Le fatalisme l’emportera

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Arbre généalogique des Labdacides. Source : https://lewebpedagogique.com/simplifier/2014/02/09/pour-preparer-la-lecture-dantigone/antigone/

Antigone de Sophocle, écrit vers -441 avant J-C, est un classique de la tragédie antique. L’oeuvre retrace l’histoire dramatique des Labdacides, ici plus précisément les descendants d’Oedipe. Après la guerre pour le renversement de Thèbes opposant Etéocle à son frère, Polynice, le roi Créon, régent de la cité, refuse de donner une cérémonie et une sépulture en l’honneur de Polynice qui à ses yeux est un traître. Celui qui osera enterrer le défunt sera puni de mort. Antigone, soeur de Polynice et d’Etéocle et fille d’Oedipe, refuse ce fait et décide d’enterrer le cadavre de son frère malgré l’interdiction, tout en informant sa soeur, Ismène, de ses futures actions. Elle sait d’ores et déjà que le destin veut qu’elle meurt. 

J’ai vraiment apprécié ce livre. Il est relativement court ce qui fait qu’il n’y aucune scène en trop, ni qu’il en manque une essentielle au développement du scénario. À ce niveau-là, chaque scène a son utilité pour faire avancer l’histoire.

Les personnages sont très bien présentés et on arrive rapidement à situer leur rôle dans l’histoire (Antigone en martyre, Créon en bourreau, etc…). Je pense seulement que certains personnages auraient pu avoir un meilleur traitement comme Hénon, fiancé d’Antigone, ou même Ismène qui est assez peu présente.

On peut aussi faire le parallèle avec l’oeuvre de Jean Anouilh. Par rapport à cette dernière je me suis moins senti dépaysé en la lisant. Les dialogues de Sophocle sont généralement composés de répliques courtes et plus faciles à comprendre contrairement à la version de Anouilh qui comporte de longs dialogues et plus de chapitres.

Je conseille cette pièce à tout le monde car elle est facile à lire, l’histoire et les personnages sont intéressants et elle très instructive pour ceux qui voudraient apprendre à mieux connaître le mythe des Labdacides.

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Antigone et Ismene.  Images de livres d’archives Internet / Wikimedia Commons / Aucune restriction  Source : https://www.thoughtco.com/ismenes-monologue-from-antigone-2713293

Et vous, oserez-vous pénétrer la cité de Thèbes et défier le destin prévu par les dieux ?

 

 

 

 

Sophocle. Antigone. Flammarion 211 p.

Hugo CABARET, 1ère1

De quoi avez-vous peur ?

Les romans de Stephen King empruntent souvent une teinte fantastique et le surnaturel fait partie intégrante de son œuvre. Le tome 1 de Ça ne déroge pas à la règle ! L’histoire se déroule sur une période de 30 ans allant des années 50 aux années 80. William « Bill » Denbrough, un jeune garçon bègue ayant perdu son frère dans de mystérieuses circonstances, Beverly Marsh, une adolescente battue et marquée par la mort de sa mère, et Ben Hanscom, un petit gars solitaire moqué pour ses problèmes de poids, ainsi que d’autres enfants, vont être amenés à former une petite bande d’amis ayant pour nom : « Le Club des Ratés ». La vie des membres de cette petite bande est en grand danger. Devenus adultes, ils ont déjà été confrontés à l’horreur dans les années 50, et une promesse faite il y a 27 ans ainsi qu’un coup de fil d’un ami de longue date, Mike, seul membre du groupe à être resté là où se sont déroulées les tragédies, vont forcer ces natifs de Derry, petite ville du Maine, à affronter la chose qu’ils pensaient avoir vaincue par le passé. Une créature de cauchemar qui se terre dans les peurs les plus profondes des enfants, invitant ceux-ci à « flotter » avec lui. Le retour des personnages dans leur ville natale va leur permettre de se remémorer des choses qu’ils auraient préféré laisser à jamais dans l’oubli…

Le Club des Ratés, scène tirée de l’adaption de Ça d’Andy Muschietti sorti en 2017. Source : http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18669327.html

J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre, alors que je ne suis pas un grand amateur de romans. Celui-ci est certes assez long mais est écrit de manière assez simple, en adéquation avec le langage plutôt familier des enfants. La peur est omniprésente, on ne sait jamais d’où le danger peut venir… ni sous quelle forme ! L’utilisation du clown permet à l’angoisse de s’installer durablement ; on le voit très peu et c’est en cela qu’il est terrifiant. On n’a pas envie de voir le mal apparaître. 

Le développement des protagonistes, c’est-à-dire la présentation de leur personnalité et de leurs peurs, est aussi un bon point à souligner. Bien que ces développements sont très longs (certains semblent même parfois ennuyeux), ils sont nécessaires afin de comprendre la psychologie, les traumatismes et la personnalité de chacun des personnages, notamment celui de Bill qui a, d’après moi, le passé le plus dur et le plus intéressant (en partie présenté dans le début du roman avec la rencontre entre son petit frère et le clown).

Certains passages m’ont vraiment marqué, comme la scène de l’appel de Mike Hanlon à Stanley Uris, deux membres du Club des Ratés. C’est une scène très intense qui montre comment les traumatismes d’enfance peuvent resurgir sans prévenir et peuvent amener à la folie. Cette scène nous montre, entre autres choses, la descente aux enfers de Stanley Uris, provoquée par une promesse faite il y a 27 ans et qu’il ne tiendra jamais. 

Cependant, il y a quand même certains passages où je suis resté perplexe. La scène dans laquelle on nous présente le personnage de Beverly en est un parfait exemple. Bien que nécessaire pour comprendre la psychologie de Beverly Marsh, j’ai eu le sentiment en la lisant que la scène prend plus le temps de nous présenter un personnage secondaire, Tom, dont on n’entendra presque plus parler après, plutôt que l’une des principales protagonistes.

Dans ce roman, le monstre, qu’il apparaisse sous la forme de Grippe-Sou, le clown cabriolant, ou sous ses autres formes, nous montre les dangers de la vie, illustrés ici par les traumatismes des personnages devenus adultes, et leurs peurs lorsqu’ils étaient enfants. Traitant de thèmes comme la peur de la mort, de la maladie, de la solitude, du harcèlement, c’est un roman qui avertit son lecteur sur tout ce qui peut lui faire face et qu’il doit affronter ses peurs. En général, une peur est quelque chose qui intervient lorsque notre cerveau sent qu’il y a un danger immédiat ou un gros moment de pression. Ça est un condensé de tous ces avertissements de la vie quotidienne.

Si je devais donner trois raisons de lire ce livre, je dirais d’abord que c’est un roman simple à lire. On ne se sentira pas dépaysé par un vocabulaire dont on ne connaîtrait pas la signification. Ensuite, le sentiment d’angoisse est très bien mis en place. On a un sentiment de peur quasiment constant, (excepté lors des scènes plus calmes). Certaines scènes intenses pourront même mettre mal à l’aise beaucoup d’amateurs du genre horrifique. Enfin, c’est aussi un livre qui permettra à certains de s’identifier, notamment par ses thèmes (harcèlement, maladie…) mais aussi par la personnalité des personnages principaux. 

Et vous ? Allez-vous flotter avec Grippe-Sou ?

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Grippe Sous le clown cabriolant. Source :  https://www.ecranlarge.com/films/news/1004662-ca-un-jeune-americain-rend-un-hommage-abominable-a-grippe-sous-le-clownKing, Stephen. Ca (tome 1). Librairie Générale Française, . 799 p. Le Livre de poche, 15134. ISBN 2-253-151

 

 

Hugo Cabaret, 1ère1

L’autodestruction de l’humanité

          Metro 2033 est un roman connu dans le monde entier. Il a été écrit par Dimitry Glukhovsky et ce livre va tout simplement faire partie des incontournables en termes de lecture avec plus de 2 millions de ventes à son actif. Ce roman qui a eu tant de succès présente un futur misérable marqué par une guerre nucléaire qui va provoquer la destruction de l’humanité. Seule une faible quantité de personnes vont survivre, mais leur vie ne pourra plus jamais ressembler à celle d’autrefois. En effet, les quelques survivants sont maintenant enfermés dans les stations souterraines qui englobent la Russie. L’air est devenu irrespirable et la vie à l’extérieur impossible. Les stations sont plongées dans l’obscurité et habitées par d’étranges créatures meurtrières surnommées « Les Noirs ».

L’ouvrage raconte ainsi l’épopée du jeune Artyom qui, suite à une rencontre avec un certain Hunter, et accompagné de ses camarades, va faire face à sa nouvelle vie et à ces créatures non identifiées qui menacent le reste de l’humanité. Leur but ? Obtenir l’aide du dernier bastion de la civilisation. Artyom doit lutter contre ces créatures et faire face aux menaces qui planent dans chacune des stations. L’humanité est-elle perdue ? Vivons-nous les derniers instants de l’Homme sur Terre ou alors assistons-nous à sa renaissance ?

Source : http://www.dvdclassik.com/ forum/viewtopic.php?t=41&start=4545

J’ai été agréablement surpris par ce roman. La popularité de ce roman n’est pas anodine, je pense tout à fait qu’il mérite ce succès. La lecture de cette oeuvre m’a permis de percevoir la lecture sous un autre angle. Elle m’a permis de voir la lecture sous un angle critique, un angle qui m’a fait réfléchir sur le monde de demain et sur les idéaux politiques qui rôdent à l’échelle nationale, voire internationale. Je me suis attaché au personnage principale car Artyom a, selon moi, l’esprit critique et le caractère parfait pour nous offrir la meilleure vision du monde dans le livre. De plus, l’histoire est attrayante. Le roman, qui pourtant fait plus de 900 pages, ne nous offre aucun répit et chaque détail à son importance. On se rend compte dès la rencontre avec Hunter que l’ouvrage va nous offrir énormément de surprises et qu’il est impossible de se faire une idée de celui-ci sans l’avoir totalement lu.

C’est avec conviction que je partage l’avis de nombreux lecteurs et que je vous conseille sa lecture au plus vite !

Glukhovsky, Dmitry. Metro 2033. Librairie Générale Française, 11-01-2017. 850 p

Biout Julien 1ère1

STOP AU HARCÈLEMENT !

Source : https://www.livredepoche.com/livre/marion-13-ans-pour-toujours-9782253185765

Marion 13 ans pour toujours est un récit de Nora Fraisse paru en 2016. Je suppose que vous ne connaissez pas forcément cette écrivaine. C’est normal, elle n’a écrit que deux livres dont celui-ci et Stop au harcèlement, suite à un événement tragique qui a eu lieu dans sa vie : le suicide de sa fille, Marion, à seulement 13 ans ! Les thèmes abordés ici sont le suicide, le harcèlement scolaire, les réseaux sociaux et le cyber-harcèlement.

Vous devez donc vous demander comment cette jeune fille en est arrivée à cet acte ? C’est aussi ce que se demande Nora au début du récit. Un jour, Nora rend visite à une amie avec ses deux enfants et laisse sa fille aînée se reposer chez elle, seule, car celle-ci ne se sent pas bien. À  son retour, elle la retrouve pendue à son lit avec un foulard et son téléphone. Les secours ont essayé de la réanimer mais il était trop tard. Marion est décédée en ce 13 février 2013. Ses parents, ainsi que son petit frère et sa petite sœur, sont effondrés, ils ne comprennent pas son geste. Le lendemain, ils découvrent que Marion a laissé une lettre, une lettre destinée à ceux qui l’ont poussée à se suicider. À partir de ce moment, Nora va chercher des explications pour comprendre pourquoi sa fille a mis fin à ses jours. Elle va découvrir qu’elle était victime de harcèlement scolaire. Marion n’en avait parlé à personne, même si sa mère était au courant que sa fille était dans une classe difficile. Cependant, en aucun cas elle n’imaginait ce que lui faisaient subir ses « camarades ». Au fil de la lecture, on apprend, avec Nora, tout ce que sa fille a enduré, ses « camarades » lui ont fait subir des choses horribles comme par exemple des menaces, des insultes… et bien d’autres choses encore pires que je vous laisse découvrir par vous-mêmes. Pouvez-vous imaginer ce qu’a enduré cette jeune fille ? Non ! Aucun enfant ou plutôt aucune personne sur terre ne devrait vivre cela. Imaginez le choc pour un parent de savoir que son enfant s’est suicidé à cause de gamins du collège ! L’école étant censée être un lieu de sérénité et de bien-être pour les élèves. Entre la tristesse et la colère vous allez découvrir le combat de cette famille pour rendre justice à Marion. Vous allez découvrir son histoire.

Source : https://www.evasionfm.com/ amp-21793-l-etat-juge-en-partie- responsable-de-la-mort-de-marion- fraisse.html noopener

Nora a écrit ce livre pour sa fille, en sa mémoire, pour se libérer de ce poids, pour que le harcèlement scolaire soit pris au sérieux. Comme l’écrit Nora  » J’écris ce livre pour que chacun tire des leçons de ta mort. J’écris ce livre pour qu’on prenne au sérieux le phénomène du harcèlement scolaire. J’écris ce livre pour que plus jamais un enfant n’ait envie de pendre son téléphone, ni de suspendre à jamais sa vie« .

Saviez vous qu’un élève sur 10 est victime de harcèlement scolaire ?! Tout cela doit cesser ! C’est le message que Nora veut faire passer. D’ailleurs, à la fin elle rappelle l’existence de numéros verts et celle de sa propre association Marion La main tendue (http://www.marionlamaintendue.com/). Depuis ce jour, elle se bat pour cette cause et pour que plus aucun enfant ne vive la même histoire.

https://calmann-levy.fr/livre/stop-au-harcelement-9782702158722

Ce livre est très touchant car Nora s’adresse à sa fille sous forme de lettre personnelle, comme si Marion allait lui répondre. On ressent de l’impuissance face à cette situation. Nora emploie des termes brutaux et nous décrit tout, du début à la fin. On se sent alors intime avec la famille et on ressent les émotions qu’elle veut nous transmettre. Ce témoignage m’a énormément plu. C’est même, à ce jour, mon livre favori car c’est une histoire qui m’a particulièrement touchée, c’est un sujet qui me tient à cœur. Cette histoire m’a bouleversée et marquée. C’est une leçon de vie, on se rend compte que toutes nos paroles ou nos gestes ont des conséquences et qu’il faut réfléchir avant d’agir. Qu’une simple moquerie qui nous fait rire peu détruire une vie. Ce livre fait prendre conscience de cette réalité. Je pense qu’il doit être lu par tout le monde et devrait être obligatoire dès la 6ème pour faire de la prévention pour ces jeunes qui ont le même âge que Marion. On a envie de l’aider et de lui dire que tout va s’arranger et qu’il faut en parler, mais cette histoire est passée et, malheureusement, on ne peut pas changer le passé mais on peut encore changer le futur. Un moment précis m’a marqué, c’est la lettre écrite, aux fautes d’orthographe prêt, de Marion, et une phrase particulièrement :  « OK je n’ai jamais réussi a dire tout ce que j’avais sur le cœur, mais maintenant je le fais, même si mon cœur ne bat plus… ». Marion parle comme si il y avait un lendemain pour elle, peut-être avait-elle espoir qu’on vienne la sauver ? Elle était si jeune et cela m’a touchée, j’ai eu beaucoup de mal à lire ce livre car il y avait énormément d’émotions transmises et de choses horribles faites par des enfants de seulement 13 ans. Si il y a un point négatif, et encore, cela n’en est pas vraiment un, c’est que pour les personnes fragiles ou qui ont déjà vécu du harcèlement scolaire ce livre peut être vraiment dur à lire.

Quand on vous parle de monstre, vous pensez tout d’abord à un vilain clown, un zombie… n’est ce pas ? Ici on se rend compte que la monstruosité est constamment autour de nous et peut ne pas être représentée physiquement. La monstruosité et l’horreur ce n’est pas que dans les films, c’est aussi – et surtout – dans notre vie !

Si cette histoire vous intéresse, foncez vous procurer ce livre, je vous le conseille vraiment, vous n’allez pas le regretter ! Une adaptation télévisée a été réalisée la même année par France 3. Elle retranscrit bien l’histoire à l’écran. Après votre lecture je vous conseille aussi ce film. Continuons de nous battre en la mémoire de Marion Fraisse !

J’aimerais terminer par dire que si vous ou l’un de vos proches est victime de harcèlement scolaire, des numéros sont à votre disposition, vous n’êtes pas seul(e), osez en parler !

Vous pouvez appeler au : 3020.

Fraisse, Nora. Marion, 13 ans pour toujours. Librairie Générale Française, 01-04-2016. 186 p.

Manuella Robail1ere1

Cthulhu hante l’esprit des savants

 

Source : http://pixeladventurers.com/lappel-de-cthulhu-illustre-francois-baranger/

Howard Phillips Lovecraft est un romancier, nouvelliste et poète américain très connu pour ses livres portés sur l’Horreur mais aussi la science fiction. Ses principales œuvres sont Le Cauchemar d’Innsmouth, Les Montagnes hallucinées et l’Appel de Cthulhu.

L’Appel de Cthulhu est une nouvelle illustrée qui nous fait ressentir la peur à partir d’un monstre qui est à l’origine de la mort de l’oncle de Francis Thurston, le Professeur George Gammell Angell qui décède mystérieusement sans que les médecins en déterminent la cause. Son neveu décide alors d’enquêter sur sa mort et hérite, pour cela, de documents qui lui appartenaient. Ceux-ci expliquent l’existence d’une secte vouant un culte à une créature innommable qui est endormie depuis des millions d’années. A partir de ces premières archives, Francis Thurston enquête et interroge beaucoup de victimes et de témoins à propos de Cthulhu. Il voyage énormément pour pouvoir en connaître davantage mais le dernier de ses voyages reste celui qui lui en apprend le plus sur ce culte et donc sur la mort de son oncle. Maintenant qu’il en sait beaucoup plus que les autres, Thurston se demande s’il pourrait lui aussi être à son tour victime de Cthulhu !

L’Appel de Cthulhu est un livre que j’ai étonnamment apprécié. Il nous en apporte un peu plus au fil de la lecture sur ce mystère. La curiosité du neveu se mélange finalement avec la notre car, plus il en sait, plus nous désirons continuer à lire, sans s’arrêter. De plus, ce livre est doté d’illustrations exceptionnelles et fidèles au récit réalisées par François Baranger et qui rendent la lecture plus agréable. En temps normal, je déteste les livres d’horreur mais celui-ci je l’ai bien aimé parce qu’il y a un mélange d’horreur et de fantastique qui apportent toujours plus de suspense pour la suite de la lecture. C’est pourquoi je recommande sincèrement cet album à tout le monde car, si je l’ai particulièrement apprécié, beaucoup d’autres personnes peuvent l’aimer aussi.

Source : http://www.moskauland.com/ 2017/11/l-appel-de-cthulhu.html

 H.P. Lovecraft, Baranger, François. L’appel de Cthulhu, Bragelonne, Pop Culture, 2017 64p. 

 

 

 

 

 

 

Clémence Mestdach, 1ère1

Un laboratoire suspect…

Suspicious Minds est le préquel de la série Stranger Things. C‘est le premier roman officiel sorti. Roman imaginé par Gwenda Bond qui est l’ auteure de plusieurs romans pour la jeunesse mais aussi pour adultes, elle a débuté grâce à la trilogie « Lois Lane » et « The Supernormal Sleuthing Service » avec son mari. Elle même fan de la série, elle a collaboré avec les créateurs pour écrire cette histoire. Ce roman parle donc des événements de la série et, si vous ne l’avez toujours pas vue, je vous conseille donc d’aller la regarder avant !

Source : https://www.amazon.fr/Stranger -Things-Suspicious-version-fran%C3% A7aise/dp/2371021970

L’histoire se passe en 1969, dans l’Indiana, plus précisément à Hawkins. Nous suivons la vie de Terry Ives, une jeune étudiante qui va se retrouver à faire des expériences dans le laboratoire d’Hawkins, perdu au fin fond d’une forêt. Ce laboratoire est dirigé par le Dr. Brenner où sont testées des expériences secrètes. Dès le début, on nous pose une intrigue sur le Dr. Brenner qui se rend au laboratoire avec une petite fille : Kali, nommée Huit. Au fur et à mesure de l’histoire, on va en apprendre un peu plus sur cette petite fille.

Pour revenir au personnage de Terry, elle a débuté les expériences en prenant la place de sa colocataire Stacey. Terry se prend d’amitié avec d’autres personnes venues, elles aussi, passer des tests et participer à un projet gouvernemental. Elles vont alors se retrouver à faire des expériences comme prendre du LSD pour ne plus ressentir la tristesse, s’enfermer dans une cuve d’eau… tout cela dans le laboratoire caché, manigancé par Brenner. Terry ayant Brenner comme médecin principal, elle va mener son enquête pour savoir ce qu’il manigance. Elle va apprendre des choses qu’elle ne devrait pas savoir, mais elle aura aussi une relation avec ce Docteur ! Si vous voulez tout savoir sur ce qui se passe dans ce laboratoire, les expériences menées, l’évolution de la relation de Terry avec Brenner… lisez donc ce merveilleux livre !

La monstruosité ici est présente à travers le personnage du Dr.Brenner, il est froid, cassant, insistant, méchant… Cet individu nous fait ressentir un sentiment de mal-être, avec l’atmosphère stressante et lugubre, je trouve qu’il est encore plus présent que dans la série, ce qui fait qu’on peut en apprendre un peu plus sur cet affreux personnage.

Le Docteur Brenner et ses patients. Source : https://strangerthings.fandom. com/wiki/Martin_Brenner (Brenner et les patients)

Personnellement, mon avis sur ce livre est positif. On arrive a imaginer les personnages déjà vus dans la série. Les nouveaux, quant-à-eux, sont bien présentés, tout comme les lieux. L’univers se veut identique à celui de la série, ce qui peut plaire davantage et attirer les fans de la série. Ensuite, on peut ressentir les émotions transmises par les personnages ce qui est essentiel pour s’attacher à eux. Pour finir, le seul avis négatif que je peux évoquer sont les mots scientifiques qui sont inexpliqués. Je vous conseille donc de lire ce roman. Foncez le chercher quand il sera disponible au CDI !

Gwenda Bond, Suspicious Minds, 439 pages

Herman Théo 1ère1

« La Jalousie! C’est un monstre aux yeux verts qui produit l’aliment dont elle se nourrit » W. Shakespeare

Source : https://www.babelio.com/livres/ Shakespeare-Othello/8176

Othello est une tragédie Shakespearienne en 5 actes jouée pour la première fois en 1604. Elle narre l’histoire d’Othello, un chef de guerre. Suite à sa victoire contre les Sarrasins, il revient à Chypre et retrouve sa femme Desdémone. Mais à son retour il est victime de la haine de Iago, un de ses lieutenants, qui, par jalousie de le voir obtenir le poste qu’il convoitait tant, lui fait croire que Desdémone le trompe avec un autre de ses lieutenants, Cassio, et va même jusque fabriquer des fausses preuves de cette adultère. 

Dans cette pièce de théâtre, le thème « Monstres et Monstruosités » se manifeste à travers la jalousie. Comme le dit William Shakespeare « La Jalousie ! C’est un monstre aux yeux verts qui produit l’aliment dont elle se nourrit « . En effet le personnage d’Othello est victime de la jalousie que nourrit Iago, lequel est considéré comme l’incarnation du mal. Celui-ci pousse Othello au pire, par vengeance !

L’écriture de Shakespeare, bien que parfois difficile à comprendre, reste magnifique : un vocabulaire riche, des dialogues très inventifs et pleins de rebondissements. J’ai trouvé le personnage de Iago très intrigant, c’est un personnage aveuglé par la haine qu’il porte à Othello et qui évolue au fur et à mesure de l’histoire. On se demande jusqu’où il est prêt à aller pour se venger. C’est une pièce très complète, il y a beaucoup d’interactions entre les protagonistes et c’est un point que j’ai beaucoup apprécié. Certains diront que c’est une pièce sexiste puisque tous les personnages puissants sont des hommes, mais je ne suis pas du même avis. De mon point de vue, les personnages féminins se montrent honnêtes et réellement amoureuses, donc pour ma part je dirai splutôt que c’est une pièce contre les préjugés sexistes. D’autres diront qu’il s’agit d’une pièce raciste puisque le personne d’Othello est noir et que, dans l’histoire, il se conduit tel un barbare, mais on oublie que sa conduite est influencée par le personnage de Iago et ses sournoiseries. En effet avant cela Othello n’était pas considéré comme tel, bien au contraire.

source: https://www.rottentomatoes.com/m/1021825_othello

source : https://www.rottentomatoes.com/ m/1021825_othello

 

Si vous aimez Shakespeare, si vous aimez les tragédies, les complots, les batailles, etc…  alors je vous recommande fortement cette pièce ! 

Shakespeare, William. Othello. J’ai lu, 01-07-2016. 94 

ROBILLART Justine, 1ère1

Monstrueusement Parfait !

Source : http://0620056z.esidoc.fr/ search.phpall_institutions=&lookfor =moi+ce+que+j%27aime+c%27est +les+monstres&type=all#

Moi, ce que j’aime, c’est les monstres, Tome 1 est une fascinante BD écrite et dessinée par la courageuse Emil Ferris, autrice américaine diplômée des Beaux Arts de Chicago qui a vécu des événements horribles suite à une piqûre de moustique. Après 6 ans d’écriture, un chef d’oeuvre de 800 pages parfaitement réalisé graphiquement voit le jour. Il raconte l’histoire d’une jeune fille de 10 ans, Karen, qui vit au cœur de la ville de Chicago dans un sous-sol miteux durant les années 60. Fascinée par le monde de l’horreur, Karen n’est pas une petite fille comme les autres. En effet elle est persuadée d’être un loup-garou ! Sa personnalité assez spéciale lui vaut d’être brimée par ses camarades de classe. Un jour son quotidien se voit bouleversé lorsque sa voisine, Anka, une juive rescapée de la Shoah, est retrouvée morte dans son appartement. Les policiers concluent à un suicide sans même retrouver d’indice en ce sens. La jeune Karen, pas du tout satisfaite par cette conclusion, se transforme en détective et décide d’élucider ce mystère. Ce livre nous fait partager ses péripéties, son enquête et son quotidien sous la forme d’un journal intime. Entre témoignages historiques, secrets familiaux, monstruosités et enquête, cette bande dessinée va vous transporter dans un univers fascinant !

source : https://justaword.fr/moi-ce-que-jaime-c-est-les-monstres-b0829de4195

Tout au long de la BD la monstruosité prend de multiples visages : celui du passé relaté par les témoignages historiques liés à la déportation des juifs, celui polluant les rues de la ville de Chicago, les monstres que s’invente Karen, la jeune alter-ego d’Emil Ferris (en effet la personnalité de Karen, et son affection pour les montres, vient de l’autrice qui a déclaré que pour elle « les monstres détiennent la vérité »), et celui de la vie quotidienne avec la maladie de la mère de Karen. S’ajoutent à ce tableau déjà bien sombre les démons du frère de la fillette, lesquels, omniprésents, nous laissent nous interroger sur diverses questions au fil de la lecture : A-t-il tué Anka ? Karen va-t-elle finir par le découvrir ? Quel est son problème ?

Cette bande dessinée est à mes yeux une véritable oeuvre d’art, je ne lui trouve aucun point négatif. Les dessins sont originaux. En effet ils sont tous entièrement dessinés au stylo et sont incroyablement bien réalisés. Il y a des couleurs mais pas trop non plus (et on pourra d’ailleurs noter que Anka, la voisine, est toujours en bleu, peut-être parce qu’elle est décédée). L’histoire est originale et on ne voit pas passer les pages du livre, c’est aussi plaisant qu’une série et on est réellement plongé dans l’histoire. L’écriture est fluide, c’est exceptionnellement bien rédigé ! Chaque chapitre apporte son lot d’informations, tout comme les flash-back. C’est avec le cœur serré que j’ai refermé les pages de cette BD qui mériterait amplement d’être adaptée au cinéma.

Cette BD vaut vraiment le coup d’être lue, alors n’hésitez pas à venir la chercher au CDI !

Ferris, EmilMoi, ce que j’aime c’est les monstres. Tome 1. Monsieur Toussaint Louverture, 01-08-2018. 416p.

 

 

 

Chloé Lecocq, 1ère1

La découverte d’un mythe

Le mythe de Cthulhu, est une nouvelle écrite par H.P Lovecraft en 1926.

Source : https://media.senscritique.com/media/ 000018025395/source_big/Le_Mythe_ de_ Cthulhu.jpg

Source : https://www.amazon.fr/LAppel-Cthulhu -Howard-phillips-Lovecraft/dp/2757851357

Cthulhu, ce monstre datant d’une époque très ancienne presque indéterminable, est le centre d’un culte plutôt étrange et sanglant célébré à travers le monde. Seul homme ayant soupçonné l’existence de ce culte, le professeur Georges Gammell Angel décède dans d’étranges circonstances. Des policiers découvrent des hommes pratiquant un culte horrible au cœur d’une forêt où le jour ne pénètre jamais. Un cargo, disparu en mer depuis quelques mois, refait son apparition avec à son bord un homme mort et un survivant délirant à propos de chose horribles vues sur une île inconnue. D’autres mystères s’ajoutent à cette liste et attisent la curiosité du neveu du professeur qui décide de mener l’enquête pour comprendre la mort mystérieuse de son oncle…

La lecture est très prenante et très intéressante. Elle montre deux formes différentes de monstruosité : l’une physique, l’autre psychologique, liée au culte qui pousse les hommes à une folie meurtrière.  Ce roman est plein d’action : des voyages en mer, des expéditions dans une forêt profonde et obscure. Le suspense est aussi présent dans ce livre quant à savoir si le narrateur découvrira de quoi est réellement mort son oncle. Autrement dit : le cocktail parfait pour un livre passionnant.

J’ai bien aimé ce livre car il n’y a pas de chapitre ce qui nous évite de perdre le fil et nous empêche presque de quitter la lecture. Cependant, personnellement je n’apprécie pas les livres avec une fin ouverte, donc celle-ci ne m’a pas plu mais elle peut plaire à d’autres. Un autre point négatif  que j’ai relevé est l’utilisation d’adjectifs un peu particuliers comme « cyclopéen » qui est répété beaucoup de fois dans le roman. Sinon je garde un bon souvenir de ma lecture.

Ayant lu « L’appel de chtulu« et »Le mythe de chtulu« , deux traductions presque identiques de la même histoire, mon point de vue ne diffère pas entre ces deux livres.

Lovecraft, H.P. Le mythe de cthulhu. J’ai lu, 01-03-2019. 219 p.

Lovecraft, H.P. L’appel de cthulhu : suivi de notes sur l’écriture de la fiction surnaturelle. Points, 01-04-2015. 87 p.

 

 

Lucas, Soudant, 1ère1

La bourgeoisie, meurtrière de la classe populaire…

La Couleur du Lait est un livre dont l’héroïne est une jeune fille issue de la classe populaire. « Il s’agit de son livre et elle l’écrit de sa propre main ». Cette phrase sera répétée plusieurs fois dans le roman pour mieux identifier la narratrice et montrer l’authenticité de l’oeuvre. Dans ce livre, elle raconte son histoire.

Issue d’une famille de paysans, Mary vit dans des conditions misérables, accompagnée de ses 3 sœurs et de son grand père pour lequel elle éprouve une affection très particulière. Elle raconte une routine qui l’épuise avec un père violent et une mère passive devant la méchanceté de ce dernier. Cette routine va être bouleversée par un événement inattendu. Mary est amenée à aller travailler en tant que bonne dans une famille bourgeoise en échange d’argent. Elle est contre cette idée mais son père, impassible et prêt à tout pour de l’argent, l’y oblige. Elle remémore dans ce récit son passé dans les moindre détails, un passé marqué par la césure entre la bourgeoisie et la classe populaire. On découvre ainsi l’histoire d’une jeune fille paysanne exploitée par son père, pour qui la vie va changer du jour au lendemain. Comment va-t-elle entreprendre sa nouvelle vie ? Grandir en milieu aisé est-il pour elle le meilleur moyen de se distinguer et de s’affirmer ?

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Selon moi, ce roman possède très peu de défauts voire aucun. Nell Leyshon est parvenu à mettre en place une certaine atmosphère grâce à son style d’écriture fortement influencé par la classe sociale de la narratrice. L’absence de ponctuation signifie le manque d’éducation de celle-ci et nous permet d’entrer dans la peau du personnage. On se rend compte rapidement que Mary n’est pas une personne ordinaire. Elle reste plutôt optimiste malgré ses conditions de vie et n’a pas peur de dire ce qu’elle pense. Malgré son jeune âge, elle ne cesse de s’affirmer en tant que jeune fille. Cependant, sa vie semble déjà écrite, et ses mots donnent l’impression d’une pâle copie de son destin. La monstruosité est omniprésente dans le récit. Mary souffre au quotidien. Sa vie se résume à travailler et à réaliser des corvées ingrates depuis le plus jeune âge. Son transfert chez le pasteur Graham nous offre l’espoir qu’elle peut s’en sortir. Sa nouvelle éducation nous donne l’espoir que Mary peut grandir dans la société et peut-être s’extirper de cet enfer qu’elle endure jour après jour. Mais très vite l’on se rend compte de la cruauté de ce monde et à quel point l’être humain peut être abject. Heureusement, certains passages offrent un peu de douceur au récit, notamment grâce à l’héroïne et à la femme du pasteur Graham qui, contrairement à lui, est quelqu’un d’exemplaire.

Nell Leyshon écrit un livre bouleversant dont la fin est impossible à connaître avant d’avoir achevé la lecture de l’ouvrage. Tout le processus de l’histoire se résume à choquer, à provoquer, à indigner le lecteur. J’ai pour ma part lu le livre avec beaucoup d’interrogations, des interrogations qui m’ont suivi jusqu’à la fin de ma lecture. Je me suis très vite attaché au personnage de Mary. Ce roman m’a permis de développer mon esprit critique sur la situation de la classe populaire au XIXème siècle. Il est plus qu’un livre, il est une leçon de vie pour tous.

Leyshon, NellLa couleur du laitUGE, 01-09-2015. 179 p.

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Julien BIOUT, 1ère1