Éditer – Le beau livre

Pour la sortie de leur nouvel ouvrage «Fully Booked : Ink on Paper», les éditions Gestatlen, organisent une exposition dans leur espace, à Berlin, du 14 mars au 21 avril 2013 sur les beaux livres.

Une expérience Tactile, oui !

Des supports imprimés innovants dans leurs formes.

Un tour d’horizon des techniques

Parmi les ouvrages présentés, certains se focalisent sur la présentation de l’objet, sur la couverture, avec des choix d’impression particuliers (sérigraphie, vernis sélectif, absence de massicotage), un livre niché dans un autre plus gros, une couverture-objet, ou encore une reliure apparente… D’autres s’attardent davantage sur la mise en page, avec l’insertion d’intercalaires, de photos argentiques volantes, l’utilisation des techniques de pop-up, d’encarts qui se déplient, de la découpe laser, de perforations … Cette exposition offre un panorama des possibilités de l’imprimé.

L’article en entier ici 

Composer – La communication visuelle

 

Composition abstraite pour un salon de musique – Kandinsky – 1931

Avec Point, ligne, plan, publié en 1926, Kandinsky élabore méthodiquement une théorie de l’abstraction où les éléments géométriques élémentaires, le point, la ligne, le plan, sont mis en relation. Tous ces éléments formels de l’œuvre évoquent chez le spectateur des sentiments différents que l’artiste veut ici analyser de manière presque scientifique. Si le point, « élément premier de la peinture », peut prendre plusieurs formes et « résonner » différemment dans le plan, la ligne a deux qualités substantielles : la « tension » et la « direction ». Il en va de même pour les formes et les couleurs qui, après un test mené auprès de ses étudiants pour vérifier le caractère scientifique de l’expérience, se trouvent associées dans cet ordre : le cercle au bleu, le carré au rouge, le triangle au jaune

Extrait du dossier pédagogique du Centre Pompidou

Kandinsky, Jaune, rouge bleu, 1925

Le Constructivisme russe

Pour la voix (ci-dessous), est un recueil de poèmes de Vladimir Maïakovski (1893–1930), publié à Berlin en 1923 en collaboration avec l’artiste El Lissitzky. Les poèmes, destinés à être lus à voix haute, abordaient des thèmes chers à Maïakovski durant la période suivant la Révolution russe de 1917, tels que la colère à l’encontre de la bourgeoisie oisive et blasée, la compassion pour la lutte des gens du peuple et l’appel à une « armée des arts » pour combattre l’ordre ancien.

Chaque poème est accompagné d’une composition visuelle dynamique dans laquelle les éléments géométriques sont imprégnés d’une signification symbolique. Les lettres imprimées en tons rouge et noir deviennent des signes graphiques, contribuant à l’identité de chaque poème.

Extrait de https://www.wdl.org/fr/item/9609/

 

L’esthétique fonctionnaliste des années 50

Le graphisme suisse des années 50 

Josef Müller-Brockmann travaille ses compositions à partir d’un tracé régulateur. Ses affiches pour le Zürich Tonhalle, mettent en évidence le rythme des compositions musicales qui ont aussi à voir avec les mathématiques (voir l’analyse de l’affiche Beethoven ci-dessous).

Tracé du centre des cercles

Analyse de la composition de l’affiche Beethoven de Josef Müller Brockmann – 1955 – Extrait de Géométrie du design – Kimberly Elam -ed. Eyrolles

 

L’évocation de l’espace dans lequel se déploient  les thèmes musicaux est lié à la structure de la composition dans un tracé régulateur, qui même si il n’est pas visible est compréhensible. Les 2 animations récentes ci-dessous, dé-montrent le dynamisme de ces constructions.

 Josef Müller-Brockmann / 1955

Un exemple aujourd’hui

L’agence Graphéine, pour le logo des Frivolités Parisiennes, communique visuellement à la fois la légèreté du répertoire de L’Opéra comique,  mais aussi sa technicité, le sérieux au service du divertissement. Tout semble « F » comme facile, mais tout est pensé et construit.


1 LOGO- des LOGOS

la nouvelle image de marque de MALE CARE

l’étude cas de l’agence Graphéine

Men fighting cancer, together.

Le slogan de l’association est « Men fighting cancer, together ». Le rouge du logo est une urgence, une alerte ; l’importance des soins apportés à tous les hommes qui luttent contre le cancer. Le logotype complet peut être réduit à un monogramme « M + flèche », ce qui donne plus de souplesse pour jouer avec l’identité sur les supports numériques et les différents affichages de signalisation.
Avec une nouvelle identité visuelle à la fois percutante et digne, Malecare dispose d’un langage visuel efficace pour communiquer et faire entendre sa voix sur un sujet aussi important que la lutte contre le cancer et le soutien aux personnes atteintes de la maladie.
La communication visuelle tient(-elle) à peu de chose !!!?
Il est à remarquer que le « a » et de la flèche sont dessinés dans la même forme englobante (presque un carré) et qu’ils sont aligné verticalement, ce qui accentue la lisibilité : le « a » de care (prendre soin) et la flèche qui indique à la fois le signe mâle, la détermination et le lien positif à l’autre (flèche tournée vers la droite et vers le haut, prendre soin). L’attention l’autre à l’autre est mise en avant. La masculinité reste en filigrane.

Photographie et art appliqué

La pratique artistique donne du sens au travail dans les métiers d’art comme dans le design.

Pour ce qui nous intéresse,  l’article 2- Titre 2 de la Loi Artisanat, Commerce et TPE – Définition officielle des métiers d’art, est éclairante :

Artisans d’art, artistes de la matière ou manufactures d’art, les professionnels des métiers d’art exercent une activité indépendante de production, de création, de transformation ou de reconstitution, de réparation et de restauration du patrimoine, caractérisée par la maîtrise de gestes et de techniques en vue du travail de la matière et nécessitant un apport artistique.

La pratique artistique pour fonder une réflexion en art appliqué. 
Dans les années 20 la photographie révolutionne le regard que l’on porte sur le monde, les avant-garde russe comme la toute nouvelle école du BAUHAUS s’en empare.

La photographie a accompagné la pratique des arts appliqués dans l’école du BAUHAUS.  Indissociable d’un travail d’édition, elle fait voir une image dynamique et optimiste de la modernité.

En voir plus : El Lissitzky & Vladimir Mayakovsky – Dlia golosa (For the Voice-Pour la voix)

 

En + un exemple d’édition aujourd’hui

 La communication visuelle des Frivolités parisiennes par l’agence Graphéine

 

«Se fabriquer une mémoire»

ENQUÊTE PHOTOGRAPHIQUE

«Ce que nous voyons ne vaut – ne vit – que par ce qui nous regarde.»

Georges Didi-Huberman dans «Ce que nous voyons, ce qui nous regarde»

Que dit le réel ?

Que dit ce qui retient notre attention ?

Entre ces 2 pôles est toute la tension qui fonde un acte créatif !  « une question d’être » pour  Georges Didi Huberman qui ajoute  : « quand voir ; c’est sentir que quelque chose inéluctablement nous échappe, autrement dit : quand voir ; c’est perdre. »

Pour comprendre, nous avons exploré lors de la séance Pause-photo-prose les univers de certaines photographies et avons (un peu) pénétré l’univers de certains photographes.

Semaine 11 – lundi 9 mars

Vous allez commencer votre enquête photographique (du monde < ! > biographiqe) par un travail le plus hasardeux possible.

Prise de vue !

Durée 20 minutes

Deux entrées au choix

  • Vous prendrez 10 photos sans idée préconçue en vous promenant dans l’enceinte du lycée. Jouer honnêtement sans cerner un quelconque centre d’intérêt.

ou

  • Vous tirerez au hasard un thème, dont nous savons qu’il n’est sans doute aucune proximité avec vos centres d’intérêts, justement !

Classer – c’est dire !

Notre intervenante Barbara Buriot-Fambart – photographe, présentera sa démarche 

Il s’agira ensuite d’opérer un classement de vos prises de vue, puis de trouver les mots-clés qui nomment vos rapprochements qui pourront être poétiques, sociologiques, esthétiques, culturels…

Autant de perceptions qui vous sont personnelles et qui vont vous permettre de mettre à jour un thème particulier grâce à un travail de synthèse (voir fiche d’aide à la synthèse)

Des exemples à rebours

«Formes simples» 

Catalogue de l’exposition- Centre Pompidou/Metz – 13 juin – 5 janvier 2015

En question : Simples ?, Il n’y pas de formes simples, De la forme simple…

Quelques thèmes : Avant la forme – La Lune – Qui pourra faire mieux que cette hélice ? – Le souffle

– Contenir – Silhouettes humaines – Silhouettes animales – Le poids des choses – Énigmes….

Objets à réaction poétique : Il existe un stade imperceptible où l’élision de la forme est spontanément complétée par l’esprit qui la configure. C’est le moment fragile où la pierre est encore absolument une pierre et pourtant déjà autre chose, l’instant où le statut de matériau et le statut de forme cohabitent, comme dans les collections de pierres trouvées et ramassées par Charlotte Perriand, par exemple, symptomatiques de ces objets qui passent d’un statut ordinaire à celui de matériaux « à réaction poétique », pour reprendre les termes de Le Corbusier, c’est-à-dire porteurs de propositions analogiques et métaphoriques. L’érosion que la nature a imposée aux objets trouvés se fait, dans le cas des objets usés, par la cruelle caresse de l’ouvrage. Fabriquées pour parvenir à un outil parfait, modifiées par la répétition des gestes, échancrées par les frottements de la matière, de nouvelles formes apparaissent. La silhouette gagne en force par la faiblesse même que le temps lui a infligée. La forme dit l’insistance de ce dernier sur la matière rendue émouvante, et les fantômes de ceux qui s’en sont servis semblent apparaître dans le matériau finalement raréfié.

        Brassaï-Oiseau 2, 1960

Brassaï-Oiseau 2, 1960

PDF : Exposition Formes simples | Centre Pompidou Metz

Minimum – John Pawson

Minimum- Phaidon Press – 1996

Minimum is an extended visual essay exploring the idea of simplicity in architecture, art and design across a variety of historical and cultural contexts.

The book’s diverse images are organised into a series of spatial themes mass, light, structure, ritual, landscape, order, containment, repetition, volume, essence and expression.

http://www.johnpawson.com/works/minimum 

Travaux des étudiantes

Semaine 12 – lundi 16 mars

Intervention de Gérard Chazal

Philosophe

«La photographie- ce qu’elle montre – ce qu’elle cache»

Semaine 13 -14 – 15 –  lundi 23 mars – lundi 30 mars – lundi 6 avril

Travail photographique et de synthèse à partir de la thématique personnelle choisie : rendu le 6 avril

Musée Nicéphore Nièpce

Jean-François Bauret : percevoir, recevoir

14.02 – 17.05.2020

Travail photographique et de synthèse à partir de la thématique personnelle choisie

Semaine 19-20  – lundi 4 et 11 mai

Scénographier – exposez ? – remplacé par Faire référence

Préparation de l’exposition à l’annexe de la Galerie du Passage (!?) avec l’aide de Barbara Buriot-Fambart – photographe

Semaine 21-22  – lundi 18 et 25 mai

Éditer

Retour d’expérience

Produire une édition papier ou numérique – à tendance poétique, philosophique, manifeste….

Planning « Se fabriquer une mémoire »

PDF :  Enquête photographique

PDF : Classer c’est dire !

ÉDITER SON ALBUM SUR Flickr

Un exemple en toute modestie : Illustrations de l’ABéCéguerre de Dominique Bazerolles

Logotype

PDF : L’histoire de quelques logo

Jean Widmer

Le sigle dessiné par Jean Widmer en 1977 pour le Centre Pompidou est la traduction graphique et l’emblème d’une architecture révolutionnaire signée Renzo Piano et Richard Rogers. Après 40 ans de service, il est toujours aussi dynamique et indémodable. Pourtant, la plupart des logotypes n’ont pas une grande durée de vie. Les plus coriaces sont réactualisés, modernisés voire modifiés… »

Un logo inoxydable

Vidéo : Centre Pompidou – un logo inoxydable

PDF : Jean Widmer – Index Grafik

3 tendances graphiques

Lien vers la Galerie pédagogique du site Design et typo de Peter Gabor

Le classicisme de la grille

Josef Müller Brockmann

What is a grid ?

grid_system_DSC0324 copie

Une composition ordonnée

La grille apporte un équilibre et une harmonie qui met en valeur la lisibilité de la page.

Le détournement de la grille (le maniérisme)

Neville Brody

Son travail 

La grille est utilisée pour soutenir un jeu de composition dans laquelle la lisibilité est moins important que le jeu visuel : décalage, sens de lecture et typo et taille de typo différentes…

Le graphisme plasticien (un corps baroque !)

David Carson

« The end of print »

« The end of print », DC

David Carson

David Carson (Tribute to)

 Le site de David Carson

PDF : Mises en page de Brockmann-Brody-Carson

Que dit David Carson ?

Cette double page de David Carson est composée en 2 parties qui forment un rectangle d’or. On voit dans le carré de gauche, une représentation humaine de couleur rouge sur un fond jaune uni solaire. Ses formes sont géométriques, un cou très allongé reliant une grosse tête à un petit buste. Le  nez, la bouche et les seins sont représentés graphiquement. Symétriquement, une silhouette dessine un arc de cercle dans le rectangle de droite. C’est un buste de femme photographiée en contre jour, flou ecomme mangée de lumière du côté où elle est tournée, vers le carré jaune. Ces 2 formes féminines (?) restent énigmatiques parce que leurs formes et leurs couleurs sont simplifiées et ainsi les font ressembler à des idoles primitives. 3 autres éléments nous induisent dans cette interprétation. Ils sont eux aussi assez mystérieux : 2 bandes bleues claires en arc de cercle et terminées par des sortes de doigts symbolisant peut-être des bras en mouvement. Ils entourent une formes embryonnaire verte. Ce qui peut nous éclairer pour l’interprétation de ces signes est sans doute le texte qui  lui fait pendant et se compose dans la partie haute de page de droite. Elle relie le carre jaune et le rectangle photographique. Les mots « what gives unity and coherence to intuition is feeling » se superposent et forment une vague. Les lettres sont de différentes tailles et la césure n’est pas à sa place. Le texte est à peine lisible car les mots se chevauchent, on peut le lire différemment, feeling et intuition pouvant s’interchanger…. Encore du mystère… Or dans son travail, David Carson laisse la place à l’expression libre plutôt qu’à exprimer la « visibilité/lisibilité » du message. Pour lui , la cohérence de la composition est une recherche perpétuelle d’équilibre entre intuition et ressenti (intuition and feeling). On pense bien sûr à l’équilibre du surfer (et l’on sait que Carson en est un) dont les bras forment un arc de cercle, à l’avant et à l’arrière du corps (comme les arcs de cercle bleu ciel), cherchant la sensation sur la crête de la vague, mais aussi cherchant une compréhension intuitive, une osmose (coherence), à faire un (unity) avec les forces de la nature. On pense au formes d’art que l’on dit primitives dont les canons de représentation s’écartent de l’idéal figuratif occidental, au bénéfice de l’expressivité : les silhouettes humaines, la forme embryonnaire ont une présence énigmatique et primordiale, rappelant la naissance… jusqu’à l’eau (la mer)…. Cette composition invente (fait naître) un autre  langage graphique en brisant toutes les règles de la lisibilité… Tout cela est en quelque sorte exemplaire du travail graphique de David Carson, nommé dans le milieu des graphistes « The  Man who killed the grid ». A la trame constructive qui assure la cohésion des compositions de Brockmann par exemple et est représentative de l’exigence de l’école graphique Suisse, il oppose ici les arts primitifs. Quand au rectangle d’or, ce rapport que l’ont ressent comme harmonieux, on le trouve dans l’art depuis l’antiquité et dans la nature, du nautile à la pomme de pin. Tout cela dit la richesse d’un langage qui se renouvelle sans cesse en puisant intuitivement ces ressources dans  notre héritage, qu’il soit personnel, culturel ou  issus de notre rapport à la nature.

PDF Que dit David Carson ?

PDF La composition de Brockmann, Brody et Carson

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