Les anomalocarides, « superprédateurs » des mers du Cambrien ont survécu pendant l’Ordovicien

« Les nouvelles découvertes au Maroc indiquent que les animaux caractéristiques du Cambrien, comme les anomalocarides, ont continué à avoir un impact considérable sur la biodiversité et l’écologie des communautés marines plusieurs millions d’années plus tard »  Peter Van Roy/ Revue Nature

Rappelons nous la vie au Cambrien….

source du tableau

Cliquez sur la  photo ci-dessous pour voir la vidéo:


Reconstitution de la faune de Burgess, réalisée par Charles KNIGHT en 1942 pour National Geographic Source
« Il y a  environ 540 à 500 millions d’années, les géants n’étaient pas bien effrayants. Les anomalocarides (leur nom signifie étrange crevette), considérés comme les plus grands animaux de la période cambrienne -connue pour son explosion de biodiversité qui a vu l’apparition soudaine de tous les principaux groupes d’animaux actuels- mesuraient une soixantaine de centimètres, au plus.

On les croyait disparus à la fin du Cambrien, mais dans la revue Nature, une équipe internationale relate la découverte d’un fossile d’anomalocaride géant : il mesure plus d’un mètre. Outre sa taille remarquable c’est surtout sa datation qui a interpellé les paléontologues. Il n’a pas vécu durant le Cambrien mais à l’Ordovicien, soit des millions d’années plus tard. Pas loin de trente millions d’années pour être plus précis »….voir la suite sur:http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/archeo-paleo/20110526.OBS3994/survivance-durable-pour-le-predateur-des-mers-du-cambrien.html

Modèle d'anomalocaridide de la faune de  Burgess, ressemblant au fossile découvert. Esben Horn
Modèle d’anomalocaridide de la faune de Burgess, ressemblant au fossile découvert. Esben Horn

– les schistes de Burgess : Les Schistes de Burgess représentent l’un des gisements de fossiles les plus intéressants découvert à ce jour, de par la richesse des informations qu’il renferme sur l’histoire de la vie.

Cliquez ici pour lire le Texte sur la découverte de Burgess

Cliquez ici pour Voir quelques fossiles de Burgess

Et si Lucy courait?

Souvenons nous…

Lucy, répertoriée sous le code AL 288-1, a été découverte le 30 novembre 1974 à Hadar sur les bords de la rivière Awash en Ethiopie; elle appartient à l’espèce Australopithecus Afarensis qui a vécu entre -3,7 et -2,9 MA.

Pourquoi ce surnom ?

Les archéologues  écoutaient la chanson des Beatles Lucy in the Sky with Diamonds le soir sous la tente, en répertoriant les ossements qu’ils avaient découverts.

Localisation de la découverte


Wikipédia: « Lucy » skeleton (AL 288-1) Australopithecus afarensis, cast from Museum national d’histoire naturelle, Paris

Lucy:Reconstitution par Win Munns (Galerie de l’évolution: Paris)

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=ecXgZBT2DYg[/youtube]

Tout d’abord, quelques explications : les espèces fossiles de la lignée humaine sont réparties en deux genres : Australopithecus et Homo.

-Les australopithèques ont acquis une bipédie permanente; ils ont été retrouvés en Afrique.

-Le genre Homo, très diversifié, est caractérisé par une augmentation progressive de la capacité crânienne et une régression de la face. .. les fossiles identifiés avec certitude sont tous africains.

L’homme moderne, Homo sapiens, est la seule espèce actuelle du genre Homo: Il est apparu en Afrique ou au Proche-Orient et a colonisé tous les continents.

Source Ac-dijon A .Gallien

La découverte récente d’un os de pied ayant appartenu à l’espèce Australopithecus Afarensi ,à Hadar sur les bords de la rivière Awash en Ethiopie nous révèle que Lucy pouvait courir:


source:C’est le 4ème métatarse d’un australopithèque qui a été découvert. (Illustration Carol Ward/University of Missouri)


« Les chercheurs ont établi que les deux extrémités de cet os vieux de 3,2 millions d’années ne se situent pas dans un axe, mais sont reliées par un arc osseux, dont la pente devient relativement grande vers l’orteil. Nombre des caractéristiques de ce métatarsien sont par ailleurs les mêmes que chez l’homme moderne. Ces observations suggèrent que les australopithèques avaient un pied arqué et suffisamment raide pour, d’une part amortir les chocs et, d’autre part, emmagasiner de l’énergie dans la plante du pied lors de chaque poussée au sol. » source Pour La Science

Il y a 3.7 MA, Lucy et ses congénères avaient donc un pied arqué permettant la course …ils  pouvaient sans problème sillonner la campagne et quitter la forêt en quête de nourriture quand ils en avaient besoin.

« Le développement d’un pied arqué a marqué un changement fondamental dans l’évolution vers la condition humaine, à savoir la disparition de la capacité d’utiliser le gros orteil pour s’accrocher aux branches, indiquant que ces ancêtres avaient finalement abandonné la vie dans les arbres pour vivre sur le sol » dit William Kimbel.

Les conclusions  de cette étude ne sont pas admises par l’ensemble de la communauté scientifique.

D’après yves Coppens…« des fossiles d’une autre espèce d’australopithèques, plus évoluée (dont l’homme descend en ligne directe), ont été découverts sur ce même site… et que le fameux os pourrait tout aussi bien lui appartenir… « 

Même si la Science avance lentement au gré des découvertes, il reste encore beaucoup de points à élucider…..affaire à suivre .