de la variole. Il suppose alors que le contenu des pustules de la jeune fille est actif, et qu’il peut avoir cette même activité sur n’importe qui.

Le 14 mai, Jenner fait deux incisions superficielles au bras d’un jeune garçon, James Philipps ; il y insère une partie du liquide recueilli dans la grosse pustule de Sarah Nelmes, il espère ainsi mettre Philipps à l’abri d’une atteinte ultérieure (+ tard) du virus variolique.

Jenner surveille avec attention son “opéré” ; une pustule apparût au niveau de l’inoculation (l’injection), et se développa. “Le septième jour, déclare Jenner, le jeune Philipps se plaignit d’une petite douleur au niveau des ganglions, et, le neuvième jour, il ressentait quelques frissons, perdait l’appétit. Pendant toute la journée, il continua à être indisposé. Le lendemain, il était parfaitement bien portant (…).

Mais Philipps échappera-t-il aux atteintes de la variole ? Jenner l’espère. Il en a même l’intime conviction. Cependant, il lui faut en administrer la preuve, une preuve incontestable.

Le 1er juillet de l’année suivante, Jenner demande à l’expérience de lui fournir la réponse décisive : il inocule la variole à James Philipps.

L’attention, l’inquiétude, les espérances de Jenner redoublent. Les jours se succèdent, James Philipps n’a présenté aucune réaction locale au point d’infection  variolique, il est réfractaire à la variole. Le cow-pox l’a immunisé ! » Extrait de G. Ramon, Pages d’histoire de l’immunologie, Masson

* Cow-pox : maladie virale comme la variole mais bénigne se manifestant par l’apparition de pustules au point de la contamination

Le premier vaccin découle donc d’une observation du médecin britannique Edward Jenner

 S’appuyant sur ces résultats, Napoléon Ier appliqua la première grande campagne de vaccination en désignant des « vaccinateurs » dans ses armées et ouvrit  ainsi l’ère de la médecine préventive. Pendant un siècle, il n’y eut pas d’autre vaccin que celui contre la variole.

 Cliquer ici pour voir l’animation sur le principe de la vaccination

 II/ Pasteur et la découverte du vaccin contre le choléra

PASTEUR , source wikipedia

Louis Pasteur, né à Dole (Jura) le 27 décembre 1822 et mort à Marnes-la-Coquette (Seine-et-Oise) le 28 septembre 1895, est un scientifique français, chimiste et

physicien de formation, et un pionnier de la microbiologie.

 Pasteur le premier, démontra que certaines maladies provenaient d’infection par des microbes. Il découvrit également que la virulence de certains microbes pouvait être atténuée (en les chauffant, par exemple). C’est alors qu’il eut l’idée d’inoculer des microbes à la virulence atténuée pour protéger contre une maladie donnée.

 Ses premiers vaccins furent vétérinaires : choléra de la poule,( En été 1879, Pasteur et ses collaborateurs, Roux et Duclaux, découvrent que les cultures vieillies  du microbe du choléra injectées aux poules ne déclenchent pas la maladie. De plus, elles résistent à de nouvelles infections.) charbon du mouton.

 Après avoir protégé des chiens de la rage par injections répétées de moelle de lapins contaminées et vieillies, Pasteur passe, non sans crainte, à l’homme avec Joseph Meister. Le résultat fut à la hauteur de ses espérances car Joseph Meister guérit.

 « […] J’étais arrivé à avoir cinquante chiens absolument réfractaires à la rage lorsqu’inopinément se présentèrent à mon laboratoire, le 6 juillet 1885, trois personnes arrivant d’Alsace, parmi lesquelles Joseph Meister, âgé de neuf ans, mordu cruellement, le 4 juillet par un chien enragé. Il portait de nombreuses blessures… La mort paraissant inévitable […] je me décidai, non sans de vives et cruelles inquiétudes, à tenter sur Joseph Meister la méthode qui m’avait constamment réussi sur les chiens, car j’avais déjà obtenu l’état réfractaire à la rage sur un grand nombre de chiens après morsures ».

Extrait de « Le traitement de la rage ». La Revue Scientifique. Pasteur 

Son premier vaccin humain fut celui contre la rage en 1885. 

La vaccination permet donc à l’organisme d’acquérir préventivement   et durablement une mémoire immunitaire relative à un microorganisme donné grâce au maintien dans l’organisme de nombreux leucocytes spécifiques.

Les antigènes utilisés pour les vaccins sont de nature différente.

  Ils peuvent être :

— un microbe voisin du microbe nocif (vaccin antivariolique) ;

— des microbes vivants rendus inoffensifs (BCG contre la tuberculose) ;

— des bactéries tuées (vaccin anti typhoïde) ;

— une toxine atténuée, c’est-à-dire une anatoxine (vaccin antitétanique) ;

— une molécule antigénique isolée ou obtenue par génie génétique (vaccin anti hépatite B).

 La vaccination est obligatoire pour certaines maladies. Les rappels de vaccination permettent de réactiver la mémoire immunitaire.

 La vaccination est un geste solidaire ; elle évite la propagation des maladies infectieuses et protège la population

B / la sérothérapie , traitement d’une maladie déclarée

  La sérothérapie est le transfert de sérum contenant des anticorps dirigés contre une toxine donnée, pour aider un organisme déjà infecté à neutraliser cette toxine. La protection est immédiate, mais peu durable. Pour obtenir une protection à long terme, il est nécessaire d’entreprendre une vaccination, quand le vaccin existe.

 La sérothérapie permet de prévenir une infection dans les cas thérapeutiques suivants :

— blessé non vacciné.

— blessé vacciné mais présentant une déficience immunitaire (production insuffisante d’anticorps, brûlure, hémorragie grave, traitement réduisant l’activité immunitaire en cours de greffe ou de cancer, etc.).

— piqûres ou morsures d’animaux.

Le vaccin contre la grippe saisonnière

Le vaccin contre la Grippe doit être fait chaque année .Les virus évoluent, changent

( mutations) et par conséquence les anciens vaccins sont donc inefficaces.

Pour plus de renseignements sur ces virus voir le site:http://www.pasteur.fr/ip/easysite/pasteur/fr/presse/fiches-sur-les-maladies-infectieuses/grippe

source :http://vulgariz.com/medecine-sante/maladies-infectieuses/les-symptomes-de-la-grippe-porcine-precautions-a-prendre-et-traitements/

Comment trouver un vaccin adapté efficace sur toutes les souches des virus de la grippe saisonnière?

La configuration théorique de deux substances (protéines) qui neutraliseraient toutes les formes de virus responsables de la grippe a été déterminée par ordinateur :

Sarel Fleishman et son équipe (Université de Washington à Seattle) ont utilisé des programmes développés par une vingtaine d’équipes de recherche dans le monde; plus de 100 000 heures de calculs ont été nécessaires….

Ils ont trouvé la « clé adaptée à la serrure »…plus précisément les protéines capables de se fixer sur les hémagglutinines des virus et de les neutraliser.

Rappelons nous que les hémagglutinines permettent aux virus d’infester nos cellules…

Pour plus de précision, voir l’animation ci dessous


Vous pouvez également aller ici .

Comment fabriquer »naturellement » en ces deux protéines ?

Ils ont introduit l’ADN des protéines synthétiques au génome de levures; celles ci ont ensuite synthétisé des protéines semblables à celles trouvées informatiquement à quelques mutations près (petits changements dans la molécule d’ADN )….


Cette découverte constitue une avancée réelle :il reste à produire en grande quantité ces protéines, les tester …. ,les commercialiser

IMMUNOLOGIE/DOSSIERS /EXERCICES EN LIGNE/3ième

1/Simuler des expériences

2/ la résistance bactérienne

Voir les liens:

Vidéo les bactéries font de la résistance

http://www.evolution-of-life.com/fr/observer/video/fiche/mutations-selection-the-bacteria-resist.html

La résistance bactérienne aux antibiotiques

Cité des sciences/vidéo/antibiotiques

-Journée du 1/12/2008 au collège/forum SIDA

-Visiter les sites http://www.sida-info-service.org/

http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/sida2/index.htm

4:Les antiseptiques cutanés sont des médicaments qui servent à désinfecter plaies, brûlures, coupures et autres lésions cutanées.
. . Les différentes familles d’antiseptiques
Familles Utilisations Exemples
Les colorants Utilisés surtout pour leur effet asséchant dans l’érythème fessier du nourrisson – Eosine aqueuse
– Eosine alcoolique
L’alcool éthylique Contrairement à une idée répandue, l’alcool à 70° est la meilleure dilution, l’alcool à 90° étant moins efficace.
Utilisé pur son effet désinfectant
-. – Alcool à 70°
– Alcool à 90°
– Alcool modifié
– Alcool camphré
Les dérivés iodés L’iode et ses dérivés conviennent aux plaies et brûlures superficielles peu étendues. – Betadine ®
– Alcool iodé

Les dérivés chlorés

(Hypochlorite de sodium)

Antisepsie de la peau et des muqueuses – Dakin Cooper®
Les oxydants (Eau oxygénée à 10 Volumes = 3% ; – Effet hémostatique- Nettoyage des plaies -.
5/Quelques vidéos de la Cité des Sciences

Cité des sciences/vidéo/greffe

Cité des sciences/vidéo/cancer

Cité des sciences/vidéo/virus

Cité des sciences/vidéo/fièvre

3/Deux français ont reçu le prix nobel de médecine 2008

Le prix Nobel de médecine 2008 a été attribué à l’Allemand Harald zur Hausen et aux Français Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier pour leurs travaux séparés sur les virus responsables du cancer de l’utérus et le sida.

Qui est LUC MONTAGNIER ici

Qui est Françoise Barré-Sinoussi ici

« Les deux chercheurs français ont découvert le virus immunodéficitaire HIV. «La découverte a été essentielle à la compréhension actuelle de la biologie de cette maladie et à son traitement anti-rétroviral», a indiqué le comité Nobel dans son communiqué.

l’Allemand Harald zur Hausen a trouvé la cause du cancer de l’utérus, le papillomavirus (VPH), deuxième type de cancer le plus répandu chez les femmes.

L’année dernière, les Américains Mario Capecchi et Oliver Smithies et le Britannique Martin Evans avaient été récompensés pour leurs découvertes sur le ciblage de gène, base de la biomédecine du 21e siècle qui a permis des applications multiples dans le domaine thérapeutique telles que les cancers, la maladie d’Alzheimer ou Parkinson.

Lors de leurs travaux menés séparément, ils avaient réussi à neutraliser des gènes sur des souris atteintes de maladies similaires à celles de l’homme (mucoviscidose, thalassémie, une maladie sanguine héréditaire répandue) et à faire des essais de médicaments.

Le prix Nobel de physique sera décerné mardi et celui de chimie mercredi. Suivront le Nobel de littérature jeudi, celui de la paix vendredi. Lundi prochain, celui de l’économie clôturera la saison des Nobel… »

SourceLIBERATION