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Knowledge, Creation, Innovation

 

Thématique 1 : « Savoirs, création, innovation »

L’actualité fournit de nombreux exemples de la capacité des pays du monde anglophone à innover dans le domaine des sciences et des techniques, dans le champ de la culture et des arts, mais aussi en matière d’organisation du travail ou de moyens de communication. Savoirs et innovations techniques découpent le temps en périodes ou en ères, marquées par un changement décrit et commenté par les acteurs eux-mêmes, par la presse contemporaine et par les commentateurs des générations successives. Ainsi, la révolution numérique – aussi appelée quatrième révolution industrielle – voit la technologie évoluer à une vitesse sans précédent. L’innovation affecte la société dans son ensemble, son bien-être et ses modes d’organisation, de logement, de consommation ; les secteurs de l’économie, des transports, des services, de la sécurité au quotidien, s’en trouvent modifiés. Les progrès effectués peuvent être ancrés dans un territoire délimité ou résulter de collaborations entre États. Le commerce et les échanges se chargent de les diffuser.

L’innovation et la création sont fécondes pour les médias, qui font commerce de « nouvelles » et observent les variations susceptibles d’affecter le public auquel ils s’adressent. Parfois présentées sous le jour de nouvelles modes, de mutations inéluctables ou d’évolutions inquiétantes, ces évolutions sont le fruit de la chaîne de production des savoirs : un maillage d’écoles, d’universités et d’organismes de recherche, et d’innovation construit et transmet les savoirs, et développe les compétences de la population. À côté des institutions productrices de connaissances et de compétences, et en interaction avec elles, une large diffusion des savoirs, par l’imprimé et l’image (aujourd’hui souvent numérique) permet aux individus et au monde de l’entreprise de contribuer au développement des savoirs, des sciences et des technologies. Ainsi se forme une société du savoir qui ne cesse de se renouveler, de disséminer ses connaissances, d’observer et de commenter ses évolutions, en les confrontant à la diversité des points de vue, des interprétations et des applications.

Les savoirs, la création et l’innovation peuvent être étudiés sous l’angle de leur apparition, de leur développement, de leurs évolutions, ainsi que par le biais des débats et controverses qu’ils suscitent (changement climatique, développement durable, biodiversité, etc.). La presse se fait l’écho de ces phénomènes, évolutions et polémiques. La littérature (y compris pour la jeunesse) et toutes les formes d’art intègrent les tendances actuelles ; la fiction les préfigure parfois dans les films et les séries, dans les ouvrages de science-fiction ou dans les utopies, fournissant ainsi à la fois une représentation (textuelle, visuelle ou artistique) de l’innovation et une matière pour la réflexion. Journalistes, essayistes, philosophes, chercheurs, acteurs politiques et créateurs s’interrogent sur les conséquences de ces changements sur les hommes et les femmes d’aujourd’hui et de demain, sur leur humanité (augmentée, transformée, manipulée, etc.), sur leur capacité à bénéficier de ces évolutions et à résister à leurs dérives.

 

Axe d’étude 1 : Production et circulation des savoirs

Cet axe invite à recenser, dans l’aire anglophone, les manifestations contemporaines de la production des savoirs, que cette dernière soit formalisée dans les institutions scolaires et universitaires, transformée et poursuivie par le monde de l’entreprise ou informelle, fruit de l’expérience ou de l’expérimentation.

Dans le monde anglophone, la production et la transmission des savoirs par les chercheurs s’appuient volontiers sur une approche empirique. Elle permet au grand public de participer au développement de la science et des techniques, d’acquérir et de s’approprier des connaissances dans une grande variété d’institutions éducatives.

L’espace numérique, devenu un lieu privilégié pour partager les savoirs, créer, recréer et innover, est en cela un levier majeur du développement d’une culture pour tous et participative, qui peut passer du local au planétaire (celle des Youtubeurs, par exemple). Le numérique modifie notre rapport aux savoirs et les rend dynamiques. Il permet une réactualisation inédite du patrimoine culturel ; il révèle et amplifie les évolutions du langage, de la pensée et des sociétés. L’ensemble de ces évolutions est abordé dans le monde anglophone.

Exemples d’objets d’étude

La société du savoir : les acteurs et les mécanismes de production du savoir ; la société du savoir dans ses déclinaisons locales (clubs ou associations à but éducatif, pour la promotion des savoirs, des arts ou de l’innovation) ; le numérique éducatif, la numérisation des savoirs et des ressources ; la production de contenus par les institutions, les professionnels (podcasts des radios) et les usagers (vidéastes, blogueurs, etc.), les encyclopédies collaboratives en ligne ; limites et conditions du partage et de la diffusion des savoirs : fracture numérique, limites juridiques, etc. ; le rôle de la presse (généraliste ou spécialisée) et des médias en ligne dans la production et la circulation des savoirs, dans la mise en débat des certitudes et incertitudes des différents domaines du savoir.

L’éducation et les systèmes éducatifs : grandir et étudier en Angleterre, Écosse, Irlande, Californie, Australie, Nouvelle-Zélande, au Canada, au pays de Galles, aux États-Unis, etc. – comparaisons et contrastes ; la mobilité étudiante dans le monde anglo-saxon : flux entrants et sortants, fuite des cerveaux ; l’accès à l’école, à l’université et l’égalité des chances ; l’enseignement à distance et les nouvelles formes de diffusion et de partage des savoirs ; la diversité des savoirs dans les systèmes scolaires (contenus et programmes) ; l’interactivité des savoirs (universités, bibliothèques, musées, fondations) ; la question des contenus étudiés dans les sociétés multiculturelles : une histoire ? des histoires ?

Savoirs et entreprise : création et créateurs de savoirs dans l’actualité socio-économique des pays anglophones (figures du diplômé, de l’entrepreneur et de l’autodidacte dans la Silicon Valley, par exemple) ; partenariat école-entreprise, université-entreprise ; production et diffusion de savoirs en entreprise ; la marchandisation des connaissances et des informations (recueil, stockage, exploitation et commercialisation des données) ; le rôle des algorithmes dans la sélection et la circulation des savoirs et des informations (les algorithmes de recommandation, par exemple).

 

Axe d’étude 2 : Sciences et techniques, promesses et défis

Cet axe d’étude explore les manières particulières dont le monde anglophone réalise des avancées scientifiques, techniques et technologiques dans des domaines variés (consommation, énergie, habitat, transport) et s’en empare à l’aune, notamment, des divers enjeux économiques, environnementaux et sociétaux qui lui sont propres. Ainsi, dans la continuité de leur histoire et malgré la concurrence internationale, les États-Unis conservent un dynamisme remarquable dans les secteurs de haute technologie. Réagissant au ralentissement de leur croissance économique tout en répondant à une forte demande sociétale, le Royaume-Uni et le Canada développent des politiques volontaristes pour se projeter dans la transition écologique et la course à l’innovation, stimulant par exemple le développement des technologies propres et l’industrie manufacturière.

Une mise en perspective de l’actualité (intelligence artificielle, OGM, gaz de schiste, etc.) est l’occasion d’aborder, ponctuellement, les courants et évolutions de la pensée scientifique, philosophique et politique des zones géographiques étudiées. Capitalisme, liberté d’entreprendre, société de consommation sous-tendent l’expansion des géants du numérique et des secteurs commerciaux dépendants des nouvelles technologies (le e-commerce par exemple), mais peuvent être mis en question par une société qui réfléchit aux conséquences de ces modèles de développement.

Les acteurs du monde de la culture, quant à eux, s’emparent des outils numériques du XXIe siècle pour stimuler la création artistique et explorer le potentiel à la fois esthétique et interactif qu’ils offrent : de l’arrivée de la réalité augmentée dans les musées à l’avènement du numérique au cinéma, des logiciels qui transforment la création musicale aux hologrammes qui bouleversent le spectacle vivant jusqu’à la réalisation d’objets d’art au moyen du code informatique ou de nouveaux procédés de fabrication comme l’impression 3D. La démarche de l’artiste s’en trouve modifiée et l’expérience du public change elle aussi. Cet axe s’intéresse aux relations entre arts, sciences et techniques et à leurs manifestations dans le monde anglophone.

Enfin, replacer les innovations dans leur contexte en croisant les regards (des scientifiques, des politiques, des médias, etc.) qui sont portés sur elles, cela permet d’interroger de manière critique leur pertinence, leur efficacité, et leurs éventuels impacts (directs ou indirects, à court et à long terme). Les grandes avancées de notre siècle conduisent à des changements multiples dont la plus-value est à évaluer au regard de leurs effets. Au cœur des grandes préoccupations du XXIe siècle, les évolutions scientifiques, techniques et technologiques concernent tous les aspects de la vie humaine et jouent un rôle essentiel dans les choix de société qui s’opèrent. Les effets de ces avancées et les controverses qu’elles suscitent sont abordés dans le monde anglophone.

Exemples d’objets d’étude

La course à l’innovation : le poids économique et le rôle géopolitique des sciences et techniques (concurrence dans les industries de l’espace et de la téléphonie, par exemple) ; les stratégies nationales volontaristes (Innovation for a Better Canada, leadership dans le domaine de l’intelligence artificielle aux États-Unis, Innovation Nation au Royaume-Uni) ; les prix Nobel et autres distinctions ; la jeunesse innovante (Youth Innovation Award au Canada, Youth Innovation Centres en Jamaïque, Young Innovators of Nigeria Social Organization) ; nouveaux modes d’organisation des entreprises (start-ups, fablabs).

De l’idée à l’objet : étude longitudinale d’une innovation américaine : genèse d’une idée, création d’un objet, fabrication à grande échelle, voire commercialisation ; les objets connectés (tablettes numériques, téléphones portables, montres) ; réparer et augmenter l’être humain (exosquelette, prothèses extra et intra corporelles, etc.) ; les moyens de transport (drones, voiture autonome, train à suspension magnétique).

L’homme et la machine : l’intelligence artificielle ; l’automation, l’automatisation, la robotisation ; l’amélioration des capacités physiques de l’homme.

Éthique et génétique : le progrès génétique, avantages et inconvénients ; OGM, lobbies industriels et santé publique ; controverses autour des produits alimentaire ; tests génétiques et police scientifique (exploitation des données de sites de généalogie en ligne par la police aux États-Unis) ; génétique et recherche scientifique, en histoire ou en archéologie, par exemple ; l’édition génétique, le séquençage du génome ; le transhumanisme.

Innovation et transition écologique : les bénéfices et écueils du développement des énergies propres (éolien en Nouvelle-Zélande, panneaux solaires en Australie, etc.) ; les innovations industrielles permettant la réduction des émissions de CO2 au Canada et au Royaume-Uni, par exemple.

Numérique artistique et démocratisation culturelle : l’industrie du cinéma : les techniques d’animation, les nouveaux modes de diffusion, les expériences multi-sensorielles ; les plateformes de diffusion de contenus culturels ; le lien entre les institutions culturelles (musées, opéra, etc.) et le public à l’ère du numérique ; l’industrie du jeu vidéo.

Les nouvelles formes d’expression artistique : la création en environnement numérique, les nouveaux espaces de création et de diffusion ; la littérature numérique ; l’art numérique, les oeuvres interactives ; la performance musicale (musique électronique, transformation du son, montage) ; le spectacle vivant (théâtre, danse, concerts, music-hall, opéra).

Urbanisme, habitat et architecture : la transformation de l’habitat, des friches industrielles, des grandes villes nord-américaines (Détroit, San Francisco) ; l’aménagement des espaces et les modalités de travail (mobilités choisies ou subies, télétravail) ; la ville intelligente (Londres, New York, Toronto).