Déc 23 2015

Compte à rebours : 12

Cette semaine, trois toreros expérimentés qui n’ont pas vraiment joué les premiers rôles cette saison.

Perera obtient deux fois un trophée à Valence en début d’année. Il triomphe à Badajoz, Plasencia, Malaga, Almería, Cuenca, Huelva, Gijón ou Palencia, des lieux moins prestigieux que ceux de la saison passée où rien ne lui résistait.

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Fandiño, après son pari madrilène déçu en début de saison, obtient son plus gros succès de l’été à Mont de Marsan après avoir touché du poil à Pampelune. Il triomphe aussi à Cuenca et Guadalajara.

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El Cid se retrouve par intermittence : une oreille à Bilbao et une sortie a hombros à Valladolid face aux victorinos après un solo madrilène non couronné d’un succès.

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Déc 16 2015

Compte à rebours : 13

Nous continuons cette semaine notre rétrospective, en attentant la première grande feria de l’année, avec deux toreros populaires.

El Fandi est un torero de grand public, certes, mais son honnêteté professionnelle est irréprochable et la liste de ses triomphes impressionnante : oreille pour les Fallas, triomphes à Burgos, León, Ségovie, Algeciras, Alicante, Grenade, Gijón, Pontevedra, El Puerto, Valladolid, Guadalajara, Aranda. Ces derniers jours il a reçu un coup de corne à Quito.

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Padilla a triomphé à Castellón avant de couper une oreille à Séville, puis de connaître des succès chez lui à Xérès puis à Burgos, León (une queue), Gijón et Melilla. Il termine une année, dans laquelle le Cyclone s’est un peu essoufflé, avec une oreille à Saragosse.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=KcjmgBoCIhg[/youtube]


Déc 9 2015

Compte à rebours : 14

Après les jeunes, voici trois toreros qui arrivent à pleine maturité.

Morenito de Aranda triomphe à Saint-Martin de Crau puis sort par la Grande Porte madrilène le 2 mai mais ne parvient pas dans les bureaux à le faire fructifier à la hauteur de ses attentes et ce malgré une autre oreille coupée lors de la San Isidro.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=EEbrb042pA4[/youtube]

Juan Bautista en fait autant à Mauguio et Châteaurenard puis à Azpeitia, Béziers, Arles et Nîmes. Il acquiert une dimension artistique en plus d’une technique à toute épreuve, même à l’épée, tuant a recibir de manière remarquable.

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Abellán sort par la Grande porte à Ségovie, Pampelune et Pontevedra après avoir coupé une oreille à Madrid.

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Déc 2 2015

Compte à rebours : 15

Nous continuons notre rétrospective avec les jeunes talents qui montent :

Garrido coupe une oreille à Séville. Il s’impose ensuite chez lui, à Cáceres et à Badajoz puis coupe une oreille dans des arènes où il est comme chez lui, celles de Bilbao, triomphe par deux fois à Albacete avant de sortir a hombros des arènes de Valladolid puis de celles de Palencia.

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Del Álamo n’est peut être pas le torero du siècle mais il continue à progresser et à en vouloir : à Madrid il obtient un trophée. Pendant l’été, il triomphe à Santander, obtient une oreille à Bilbao, triomphe numériquement à Dax puis le fait pleinement chez lui, à Salamanque mais aussi à Bayonne, face à Vidillo de Pedrés, ou à Palencia.

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Fortes a eu une bonne prestation à Valence en début d’année, il frôle la Grande Porte à Saragosse puis coupe une oreille lors de la San Isidro avant de revoir un premier coup de corne au niveau du cou. Il connaît un succès à Badajoz avant de recevoir un grave coup de corne à nouveau dans le cou, dans la patrie d’El Viti.

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Nov 25 2015

Compte à rebours : 16

Parmi les toreros émergents Javier Jiménez, José Carlos Venegas et Miguel Ángel Delgado (oreille à Séville) se font remarquer à Madrid.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=fstHvM5-Z50[/youtube]

Pepe Moral obtient une oreille puis une vuelta à Séville. Il coupe aussi un trophée à un adolfo à Soria avant de triompher à Dax.


Nov 18 2015

Compte à rebours : 17

Les vétérans Iván Vicente et Sánchez Vara profitent de leurs opportunités madrilènes. Le deuxième obtient un grand triomphe à Guadalajara dans son encerrona et triomphe aussi en France, à Vergèze, face aux veraguas de Prieto de la Cal.

[vimeo]http://vimeo.com/135817804[/vimeo]

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1’40


Nov 11 2015

Compte à rebours : 18

RETROSPECTIVE 2015

Antonio Ferrera, triomphateur de la saison passée à Séville, fait une excellente faena à un grand Victorino, Mecanizado, dans les arènes de la Maestranza avant de se fracturer le bras et de perdre le reste de la saison. Il devrait revenir en 2016 en pleine capacité, la même science et encore plus d’envie.

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Nov 4 2015

Compte à rebours : 19

RETROSPECTIVE 2015

Pour commencer cette rétrospective des matadors, 4 noms ont fait parler d’eux de façon plus ou moins anecdotique pour leur retour plus ou moins furtif dans les arènes.

Espartaco triomphe à Séville le Dimanche de Pâques. Il sort par la Porte du Prince malgré le fait de ne pas avoir coupé les 3 oreilles règlementaires.

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Dávila Miura coupe une oreille de poids à un animal du fer familial.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=IEHvCFR11q0[/youtube]

El Soro donne tout dans son style peu orthodoxe et enflamme les Fallas malgré ses limitations physiques .

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Cayetano donne le meilleur de lui-même dans ses arènes de Ronda après des succès à Grenade ou Albacete. Si seulement il avait un peu plus d’ambition…

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Oct 28 2015

Compte à rebours : 20

BILAN 2015 : NOVILLADAS

1er wagon
En novilladas, les deux toreros de l’année sont Péruviens. Roca Rey triomphe Madrid comme à Séville (deux fois une oreille à chaque fois). Roca coupe aussi un appendice dans la capitale de la Navarre laissant une forte impression puis il triomphe à Santander et surtout à Bilbao avec 3 oreilles. En France, il obtient des succès à Aire, Captieux, Tarascon (6 oreilles), Roquefort mais aussi en Espagne, comme à Calasparra et à Villaseca de la Sagra où il reçoit un coup de corne, avant de triompher à Nîmes pour son alternative puis à Logroño. Galdós triomphe lui aussi à Séville et en France : Garlin par deux fois, Rieumes, Roquefort, Millas et Hagetmau. Il finit la saison par les trophées symboliques maximum à Arnedo.

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Le troisième homme, surtout en France, est Vanegas, qui coupe une oreille à Madrid puis triomphe à Vauvert et Lunel avant d’être blessé à Madrid pour son second contrat mais revient fort à Carcassonne face aux miuras puis en Arles et à Calasparra, terminant le mois par une oreille vicoise. En plus de Madrid, Séville et Bilbao, Posada de Maravillas triomphe à Cáceres après avoir donné une vuelta à Pampelune ; en France il triomphe à Béziers et à Hagetmau avant de prendre l’alternative à Zafra. Le frère d’Adame, Luis David, montre à Gijón, Villa del Prado, Moralzarzal, Soria, Arnedo et Guadarrama son intention de se faire un prénom. Le colombien Juan de Castilla que nous avions pu voir à son avantage à la fin de la saison dernière à Saint-Sever frôle la Grande Porte à Madrid après des succès à Guadalajara et Arganda. Il termine la saison par un triomphe à Arnedo.

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2e wagon
Le n°1 de l’escalafón, Ginés Marín, malgré le nombre d’opportunités, n’a pas été complètement convainquant : il triomphe à Olivenza, frôle la Grand Porte à Valence avant d’obtenir un double trophée à Nîmes, une oreille à Séville et un succès à Arnedo.

Varea, le protégé de Santiago López (ils viennent de rompre), devrait prendre l’alternative en début de saison. Il triomphe à Valence puis chez lui à Castellón en début de saison avant de connaître le doute puis termine à son avantage à Guadarrama et Saragosse, en particulier en fermant un toro avec un fumet particulier, sur les deux cornes; des détails qui témoignent d’une véritable personnalité.

L’espoir salmantin, Alejandro Marcos, est aussi au second plan même s’il réussit à obtenir le Soulier d’Or à Arnedo.

Dans les arènes madrilènes de Vistalegre, Álvaro Lorenzo commence fort la saison en coupant 5 oreilles. Il connaît aussi un grand succès à Aranjuez. Il frôle la Grande porte à Arnedo avant de triompher à Guadarrama.

De Miranda triomphe chez lui (Huelva et Valverde) mais aussi à Riscle.

Mais le novillero français qui s’est révélé cette année s’appelle Younès : il a montré ses talents à Lunel ou Arles après Nîmes. Clemente et Husson ont été assez discrets malgré des prestations parfois intéressantes (à Mont de Marsan pour le premier ou Mugron pour le deuxième, qui décidera tout de même de se couper l’añadío à la fin de la saison).

A noter également la sortie a hombros de Las Ventas de Carlos Ochoa qui devrait lui permettre de débuter la saison 2016 sous les meilleurs auspices pour ses débuts en piquées.


Oct 24 2015

Temporada 2015

Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. Alors que l’an dernier Perera et Fandiño se tiraient la bourre, en 2015 ces deux là ont fait pâle figure et c’est dans un premier temps Castella qui paraissait faire main basse sur la saison avant de se faire décoiffer par l’ouragan López Simón que personne n’attendait à pareille fête. Trois triomphes à Madrid et une soif visible de toréer où que ce soit, à base de sitio et de liaison l’ont catapulté au firmament. Se convertira-t-il en torero d’époque ?

9

Mais le torero de Barajas n’est pas le seul à incarner le renouveau. Il y a trois jeunes à prendre en compte : Garrido profite de toutes les opportunités, Del Álamo s’accroche et Fortes torée avec un pathétisme tragique qui fait mal, surtout à lui.

Joselito Adame confirme même s’il n’est pas très bien traité par les empresas et quatre toreros issus des corridas dures font un bond en avant. Diego Urdiales est rentré dans une nouvelle catégorie, en particulier en étant le 5e torero à triompher pleinement à Bilbao en 20 ans, et la question est maintenant de savoir s’il sera capable d’émouvoir autant avec son toreo classique face à des charges moins vibrantes. Paco Ureña aussi a passé un cap en donnant le meilleur de lui-même et en profitant des opportunités à Pampelune ou à Bilbao avant de signer la faena de l’année, ni plus ni moins. Ses larmes de joie après une série divine resteront dans les annales comme un symbole du sentiment d’éternité que vivent parfois certains toreros et qu’ils nous font ressentir. Manuel Escribano, quant à lui, a fait mentir tous ceux qui comme moi pensaient qu’il avait atteint son sommet, en réalisant une grande saison face au bétail le plus compliqué. Il en va de même pour Rafaelillo qui s’est joué le type à de nombreuses reprises, en « lidiant » mais aussi et surtout en toréant avec personnalité, notamment à Madrid et à Valence, même si les aciers lui ont joué de mauvais tours.

Il y a ensuite Enrique Ponce qui fait honneur à sa carrière pour ses 25 ans d’alternative en se montrant au sommet dans n’importe quel type d’arènes et en ne s’occupant que de lui-même, à son rythme mais toujours avec afición. C’est aujourd’hui un torero qui a presque mis tout le monde d’accord, même s’il a tardé à convaincre. Il convient de rappeler que c’est un torero qui a triomphé face à du bétail « encasté », souvenons-nous de Lironcito, l’un des toros les plus braves « lidié » à Madrid et d’un certain nombre de toros de Núñez ou Albaserrada.

Dans le top 10 de la saison, en essayant d’être objectif, je ne vois que deux toreros du G5, et pas aux premiers postes : Talavante qui s’installe définitivement dans un rôle de figura qui le quittera plus tant qu’il possédera un poignet aussi magique et El Juli qui montre quelques signes de déclin entre son toreo en carré et son saut caractéristique au moment de l’estocade.

Les autres ? Morante est un torero à part qui réalise le meilleur toreo de cape de l’histoire de la tauromachie et qui sert des détails quand il le peut et quand il le veut. Manzanares a été régulier mais à un très bas niveau pour son rang et Perera comme Fandiño ont fait une saison en demi-teinte. El Cid reste très cérébral et s’il est encore capable d’utiliser sa technique il n’émeut plus parce qu’il n’est pas mû par la passion. Padilla s’essouffle aussi et parmi les toreros installés El Fandi reprend du souffle avec une régularité sidérante qui le fait terminer à nouveau en tête du classement.

D’autres toreros mûrs montrent que s’ils n’ont plus l’attractivité de la nouveauté c’est toujours dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Cela est valable pour Morenito de Aranda avec une très bonne prestation à Madrid qui lui vaut une Grande Porte sans discussion, Juan Bautista qui dépasse la technique pour dire le toreo qui est le sien ou Abellán qui donne toujours ce qu’il est.

Les vieilles gloires ont aussi fait parler d’elles : El Soro à Valence, Espartaco et Dávila Miura à Séville ou Cayetano (moins vieux) à Ronda mais le plus gros mérite revient à ceux qui réussissent à émerger en ces temps où on ne donne plus sa chance à personne : Pepe  Moral, le torero révélation de l’an passé se montre plus grand que le Roi à Dax, Iván Vicente et Sánchez Vara profitent de leur passage dans la capitale pour revendiquer une place et des jeunes crient leur envie d’être : Javier Jiménez, Miguel Ángel Delgado, José Carlos Venegas et aussi, pour moi, le colombien Sebastián Ritter. D’autres méritent aussi qu’on leur fasse un peu plus confiance : De Mora, Pinar, Nazaré ou Galván.

Parmi les invisibles, Luque, Aguilar, Castaño ou Robleño ont été les plus décevants. Pour Dufau cette saison n’a pas vraiment été celle de la consécration mais il aura sans doute tiré des leçons. On imagine que Juan Leal également.

Deux novilleros importants ont pris l’alternative : Roca Rey va à n’en pas douter se transformer rapidement en figura et de Posada de Maravillas on peut espérer qu’il sera plus qu’un torero esthétique et qu’il se convertira en trois ou quatre saisons en grand artiste pour relever Morante de ce poids. Les autres ont encore beaucoup à prouver : Galdós, Vanegas, Adame et Castilla n’ont pas été les plus choyés et c’est pourtant ceux qui sont sortis du lot. Pour les autres, on attendra de voir.

Côté bétail, Cebada Gago offre un novillo de vuelta à Boujan, une grande novillada à Blanca ou à Calasparra et une grande corrida à Mont de Marsan après avoir sorti un toro de vuelta en début de saison à Valdemorrillo et un autre à Vic. Pedraza confirme pour la deuxième année consécutive avec de terribles toros pour les chevaux, bien qu’étant d’encaste Domecq, à Azpeitia comme à Dax et dans la novillada de Roquefort. Dans un autre registre, Cuvillo obtient deux vueltas à Valence et sort une grande corrida à Séville puis à Cordoue, Xérès ou Saragosse. Baltasar Ibán a sorti une corrida intéressante à Madrid, d’excellentes novilladas à Mugron et Arnedo et de bonnes corridas à Talavera et Arles. Mais la plus grosse bonne surprise vient sans doute des Saltillo, à Madrid. Los Maños sort un toro de vuelta puis une bonne novillada à Saragosse. Alcurrucén continue à sortir des toros de triomphes majuscules : un pour Castella à Madrid et un autre pour Urdiales à Bilbao. Valdellán a déçu à Orthez mais s’est très bien comporté à Vic ou à Aire dans la novillada-concours. Fuente Ymbro s’est montré régulier à un bon niveau, à Séville ou à Madrid comme dans un certain nombre de novilladas, comme à Castellón ou Arnedo. Ana Romero sort des lots très intéressants à Azpeitia en corrida et à Arnedo en novillada. Adolfo Martín sort quelques toros intéressants, souvent avec le sceau de la noblesse d’autres fois comme lors de l’Automne madrilène avec celui de la fiereza. Il y aussi des élevages émergeants qui ne cessent de confirmer en novilladas, je pense notamment à Villamarta ou Guadalmena. A noter les intéressantes courses de Valverde à Alès et Concha y Sierra à Aignan, en plus de la caste des Granier à Vic.