Un paragraphe argumentatif comprend à minima un argument et un exemple. Il peut également inclure une référence philosophique. Il commence par un alinéa (un retrait).
1- L’argument
L’argument peut être formulé sous la forme d’un syllogisme ou d’un enthymème (syllogisme dont une des prémisses n’est pas formulée parce qu’elle est évidente).
Ex de Syllogisme:
Tous les hommes sont mortels
Socrate est un homme
Donc Socrate est mortel.
Ex d’entymème:
Socrate est un homme.
Donc Socrate est mortel.
Donc un syllogisme comprend au moins deux ou trois phrases qui s’enchainent logiquement .
La conclusion du syllogisme est constitué par l’idée principale de la partie.
Ex: Sujet: Le bonheur consiste-t-il dans le plaisir ?
L’idée d’une des parties peut être: Le bonheur ne consiste pas le plaisir.
L’argument peut être rédigé ainsi:
Le bonheur suppose la sérénité.
Or le plaisir est éphémère.
Donc le bonheur comme plaisir nous entraîne dans une recherche insatiable de nouveaux plaisirs, ce qui est contraire à la sérénité que suppose le bonheur.
2- L’usage d’une référence philosophique.
L’usage de la référence philosophique ne doit pas débuter le paragraphe argumentatif, mais suivre l’argument.
Ex: Le tonneau percé de Platon
C’est ce que montre le philosophe Platon dans un dialogue intitulé Le Gorgias. Il montre à son interlocuteur Callicles que si l’on réduit le bonheur au plaisir, on ne peut pas être heureux. Car notre vie ressemblerait à celle d’une personne qui tenterait d’accumuler des richesses dans un tonneau percé.
L’usage de la référence ne peut pas être allusive. Elle ne consiste pas en une affirmation, mais elle doit expliquer l’argumentation de l’auteur.
3- L’exemple:
Chaque argument doit être accompagné par un exemple qui l’illustre. L’exemple peut être tiré de la vie courant, de l’actualité, de l’histoire, de la littérature, du cinéma…
Ex: Le plaisir de manger.
Je peux considérer que le fait de manger soit un plaisir qui contribue au bonheur. Mais si je mange les plats que j’aime, j’ai du plaisir sur l’instant. Mais ensuite, une fois que j’ai terminé et que j’ai de nouveau le ventre vide, je suis malheureux. Manger est peut-être nécessaire pour vivre, mais cela ne semble pas être la clef du bonheur.
Conclusion: Chaque partie doit comprendre au moins deux ou trois paragraphes. Il est bien que l’un des paragraphes de la partie comprenne un référence philosophique.
Exemple de paragraphe:
Le bonheur suppose la sérénité. Or le plaisir est éphémère. Donc le bonheur comme plaisir nous entraîne dans une recherche insatiable de nouveaux plaisirs, ce qui est contraire à la sérénité que suppose le bonheur. C’est ce que montre le philosophe Platon dans un dialogue intitulé Le Gorgias. Il montre à son interlocuteur Callicles que si l’on réduit le bonheur au plaisir, on ne peut pas être heureux. Car notre vie ressemblerait à celle d’une personne qui tenterait d’accumuler des richesses dans un tonneau percé. Je peux considérer que le fait de manger soit un plaisir qui contribue au bonheur. Mais si je mange les plats que j’aime, j’ai du plaisir sur l’instant. Mais ensuite, une fois que j’ai terminé et que j’ai de nouveau le ventre vide, je suis malheureux. Manger est peut-être nécessaire pour vivre, mais cela ne semble pas être la clef du bonheur.
Remarques complémentaires:
1) Une partie commence par une phrase qui annonce la thèse qui va être défendue dans la
partie. Chaque paragraphe apporte un argument en faveur de cette thèse. Les arguments sont
classés du plus simple vers le plus complexe, du plus évident vers le plus profond.
2) Entre chaque parties, il y a une transition-conclusion. Elle conclut la partie précédente
et énonce la limite qui permet de passer vers la partie suivante.