Site Internet: Education philosophique au futur

Site Internet: Education philosophique au futur

Le site internet éducation philosophique au futur constitue un support qui présente une approche qui est l’éducation philosophique au futur.

Cette approche se situe dans le domaine de la recherche-création en philosophie. Elle s’appuie sur une philosophie de terrain-fictionnelle qui comprend des mondes possibles, expériences de pensée, des dialogues philosophiques….

En outre le site internet éducation philosophique au futur présente une démarche originale en didactique de l’éducation au futur.

Les thématiques abordées peuvent porter sur les nouvelles technologies, l’environnement, l’éducation au politique, la formation existentielle. 

Ce site internet présente une pédagogie critique du futur. 

Liste oral ST 2014-2015

Extraits de textes pour la liste d’oral des STI2D3

Le bonheur :

Le concept de bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu’a tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et il veut. La raison en est que tous les éléments qui font partie du concept du bonheur sont dans leur ensemble empiriques, c’est-à-dire qu’ils doivent être empruntés à l’expérience, et que cependant, pour l’idée du bonheur, un tout absolu, un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma condition future, est nécessaire. Or il est impossible qu’un être fini, si clairvoyant et en même temps si puissant qu’on le suppose, se fasse un concept déterminé de ce qu’il veut ici véritablement. Veut-il la richesse ? Que de soucis, que d’envie, que de pièges ne peut-il pas par là attirer sur sa tête ! Veut-il beaucoup de connaissances et de lumières ? Peut-être cela ne fera-t-il que lui donner un regard plus pénétrant pour lui représenter d’une manière d’autant plus terrible les maux qui jusqu’à présent se dérobent encore à sa vue et qui sont pourtant inévitables, ou bien que charger de plus de besoins encore ses désirs qu’il a déjà bien assez de peine à satisfaire. Veut-il une longue vie ? Qui lui garantit que ce ne serait pas une longue souffrance ? Veut-il du moins la santé ? Que de fois l’indisposition du corps a détourné d’excès où aurait fait tomber une santé parfaite, etc. ! Bref, il est incapable de déterminer avec une entière certitude d’après quelque principe ce qui le rendrait véritablement heureux : pour cela, il lui faudrait l’omniscience (1).

KANT, Fondement de la métaphysique des mœurs.

(1) « l’omniscience » : la connaissance totale, complète.

Liberté et loi :

Les lois n’ont pas été inventées pour empêcher les actions des hommes, mais afin de les conduire, de même que la nature n’a pas donné des berges aux rivières pour les arrêter mais pour en diriger le cours. L’étendue de cette liberté doit être établie suivant le bien des sujets et l’intérêt de l’État. C’est pourquoi j’estime que c’est une chose particulièrement contraire au devoir des souverains (1), et de tous ceux qui ont le droit d’imposer des lois, d’en former plus qu’il n’est nécessaire à l’intérêt des particuliers et à celui de l’État. Car les hommes ayant coutume de délibérer de ce qu’ils doivent faire et ne pas faire en consultant la raison naturelle plutôt que par la connaissance des lois, lorsque celles-ci sont trop nombreuses pour qu’on se souvienne de toutes, et que certaines défendent ce que la raison n’interdit pas directement, ils tombent nécessairement sans le savoir, sans aucune mauvaise intention, sous le coup des lois, comme dans des pièges qui ont été dressés à cette innocente liberté que les souverains doivent conserver à leurs sujets suivant les règles de la nature.

HOBBES, Le Léviathan

Loi et justice :

L’état de société s’est imposé comme une solution naturelle, en vue de dissiper la crainte et d’éliminer les circonstances malheureuses auxquelles tous étaient exposés. Son but principal ne diffère donc pas de celui que tout homme raisonnable devrait s’efforcer d’atteindre – quoique sans aucune chance de succès (…) – dans un état strictement naturel. D’où l’évidence de cette proposition : alors même qu’un homme raisonnable se verrait un jour, pour obéir à son pays, contraint d’accomplir une action certainement contraire aux exigences de la raison, cet inconvénient particulier serait compensé, et au-delà, par tout le bien dont le fait bénéficier en général l’état de société. L’une des lois de la raison prescrit que de deux maux nous choisissons le moindre ; il est donc permis de soutenir que jamais personne n’accomplit une action contraire à ce que lui dicte sa raison, en se conformant aux lois de son pays.

Spinoza, Traité de l’autorité politique.

La culture :

Il semble, à première vue, que de tous les animaux qui peuplent le globe terrestre, il n’y en ait pas un à l’égard duquel la nature ait usé de plus de cruauté qu’envers l’homme : elle l’a accablé de besoins et de nécessités innombrables et l’a doté de moyens insuffisants pour y subvenir. Chez les autres créatures, ces deux éléments se compensent l’un l’autre. Si nous regardons le lion en tant qu’animal carnivore et vorace, nous aurons tôt fait de découvrir qu’il est très nécessiteux ; mais si nous tournons les yeux vers sa constitution et son tempérament, son agilité, son courage, ses armes et sa force, nous trouverons que ces avantages sont proportionnés à ses besoins. Le mouton et le bœuf sont privés de tous ces avantages, mais leurs appétits sont modérés et leur nourriture est d’une prise facile. Il n’y a que chez l’homme que l’on peut observer à son plus haut degré d’achèvement cette conjonction, qui n’est pas naturelle, de la faiblesse et du besoin. […] Ce n’est que par la société qu’il est capable de suppléer à ses déficiences et de s’élever à une égalité avec les autres créatures, voire d’acquérir une supériorité sur elles. Par la société, toutes ses infirmités sont compensées et, bien qu’en un tel état ses besoins se multiplient sans cesse, néanmoins ses capacités s’accroissent toujours plus et le laissent, à tous points de vue, plus satisfait et plus heureux qu’il ne pourrait jamais le devenir dans sa condition sauvage et solitaire.

HUME, Traité de la nature humaine.

L’art et la technique :

Il reste à dire maintenant en quoi l’artiste diffère de l’artisan. Toutes les fois que l’idée précède et règle l’exécution, c’est industrie (1). Et encore est-il vrai que l’œuvre souvent, même dans l’industrie, redresse l’idée en ce sens que l’artisan trouve mieux qu’il n’avait pensé dès qu’il essaye ; en cela il est artiste, mais par éclairs. Toujours est-il que la représentation d’une idée dans une chose, je dis même d’une idée bien définie comme le dessin d’une maison, est une œuvre mécanique seulement, en ce sens qu’une machine bien réglée d’abord ferait l’œuvre à mille exemplaires. Pensons maintenant au travail du peintre de portrait ; il est clair qu’il ne peut avoir le projet de toutes les couleurs qu’il emploiera à l’œuvre qu’il commence ; l’idée lui vient à mesure qu’il fait ; il serait même plus rigoureux de dire que l’idée lui vient ensuite, comme au spectateur, et qu’il est spectateur aussi de son œuvre en train de naître. Et c’est là le propre de l’artiste. Il faut que le génie ait la grâce de nature, et s’étonne lui-même. Un beau vers n’est pas d’abord en projet, et ensuite fait ; mais il se montre beau au poète ; et la belle statue se montre belle au sculpteur, à mesure qu’il la fait ; et le portrait naît sous le pinceau.

Alain, Système des beaux arts

(1) « industrie » : ici, habileté technique.

Les échanges :

L’effet naturel du commerce est de porter à la paix. Deux nations qui négocient ensemble se rendent réciproquement dépendantes : si l’une a intérêt d’acheter, l’autre a intérêt de vendre ; et toutes les unions sont fondées sur des besoins mutuels. Mais si l’esprit de commerce unit les nations, il n’unit pas de même tes particuliers. Nous voyons que, dans les pays où l’on n’est affecté que de l’esprit de commerce, on trafique de toutes les actions humaines, et de toutes les vertus morales : les plus petites choses, celles que l’humanité demande, s’y font ou s’y donnent pour de l’argent. L’esprit de commerce produit dans les hommes un certain sentiment de justice exacte, opposé d’un côté au brigandage, et de l’autre à ces vertus morales qui font qu’on ne discute pas toujours ses intérêts avec rigidité et qu’on peut les négliger pour ceux des autres. La privation totale du commerce produit au contraire le brigandage, qu’Aristote met au nombre des manières d’acquérir. L’esprit n’en est point opposé à de certaines vertus morales : par exemple, l’hospitalité, très rare dans les pays de commerce, se trouve admirablement parmi les peuples brigands.

MONTESQUIEU, L’esprit des lois

La vérité :

Il ne servirait de rien de compter les suffrages pour suivre l’opinion garantie par le plus d’auteurs, car s’il s’agit d’une question difficile, il est plus croyable que la vérité en a été découverte par un petit nombre plutôt que par beaucoup. Même si tous étaient d’accord, leur enseignement ne nous suffirait pas : nous ne deviendrons jamais mathématiciens, par exemple, bien que notre mémoire possède toutes les démonstrations faites par d’autres, si notre esprit n’est pas capable de résoudre toute sorte de problèmes ; nous ne deviendrons pas philosophes, pour avoir lu tous les raisonnements de Platon et d’Aristote, sans pouvoir porter un jugement solide sur ce qui nous est proposé. Ainsi, en effet, nous semblerions avoir appris, non des sciences, mais des histoires.

DESCARTES, Règles pour la direction de l’esprit.

La raison et la croyance :

Lorsque, dans les matières qui se fondent sur l’expérience et le témoignage, nous bâtissons notre connaissance sur l’autorité d’autrui, nous ne nous rendons ainsi coupables d’aucun préjugé ; car dans ce genre de choses puisque nous ne pouvons faire nous-mêmes l’expérience de tout ni le comprendre par notre propre intelligence, il faut bien que l’autorité de la personne soit le fondement de nos jugements. – Mais lorsque nous faisons de l’autorité d’autrui le fondement de notre assentiment à l’égard de connaissances rationnelles, alors nous admettons ces connaissances comme simple préjugé. Car c’est de façon anonyme que valent les vérités rationnelles ; il ne s’agit pas alors de demander : qui a dit cela ? mais bien qu’a-t-il dit ? Peu importe si une connaissance a une noble origine ; le penchant à suivre l’autorité des grands hommes n’en est pas moins très répandu tant à cause de la faiblesse des lumières personnelles que par désir d’imiter ce qui nous est présenté comme grand. À quoi s’ajoute que l’autorité personnelle sert, indirectement, à flatter notre vanité.

KANT, Logique.

L’expérience :

Nul ne conteste qu’on doive élever et instruire la jeunesse de façon à lui faire profiter des acquis de l’expérience humaine. Mais c’est là le privilège et la condition propre d’un être humain dans la maturité de ses facultés que de se servir de l’expérience et de l’interpréter à sa façon. C’est à lui de découvrir ce qui, dans l’expérience transmise, est applicable à sa situation et à son caractère. Les traditions et les coutumes des autres sont, jusqu’à un certain point, des témoignages de ce que leur expérience leur a appris, et elles justifient une présomption (1) qui, comme telle, est digne de respect. Mais il se peut en premier lieu que l’expérience des autres soit trop étroite, ou qu’ils l’aient mal interprétée ; il se peut deuxièmement que leur interprétation soit juste sans toutefois convenir à un individu particulier. Les coutumes sont faites pour les vies et les caractères ordinaires ; mais un individu peut avoir une vie et un caractère extraordinaires. Troisièmement, même si les coutumes sont à la fois bonnes en soi et adaptées à l’individu, il se peut que se conformer à la coutume uniquement en tant que telle n’entretienne ni ne développe en lui aucune des qualités qui sont l’attribut distinctif de l’être humain. Les facultés humaines de la perception, du jugement, du discernement (2), de l’activité intellectuelle, et même la préférence morale, ne s’exercent qu’en faisant un choix. Celui qui n’agit jamais que suivant la coutume ne fait pas de choix. Il n’apprend nullement à discerner ou à désirer ce qui vaut mieux.

MILL, De la liberté.

(1) « présomption » : le fait de présumer, supposer.

(2) « discernement » : capacité de distinguer.

Comment travailler la philosophie ?

Le philosophe Sénèque dans ses Lettres à son disciple Lucilius lui explique comment étudier la philosophie:

L’importance de la lecture: 

« La lecture, à mon sens, est nécessaire, d’abord en ce qu’elle prévient l’exclusif contentement de moi-même ; ensuite, m’initiant aux recherches des autres, elle me fait juger leurs découvertes et méditer sur ce qui reste à découvrir. Elle est l’aliment de l’esprit, qu’elle délasse de l’étude, sans cesser d’être une étude aussi. »

L’importance de l’écriture: 

« Il ne faut ni se borner à écrire, ni se borner à lire : car l’un amène la tristesse et l’épuisement (je parle de la composition) ; l’autre énerve et dissipe. Il faut passer de l’un à l’autre, et qu’ils se servent mutuellement de correctif : ce qu’aura glané la lecture, que la composition y mette quelque ensemble. Imitons, comme on dit, les abeilles, qui voltigent çà et là, picorant les fleurs propres à faire le miel, qui ensuite disposent et répartissent tout le butin par rayons »

Synthétiser et organiser ses lectures par l’écriture: 

nous devons, à l’exemple des abeilles, classer tout ce que nous avons rapporté de nos différentes lectures ; tout se conserve mieux par le classement.

Intérioriser ses lectures pour en faire un savoir personnel:

Puis employons la sagacité et les ressources de notre esprit à fondre en une saveur unique ces extraits divers, de telle sorte que, s’aperçût-on d’où ils furent pris, on s’aperçoive aussi qu’ils ne sont pas tels qu’on les a pris : ainsi voit-on opérer la nature dans le corps de l’homme sans que l’homme s’en mêle aucunement. Tant que nos aliments conservent leur substance première et nagent inaltérés dans l’estomac, c’est un poids pour nous ; mais ont-ils achevé de subir leur métamorphose, alors enfin ce sont des forces, c’est un sang nouveau. Suivons le même procédé pour les aliments de l’esprit. À mesure que nous les prenons, ne leur laissons pas leur forme primitive, leur nature d’emprunt. Digérons-les : sans quoi ils s’arrêtent à la mémoire et ne vont pas à l’intelligence. Adoptons-les franchement et qu’ils deviennent nôtres, et transformons en unité ces mille parties, tout comme un total se compose de nombres plus petits et inégaux entre eux, compris un à un dans une seule addition. De même il faut que notre esprit, absorbant tout ce qu’il puise ailleurs, ne laisse voir que le produit obtenu.

Produire une pensée personnelle à partir de ses lectures:

Si même on retrouve en toi les traits reproduits de quelque modèle profondément gravé dans ton âme par l’admiration, ressemble-lui, j’y consens, mais comme le fils au père, non comme le portrait à l’original : un portrait est une chose morte. « Comment ! on ne reconnaîtra pas de qui sont imités le style, l’argumentation, les pensées ? » La chose, je crois, sera même parfois impossible, si c’est un esprit supérieur qui, prenant de qui il veut les idées premières, fait son œuvre à lui, y met son type, son cachet, et fait tout tendre à l’unité. Ne vois-tu pas de quel grand nombre de voix un chœur est composé ? Toutes cependant ne forment qu’un son, voix aiguës, voix graves, voix moyennes ; aux chants des femmes se marient ceux des hommes et l’accompagnement des flûtes ; aucun effet n’est distinct, l’ensemble seul te frappe. 

Questions d’explication de texte

L’explication de texte nécessite de ne pas en rester à la compréhension de texte. Certes, il ne faut pas commettre de contre-sens concernant le texte, mais cela ne suffit pas. Il ne s’agit donc pas de se contenter de reformuler le propos de l’auteur sans contre-sens.

Faire une explication de texte consiste à effectuer des raisonnements à partir du texte, en le mettant en lien avec sa culture personnelle, de manière à en tirer de nouvelles informations qui permettent une compréhension plus approfondie du texte.

Il faut donc pour expliquer un texte, se poser des questions sur les affirmations de l’auteur pour aller plus loin que la simple compréhension de texte.

Les questions qui permettent d’expliquer un texte, et évitent la paraphrase, sont donc les suivantes:

a) la définition des termes: Quel est le sens de ce mot dans le contexte du texte ? Analyser les termes importants du texte permet de faire ressortir des éléments qui vont permettre d’effectuer des raisonnements sur le texte. Ces raisonnement constituent l’explication à proprement parler.

c) Dégager les présupposés du raisonnement de l’auteur: quels sont les affirmations que présupposent l’auteur et qui lui servent de point de départ à son raisonnement ? Quelles sont les prémisses de son raisonnement ?

b) Proposer des hypothèses d’arguments: Comment pourrait-on argumenter cette affirmation ? L’auteur effectue une affirmation et il ne la justifie pas toujours dans le cadre de l’extrait. C’est à l’explication de dégager l’argumentation implicite de l’affirmation de l’auteur. Celle-ci doit être présentée sous forme d’hypothèse lorsque l’on n’est pas certain de ce que l’on propose.

c) Dégager les conséquences: quelles sont les conséquences logiques que l’on peut tirer du raisonnement de l’auteur et qui ne sont pas précisées dans le cadre de cet extrait ?

d) Dégager les enjeux du texte: Pourquoi l’auteur tient-il à soutenir telle ou telle affirmation ? Quel est l’enjeu ? Pourquoi est-ce important ? Quelle est son intention ?

e) Mettre en lien le texte avec des connaissances personnelles: Quel est le contexte historique ou philosophique du texte ? Quelle est l’actualité du texte encore aujourd’hui ? Il s’agit de montrer que l’on comprend la portée du texte en le mettant en lien avec des connaissances historiques, philosophiques ou sur le monde actuel.

f) Faire apparaître les controverses: A quelle thèse l’auteur s’oppose-t-il ? Voir, à quel auteur s’oppose-t-il ? Quel est l’originalité de la position de l’auteur par rapport à d’autres thèses philosophiques ?

g) Faire des objections au texte: Quelles sont les objections que vous pourriez faire au texte en vous appuyant sur d’autres auteurs et votre réflexion personnelle ?

Types de plan possibles en dissertation de philosophie

Il n’y a pas de plan imposé en dissertation de philosophie, comme il n’y a pas de méthode imposée pour problématiser. Mais il faut qu’il y ait une problématique et un plan.

Un même sujet peut admettre plusieurs plans valide. C’est la cohérence interne du propos qui assure la valeur de la copie.

Le plan peut être en deux ou trois parties (même quatre). Ci-dessous des exemples non-exhaustifs de types de plan possibles en trois parties:

Le plan réfutatif:

Il consiste à partir en première partie de la thèse présupposée dans le sujet et à la réfuter dans une deuxième partie. La troisième partie est alors consacrée à défendre une thèse adverse.

Le plan par réponse aux objections:

La première partie est consacrée à défendre la thèse présupposée du sujet. La deuxième partie émet une ou plusieurs objections concernant cette thèse. La troisième partie est consacrée à répondre aux objections faites à la thèse présupposée.

Le plan problème/solution:

Chacune des deux premières parties expose, les deux points de vue opposés sur le problème. La troisième partie constitue la solution argumentée proposée par la dissertation. Elle peut être:

soit identique à l’une des deux thèses, soit constitué une troisième thèse différente, soit constitué un dépassement original de l’antinomie présentée par les deux précédentes thèses.

Le plan dialectique:

Chaque partie contredit la précédente tout en constituant un niveau de réflexion supérieur qui englobe le précédent. Par exemple:

Premier niveau: le point de vue du sujet sensible – connaissance subjective sensible

Deuxième niveau: le point de vue objectif de la science – la connaissance rationnelle du monde

Troisième niveau: le point de vue de l’esprit – la connaissance par le sujet intellectuel du monde et de lui même.

Le plan par remise en question d’un présupposé fondamental du sujet:

Les deux premières parties présente la discussion du problème. La troisième partie remet en cause un présupposé admis par les deux précédentes thèses.

Ex: N’avons nous de devoirs qu’envers autrui ? – Le sujet présupposé que nous avons des devoirs autrui, mais pas que. En deuxième partie, on argumente l’existence d’autres devoirs (envers soi-même, les choses ou les animaux). La troisième partie peut remettre en question ce présupposé commun aux deux thèses selon lequel nous avons des devoirs.

Le plan par condition de possibilité:

Les deux premières parties exposent la discussion sur le problème. La troisième partie montre comment l’une des thèses est une condition de possibilité de l’autre thèse ou que ces deux thèses sont des conditions l’une de l’autre.

Ex: Doit-on préférer le bonheur à la liberté ? La troisième partie montre qu’il ne peut pas y avoir de bonheur authentique sans liberté. La liberté est donc la condition de possibilité du bonheur.

Le plan par cas:

Les deux premières parties organisent une discussion autour du problème. La troisième partie consiste à montrer que la thèse et l’anti-thèse sont toutes les deux valident, mais ne s’appliquent pas aux mêmes situations.

Plan travaillant la polysémie des termes:

La thèse de la première partie est attaquée dans une seconde partie. En troisième partie, on montre qu’il est possible d’accorder une légitimité à la thèse initiale en donnant un autre sens à l’un des termes du sujet.

Ex: L’art suppose-t-il une éducation ou est-il l’objet d’un jugement de goût inné ? L’éducation peut être prise dans une première partie comme une réception passive ou au contraire dans la troisième partie comme une activité de la part du sujet apprenant.

Plan par inversion des relations entre le sujet et l’attribut du sujet de la thèse:

La thèse défendue dans la première partie est discutée en deuxième partie. La troisième partie montre comment il est possible d’inverser les rapports entre le sujet de la thèse et son attribut.

Ex: Le désir peut-il se limiter à la réalité ou dépasse-t-il la réalité ? Peut-être qu’en définitif, c’est toujours le réel qui excède la puissance de notre désir.

Remarque générale sur la rédaction et sur les conclusions:

La copie doit toujours être rédigée en tenant compte que l’on est corrigé par un correcteur qui n’a pas nécessairement les mêmes opinions que soit et qui n’est pas prêt à accepter les propos de l’auteur de la copie. Il faut donc écrire: a) veillant à être toujours le plus clair possible b) en se faisant des objections c) en faisant attention à éviter les formulations péremptoires.

Une conclusion (ou « une partie »), pour être personnelle, n’a pas besoin d’être formulée en utilisant “je”. Il est possible également d’affirmer ce que l’on pense par des tournures impersonnelles. C’est ce que font la plupart des textes philosophiques d’ailleurs. A l’inverse, il est vrai également que certains sujets sont formulés avec « je » et que certains auteurs comme Montaigne ou Descartes, l’ont utilisé.

A l’attention des TES3 – Devoir de mars

Sujet de dissertation: Puis-je être juste dans un monde injuste ?

Pour cela, vous vous servirez uniquement d’auteurs vus en cours.

Je rappelle quelque points de méthode de travail:

a) il faut commencer par étudier le cours vu en classe

b) il faut pour traiter le sujet, éventuellement approfondir ce qui a été vu en classe par des lectures complémentaires sur les auteurs étudiés.

c) il faut penser à suivre rigoureusement la méthode de rédaction de dissertation.

d) une copie double est la taille minimum pour une copie, mais l’expérience montre que les élèves qui ont de bonnes notes sont ceux qui vont au-delà du travail minimum. Ils consacrent au travail personnel un temps suffisant pour pouvoir véritablement progresser en dehors des cours.

A l’attention des TES3: Sujet de dissertation pour le 4 décembre

Pour le jeudi 4 décembre, vous traiterez le sujet suivant:

« Le travail ne nous libère-t-il de la nature que pour nous soumettre à la technique ? »

Pour cela, vous vous servirez uniquement d’auteurs vus en cours tels que: Rousseau, Aristote, Marx…

Je rappelle quelque points de méthode de travail:

a) il faut commencer par étudier le cours vu en classe

b) il faut pour traiter le sujet, éventuellement approfondir ce qui a été vu en classe par des lectures complémentaires sur les auteurs étudiés.

c) il faut penser à suivre rigoureusement la méthode de rédaction de dissertation.

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