Avr 20 2016

Un élevage à l’honneur (71)

L’élevage de Guadalmena a été créé en 1996 par Antonio Sainero et son représentant José Berrio à partir des différentes branches de l’élevage Núñez del Cuvillo.

Guadalmena

 

Encaste : Domecq (Cuvillo)

Devise : couleurs de l’Espagne

Ancienneté : 2003

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Les animaux de ce fer paissent dans la province andalouse de Jaén, concrètement sur la commune de Santiesteban del Puerto. Pour l’instant cet élevage sort en novilladas mais au vu de la qualité dont elle fait montre elle passera bientôt à l’échelle supérieure.


Avr 13 2016

Un élevage à l’honneur (70)

L’élevage de Daniel Ruiz est un habitué des grandes ferias depuis 1986, où, dix ans après être devenu éleveur, il a modifié le sang de ces animaux de Coquilla croisés avec des urcolas.

Daniel Ruiz

Encaste : Domecq (ligne Jandilla)

Devise : jaune et vert

Ancienneté : 1914

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La ganadería est basée dans la commune d’Alcaraz (Albacete). Elle produit une dizaine de lots par an.

Le jeu du lot de la feria de Séville 2016 a été de l’avis général supérieur à la prestation des toreros.

En 2001, Puñalero avait reçu une vuelta à Valence, Cortesano avait été gracié l’année suivante à Grenade tout comme Calabrés à Béziers 10 ans plus tard (données terredetoros.com).


Mar 30 2016

Un élevage à l’honneur (69)

L’élevage Monte la Ermita a été complètement refondé en 2013 par Antonio San Román, qui en est le propriétaire depuis l’an 2000, à partir de celui de Carmen Segovia (créé en 89) dont il a racheté la totalité du bétail (70 vaches avec leurs taurillons). Le novillo Ricitos de cette éleveuse avait été gracié à Moralzarzal en 2013.

Monte la Ermita

La prestation de ces toros a été la bonne surprise de ce début de saison à Valdemorrillo

Encaste : Torrestrella

Devise : rouge et vert

Ancienneté : aucune

Mayoral : Valentín Sánchez Riega

Les animaux de ce fer paissent dans la commune madrilène de Villamantilla.


Mar 23 2016

Un élevage à l’honneur (68)

L’élevage de Victorino Martín reste la ganadería la plus célèbre du moment, après plus de cinquante ans d’existence, même si les animaux de ce fer sortent dernièrement moins farouches et moins puissants. Il est également indéniable que l’évolution va dans le sens d’un toro plus volumineux, plus noble et moins tobillero. Bref, un toro plus moderne, même si les figuras ne se sentent pas encore suffisamment à l’aise pour s’afficher à leur côtés.

Les frères Martín, Victorino et Adolfo, ont créé leur élevage entre 1960 et 1965 en rachetant ceux de la famille Escudero Calvo, en fait des petits neveux de José Bueno qui avait repris en 1920 celui du Marquis d’Albaserrada, frère du Comte de Santa Coloma, formé à partir du « déchet » d’origine Lesaca-Saltillo de ce dernier. Les frères Martín ont ensuite scindé leur élevage en deux en 1987.

victorino

Encaste : Albaserrada

Devise : bleu et rouge

Ancienneté : 1919

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Le cheptel du A couronné paît dans le domaine de Las Tiesas de Santa María, dans la commune de Moraleja, au nord de l’Estrèmadure. Pour 2016 les Victorino, père et fils, disposent d’une quinzaine de lots, tous en corrida.

La liste des prix est impressionnante : 10 prix Biarritz pour le meilleur lot madrilène, trophée de la Comunidad pour les mêmes raisons en 94, 98, 2000, 2001 et 2003, même chose à Bilbao en 75, 79, 91, 2001 et 2008, ou à Séville en 2005 (données terresdetoros.com).

Parmi les grands toros, il convient de commencer par Baratero qui reçut les honneurs posthumes à Madrid en 69 après qu’Andrés Vázquez lui ait coupé les deux oreilles, puis Velador qui est le seul toro grâcié à Madrid, c’était le 19 juillet 1982. Cette année là eut lieu, le 1er juin exactement, « la corrida du siècle », où Ruiz Miguel, Esplá et Palomar sortirent en triomphe accompagnés de don Victorino, le Sorcier de Galapagar. Le premier fut le plus grand spécialiste des victorinos avec 82 corridas à son actif et 5 triomphes à Las Ventas, dont celui de 86 où il obtint 6 trophées dans son seul contre 6. Les deux autres ont renouvelé ce succès, deux semaines plus tard pour Palomar et 17 ans plus tard pour Esplá.

D’autres toros ont reçu une vuelta dans des arènes de premier rang : Mediaonza et Bodeguero en 1975, respectivement à Bilbao et Madrid, Herbolario en 2000 à Saragosse, Murciano à Madrid encore en 2002, Melonito et Mecanizado à Séville, respectivement en 2008 et 2015. Mais c’est Cobradiezmos qui a été gracié dans ces arènes de la Maestranza le 13 avril 2016. En 2023 Patatero, fils du précédent, obtient une vuelta après avoir été essorillé par Escribano dans ces mêmes arènes.

Cobradizmos (R. Doblado)

Escribao et Cobradiezmos

Pour les triomphes importants, outre ceux déjà évoqués, il faut se souvenir de celui du Niño de la Capea dans son solo de 88 et du double trophée obtenu de Cumbrerillo, comme celui de Fernando Domínguez obtenu dans les mêmes conditions l’année suivante face à Matador, celui de Ponce à Valence en 95 dans une corrida en solitaire ou encore celui d’El Tato face à Veraniego à Séville en 97 (il sera aussi héroïque chez lui en fin de saison face à 6 individus en provenance de Las Tiesas : 3 oreilles et blessure), un an avant le solo madrilène réussi de Manuel Caballero. En ce début de XXIe siècle, après la corrida d’El Juli à Bilbao en 2001 où le torero madrilène a coupé deux fois une oreille, les triomphes les plus marquants sont ceux d’El Cid, l’un des meilleurs spécialistes actuels de cet élevage aux côtés de Ferrera ou Urdiales : en 2005 face à Gamberro dans les arènes de Madrid puis l’année suivante en franchissant la Porte du Prince face à ces cárdenos (après un succès important l’année précédente à la Maestranza) et en 2007 lors de son encerrona à Bilbao. Plus récemment certains s’y sont cassés les dents : Manzanares à Séville face au seul victorino qu’il ait affronté ou Talvante à Madrid dans son encerrona ratée.

Je passerai sous silence la liste des indultos et des tours de piste dans les arènes de seconde ou troisième catégorie pour éviter d’être trop prolixe mais je rappellerai simplement qu’en France Muroalto a été gracié par Padilla à Mont de Marsan en 99, que Melonito fit la vuelta à Vic en 2003 tout comme Porquesí à Dax en 2009.

Les deux plus grands étalons sans doute ont-ils été Hospiciano, au tout début de l’élevage puis Morenito (données Tierras Taurinas n°4).


Mar 16 2016

Un élevage à l’honneur (67)

L’élevage de María Cascón est jeune, car créé en 1999, et petit par sa taille mais il est l’héritier d’une illustre famille ganadera, celle des Fraile.

Il ne produit guère plus d’un lot par an, généralement en novilladas, comme celle qui lui permit d’acquérir  son ancienneté de manière brillante le 22 juin 2014 en offrant au jeune Juan Miguel Benito l’opportunité de s’illustrer. Mais c’est le toro Buscón, « lidié » en complément d’un lot de son frère et primé d’une vuelta, qui a permis à la ganadería de se faire connaître à Madrid en 2009.

Buscon (Cascon)

Encaste : Atanasio-Lisardo

Devise : vert émeraude et blanc

Ancienneté : 2014

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Les animaux de ce fer paissent dans la province de Salamanque, dans les communes de Robliza de Cojos et Villalba de los Llanos.


Oct 10 2015

Un élevage à l’honneur (66)

L’élevage d’Aimé Gallon a été créé en 1956. Il est aujourd’hui annoncé au nom de ses fils (Michel et Jean-Pierre). Depuis le tournant du siècle cette ganadería est majoritairement d’encaste Domecq au travers de celle des frères Sampedro.

Les débuts en piquées datent de 1978, à partir d’un amalgame de sang Parladé, et ceux en corrida de 1993, à Aignan pour plus de précisions.

Concours Arles 2010 Gallontoro présenté dans la corrida-concours arlésienne de 2010

GallonEncaste : Domecq

Devise : noir et vert

Ancienneté : aucune

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Les animaux de ce fer sont répartis sur environ 300 hectares dans la commune de Mas Thibert, dans les Bouches du Rhône, concrètement sur le domaine Mas d’Icard. Le cheptel est composé de 4 étalons et environ 200 vaches.

En 2015 elle a connu un important succès en Espagne à Illescas, le toro Fantasmito étant gracié par Luque. D’autres toros importants sont à noter, comme Garobo, qui a obtenu le prix au meilleur toro à Saint Martin de Crau en 2000, prix à nouveau obtrenu en 2015 par Desestierto .

Fantasmito LuqueFantasmito


Oct 3 2015

Alimentation

C’est un sujet qui est désormais pris au sérieux après qu’il y ait longtemps eu pas mal de laisser-faire de la part de certains éleveurs. L’alimentation a une influence sur tout, sur la production (fertilité et nombre de pertes), sur l’aspect physique (cornes, sabots, vue, poil, musculature…) et surtout sur le comportement (vivacité et puissance face à apathie et invalidité).
Historiquement, les élevages braves se trouvaient dans des zones de prairies riches comme par exemple les marais du Guadalquivir mais ils ont été déplacés, pour les besoins de l’agriculture moderne, vers des zones de montagne ou non-irriguées. C’est souvent des terres pauvres qui obligent à l’utilisation d’aliments composés. En été, ils sont toutefois indispensables un peu partout et il est important qu’ils soient de qualité, à base d’avoine, de soja et de tournesol en plus de l’apport en vitamines. Un étalon ou un toro en partance pour l’arène peut en manger une dizaine de kilos par jour (9 plus 2 kilos environ de paille).
L’alimentation d’un élevage moderne entraîne aussi l’apport de produits pharmaceutiques comme les compléments alimentaires et les traitements administrés par voie orale pour lutter contre certains parasites qui peuvent affecter l’intestin.
En dehors de ce qui est strictement nécessaire, depuis quelques années est apparue l’habitude d’arrondir excessivement le bétail les mois précédant leur envoi aux arènes, des toros à l’aspect de cochon sortant parfois en piste, ce qui participe au problème actuel du manque de force, ce dont il ne faudrait pas rendre responsables les goûts des aficionados comme on le fait trop souvent, dans la mesure où ils savent généralement différencier, de nos jours, un toro fin mais sérieux d’un cornu simplement obèse. A qui convient réellement le crime ?
L’apport d’aliments additionnels de mauvaise qualité ou en quantités peu appropriées a produit un toro faible, paresseux, qui ne fait pas l’effort d’aller chercher sa nourriture ou un point d’eau. L’agriculture moderne a également modifié la structure de la couche végétale des sols, ce qui peut avoir une influence dans les changements physiques et finalement psychiques qu’a souffert le toro de lidia ces dernières années. Cet aspect de l’alimentation peut aussi entraîner, parfois, des conséquences néfastes, au niveau du foie en particulier, et les analyses biologiques permettront sans doute de tirer des conclusions sur ce problème si tant est qu’elles soient réellement menées à bien.
Il y a deux saisons par exemple, Ricardo Gallardo a accusé les nouveaux aliments qu’il avait acheté du comportement des ses toros sans qu’on puisse vérifier dans quelle mesure ils étaient la cause d’une faiblesse anormale. Quand un animal a été considéré sain par les vétérinaires et qu’il n’appartient pas à un fer dont la sélection est basée sur une puissance prise avec des pincettes (ce qui est le plus commun, il suffit d’écouter les commentaires et les chroniques, quand bien même ils émanent de sources peu critiques, dans lesquels le manque de force est un cliché et la robustesse une exception), il est des plus probables qu’il s’agisse de problèmes de maladies causées par des ingestions régulières. Qu’un toro se casse un sabot parce que l’hiver a été arrosé, cela peut se comprendre, qu’une corrida entière s’écroule de manière fracassante, comme celle d’Adelaïda Rodríguez lors de la même saison ou celle de Peñajara l’an passé à Madrid, cela doit sans doute avoir des origines plus profondes.
Mais c’est un sujet complexe qui ne paraît pas avoir été étudié comme il conviendrait dans la mesure où le diagnostic n’est pas facile et la solution à trouver encore moins.


Sep 30 2015

Un élevage à l’honneur (65)

La novillada « lidiée » à Vic-Fezensac le 20 septembre 2015 a montré un bétail de Santa Coloma à l’ancienne, explosif, « encasté » au cheval, âpre mais d’une vrai bravoure aussi les deux derniers, le 5e surtout, Aladero, primé d’une vuelta (le premier dans une moindre mesure car il n’a duré que deux séries au dernier tiers avant de se défendre). Ce lot des frères Granier prouve une nouvelle fois qu’il y a des toros braves en France.

Créé en 1981, l’élevage des frères Granier a changé de dénomination pour devenir La Cruz. Il est actuellement géré par Philippe et Joël, la deuxième génération d’éleveurs. En 1987 il débutait en novilladas et en 1995 en corridas, à Saint Martin de Crau.

graniertoro de Granier

La CruzEncaste : Santa Coloma(Buendía)

Devise : sang et or

Ancienneté : aucune

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Les animaux de ce fer paissent dans la commune de Saint Martin de Crau, au Mas de Farinon.

En 1991 le sobrero Ingenioso a reçu une vuelta dans les pretigieuses arènes de Céret. Le prix au meilleur toro de Céret lui échoit à nouveau en 93 ainsi qu’à Saint Martin en 98.


Sep 16 2015

Un élevage à l’honneur (64)

L’élevage Hoyo de la Gitana, même s’il se produit peu, reste l’un des fleurons de l’encaste Santa Coloma.

Il a été créé en 1998 par les héritiers d’Ignacio Pérez Tabernero à partir de cette ganadería auquel se rajoute un croisement effectué avec des animaux de l’autre grande branche de Santa Coloma, celle de Buendía.

Hoyonovillo pour Vic

Encaste : Santa Coloma (Pérez Tabernero-Buendía)

Devise : vert et blanc

Ancienneté : aucune

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Les animaux de ce fer paissent dans deux fermes : Galleguillos, la principale, dans la commune de Vecinos (province de Salamanque) et Gamonal à Perales del Puerto (province de Cáceres).

En 2012 le toro Camarero avait reçu une vuelta à Alès et en 2008 cet élevage avait donné une grande course à Dax, permettant à El Fundi et à Rafaelillo de sortir a hombros.


Sep 9 2015

Un élevage à l’honneur (63)

L’élevage de Santiago Domecq a connu en 2015 un certain nombre de succès, comme à Huelva où le mayoral a accompagné les trois toreros a hombros, dont El Juli, qui est l’un des « commanditaires » de ce fer mais aussi et surtout à Madrid où Javier Jiménez (vuelta et oreille) a frôlé la Grande Porte pour sa confirmation d’alternative, le 15 août.

Santiago Domecq Bohórquez a constitué son élevage en 1983 à partir de l’achat, aux frères Núñez, d’une ganadería qui avait appartenu au Marquis de Domecq, son aïeul.

Santiago DomecqAviador, toro le plus brave de la corrida madrilène du 15 août 2015

Encaste : Domecq-Torrestrella

Devise : bleu et blanc

Ancienneté : 1961

Mayoral : Pedro Gómez

Les animaux de ce fer paissent dans diverses fermes sises sur la commune de Xérès de la Frontière. Il peut produire une dizaine de lots chaque saison.

Lors de la feria de Dax 2018, Lebrero obtient le Pardon entre les mains de Ginés Marín. En 2019, pour sa présentation à Séville, Aperador, auquel Perera réalise une faena importante, obtient la vuelta. En 2021 c’est Roca Rey qui coupe une queue symbolique après avoir mis au mieux en valeur Cautivo à Algésiras.

En 2014, à Sanlúcar, deux toros avaient été graciés, ce qui pouvait laisser présager d’un retour au succès pour cet élevage qui avait connu un bon moment au tournant du millénaire comme en 2001 où El Juli avait triomphé tour à tour à Valence et Saint-Sébastien avec des bêtes marquées du D couronné. En France un toro reçut une vuelta à Eauze en 1999.