Les Bonobos sont capables de reconnaître la voix d’un ancien congénère

 Une équipe internationale impliquant Florence Levréro, Sumir Keenan et Nicolas Mathevon, trois chercheurs de l’Institut des neurosciences Paris-Saclay (CNRS/Université Paris-Sud), basée à l’Université de Saint-Etienne, a mis en évidence la reconnaissance à long terme des voix familières chez les Bonobos.

Les Bonobos sont donc capables de reconnaître la voix d’un congénère, même après plus de cinq années de séparation.

 Photographie d’un bonobo se déplaçant en station debout (Sanctuaire Lola Ya Bonobo, Kinshasa, RDC - © Lola Ya Bonobo).

Photographie d’un bonobo se déplaçant en station debout (Sanctuaire Lola Ya Bonobo, Kinshasa, RDC – © Lola Ya Bonobo).

 

La vie sociale complexe des bonobos exige de grandes capacités d’interaction avec autrui. Cette reconnaissance d’un ancien congénère est très importante et parfois même vitale….  Télécharger le communiqué de presse du CNRS
Les Bonobos ?

  • Le Bonobo ( Pan paniscus ) est une espèce endémique à la seule République Démocratique du Congo.
  • Il vit dans une zone de forêt marécageuse située entre le fleuve Congo au nord et les rivières Kasaï et Sankuru au sud.
  • Le Bonobo est un Primate

L’ancêtre commun aux bonobos, chimpanzés et humains vivait il y a 6 à 8 millions d’années, et les deux grands singes partagent avec nous de nombreuses caractéristiques, tant du point de vue de leurs gènes que de leurs comportements.

Proposition d’une classification des Primates par P. PICQ et M. DUPUIS( source ENS Lyon)

Relue par Guillaume Lecointre, MNHN

La classification proposée ci-dessous est basée sur la prise en compte de caractères anatomiques et morphologiques.
bonobo1

(*) La classification au sein des Hominoïdes varie selon les auteurs, en fonction du type de données qu’ils prennent en compte.
La prise en compte de données moléculaires amène certains auteurs à proposer la classification évolutive suivante:

bonobos

Voici un dossier très complet sur les  Bonobos : ce nouveau dossier spécial regroupe l’ensemble des activités pour le lycée, réalisées par Frédérique Théry, sur le thème des Bonobos. Voici la liste des articles proposés :

Le Langur de Miller, une espèce rare de Primate portée disparue retrouvée à Bornéo!

Publiée Le 24 JAN 2012 dans l’ American Journal of Primatology, cette bonne nouvelle a surpris les scientifiques!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OVbfiuEVVdo[/youtube]

Qui est le Langur de Miller?

C’est  l’un des primates les moins connus et les plus rares au Bornéo. Sa répartition géographique est  limitée le long de la côte centrale de Kalimantan Est ; cette espèce est maintenant extrêmement rare, elle est considérée comme l’une des 25  les plus menacées (dans le monde des primates) .

Où l’a t-on retrouvé?

Sa zone d’habitat a été ravagée par les incendies et la déforestation, elle a diminué de moitié au cours des vingt dernières années…..

On l’a identifié hors de cette zone, dans la réserve naturelle de Wehea au Kalimantan, partie indonésienne de l’île de Bornéo.

«Les inquiétudes d’une éventuelle extinction du Langur de Miller remontent à 2004 et des recherches lors d’une expédition menée en 2008 avaient conforté ces craintes d’une situation alarmante» précise Brent Loken de l’Université Simon Fraser au Canada

Quelques précisions:

-En 2004 Brandon-Jones et al. ont été parmi les premiers à exprimer des inquiétudes que cette espèce pourrait avoir disparu.

-En 2006, la sous-espèce a été inscrite comme l’un des 25 primates les plus menacés

-En 2008, Arif Setiawan et ses collègues ont mené la première enquête ciblée dans son habitat  géographique connu incluant à la fois le parc national de Kutai et la  péninsule de Sangkulirang .  L’équipe n’a pas trouvé de preuves de son existence . La population locale a récemment confirmé que ce seul groupe n’existe plus dans cette zone …

La sécurisation de la protection de cette espèce doit être une mesure prioritaire pour en assurer sa survie.

N’oublions pas qu’elle est l’une des  25 espèces  de primates les plus menacées.

source partielle: http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ajp.21983/full