Synthèse sur la religion

Synthèse sur la religion:

 

Vivant + Sens Raison Esprit
La religion a) Si toutes les connaissances de l’être humain viennent des sens, il n’a pas accès à une transcendance religieuse.Dans ce cas, la foi religieuse est relative à ces perception et au milieu dans lequel vit l’individu, aux habitudes sociales qu’il a acquiseb) La religion peut apparaître comme l’expression d’une force vitale malade qui a peur de la vie sensible et se réfugie dans la consolation d’une vie spirituelle éternelle après la mort (Nietzsche) a) La raison ne peut pas prouver l’existence, et donc l’existence de Dieu. Mais elle ne peut pas la réfuter non plus.b) Les sciences sociales tentent néanmoins d’expliquer rationnellement le fait social religieux:b1) La religion est une illusion qui n’existe que parce qu’il y a de l’inégalité sociale

(Marx)

b2) La religion a une fonction sociale : elle permet la constitution d’une communauté unie. (Durkheim, Freud)

a) La foi religieuse trouve son origine dans une intuition intellectuelle de Dieu. C’est en particulier le cas dans l’expérience mystique. (Pascal)b) La religion a une fonction spirituelle elle donne un sens à l’existence en répondant aux questions auxquels la science ne peut pas répondre: l’origine du monde, le but de l’existence individuelle et du monde.

NB: Voir le cours pour la progression et les limites de chaque thèses.

Synthèse sur l’art:

 

Vivant + sens(Platon critique l’art car il est lié à la sensibilité) Matière + Raison Esprit Vivant: instinct + sens (Nietzsche)
La création artistique a) L’oeuvre d’art est une imitation de l’apparence sensibleb) L’oeuvre d’art met en oeuvre l’habileté technique de l’artiste a) Toute tentative de produire une science objective de la création artistique a échoué.b) Les sciences sociales se donnent néanmoins pour objectif d’expliquer à partir du contexte social la création artistique d’une époque. a) La création artistique est une production de l’esprit humain et non pas une simple imitation sensible. Elle suppose une idée originale, une intuition. C’est ce qui caractérise le génie. (Hegel, Kant)b) Néanmoins, il entre une part de rationalité dans la création, dans la mesure où l’artiste suit des règles. Néanmoins, le génie est celui qui produit ses propres règles (Kant) a) Le genie est une illusion: il n’y a pas d’intuition intellectuelle qui soit à l’origine de l’oeuvre d’art, mais un travailb) Néanmoins l’art ne provient pas uniquement de la sensibilité, il est originale dans la mesure où il affirme la qualité de la force vitale propre à chaque être. Il est une perspective originale sur la réalité.
La réception de l’oeuvre a) L’oeuvre d’art s’adresse à la sensibilité du public.Elle s’adresse à ses sentiments qui peuvent être immoraux.b) Si l’oeuvre d’art vaut pour sa dimension technique, sa valeur peut être alors l’utilité a) Les sciences sociales s’intéressent également à comprendre rationnellement la réception d’une oeuvre d’art en fonction du contexte social, qu’est-ce qui explique sa valeur. Cette valeur est donc relative.b) Si l’oeuvre d’art n’est pas le produit d’une production rationnelle, elle risque de n’être qu’une illusion qui nous éloigne de la vérité. a) L’oeuvre d’art s’adresse à la sensibilité, mais pas seulement.Le jugement sur l’oeuvre d’art n’est certes pas objectif, mais il n’est pas non plus totalement subjectif. Il est inter-subjectif.b) L’art vise une valeur idéale le beau. Le beau est une valeur qui entretient un lien avec la morale: on parle d’une belle action pour une action morale. a) L’art ne doit pas être condamné en tant qu’illusion. Au contraire, il nous permet d’échapper au tragique de l’existence, mais en exaltant la vie et non la vie après la mort contrairement à la religion.b) L’art ne vise pas la moralité. L’art est une affirmation de la vie. Or la vie n’est pas morale.

NB: Voir le cours pour la progression et les limites de chaque thèse

Synthèse sur le sujet

Notions: Sujet, conscience, inconscient et désir

Hypothèses ?// Notions: Vivant + sens: Matière + raison : Esprit + raison:
Sujet L’être humain est un sujet sensible. Il n’y a pas de différence de nature entre lui et les autres animaux.Le moi ne possède pas d’unité, il est l’unification sous l’effet de l’habitude, du langage, de sensations et de pensées (Nietzsche) L’être humain est ce qu’en dit la science. Il pourrait être réduit aux mêmes lois que la physique et donc que la matière.Son identité est constitué par son génome (biologie), par ses expériences sociales (sociologie), par ses expériences individuelles (psychologie). Ce qui me caractérise, c’est d’être un être pensant. L’identité du sujet est donc lié à sa conscience qui sait qu’il pense.
Conscience La conscience est un produit de l’évolution naturelle. Elle permet l’adaptation à la réalité extérieure. L’être humain partage avec d’autres animaux la conscience immédiate, c’est-à-dire les sensations. La conscience humaine en apparence se caractérise par sa capacité à poser des fins: signification, projet, idéaux…Le projet de la science moderne consiste à tenter de montrer que tout cela pourrait être réduit aux mêmes mécanismes qu’en physique.  Ce qui caractérise l’être humain c’est le fait d’avoir une conscience réflexive qui lui permet de se connaître et juger la valeur morale de ses actes. (Descartes)
Inconscient psychique L’être humain se caractérise comme tout les êtres vivants par un instinct de survie qui oriente ses actions L’inconscient psychique comme hypothèse scientifique est l’objet d’un débat. Freud tente de montrer qu’il s’agit d’une hypothèse scientifique car sans elle certains faits resteraient inexplicables. La pensée se confond avec la conscience. Il n’y a pas de pensée inconsciente. L’inconscient c’est de l’instinct inné ou de l’habitude lié au mécanisme corporel.
Désir a) Le désir social est en continuité avec le besoin naturel. Il est tend vers la recherche de ce qu’on imagine nous faire plaisir (Smith).Il est possible de distinguer entre des désirs naturels rationnels et des désirs sociaux irrationnels. Il s’agit de satisfaire uniquement ceux qui sont conforment à la raison (Epicure).

 

Vivant+ instinct de survie:

b)Le désir est le nom que l’on donne chez l’être humain à  l’instinct de survie, à la force qui le pousse à affirmer sa vie. Le désir n’est alors pas manque (ni besoin physiologique, ni visé par la conscience)

(Nietzsche)

Le désir est une force mécanique. Il n’est pas orienté en fonction d’une finalité. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le désir est une fin posée parla conscience humaine qui vise quelque chose qui lui manque.

Il se distinge du besoin naturel.

Synthèse sur la morale:

Hypothèse ?// Notions: Vivant + sens Matière + raison Esprit + raison
Liberté La liberté consiste à faire ce qui me plaît. Le sentiment de liberté s’identifie avec le plaisir sensible immédiat (Hobbes: liberté à l’état de nature) La liberté consiste dans la connaissance rationnelle des causes et des effets. Elle ne repose pas sur un sentiment illusoire(Spinoza) La liberté ne repose pas sur un sentiment de plaisir, mais sur la volonté: le libre-arbitre.Néanmoins, la forme de liberté supérieure est celle qui associe liberté et raisonnement. 

(Descartes, Rousseau)

Devoir et bonheur 1) Le bonheur repose sur le plaisir (Hédonisme). Le bonheur est relatif à chacun.2) Mais le plaisir immédiat peut être un mauvais calcul3) Le bonheur s’appuie sur la recherche du plaisir sensible combiné avec un calcul rationnel.La recherche du bonheur est donc relative à l’intérêt (épicurisme, utilitarisme) 1) La recherche du bonheur s’appuie sur une connaissance rationnelle de la nature. Le devoir et le bonheur se confonde. Il s’agit avant tout d’agir rationnellement pour trouver le bonheur.(Stoïciens)2) Cependant, avec la physique moderne, la finalité est éliminée de la nature: la nature ne nous indique pas d’idéaux que ce soit le bonheur ou le devoir. 1) Le bonheur est un idéal de l’imagination: son contenu est relatif à chacun2) En revanche, il est possible de tirer de la raison humaine une règle du devoir. Cette règle universelle repose sur le principe de non-contradiction qui est la condition de possibilité de tout raisonnement et l’universalité.(Kant).

Synthèse Culture et politique

Synthèse Culture et politique:

 

Notions: Culture, travail, technique, échanges, politique, Etat, société, droit et justice

 

Hypothèses philosophiques ?//Notions: Vivant + sens:libéralisme économique et politique. Matière + raison :Karl Marx

 

Esprit + raison
Culture Les cultures humaines sont en continuité avec les besoins naturels. Les règles de l’économie sont des lois naturelles.(A. Smith) Les cultures humaines sont le produit du travail des êtres humains. Néanmoins, l’histoire de l’humanité est marquée par une division de la société entre ceux qui sont propriétaires des moyens de production et ceux qui n’ont que leur force de travail. La culture ne recouvre pas l’ensemble des activités d’une société. Cette notion doit être réservée aux activités intellectuelles, spirituelles: science, philosophie, religion, art…
Travail Le travail a pour objectif de satisfaire les besoins naturels. Les sociétés humaines reposent sur la division du travail qui permet de satisfaire les besoins de manière plus efficace.(A. Smith) Le travail ne se limite pas à la satisfaction des besoins, il libère l’homme des contraintes naturelles.Néanmoins, la division inégalitaire de la société transforme le travail en une activité aliénante.  Le travail est une activité qui vise simplement la satisfaction des besoins vitaux: ce qui nous est commun avec les animaux. Les activités proprement humaines sont la politique, la science, la philosophie… Ce sont des activités qui font intervenir l’esprit humain(H.Arendt)
Technique La technique découle de la division du travail. Elle permet d’améliorer la satisfaction des besoins et donc le bien-être social. (A. Smith) La technique est une composante de tout travail humain. Elle a donc une dimension libératrice pour l’humanité. Cependant, la division inégalitaire de la société fait qu’elle est utilisée pour l’avantage de quelque uns seulement. La raison humaine permet de déterminer des règles de la connaissance théorique et de l’action pratique. La technique moderne est issue des progrès de la science. Le problème tient au fait que les progrès de la techniques sont uniquement liés au progrès scientifiques et non au fins morales choisies par la raison pratique (Habermas)
Échanges Les échanges permettent la satisfaction des besoins. Il construisent des liens entre les individus et favorisent ainsi la paix. Les échanges économiques en apparence fondés sur des relations égalitaires,masquent en réalité le rapport d’exploitation au travail qui en sont la condition de possibilité. Les échanges humains ne sont pas qu’économiques. Les êtres humains échangent également des biens symboliques qui ont une valeur morale (Durkheim, Mauss, Polanyi)
Société Les sociétés humaines se caractérisent par le fait qu’elles reposent sur des contrats économiques entre individus (A. Smith) Les sociétés humaines ne sont pas fondées sur des contrats entre individus. Elles sont des communautés économique (communisme). Mais la propriété a divisé cette communauté en classes sociales. La société constitue une communauté morale reposant sur des liens de solidarité. (Mauss, Durkheim)
Etat La liberté égoïste où chacun fait ce qui lui plaît risque de détruire la société. L’Etat est le produit d’un contrat rationnel qui vise à garantir la sécurité(Hobbes) L’Etat ne pas instauré dans les intérêts de tous. L’Etat est un instrument au service de la classe dominante, à savoir la bourgeoisie. L’Etat n’est pas au service des intérêts individuel. Il incarne une rationalité, un intérêt général, qui est supérieur aux intérêts individuels (Durkheim, Rousseau)
droit Le droit positif est institué par l’Etat: celui-ci est tout puissant (Hobbes) Le droit est au service des intérêts de la classe dominante et reflète son idéologie: par exemple la la propriété privée comme droit sacré Le droit est une norme sociale qui se distingue du fait naturel. Le droit ne se réduit pas à la force (Rousseau)
justice Il existe des droits naturels qui permettent de s’opposer aux abus du pouvoir étatique (Locke) Il n’y a pas de justice idéale au-delà du droit positif sur lequel on pourrait s’appuyer. Ce n’est qu’une illusion. Un pouvoir politique juste est celui qui est fondé sur la volonté générale (Rousseau)
Politique La politique est une activité rationnelle qui a pour fonction d’assurer soit la sécurité des individus (Hobbes), soit la liberté individuelle (Locke). La politique est l’expression des rapports de force qui existent dans une société. La politique a pour fonction de garantir l’intérêt général.

 


Synthèse raison et réel

 

 

Relativisme(ex : Nietzsche) Rationalisme matérialiste(ex : Marx) Idéalisme rationaliste(ex : Descartes) Pragmatisme philosophique(ex : Peirce )
La raison peut-elle connaître le réel ? La raison ne peut pas connaître le réel car il n’existe pas de rationalité dans le réel. La rationalité humaine est le produit des besoins pratiques humains. Il n’existe pas de rationalité humaine universelle.La rationalité humaine ne donne qu’une connaissance de l’apparence sensible. Il n’y a pas de réalité au-delà de l’apparence sensible. La rationalité est immanente à la réalité matérielle. L’être humain est lui même un être matériel. C’est pourquoi, sa rationalité est la même que celle immanente à la nature. Il doit néanmoins pour pouvoir connaître le réel dépasser l’apparence sensible qui lui masque la rationalité immanente à la réalité. La raison est capable d’organiser le réel rationnellement.La raison n’est pas d’ordre matérielle, mais spirituelle. L’esprit humain, voire Dieu, incarnent ce à partir de quoi la réalité matérielle peut être connue. Le sujet spirituel connaissant est premier. L’esprit constitue une réalité supérieure à la matière La rationalité humaine est un processus historique par lequel l’être humain tente d’organiser la réalité qui l’entoure de la manière qui lui est la plus utile. Mais ce qui est utile ne peut être contradictoire à la réalité. Sans cela la survie humaine ne serait pas possible. Ainsi, il existe des interprétations de la réalité qui sont fausses, d’autres qui sont plus ou moins justifiées. Toutes les apparences ne se valent pas.
Limites : Le relativisme présente un problème d’incohérence Toute connaissance part d’un sujet connaissant qui est soit le sujet sensible pour le relativisme, soit le sujet pensant pour l’idéalisme. Le sujet pensant n’est-il pas en réalité le produit de la totalité matérielle ?

 

Synthèse vérité et démonstration


Plan:

 

Def. Vérité: a) réaliste: adéquation à la réalité b) logique: cohérence c) subjectif: authenticité.

Le critère de la vérité: dans les sens ou la raison ? dans le sujet ou dans l’objet ?

 

I- Connaissances sensibles et vérité

A- La certitude sensible

B- Relativité et illusion sensible

 

II- Raisonnement et vérité: la démonstration

A- Cohérence: non-contradiction et déduction

B- Régression à l’infini et cercle vicieux

 

III- Intuition intellectuelle et vérité

A- L’évidence intellectuelle

B- Le critère de l’évidence

 

IV- Pratique et vérité

A- La pratique comme destruction du scepticisme

B- Opinion, expérimentation et connaissance probable

 

 

 

La vérité  :

 

Relatif Absolu
Sens 

Apparence

Raison 

Réalité

Opinion Vérité

 

La doxa de l’opinion ordinaire se caractérise par son incohérence, elle peut mélanger à la fois des opinions relatives et des affirmations qui se veulent absolues sans soucis de cohérence.

 

La vérité comme problème théorique (par exemple en sciences) :

 

 

 

Problème

Relativisme

(ex : Sceptiques, Nietzsche)

Rationalisme (ex : Descartes)

Rationalisme non-dogmatique(ex : Peirce, pragmatisme rationaliste)
Nos connaissances sont-elles relatives ? 

 

 

 

 

 

La vérité est-elle relative ?

Nos connaissances viennent de nossens, desopinions et des préjugés. Elles varient. Elles sont doncrelatives. 

Ce qu’on appelle habituellement « nos vérités » sont relatives. Donc la « vérité » serait relative.

Nous avons des connaissances vraies qui sont établies par la raison. 

 

 

 

 

La vérité est absolue, universelle et objective. Elle est ce qui correspond à la réalité.

Nos connaissances sont relatives, elles changent. Nos théories les plus justifiées sont seulement les plus probables. 

Mais la vérité, elle est absolue et ne change pas. Elle est une limite idéale.

 

La vérité comme problème pratique (par exemple en morale, en politique, en droit…) :

 

Problème : Rationalisme(ex : Descartes) Relativisme(ex : Nietzsche = pragmatisme relativiste) Rationalisme non-dogmatique (ex : pragmatisme rationaliste, James)
Doit-on rechercher la vérité (au sens de dire la réalité) ? 

Doit-on rechercher la vérité (au sens de ne pas mentir) ?

L’homme doit rechercher la vérité dans les deux sens car connaître la réalité (êtrevéridique), c’est aussi ne pas mentir (êtrevérace). En connaissant, comme Dieu, je dis ce qui est et je ne mens pas.La recherche de la vérité est une valeur absolue. C’est une recherche désintéressée. Ce que nous appelons vérité ne sont que des erreurs utiles.La recherche de la vérité ne vaut que dans la mesure où nous recherchons à maintenir la vie en société pour survivre.

Il ne s’agit donc pas de rechercher « La Vérité Absolue », mais d’être vrai, c’est-à-direauthentique, de devenir ce que l’on est, d’affirmer sa puissance de vivre.

La vérité estutile, mais elle n’est pas pour autant relative.Il est absurde de penser comme Nietzsche que ce qui pourrait nous être réellement utile, c’est ce qui est faux.

Ce qui est vrai est utile, mais pour qu’une chose soit réellement utile, il faut qu’elle corresponde à la réalité.

 

 

Deuxième synthèse – La démonstration :

 

1- Démonstration et Vérité :

 

Problème RationalismeIdéaliste = Intuitionnisme Rationalisme objectif-Formaliste Rationalismenon-dogmatique
Nos raisonnements permettent-ils d’établir des connaissances vraies ?C’est-à-dire des démonstrations ?

 

 

 

 

Oui, mais il faut les fonder sur une intuition intellectuelle évidente.(Intuition = connaissance immédiate)

Critère : l’évidence

Fonde la vérité de la démonstration sur sa vérité matérielle

(matériel : le contenu qui existe dans la réalité sur lequel porte la démonstration)

 

Oui, ils sont fondés sur le principe de non-contradiction(= une chose ne peut pas être elle-même et son contraire sous le même rapport et dans le même temps).

Critère : lacohérence

Fonde la vérité de la démonstration sur sa validité logique (= vérité formelle)

(toute démonstration valide doit obéir à la règle (= forme) de non-contradiction : A ou non-A)

 

Nos raisonnements partent donc :-soit d’ hypothèses (raisonnements hypothético-déductifs)

[langage artificiel = formel]

-soit de prémisses vraisemblables

(argumentation)

[ langage naturel qui a un contenu matériel ]

Nos raisonnements ne sont donc pas des démonstrations vraies, mais nous disent ce qui est possible ou ce qui paraît vrai.

 

Limites :(Sceptiques) Quel est le critère de l’évidence ? (= qu’est-ce qui fait qu’une chose est évidente ou pas ?). Problème de la régression à l’infini. La cohérence de la démonstration ne peut pas être démontrée par une démonstration cohérente = Pour démontrer qu’une démonstration n’est pas contradictoire, il faut utiliser le principe de non-contradiction (problème du cercle vicieux) Ces raisonnements doivent donc être confrontés à la réalité pour tester leur vérité.( soit par l’observation, soit par l’expérience scientifique).

Mais l’expérience peut seulement réfuter la théorie et non la confirmer.

 

 

Deuxième synthèse – La démonstration

 

2- Le problème de la démonstration de l’existence 

 

 

Problème : Rationalisme Critique de la preuve ontologique par Kant :
Le raisonnement peut-il démontrer l’existence du monde ?(Problème : Peut-on démontrer que le monde n’est pas une illusion ?).

 

Les sens ne permettent pas de distinguer entre le rêve et l’illusion.

Les sens ne permettent pas d’établir des énoncés universels car un énoncé induit d’une observation peut-être remis en cause par une observation ultérieure.

L’existence dont nous avons une connaissance par les sens (= intuition sensible) apparaît donc contingente(c’est à dire seulement possible) et non pasnécessaire. Il semble que ce qui existe pourrait ne pas exister.

Donc est-il possible d’établir l’existence uniquement en la déduisant du principe de non-contradiction ? (Si c’était le cas, alors le formalisme permettrait d’établir non seulement la vérité formelle, mais matérielle) .

Les philosophes ont l’idée d’essayer d’établir par le raisonnement l’existence d’un être que l’on ne peut pas percevoir par les sens, mais qui permettrait de garantir l’existence du monde.- Démonstration de l’existence de Dieu (appelée « preuve ontologique ») :

Ils s’appuient sur la définition de Dieu. Dieu est un être parfait.

Or un être parfait a nécessairement dans sa définition l’existence puisqu’il a toutes les qualités.

Par conséquent, un être parfait qui n’a pas l’existence estcontradictoire. Donc un être parfait existe. Donc Dieu existe.

L’existence de Dieu permet ensuite de déduire l’existence du Monde.

Par ailleurs, cette démonstration a des conséquences religieuses, car elle fonderait de manière rationnelle la croyance en Dieu.

L’existence est-elle une propriété qui est contenue dans la définition (essence) d’un être ? 

Exemple, il n’y a pas de différence entre la définition d’un billet de banque que l’on imagine et la définition du billet de banque qui existe.

 

La différence entre les deux billets, ce sont nos sens qui nous disent qu’il y a un billet qui existe et un autre non.

 

Donc : la démonstration ne nous permet pas de nous passer de l’expérience sensible pour déterminer la vérité ou la fausseté de nos théories. Il faut donc utiliser l’observation et l’expérimentation scientifique en plus du raisonnement hypothético-déductif.

 

Synthèse matière, esprit et vivant

 

Synthèse : Matière, vivant et esprit.

 

1. Aspects théoriques :

Théories Finalisme(ex : Aristote) Matérialisme réductionniste(ex : La Mettrie) Dualisme(ex : Descartes)  Hylozoisme/Vitalisme(ex : Nietzsche)
Rapport matière/Esprit : La rationalité peut-elle réduire l’esprit à la matière ?L’intentionnalité de l’esprit (capacité de l’esprit à viser un objet, une fin) peut-il être réduit à la causalité efficiente ? Il existe quatre causes expliquant le réel :1)la matière et la forme (la forme détermine la différence entre un minéral, une plante, un animal ou un être humain). La science moderne depuis Galilée a éliminé les causes finales de l’étude de la matière. Il n’y a pas de principe de mouvement dans la matière. Le mouvement se transmet par la causalité efficiente. Suppose l’existence d’un autre principe que la matière, l’esprit.Dieu comme cause première.L’esprit humain a des propriétés spécifiques, en particulier de penser sous forme de finalité et de raisonner. Hylozoisme : Conception qui consiste à considérer qu’il y a une continuité entre la matière inerte, la matière vivante et la matière pensante.
Conception du vivant :La rationalité scientifique peut-elle réduire l’esprit à la matière ? L’âme (= forme du vivant) est un principe d’organisation qui distingue les êtres vivants de la matière.2) La cause efficiente (« pourquoi ? ») et cause finale (« pour quoi ? » = le but).Les êtres vivants sont organisés selon un principe de finalité. Chaque organe a une fin (ex : des yeux pour voir) Dans cette conception, le vivant aussi bien que l’esprit pourraient être réduits aux lois de la physique mécanique (principe de causalité efficiente) En revanche, dans cette théorie l’animal n’a pas d’esprit et peut être réduit à un mécanisme naturel. Il est une machine. Le vitalisme suppose qu’il existe un principe spécifique la vie qui explique les propriétés du vivant. Néanmoins la vie n’est pas organisée selon la finalité, mais elle est une force aveugle.
Points faibles de la théorie : 1) Finalisme : Comment un effet qui se trouve après pourrait être la cause de ce qui se trouve avant lui ? 2) L’âme : pourquoi un être se meut, parce qu’il a un principe de mouvement (cercle vicieux). 1) vivant : ne permet pas d’expliquer le fait que les organes vivants paraissent organisés en vue d’une fin 2) Esprit : ne permet pas d’expliquer les propriétés spécifiques de l’esprit humain 1)Esprit : comment l’esprit peut agir sur la matière, s’il n’est pas de la matière (problème : corps/esprit) 2) Vivant : les êtres vivants différents de machines (reproduction, mort…) 1) Hylozoisme : conduit à l’animisme (tout est vivant) – contraire aux théories scientifiques modernes 2) Vitalisme : même problème que pour l’âme.

 

 

Synthèse : Matière, vivant, esprit

 

2. Conséquences pratiques :

 

Finalisme Dualisme Matérialisme réductionniste Hylozoisme/Vitalisme(ex : Nietzsche)
Epistémologiques(philosophie des sciences) Spécificité de la biologie par rapport à la physique. Spécificité de la psychologie (= étude de l’esprit humain) par rapport à la physique. La psychologie et la biologie pourraient être réduites à la physique. Tendance à remettre en cause les principes rationalistes de la science moderne
Un exemple – Le problème des machines : Les machines pensent-elles ? Les machines ne peuvent pas penser. L’intelligence artificielle n’a rien à voir avec l’intelligence humaine. Les machines appliquent des règles formelles, mais penser suppose des intuitions et la finalité. Les machines pourront un jour penser comme les êtres humains.
Religieuses :Les débats entre la science et les religions. permet de maintenir la thèse d’une intention divine à l’œuvre dans sa création. maintient l’idée d’une âme qui distingue les êtres humains des autres êtres vivants. Remet en cause l’idée de l’existence d’une marque de l’intention divine dans la nature.(Ex : place du hasard chez Darwin) permet de penser la spécificité de la vie et de la pensée sans faire intervenir Dieu.
Ethiques (morales) :Peut-on faire des expériences sur les êtres humains, sur les êtres vivants comme sur des choses ? Maintien une spécificité des êtres humains par rapport aux êtres vivants et aux choses matérielles comme les machines. On ne peut pas faire des expériences sur les êtres humains comme sur les autres êtres vivants et les machines. Il existe un problème pour maintenir la différence morale entre les êtres humains, les êtres vivants et les choses. Pourquoi alors ne pas traiter les êtres humains comme des choses ? Le matérialisme réductionniste peut-il échapper à ce problème ? Le vitalisme permet de penser la spécificité des êtres vivants. Mais alors doit-on traiter exactement de la même manière tous les êtres vivants, y compris les êtres humains ?

 

 

 

Synthèse matière, esprit et interpréation

Synthèse : Matière, esprit et interprétation

 

1. Les sciences sociales : explication ou interprétation ?

 

Problème : Les sciences sociales sont-elles des sciences de l’esprit ou des sciences de la nature ? Peut-on réduire les sciences sociales à la physique ? Explication : analyser en termes de cause et d’effet.(ex : Matérialisme de Marx,

Sociologie rationaliste de Durkheim)

Interprétation : comprendre le sens (sens = la finalité visée par un esprit )(ex : Sociologie compréhensive – Weber )
Principe : Expliquer les phénomènes sociaux ne consiste pas à partir de ce que les individus pensent. Il s’agit au contraire d’analyser les causes sociales. Comprendre les phénomènes sociaux consiste à interpréter les intentions que les êtres humains mettent dans leurs actes et les fins qu’ils poursuivent.
Limites : La matière, qui est l’objet de la physique, ne contient pas les propriétés de l’esprit : la matière ne pense pas, ne vise pas des fins…. Les sciences physiques modernes ont éliminé la finalité de la nature. En effet, comment le but de l’acte peut-il expliquer un acte qui a lieu avant ?

 

2. Les sciences sociales : Interprétation et vérité

 

Interprétation donnée(ex : Sociologie compréhensive) Interprétation construite(ex : Courants « post-modernes » en sciences sociales héritiers de Nietzsche)
Est-il possible de produire une interprétation qui correspond à la réalité, cad une interprétation vraie ? L’interprétation consiste à déterminer les intentions que l’acteur a mis dans ses actes. Il s’agit de déterminer les vraies intentions de l’acteur qui a agit. Pour Nietzsche, nos interprétations ne sont pas le sens visé par un esprit, mais le produit d’une force vitale.Les interprétations sont relatives à celui qui les effectuent. Au-delà même, il n’y a pas de faits objectifs, mais seulement des interprétations relatives.
Limite : Comment déterminer que les intentions des acteurs sont réellement celles que lui prête le sociologue ? Rationalisme non-dogmatique : Il ne faut pas néanmoins confondre nos interprétations et la vérité. Nos interprétations sont relatives, mais la vérité comme correspondance avec la réalité est absolue. Nos interprétations ne cessent de se rapprocher de la vérité.

 

 

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