Bilan & perspectives!

L’année s’achève et la section s’apprête à prendre ses quartiers d’été! Mais avant cela, il convient de souhaiter bon vent à celles et ceux qui nous quittent et s’apprêtent à découvrir les joies des études supérieures… Nous leur souhaitons bon vent, qu’ils aillent à Clermont, Lyon, Paris, Avignon ou ailleurs!

Les terminales spé sur les toits du Corbu!

En 2021-2022, il s’est passé quelques petites choses en HIDA…

Le voyage à Paris bien sûr qui fut, une nouvelle fois, l’occasion d’explorer la ville lumière! Versailles, le Louvre, Pompidou, la Comédie Française et la Philharmonie, Picasso, le MAD… De quoi alimenter les réflexions pour de longs mois!

Ici, c’est Versailles!

Les projets partenariaux ensuite avec Stéphane Montmailler en 2nde et le MAMC+ en 1ère spé… De belles expériences qui ont donné lieu à des médiations et à des publications dont les élèves peuvent légitimement être fiers! Bravo à toutes et tous!

Des « séances de travail en extérieur », aussi bien à St Etienne qu’à Lyon ou Chalon… Un parcours riche dans le monde des arts et de la culture… « Vanités », Thomas Ruff, Sabatté et j’en passe…

Et en 2022-2023, ça repartira de meilleur on espère avec, en ligne de mire, des projets et des sorties à gogo!! :)

Pour vous mettre l’eau à la bouche (même si tout n’est pas bouclé à cette heure!), voici un avant-goût!

Projet architecture et patrimoine bâti en 2nde en partenariat avec le lycée Pierre Coton de Néronde ; nous devrions aller à Guédelon (fin septembre) sur un chantier école avant de travailler avec Ville d’Art d’Histoire à St Etienne… et d’être initiés à la Fresque à Néronde… Un projet au long cours qui se dessine donc avec enregistrement de capsules audio, publication…

 

En 1ère spé, projet avec le MAMC+ autour de « Marcelle Cahn » et de « House of Dust », les exppos phares de cet hiver… un travail sur la scénographie et sur l’analyse de quelques oeuvres emblématiques en vue de rendus divers et variés (médiation, livret, capsule vidéo)

 

Projet HIDA/CAV en option de 1ère-term autour du portrait… Le portrait filmé, le portrait photographié… le portrait littéraire… le portrait dansé avec la Compagnie Parc… le portrait sous toutes ses formes en somme! Régal en perspectives!

 

Projet autour des femmes en terminale spé… ce sera en septembre et ce sera avec une danseuse, Julie De Bellis… on a hâte!

Et puis des sorties bien sûr! Au MAMC+ pour les expos du moment, au Musée des Beaux Arts de Lyon pour la question du portrait, du voyage en Italie, des femmes en art… à la Biennale d’art contemporain de Lyon en novembre, à l’opéra de St Etienne aussi avec La None Sanglante, le concert des 4 quatre siècles et Don Quichotte…

Au Mac Lyon

Et puis, Paris cet hiver pour les 1ères… et puis l’Italie avec la section Esabac pour les term spé…Sans compter Guédelon pour les 2ndes… et puis les rencontres avec des artistes au lycée au gré des expositions organisées par le CDI…

Bref, un programme qu’on espère être en capacité de vous satisfaire!

D’ici là, passez un bel été, dans les musées, les ciné, les festivals…

L’équipe d’HIDA qui vous salue bien bas!

Le groupe d’HIDA au Louvre!

 

 

 

Vanité des vanités!

Le 11 avril dernier, tout la section a passé la journée à Lyon dans les salles du Musée des Beaux Arts. Au programme : « A la mort à la vie » et des parcours thématiques dans les collections permanentes!

Les élèves de 1ère et terminale inscrits en enseignement optionnel ont rédigé à plusieurs mains le billet ici présenté! Merci à eux et bonne lecture!

Mélissa commence par introduire la journée.

Le lundi 11 avril, nous avons eu l’occasion de passer une belle journée au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Au début de la journée, notre médiatrice, Marie-Ève Durand, à la demande de nos enseignants, nous a présenté l’exposition « À la mort à la vie ! Vanités d’hier et d’aujourd’hui » qui se tenait alors au musée. Cette exposition a lieu du 27 novembre 2021 au 07 mai 2022 et rassemblait des œuvres créées du XVIème au XXIème siècle.

Après cette matinée très enrichissante, nous avons formé divers groupes afin de découvrir les expositions permanentes. Au cours des visites guidées, il a été question d’aborder un thème majeur pour pouvoir y faire face progressivement. Par exemple, les élèves de première inscrits en option Histoire des Arts ont déambulé dans les salles du musée autour du thème intitulé « Arts et humanisme à la Renaissance » alors que les élèves de terminale (spécialité et option confondus) se sont interrogés, toujours avec Marie-Eve Durand, sur « le XIXème siècle en mouvements », ce qui leur a permis de naviguer entre classicisme et impressionnisme… Enfin, les 1ères spé ont réfléchi à ce qu’est un musée et à la manière de mettre en valeur les oeuvres en réalisation des maquettes. Mais nous n’allons pas manquer de revenir en détail sur ce que nous avons appris lors de cette journée.

Au cours de cette après-midi, nous avions une visite consacrée à l’Arts et à l’humanisme à la Renaissance. Une médiatrice nous a donc d’abord fait visiter les salles de l’antiquité jusqu’à la renaissance pour bien nous montrer l’évolution de l’art.

Myriam et Stella nous parlent plus avant du parcours suivi dans « A la mort, à la vie »

Du 27 novembre 2021 au 7 mai 2022 s’est tenue l’exposition temporaire « À la mort, à la vie ! Vanités d’hier et d’aujourd’hui » au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Elle réunit des œuvres réalisées du XVIe au XXIe siècle, qui rappellent que toute vie humaine a une fin, mais aussi combien celle-ci est précieuse et belle. Les nombreuses œuvres exposées étaient réparties dans 10 parties, que nous avons visitées l’une après l’autre lors de notre parcours :

Tout d’abord, « Entrez dans la danse » ! Dans cette partie, on nous présente les « danses macabres », qui sont les premières manifestations, au Moyen-Âge, de la notion de « vanité » en Europe. Les « danses macabres » et les « triomphes de la Mort » apparaissent tout d’abord sous la forme de fresques, avant d’être des gravures, puis des sculptures.

Ensuite, nous abordons « Les âges de la vie ». Cette section de l’exposition se consacre au parcours de la vie que tout être emprunte, le menant fatalement à son terme. Passant de la naissance à l’enfance puis à la jeunesse, avant d’embrasser l’âge adulte et la vieillesse ; enfin, la mort le saisit.

Dans les salles de « Fragile jeunesse », les artistes dévoilent le fait que la mort peut frapper à n’importe quel moment de la vie, dénonçant la vanité et la fugacité de la jeunesse, de la beauté et de l’amour.

A l’issue de cette section, nous entrons dans une partie intitulée « Vanités des vanités ». Au XVIIème siècle, les squelettes des « danses macabres » et des « triomphes de la mort » laissent place aux crânes qui incarnent dorénavant à eux-seuls la mort et symbolisent la vanité. Ces crânes, accompagnés d’autres symboles des vanités, rappellent le caractère éphémère de la vie.

« Vanités des arts et des savoirs » permet de montrer le caractère vain de la quête de connaissances et de gloire. En effet, dans une perspective chrétienne, il n’y a pas d’autre gloire que celle de Dieu, et il est vain de tenter de percer les secrets de la création. De plus, la brièveté de l’existence humaine rend ces prétentions dérisoires. De quoi méditer… ce qui fait l’objet de la section suivante, « Méditations ». Méditer sur « des plaisirs qui partent en fumée ». En effet, les œuvres du XVIe et XVIIe siècles qui y sont présentées rejettent les vanités, les plaisirs vains terrestres, et mettent en valeur les instruments de la méditation et de la repentance tels que le crâne, des livres, et un crucifix. On souligne la vanité des plaisir par des fumées qui s’échappent des pipes (elles-mêmes symbole du caractère éphémère de la vie), à l’image des âmes qui quittent leur corps.

Et puis, nous avons admiré… des fleurs, des bouquets de fleurs ! Cela a fait l’objet de la section intitulée « L’absente de tout bouquet ». On y apprend que la fleur est un des principaux symboles du caractère éphémère de l’existence. Ainsi, des fleurs flétries, des pétales tombés, des feuilles entamées, la menace d’insectes, de rongeurs et de reptiles, permettent d’évoquer la fragilité de la vie.

De quoi nous rappeler que « la vie [est] précieuse »… et qu’elle n’a pas besoin de choses précieuses pour s’épanouir. Les peintures mettent en effet en avant la vanité de la richesse et du luxe, par des natures mortes avec de la vaisselle en or ou en argent, des verres et de la porcelaine. Ces objets, prêts à être jetés à terre montrent le caractère transitoire de l’existence. De plus, les mets et les verres de vin entamés, les chandelles à moitié consumées rappellent le temps qui passe et la fragilité de la vie humaine.

Enfin, nous avons terminé le parcours avec « Le miroir animal », section dans laquelle les œuvres présentant des animaux morts et pendus par la patte, permettant ainsi aux artistes de rappeler que toute existence a une fin.

Lors de cette visite, nous avons également appris à reconnaître les différents symboles permettant d’identifier une vanité. Bien sûr, il y a le sablier et la montre, symboles par excellence du temps qui s’écoule et de la fin qui approche. Il y a le miroir, symbole d’illusion, d’orgueil, et de vanité ; le papillon qui incarne le caractère fugitif de l’existence, l’envol de l’âme à la mort du corps et la résurrection de celle-ci, dans une perspective chrétienne.

Mais on pourrait aussi citer les instruments de musique, le livre qui, lorsqu’il est ouvert représente la vanité du savoir, et qui, fermé, symbolise la sagesse spirituelle qui mène au salut de l’âme. Nous avons découvert que l’écorce de citron pelée en spirale évoque l’écoulement du temps et de la vie au cours de laquelle l’être se libère de son enveloppe matérielle pour atteindre l’essence spirituelle, représentée par la pulpe.

La chandelle et la fumée, les bulles de savon sont autant de symbole de l’évanescence de la vie et donc de sa vanité. Ainsi, quand la chandelle se consume elle symbolise la brièveté de la vie humaine et des joies de ce monde.

Enfin, les fleurs symbolisent le caractère éphémère de la vie et de la beauté, en particulier lorsqu’elles sont représentées fanées ou avec des pétales tombés. Difficile de ne pas pensée à Ronsard…

À présent, voici une œuvre qui nous a particulièrement plu et qui relève bien du genre des vanités :

Charles William de Hamilton, Plantes, insectes et reptiles dans un sous-bois, 1ère moitié du XVIIIème siècle. Huile sur bois, Lyon, musée des Beaux-Arts.

Réalisée dans la première moitié du XVIIIe siècle, Plantes, insectes et reptiles dans un sous-bois est une œuvre du peintre belgre Charles William de Hamilton.

À première vue, nous pouvons voir une scène dans laquelle de jolis papillons se posent sur une plante d’une belle couleur qui semble donc en bon état. Cependant, en regardant de plus près, nous pouvons observer que cette plante est en réalité abîmée à cause de ces papillons, mais aussi des autres insectes et reptiles tout autour. Nous pouvons alors deviner l’intention de l’auteur ; cette plante, symbole de la vie, en plus d’être mortelle, est menacée de plusieurs dangers qui souhaitent mettre fin à sa vie (ici les insectes et les reptiles). Ainsi, il indique le fait que tout être vivant finira par mourir, et que sa vie est sans cesse menacée par plusieurs dangers qui peuvent arriver de n’importe où. De plus, ce caractère éphémère de la vie est renforcé par la présence des papillons, qui incarnent le caractère fugitif de l’existence, mais aussi l’envol de l’âme à la mort du corps.

Romane et Valentine nous présentent à présent deux oeuvres qui ont retenu leur attention

Au cours de la visite de l’après-midi, notre médiatrice a eu à coeur de nous montrer en quoi la Renaissance et l’humanisme opérait un retour à l’Antiquité. Après avoir fait un long détour dans les salles de l’Antiquité et du Moyen-Âge dans le but de mieux appréhender les caractéristiques des pratiques artistiques de ces époques, notre médiatrice nous a conduits dans les salles d’exposition consacrées à la Renaissance. Nous y avons vu que, du XIVème au XVIème siècle, dans l’art, il y une recherche de réalisme ;et que pour ce faire les artistes travaillent sur la perspective et cherchent à rendre compte de la lumière en recourant à de nouvelles techniques. Par ailleurs, de nouveaux sujets son explorés.

Deux oeuvres nous ont particulièrement plu… Nous vous les présentons.

Paolo Caliari, dit Véronèse (1528-1588), Bethsabée au bain, vers 1575, huile sur toile, 191 x 224 cm, Musée des Beaux-Arts, Lyon.

Cette huile sur toile, réalisée vers 1575, présente un homme vêtu d’un habit de velours rouge et d’un manteau doré. Très colorés, les vêtements des personnages présentent de nombreux plis. Il surprend dans sa toilette une jeune femme au sein dénudé. Véronèse a peint l’instant où David, le roi d’Israël, que l’on devine entouré de sa cour au fond du jardin, envoie à Bethsabée un message pour lui exprimer sa passion. Ayant interrompu la jeune femme au bain, il en est tombé amoureux et, pour la posséder, il enverra son mari Urie mourir dans une bataille. Cet épisode est extrait du « livre Des Rois » de l’Ancien Testament. Comme on le voit avec ce tableau durant la Renaissance l’être humain est mis en valeur.

Lorenzo Costa (1460-1535), La Nativité, vers 1490, huile sur bois, 65 x 85 cm, Musée des Beaux-Arts, Lyon.

Ce tableau de la Renaissance présente, dans une étable sombre, Joseph à gauche et Marie à droite, tous deux auréolés, en train de se recueillir devant l’enfant Jésus, lequel est nu, allongé sur un linge blanc lui-même posé sur des branchages. Autant de symboles de sa future Passion. Ici aussi les vêtements des personnages ont beaucoup de plis. Cette fenêtre montre l’ouverture sur le monde de la Renaissance, de nouvelles idées. Elle permet de voir un paysage commençant par des arbres, puis une importante construction sur la gauche, et finit par une étendue d’eau avec des maisons sur le rivage et le début d’une falaise sur la droite.

Mélissa reprend ici la main pour conclure ce billet!

Comme beaucoup de mes camarades, je tenais à dire qu’il s’est agi d’une des plus belles visites que j’ai été en mesure de faire cette année. Nous tenons de tout notre cœur à mentionner que l’exposition temporaire sur les vanités était tout simplement superbe ! La scénographie a, selon nous, était bien pensée : le parcours de visite et la mise en valeur des œuvres nous ont convaincus, sans compter les textes auxquels nous pouvions nous référer lors de la visite qui étaient très complets et instructifs. Les propos de nos médiatrices (bien que certains d’entre nous aient pu trouver le ton parfois un peu monocorde, surtout lors de la digestion !) étaient très structurés et riches en contenus. Pour conclure, disons tout simplement que nous avons pu partager des moments de plaisir pur à contempler les tableaux, mais des moments d’étonnement aussi lorsque nous avons découvert l’œuvre d’Erik Dietman constituées d’un amas de crânes humains. C’était riche ! C’était fort ! C’était formidable !

L’instant décisif ? Retour sur le partenariat avec le MAMC+

Dans le cadre de l’enseignement de spécialité HIDA, les élèves de 1ère ont travaillé, depuis quelques mois, avec le MAMC+ de Saint-Etienne. Il est temps de dresser un bilan d’étape avant le « rush » final qui les conduira à exposer lors de la Nuit Européenne des Musée du 14 mai et à publier un livret de valorisation, sans compter l’organisation d’une table ronde de restitution sur la webradio du lycée (ici!)

Mélissa D. et Alice C. ont pris la plume… Merci à elles!

Avec le groupe de spécialité Histoire des Arts du lycée d’Honoré d’Urfé et le Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne nous effectuons un projet partenarial. Nous avons passé déjà quelques temps avec Emma, notre médiatrice attitrée, et avons fait plusieurs visites guidées enrichissantes. Mais également plusieurs séances dédiées à des ateliers autour de la pratique photographique (la série photographique pour être tout à fait exactes!). Ces séances de pratique furent tout aussi enrichissantes et stimulantes que les visites.

Cette expérience nous apprend beaucoup sur différents sujets, mais, naturellement, plus spécifiquement sur la photographie. Dans ce billet de blog nous allons vous expliquer comment se passe cet intéressant partenariat, mais nous allons également vous faire part des activités ludiques effectuées en vue de la production finale. Nous ne manquerons pas non plus de donner notre avis en tant qu’élèves en rapport avec ce partenariat.

Lors des premières séances auxquelles nous avons eu la chance de participer il y a quelque temps, nous avons déambulé dans les salles dédiées aux différentes expositions du moment, notamment « L’énigme autodidacte ». Ces séances ont consisté en des médiations visant à nous immerger dans le travail artistique des hommes et des femmes sélectionnés pour ces expositions. Toutes ces salles étaient très intéressantes et belles.

Nos deux médiatrices ont profité de ces séances pour introduire divers artistes avec lesquels nous avons, depuis, eu à travailler. Nous pensons notamment à Christian Boltanski, Seydou Keita, Arnold Odermatt, Patrick Tosani, Carel Balth et Bertrand Lavier… L’objectif principal de ces séances était de nous initier progressivement à la photographie. Au terme de ces visites, nous avons eu à compléter nos notes avec de nouvelles recherches permettant d’avoir de nouvelles références. Le carnet de bord a été le réceptacle de nos impressions et il nous a permis de faire valoir nos goûts et nos sensibilités, en toute franchise bien évidemment.

Les dernières minutes de ces séances au MAMC reposent généralement sur des échanges et des concertations entre les élèves et les médiatrices qui en profitent pour nous donner les consignes de travail. Nous sommes en effet censées amener pour la séance d’après différents supports, soit textuels, soit photographiques. La première consigne que nous avons eue a consisté à faire des photographies de membres de nos familles, d’amis, voire d’inconnus ; des photographies du quotidien, immobiles ou en mouvement.

Au premier abord, ceci peut paraître très simple ; mais détrompez-vous! Ce n’était pas toujours facile de mettre en lumière correctement des choses ou des personnes que nous voyons tous les jours ! Rechercher le naturel, que ce soit dans les poses ou bien l’environnement complexifie considérablement la tâche.

Il faut dire aussi que certains d’entre nous se sont focalisés sur de longues recherches visant à des mises en scène esthétiques qui satisfassent l’oeil! Ce n’était vraiment pas évident mais le résultat, en tout cas à nos yeux, nous a convaincus et nous avons tous pensé qu’il s’agissait de l’une des meilleures activités proposées.

La seconde activité était tout aussi intéressante ; la classe a été divisée en deux et il s’agissait de faire des photos à l’aide d’un appareil photo numérique. Cet atelier visait à nous apprendre à utiliser un « vrai » appareil avec toutes ses possibilités techniques ; nous avons pu recourir à des filtres et à des effets… Nous avons, par exemple, pris en photos en mode panoramique, avec différents formats, en N&B et en couleurs… Bref, nous avons exploré l’univers de la photo! Le premier groupe devait effectuer des prises photographiques à l’extérieur du musée ; cela tombait bien car, à ce moment-là, juste en face du MAMC+, un cirque était en cours d’installation, ce qui nous a fait un beau sujet! C’était très photogénique!

Parallèlement, l’autre groupe devait effectuer des photos à l’intérieur du musée, les consignes étaient cependant les mêmes et les élèves ont dû en prendre en même quantité et sous les formats exigés. Les deux groupes ont ensuite été rassemblés dans le même atelier et soumis cette fois-ci aux mêmes difficultés. Nous avons effectué des prises photographiques sur des fruits et des légumes disposés sur une table recouverte d’une très grande feuille blanche. Gare aux ombres que nous portions! Sans compter celles des fruits et légumes eux-mêmes ! Cet atelier a porté à son summum notre créativité et notre imagination.

Pour compléter notre panorama, nous sommes allés visiter le Musée de la photographie Nicéphore Nièpce de Chalon-sur-Saône ; une belle journée également.

Actuellement nous travaillons sur une consigne assez particulière qui permet de prolonger la « rencontre » avec les oeuvres de Christian Boltanski et de Sophie Calle que nous avons vues au MAMC+. Il s’agit de faire un journal photographique et de prendre des photographies tous les jours, pendant un mois ou une semaine (au choix). Ceci sera le point de départ d’un travail d’écriture en lien avec ces photographies et d’exprimer notre sensibilité. Pour l’instant n’en disons pas plus ! Vous le verrez par la suite ! Un autre billet de blog sera à votre disposition le moment venu ! Sans compter le livret de restitution qui sera publié et l’exposition qui devrait être organisée pour la Nuit Européenne des Musées de mai! Work in progress!!

On vous avait promis notre point de vue! Le voici!

Melissa : Nous avons eu la chance de faire plusieurs séances avec Emma qui porte avec brio le projet. La collaboration que l’on a actuellement avec le Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne nous a donné l’occasion d’accéder à des ateliers visant à éveiller notre sensibilité personnelle. Ceci, pour ma part, me permet de partager de bons moments avec mes camarades de classe. Chacun de nous partage avec les autres des photos effectuées pendant les activités, nous les observons, nous les commentons puis nous les analysons tous ensemble. L’ambiance chaleureuse et amicale pendant les conversations nous permet de confortables échanges et partages. Le plaisir de voir sur quelques visages des sourires de satisfaction pendant les ateliers me motive encore et encore, et me donne de plus en plus l’envie de poursuivre cette collaboration. J’ai hâte de voir la suite et je sais que cette collaboration s’inscrit dans l’une des plus belles expériences que j’ai pu avoir au lycée.

Alice : Personnellement, j’apprécie ce partenariat. Je le trouve très intéressant, et puis, les expositions notamment, m’ont énormément plu. Comme par exemple celle sur « L’énigme autodidacte ». Les séances photographiques nous permettent de découvrir différents artistes et photographes ayant tous différentes manières de percevoir l’art et la photographie. Je trouve très intéressant pour ma part d’apprendre à chaque séance des choses diverses et variées. Récemment, nous avons eu de nouvelles consignes, nous devons effectuer un journal photographique qui s’inscrit soit sur une semaine soit sur un mois. Nos photographies n’ont qu’une seule contrainte, celle de ne pas représenter une figure humaine. Le résultat que j’ai obtenu me convient, ceci m’a permis d’observer que l’on pouvait obtenir de très beaux résultats photographiques sans une présence humaine.

Pour conclure, ce projet partenarial avec le Musée d’Art Moderne et Contemporain est très satisfaisant! Pour notre part nous le trouvons très instructif. Nous avons étudié de nombreux artistes, tout aussi intéressants les uns que les autres. Les échanges avec les différentes médiatrices ont été très intéressants et nous avons beaucoup appris grâce à elles. Ce partenariat nous a permis de poser un autre regard sur l’Art en général mais surtout un nouveau regard sur la photographie qui peut paraître assez anodine à l’heure du smartphone, mais qui, en réalité, est plus complexe et riche que ce que l’on pense. Les ateliers nous ont permis de dévoiler une partie de notre créativité et de pouvoir en discuter tous ensemble. Ainsi cela a été très agréable de voir nos différentes sensibilités et nos différents points de vue. C’est avec impatience que nous attendons de voir la suite de ce partenariat!

Violetta M. présente à présent trois des photographies qu’elle a prises pendant les vacances afin de nourrir son « journal photographique ». Merci à elle de partager ses analyses et ses photographies!

Dans le cadre du projet sur la photographie en collaboration avec le Musée d’Art Moderne et Contemporain, j’ai effectué quelques photos, au cours d’une semaine (du 17 au 24 février). Je vais donc vous faire part de certaines d’entre elles…

Tout d’abord, il faut savoir que ces photographies ont été prises au cours d’une semaine de travail avec mon grand frère, à Challonges, un village de Haute-Savoie.

La Maisonnette

La première photo représente une maisonnette inhabitée. Elle m’a interpellée par ses multiples formes « géométriques ». En effet on distingue clairement des formes rectangulaires de tailles diverses, ainsi que des formes triangulaires… Ces formes s’imbriquent les unes avec les autres. Notons que la porte d’entrée, la « fenêtre », et la bouche d’aération sont rectangulaires (la bouche d’aération étant elle-même subdivisée en quatre rectangles !). De même, les briques qui ceinturent la fenêtre sont rectangulaires. Notons que ces briques rosées ainsi que la pierre de taille (blanche) qui sert de chambranle à la porte, plus claires que la pierre et l’enduit (ciment ?) gris du mur, apportent de la lumière à la maisonnette et la rendent moins triste. Si elles apportent de la lumière, elles soulignent aussi l’usure et l’ancienneté de ce lieu. La maisonnette semble avoir été rafistolée à coups de ciment et consolidée avec des briques. La photographie est prise de près ; le cadrage est assez serré, ce qui ne nous laisse que deviner la taille et la forme de la maison. La forme du toit en double-pente introduit le triangle dans cette composition marquée sans cela par la domination quasi-absolue du rectangle. Cela crée une rupture et donne de la profondeur ; notre regard peut s’échapper dans ce ciel un peu grisâtre. Pour finir en bas à droite on retrouve de la végétation qui tranche avec le minéral de la maisonnette et qui ramène (un peu !) de la couleur à ce « bâtiment » sans cela bien terne. Cette herbe sauvage permet aussi de marquer le manque d’entretien de la maisonnette, son délabrement, son retour à la nature en quelque sorte.

La haute montagne

La seconde photographie est un paysage de haute montagne. Cette photographie comporte plusieurs lignes dont certaines d’entre elles marquent des coupures nettes dans la composition. Ici les nuages m’ont interpellée, ils séparent violemment le ciel de la terre. Une ligne nette coupe en effet le sommet des montagnes enneigées alors que le nuage s’élève vers le ciel en formant des volutes aériennes et souples. Le mouvement, l’arrondi du cumulonimbus contraste avec la linéarité presque parfaite de sa face inférieure. On peut aussi noter que ce nuage crée une différence de proportionnalité entre le côté gauche qui comporte plus de matière que le côté droit de l’image. De plus la partie supérieure de la photographie est très claire et lumineuse, alors que la partie inférieure reste plus terne et sombre en raison de la couverture du nuage ; ainsi cela crée un contraste.

Cette photographie offre une profondeur de champ importante et une belle perspective ; elle plonge le regard du spectateur vers un ailleurs incommensurable, on semblerait être sous l’océan. Cette impression est renforcée par le point de vue, la photographe se situant en surplomb de la vallée qui est photographiée. Elle est en revanche au même niveau que la masse nuageuse (c’es du moins l’impression que l’on peu avoir). Ce point de vue permet ainsi d’embrasser la vastitude du paysage et de perdre nos repères. La barrière en bois située au premier plan nous permet tout de même de situer « l’autrice », de l’ancrer sur terre ! Mais cette barrière permet aussi de faire contraste, par ses formes, avec le reste de la photographie. Ses lignes droites, d’une part, son matériau (le bois) et sa couleur claire permettent de relier des différents plans. Il y a presque un côté abstrait dans ce premier plan.

Les aliments

La troisième photographie représente différents aliments répartis dans trois espaces. La moitié supérieure de l’image est très colorée, des couleurs vives apportent plus de lumière. On peut remarquer différents fruit (bananes, pommes, poires…), éparpillés, posés « a caso », dans un joyeux désordre, sans préméditation. Mais certain d’entre eux dérangent, par exemple la mandarine ou la poire, celles-ci semblent parfaitement posées, elles semblent être les seules à avoir remarqué la caméra, or l’une d’entre elle se fait plus discrète. Au milieu de ces fruits, tel un intrus, on peut remarquer une paire de lunettes de soleil orange qui se confond avec les fruits. Cette partie supérieure de la photographie semble assez homogène, en tout cas saturée par les fruits aux couleurs chaudes. Elle est séparée de la partie inférieure par le bord de la cagette. La partie inférieure semble divisée en deux parties distinctes, la « frontière » étant moins nette mais néanmoins marquée ; le vide, comme une respiration, sépare le reblochon des épluchures de fruits.

A gauche, la couleur, les différentes nuances de blanc du fromage et de son emballage créent un tout assez homogène, lisse et uniforme. Mais ont peut noter du mouvement grâce au papier de l’emballage froissé. Pour finir, à droite, on reconnait les épluchures d’une clémentine et d’une banane ; ce désordre contraste avec le reste de la photographie qui semble plus organisé. Quoi qu’il en soit, on pourrait imaginer une narration autour de cette photographie, les épluchures étant le « tragique » ( !) résultat d’un pique-nique ayant mal tourné (ou trop bien réussi !) pour les fruits présentés en haut de la photographie ! Il ne manque plus que le corbeau de La Fontaine…