Une créature réelle ou imaginaire ?

H.P. Lovecraft Source : https://ro.m.wikipedia.org/wiki/ Fi%C8%99ier:Howard_Phillips_ Lovecraft.jpg

L’appel de Cthulhu est une nouvelle fantastique écrite par H.P. Lovecraft en février 1928. Lovecraft est un des auteurs les plus réputés pour écrire des histoires d’horreur. Sa particularité est qu’il s’inspire de la réalité, des avancées technologiques et de ses angoisses. Il arrive donc à rendre crédible ses histoires, ce qu’il lui permettra d’avoir beaucoup de succès après… sa mort ! L’appel de Cthulhu est une de ses œuvres les plus connues qui a également inspiré les écrivains d’aujourd’hui (ex: Stephen King, Matte et Ross, créateurs de la série Stranger Things…). On le retrouve également sur grand écran avec plusieurs adaptations et même dans les jeux vidéo !

Dans L’appel de Cthulhu Francis Wayland Thurston hérite des biens de son oncle Angell qui est décédé dans d’étranges circonstances. Thurston décide de fouiller dans ses notes et ce qu’il va découvrir va l’entraîner dans une histoire hors norme ! Il va trouver un dessin qui représente une créature surnaturelle qu’il décrit comme un dragon avec une tête de poulpe et des tentacules, un corps ridicule surmonté d’écailles possédant des ails géantes. Ce dessin est accompagné du titre « Le culte de Cthulhu » et de hiéroglyphes. Il va apprendre par les notes de son oncle que ce dernier avait un ami, Wilcox, qui a été victime de cauchemars dans lesquels il entendait une créature gigantesque se déplacer dans le ciel et murmurer  » Cthulhu fthagn ». Angell va donc mener son enquête. Il va découvrir une statuette à l’effigie de ce monstre et qu’une secte vaudou fait des rituels pour le libérer. Thurston pense alors que son oncle est mort à cause de ce qu’il a découvert. Le monstre existe-t-il réellement ? La secte vaudou a-t-elle réussi à libérer, comme elle le prétend, cette créature ? Thurston est-il en danger ?

On ne s’attend pas du tout à ce qui va se passe à la fin. Je vous laisse le découvrir par vous mêmes et emprunter ce livre disponible au CDI dans différentes éditions.

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Couverture du livre. Source : https://www.amazon.fr/ LAppel-Cthulhu-Howard-phillips- Lovecraft/dp/2757851357

Cette histoire m’a plu car elle sort de l’ordinaire et nous fait douter de la réalité. On se demande presque si ce n’est pas un témoignage réel (ce qui a d’ailleurs fait polémique et affolé les gens à une certaine époque). A la lecture de cette oeuvre on comprend d’où vient l’inspiration des écrivains actuels et on découvre les premières histoires d’horreur et fantastiques. Malgré cela, je trouve que le monstre n’est pas assez présent mais ceci est, je pense, un choix de l’auteur pour faire peser une intrigue autour de celui-ci. Ensuite, je pense qu’il n’y a pas assez de détails et que l’histoire est trop courte, elle aurait pu être encore plus développée et, pourquoi pas, Lovecraft aurait ou en écrire une suite ! Le vocabulaire est parfois dur à comprendre. Hormis cela, c’était intéressant de découvrir les tout débuts de ce genre littéraire qui est à ce jour l’un des genres littéraires littéraires le plus lu.  

Je vous conseille donc cette nouvelle qui vous plongera dans un univers unique !

Lovecraft, H.P. L’appel de Cthulhu : suivi de notes sur l’écriture de la fiction surnaturelle. Points, 04/2015. 87 p

Manuella ROBAIL, 1ère1

La couleur tombée de l’imagination de Lovecraft

Source : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier :Colour _out_of_Space_by_Paul_Flanders .jpg

Bien que Lovecraft soit à l’origine de certaines bases de la science fiction et du fantastique, lesquelles ont été reprises par de nombreux écrivains, il m’a quand même surpris. Si vous vous dites que l’histoire de l’extraterrestre qui apparaît sous une forme totalement inconnue c’est du vu et revu, dites-vous désormais qu’il est le premier à y avoir pensé ! Il ne faut pas uniquement juger l’oeuvre ici, mais aussi l’imagination de Howard Philips Lovecraft et se poser une question fondamentale pour avoir un meilleur avis sur la nouvelle dont je vais vous parler :

Qui est Lovecraft ? :

Source :https://upload.wikimedia.org/ wikipedia/commons/1/10/ H._P._Lovecraft%2C_June_ 1934.jpg

Howard Philips Lovecraft (1890-1937, mort à l’age de 46 ans des suites d’un cancer qu’il n’a pas voulu soigner) est un grand écrivain américain, auteur de nouvelles et de romans fantastiques et horrifiques. Il faut savoir que de son vivant il était loin d’avoir une grande renommée. C’est après sa mort et un certain nombre d’années qu’il a été considéré, avec Edgar Allan Poe, comme l’un des plus grands auteurs de récits d’horreur !

Dans La couleur tombée du ciel, un jeune architecte curieux se rend à Arkham, ville qui a la particularité de posséder des terres noires non exploitables. Il cherche donc a en savoir plus grâce aux légendes qu’on peut lui raconter. Un habitant l’aidera plus que les autres en lui expliquant l’histoire d’une étrange météorite qui causa de nombreux dégâts à Arkham en 1880. Lors de la lecture ces fameux dégâts s’avèrent de plus en plus graves mais aussi de plus en plus stressant pour nous. On est petit à petit pris par les conséquences de cette météorite très impressionnante. Bien évidement si vous désirez mettre toute cette histoire au clair vous devrez la lire 😉

Pour moi, ce que j’aime dans cette nouvelle ce n’est pas que « les extraterrestres » viennent de loin mais qu’ils soient totalement inconnus et presque indescriptibles. Ne pas savoir à quoi ils ressemblent stimule notre imagination et surtout nous fait encore plus peur que prévu. J’adore le fait que Lovecraft joue sur l’inconnu, il a bien compris que c’est cela qui nous fait froid dans le dos ! C’est pour cela que j’attribue à ce recueil de nouvelles 3 étoiles 😉

Lovecraft, H.P. La couleur tombée du ciel. Gallimard, 05/2006. 332 p. Folio SF, 4. ISBN 2-07-041580-5

Marie DELPLACE 1g1

Coucher les mots sur le papier pour leur insuffler la vie

               C’est en juin 2013 que le célèbre romancier Franck Thilliez écrit, en collaboration avec Laurent Scalese, L’Encre et le Sang. Tous deux scénaristes pour le monde du cinéma, ils décident de mettre leurs mots sur des pages communes.  

      Ces mots posés sur ces pages racontent la vie tragique d’un écrivain français déchu de son succès. William Sagniez partage sa vie entre enseigner les lois de la physique et exalter son esprit imaginaire sur feuille. Mais il est trompé par sa femme Cassandra, éditrice, accompagnée de son amant, Jack Malcombe. Ils lui dérobent Bloody sea, livre écrit par William, et le priveront de son incroyable succès. Manipulé comme une vulgaire petite chose, William n’ose plus être face à ces grandes vitrines placardées, des vitrines montrant son œuvre sur laquelle est déposé le nom de cet imposteur : Jack Malcombe ! Cette vermine ose profiter du succès volé et est considéré comme un grand artiste alors qu’il sait à peine aligner deux mots !

Source : Thilliez, Franck / Scalese, Laurent. L’encre et le sang. Pocket, 01-06-2013. 118p.

    Excédé et rongé par la haine, William n’a qu’une seule idée en tête : prendre l’avion pour Hong Kong pour y assassiner les deux voleurs. Muni de ses papiers, d’un simple sac à dos et de quelques économies, il part récupérer son dû. Mais arrivé devant la majestueuse villa de ces imposteurs, des dobermans lui arrachent la cuisse. Humilié, blessé, et quasiment sans argent, il décide de mettre fin à ses jours en se noyant grâce à un objet lourd et une corde. Une machine à écrire qu’il achète dans un vieux garage est le poids idéal ! Avant de passer à l’acte, il l’ouvre et se met à taper William Sa… et se rend compte que la lettre G manque au clavier. Sur sa carte d’identité plus de William Sagniez, mais William Sa. Comment expliquer cet événement ?

C’est à cet instant qu’il comprend que chaque mot tapé à la machine « prend vie » ! Une très bonne occasion pour user de sa terrible vengeance envers Cassandra et Jack.

William prendra tellement goût à cet instrument qu’il en perdra son humanité et créera de violentes catastrophes tout au long de l’histoire. De simples lettres imbibées d’encre renverseront le cours de l’histoire, notamment avec cette effroyable vengeance ! Comment de simple mots peuvent autant changer une personne ? L’humain est-il prêt à tout pour assouvir sa soif de vengeance ? 

L’Encre et le Sang est une histoire prenante où suspense et monstruosité sont liés à la soif de vengeance. Pendant notre lecture nous assistons à d’énormes rebondissements.  Nous prenons beaucoup plaisir à lire ce livre ! J’ai énormément aimé cet ouvrage, mélangeant retournements de situation et plein de moments de désespoir ! Au début, nous ressentons de l’empathie pour la tragique histoire de William, mais plus nous lisons, plus une image monstrueuse se dégage de cet homme, ce qui montre la force de L’Encre et le Sang qui joue avec nos sentiments.

Je vous conseille ce court roman les yeux fermés, il se dévore en une soirée ! Le style d’écriture reflète le sentiment de tristesse et de haine qui ronge William et nous plonge dans son triste destin, créant une attache pour ce personnage. Ce livre est très prenant à lire et est donc à la portée de tous. Il en ressort également une morale : peu importe l’acharnement de notre destin, la roue tournera toujours un jour… Mais celle-ci peut encore tourner autant vers le bien que vers le mal. Plus nous avançons dans le récit, plus nous avons envie de savoir comment William usera de cette machine et pourquoi la lettre G a une si grande importance pour le cours de l’histoire !

DRESCHEL MAURINE, 1ère G 1.

Les mythes de l’ennui !

Alberto Breccia (1919-1993) est un auteur de bandes dessinées argentin. Dans ses œuvres, Breccia invente son propre genre avec son propre style : des graphismes sombres et angoissants, des dessins pas toujours précis et détaillés. L’auteur de cette BD, Les Mythes de Cthulhu, a voulu transcrire le monde fantastique et délirant de Lovecraft pour permettre au lecteur de mieux se plonger dans cet univers.

H.P. Lovecraft (1890-1937) est un écrivain américain célèbre, connu pour ses récits fantastiques, d’horreur et de science-fiction. 

Source : http://bdzoom.com/127675/a ctualites/%C2%AB-les-mythes-de-cthulhu-%C2%BB-vont-a-nouveau-hanter-vos-nuits/

Les mythes de Cthulhlu est une bande dessinée en noir et blanc qui a été publiée en 1974. Ce recueil fantastique, voire d’horreur, reprend plusieurs histoire importantes des récits d’H.P. Lovecraft. Cette BD est une adaptation des nouvelles suivantes : Le Cérémonial (1923), Le Monstre sur le Seuil (1937), Le Cauchemard d’Innsmouth (1942), La Cité sans Nom (1921), L’abomination de Dunnwitch (1929), L’appel de Cthulhu (1928), La couleur tombée du ciel (1927) et Celui qui chuchotait dans les ténèbres (1935).

Pour chaque histoire Alberto Breccia adapte son style, prend un ton différent en passant du réalisme à l’abstrait, ce qui pour moi est très difficile à comprendre. J’ai eu du mal à me projeter.

Les mythes de Cthulhu est une bande dessinée que je n’ai vraiment pas appréciée. Si les images sont superbes, avec ces êtres monstrueux et disproportionnés, je trouve que le fait qu’il n’y ait jamais de bulles – c’est toujours le narrateur qui parle et raconte l’histoire – pose problème parce que l’on ne sait pas ce que pensent ou ressentent les personnages. De plus cette bande dessinée n’est pas accrocheuse. Tout au long de ma lecture je me suis sentie de moins en moins prise par l’histoire et l’ambiance. En effet, il est très difficile de comprendre les différentes histoires présentées même si Lovecraft emploie des termes compliqués qui sont sûrement difficiles à transcrire dans un dessin. Par exemple je n’ai pas particulièrement apprécié Le Cérémonial car l’histoire part dans deux directions différentes et est complexe. Je me suis vite perdue dans la compréhension de l’intrigue. Les dessins sont lugubres et intrigants et en noir et blanc, donc pas du tout explicites.

Source : http://www.alberto-breccia.net/ les-mythes-de-cthulhu/

Finalement, je ne vous conseille pas de lire ce livre car il faut avant tout comprendre le contexte des histoires de Lovecraft, l’importance de l’étrange créature qui se nomme Cthulhu, et pouvoir entrer dans la tête de l’auteur pour connaître sa façon de penser et comprendre sa façon d’écrire. Selon moi il n’y a pas d’obligation à lire cette adaptation d’H.P. Lovecraft par Alberto Breccia, mais il faudrait peut-être avant tout connaitre le monde particulier de Lovecraft, comprendre les différents mondes entre les humains et les monstres et pourquoi Cthulhu est si importante dans ces histoires.

Lovecraft, H.P. / Breccia, Alberto. Les mythes de cthulhuRackham, 2018. 128 p.

LAVARDE Manon 1ère1

Un amour impossible

https://images.app.goo.gl/BfJ2kpCr89kPeiet9

Première de couverture Phèdre de Jean Racine (1677) Source : http://odysseelitteraire.blogspot.com /2012/07/phedre-jean-racine.html

https://images.app.goo.gl/DHfB1f2BTeRpdZrC8

Portrait de Jean Racine (1639-1699) Source : https://www.baroque.it/cultura -del-periodo-barocco/letteratura/il- teatro-nel-periodo-barocco/jean-racine.html

Phèdre est une pièce de théâtre écrite par Jean Racine en 1677 en 5 actes, tous écrits en alexandrins. Cette œuvre est considérée comme un classique dans le domaine de la tragédie et il y a de quoi. Jean Racine, un des plus grands dramaturges français, a su écrire cette pièce qui mélange mythologie et drame de façon exceptionnelle !

L’histoire se passe à Trézène dans la Grèce antique où Phèdre, femme de Thésée, apprend la folle rumeur de la mort de son mari. Suite à cela, elle  décide de faire part à sa servante et confidente, Oenone, des sentiments qu’elle éprouve envers son beau-fils Hippolyte qui est le fils de son mari Thésée ! Cependant, en apprenant la nouvelle, Hippolyte refuse les avances de sa belle-mère car elle le répugne plus que tout. Bien plus tard la pièce va prendre un tournure surprenante quand on apprend que Thésée n’est pas mort et sera bientôt de retour. Retour qui laisse Phèdre indifférente, elle, voulant se marier avec Hippolyte…

Entre mensonges, trahisons et amours dévastateurs, cette pièce qui mélange mythologie et drame va vous laisser sans voix !

J’ai adoré lire Phèdre de Jean Racine et voici pourquoi :

Premièrement, la pièce se passe dans la Grèce Antique et parle donc de personnages issus de la mythologie grecque tels que Thésée, Phèdre ou encore Poséidon ou Vénus (Aphrodite) qui sont les plus connus dans cette œuvre. Étant un grand fan de mythologie, cette pièce ne pouvait qu’attirer mon attention et me donner envie de commencer ma lecture. Racine, en utilisant des personnages mythologiques, fait preuve d’originalité et donne de la fraîcheur à la pièce, ce qui ne peut-être que bénéfique pour entamer la lecture.

Deuxièmement, j’ai vraiment aimé la façon dont le texte a été écrit. En effet, Racine a écrit sa pièce de façon à ce que l’histoire soit dynamique et ne souffre pas de temps morts. Chaque scène est synonyme de révélations et rebondissements qui renforcent encore plus notre volonté à découvrir la fin de l’histoire. Je trouve que les vers en Alexandrins renforcent le côté dramatique et donne une lourdeur aux propos des personnages.

Enfin, le côté tragique de la pièce m’a beaucoup plu. En effet, on ressent que Racine a pris du temps à imaginer l’histoire et la narration de son oeuvre. Cela permet de faire ressortir le côté tragédie de la pièce à la perfection. On peut même avoir l’impression que cette pièce pourrait être d’actualité encore de nos jours car elle regroupe des notions telles que la passion, l’honneur, la morale ou encore le mensonge. Notions qui à mon sens donnent au texte un côté intemporel car beaucoup de thèmes abordés dans Phèdre le sont de nos jours. Cela nous poussent à avoir une réflexion sur certains aléas de la vie car l’on peut se reconnaître en lisant la pièce.

Je peux que vous conseiller la lecture de Phèdre de Jean Racine car cette pièce aborde des choses très importantes de la vie à travers des personnages de la mythologique grecque, le tout dans une histoire rythmée et cohérente. Cette pièce est digne d’être reconnue parmi les plus grands classiques de la tragédie française !

Racine, Jean. Phèdre. Librairie Générale Française, 1991. 128 p.

DESFACHELLES Lucas 1ère 1

Une folie abominable

Portrait de Howard Philip Lovecraft (1890-1937) Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/H._P._Lovecraft

Dagon est un livre d’horreur fantastique regroupant 30 nouvelles écrites par H.P. Lovecraft entre 1905 à 1937 pour un total de 390 pages terrifiantes. Lovecraft est aujourd’hui considéré comme un des maîtres de l’univers horrifique et je peux vous le confirmer. Dagon montre que sa réputation n’est pas surfaite.

Si vous rêvez d’entamer la lecture d’un recueil qui mélange tous les ingrédients nécessaires pour avoir la chair de poule, Dagon est fait pour vous !

Nous avons affaire à la lecture de nouvelles sombres, comme Dagon, qui donne son titre à l’œuvre. Toutes abordent des thèmes morbides tels que la peur, la mort, les monstres, les cauchemars, dans un esprit de science-fiction fantastique qui donne un charme à la lecture.

J’ai adoré lire Dagon du maître de Providence, Howard Philip Lovecraft, et voici pourquoi :

Tout d’abord, Dagon est un livre d’horreur et, pour le coup, je peux vous le garantir, ce livre donne de véritables sensations monstrueuses qui nous glacent le sang ! Lovecraft nous donne l’impression qu’il a été totalement possédé en écrivant ces œuvres tellement ses idées sont synonymes de folies ! Chose qu’il parvient totalement à faire ressortir à travers ses personnages notamment grâce à l’écriture à la première personne. Ce livre est vraiment terrifiant !

Ensuite, l’univers Lovecraftien est grand, ce qui laisse place à l’immense créativité du maître de Providence sous tous ses angles. À la lecture, on ressent qu’il y a un mal être chez l’auteur qui ressort dans sa folie. Sa dépression due à son instabilité psychologique est palpable dans ses écrits. Les idées sont originales et les nouvelles tellement bien écrites qu’on pourrait penser que Lovecraft les a vécues lui-même ! Un des grands points positifs de l’œuvre de Lovecraft est de pouvoir réussir à se faire une image des choses macabres qu’il a voulu nous raconter. Laissez libre court à votre imagination et la lecture sera encore plus intense.

Couverture de Dagon d’Howard Philip Lovecraft Source : https://www.amazon.fr/Dagon -H-P-Lovecraft/dp/2290332909

Enfin, la lecture est agréable car les nouvelles sont majoritairement courtes. Vous pouvez faire durer le plaisir en les lisant une par une ou sombrer dans la folie de la mythologie Lovecraftienne en les dévorant toutes, les unes après les autres.

Je ne peux que vous conseiller la lecture de Dagon de ce génie qu’est Lovecraft. Des idées noires totalement délirantes mélangées au fantastique. Dagon est un classique de la littérature horrifique et si vous voulez lire l’une des œuvres de l’auteur qui a inspiré Stephen King ou encore Clive Barker, Dagon est certainement le meilleur choix possible !

Lovecraft, H.P. Dagon. J’ai lu, 02/04/2003. 413 p. J’ai lu Science-fiction, 459. ISBN 978-2-290-33290-0

Lucas DESFACHELLES, 1ère1

Un sens qui n’a pas de sens !

Source : https://www.cineman.ch/fr/film/2006/DasParfum/?_multilang=1&setlang=fr

Le Parfum, ou « Das Parfum » dans son édition originale, est le premier roman de Patrick Süskind, publié en 1985. Dès sa sortie, ce roman rencontre un énorme succès, il est traduit de l’allemand dans plus de 48 langues et compte 20 millions d’exemplaires vendus en 20 ans. Il est aussi inspiré de l’histoire du tueur en série Manuel Blanco Romassanta, surnommé « le Loup Garou d’Allariz », qui tuait des jeunes filles pour créer du savon à partir de graisse !

Jean-Baptiste Grenouille, dont le nom est inspiré d’un parfumeur français, est né dans les bas-fonds de Paris au 18ème siècle. Abandonné, il est recueilli par un moine qui le confie à un orphelinat. De là s’en suit une succession d’événements qui ont fait de son enfance une période compliquée. Mais Jean-Baptiste Grenouille n’est pas comme les autres. En effet ce dernier possède le nez le plus fin du monde, ce qui va le conduire à commettre de nombreux crimes. Un jour, alors qu’il se balade dans Paris, il sent l’odeur d’une jeune fille ; cette odeur le rend fou, l’hypnotise, si bien qu’il désire la capturer. C’est alors qu’il étrangle la jeune fille. Mais l’odeur s’estompe et l’idée de créer un parfum lui vient, un parfum à l’odeur tellement délicieuse qu’il pourrait alors diriger le monde.

Source : https://www.scoopnest.com/fr/user/franceculture/986635657006256129-retour-sur-l39itinraire-de-jeanbaptiste-grenouille-cet-assassin-au-nez-si-fin-travers-un-xviiie-sic

 

Attention, âmes sensibles s’abstenir ! Le parfum n’est pas un roman ouvert à tous puisqu’il comporte de nombreuse scènes violentes, et les premières pages du roman sont assez dures. Le thème « Monstres et Monstruosités » est ici abordé au travers de la folie du personnage, qui commet l’irréparable pour un parfum, mais également à travers son obsession pour créer LE parfum parfait.

Malgré cela, Le Parfum reste un roman très rythmé et bien écrit. Il est si bien écrit qu’il nous pousse à éprouver de la peine et de l’admiration pour le personnage principal qui n’est pourtant pas un saint. Les odeurs sont décrites avec tant de précision qu’on peut presque les sentir. Mais ce qui m’a réellement marquée c’est la fin de l’histoire qui est très surprenante. Pas une seconde je ne m’étais imaginé cela !

 

      

Süskind, Patrick. Le Parfum : histoire d’un meurtrier. Librairie Générale Française, 1985

Justine ROBILLART , 1ère1

Il était une fois une petite fille née juive…

 

Source : http://www.lebrecht.fr/une-femme-d-exception

Simone Veil est née le 13 juillet 1927 dans une famille juive. Elle a été déportée à Auschwitz à l’âge de 16 ans. Elle deviendra magistrate mais aussi ministre de la santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, députée européenne, ou encore présidente du Parlement européen. Elle est décédée le 30 juin 2017 à Paris.

Une vie est l’autobiographie de Simone Veil. Elle voulait écrire elle-même son histoire afin que celle-ci ne soit ni minimisée ni amplifiée. Dans cet ouvrage, elle raconte son histoire depuis son enfance jusqu’aux lendemains de la loi Veil pour le droit à l’avortement, instauré le 17 janvier 1975.  Durant quatre chapitres elle nous raconte l’enfer de la Shoah et les monstruosités qu’elle et sa famille ont subies. Dans ce livre, Simone Veil nous apprend à pardonner comme elle l’a fait quand, par amour, elle est partie vivre en Allemagne. Elle nous apprend aussi que même en ne partant de rien, en ayant vécu des choses horribles et en ayant perdu une partie de soi-même, on peut réaliser de grandes choses.

J’ai beaucoup aimé ce livre. Tout d’abord car j’adore Simone Veil, c’est une femme pleine de courage qui, après avoir survécu à la guerre, a fait voter une loi pour les femmes dans une assemblée presque entièrement constituée d’hommes. Ensuite, j’ai aimé ce livre parce qu’il nous en apprend plus sur l’enfer de la Shoah et de la guerre, tout en suivant l’histoire d’une jeune fille et de sa famille. Ici la monstruosité est représentée par les crimes nazis et les souffrances infligées aux Juifs. Le passage qui m’a le plus marquée est celui de la libération des déporté-es, le 27 janvier 1945, lorsque l’armée rouge arrive à Auschwitz. C’est la libération pour tous les déporté-es de ce camps de concentration. J’ai aimé ce passage car dedans il y est décrit la réaction des soldats soviétiques en découvrant les horreurs du camps. Ils ne savaient que très peu de choses sur les camps en arrivant là-bas. La joie y est également décrite mais ce moment de bonheur est également marqué par la tristesse de Simone Veil qui a perdu sa mère quelque jours avant, laquelle ne connaîtra donc pas cette joie.

Ainsi, si vous aimez l’Histoire, les autobiographies ou tout simplement Simone Veil, je vous conseille vivement d’aller chercher Une vie au CDI !

« Maupassant, Maupassant que j’aime, ne m’en voudra pas d’avoir emprunté le titre d’un de ses plus jolis romans pour décrire un parcours qui ne doit rien à la fiction » Simone Veil

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/ Simone_Veil

Veil, Simone. Une vie. Le Livre de Poche. Littérature & Documents. 26 août 2009. 352p.

Luna BULTEL, 1ÈRE 1

Une routine brisée

Source : https://i.pinimg.com/236x/69/c1/ 8e/69c18ed41c88cff1bb906f48b29a8ff5.jpg

Gregor Samsa, un personnage lambda, se réveille un jour dans la peau d’un cafard. Il ne se reconnait plus et sa famille non plus. Il perd son travail et reste enfermé dans sa chambre. Gregor va vivre plusieurs mois sous cette forme avec pour seule occupation de marcher dans cette pièce. Cependant, au fil du temps son quotidien va changer de manière surprenante et la fin de ce livre est imprévue. Vous désirez la connaître ? Alors lisez-le !

J’ai bien aimé cette histoire. Tout d’abord grâce à son entrée en matière. Gregor est métamorphosé dès les premières lignes du livre ce qui nous plonge directement dans le feu de l’action et nous donne envie de connaître le dénouement de l’histoire. J’ai aussi bien aimé la manière dont l’auteur met en place, au début de l’histoire, un lien plutôt fort entre Gregor et sa famille. Ils veulent son bien, sa sœur s’occupe de lui, ils sont justes effrayés par son apparence. Par la suite ce lien est détruit, surtout à partir du moment où son père lui lance une pomme dans le dos. A partir de cet instant il est entièrement renié par tout le monde, on lui donne juste de quoi manger et la pièce où il vit est encombrée et sale. J’ai particulièrement apprécié la double monstruosité présentée dans le livre, celle physique représentée par Gregor lui-même, et surtout le rejet de sa famille qui est la monstruosité la plus marquée. On voit bien que  seule l’apparence compte et que la personne en elle-même est complètement oubliée. Le passage le plus choquant du livre est la fin car, après le drame qui s’est déroulé, la famille décide de faire une balade et la sœur pense même au mariage. Gregor est déjà complètement oublié et c’est plutôt choquant de voir à quel point sa famille n’a pensé qu’à elle, préférant oublier l’un de ses membres plutôt que de l’intégrer et l’aider !

Je vous conseille ce livre car, même si il est court, sa lecture est très prenante et très intense, et ce qu’il dénonce nous marque fortement. S’il peut paraître ennuyant pour certaines personnes de par son côté « casanier » , ce livre reste tout de même très intéressant.

Kafka, Franz. La métamorphose. Gallimard, 2010. 129p. Folio classique. ISBN 978-2-07-041437-6

SOUDANT Lucas, 1ère1    

L’abominable Cthulhu !

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Source : https://www.amazon.fr/mythe-Cthulhu-H-P-Lovecraft/dp/2290331341

Le mythe de Cthulhu est un recueil de nouvelles fantastiques, et même d’horreur. Alors que nous le croyons disparu, le mythe de Cthulhu renaît partout dans le monde. Des peuples se révoltent pour adorer l’odieuse créature à tête de poulpe, endormie depuis des millions d’années dans sa demeure sous-marine de R’lyeh. Quelques courageux, comme le professeur Angell ou le lieutenant Johansen, vont tenter de s’opposer au réveil de Cthulhu. Y parviendront-ils avant de perdre la raison ?

Howard Phillips Lovecraft est un américain né en 1890. Écrivain d’horreur, il n’est que très peu lu à son époque et ne connaîtra le succès qu’après sa mort. Il faut d’ailleurs préciser que Lovecraft a beaucoup inspiré le célèbre écrivain Stephen King. Vous aimez l’horreur ? Alors lisez bien ce qui va suivre !

Le mythe de Chtulhu comporte six nouvelles. Comme elles sont plutôt courtes, nous sommes dès le début plongés dans l’action, ce qui est un point positif. Cependant, elles se ressemblent toutes beaucoup et je ne les trouve pas tellement intéressantes, car nous n’avons pas de réelle fin, de dénouement. Les nouvelles nous font plus penser à un documentaire qu’à une histoire. Bien sûr, cela nous pousse à nous interroger, mais je préfère personnellement lorsqu’un récit apporte une réponse. 

Ce qui est important dans ce livre, c’est avant tout la manière dont Lovecraft cherche à rendre ses nouvelles fantastiques le plus réaliste possible. En effet, ses textes sont remplis de détails comme des dates précises ou des descriptions de lieux. De plus, ces histoires sont toutes écrites à la première personne, ce qui nous plonge au cœur du récit. Malgré tous ces détails, le monstre, dans ces nouvelles, reste très mystérieux, qualifié d’indescriptible, c’est ce que l’on nomme : « l’indicible ». J’aimerais vous parler pour exemple d’une nouvelle : La Couleur Tombée du ciel,  dans laquelle l’auteur mentionne une « couleur ». Cela m’a intriguée car celle-ci est tellement étrange qu’on ne peut pas la décrire précisément. J’ai trouvé cela surprenant et je pense que ça ajoute une angoisse supplémentaire.  Quoi de plus effrayant que l’inconnu ? Il faut ajouter que pour Lovecraft, le début de l’histoire est très important. Nous sommes en effet plongés dans le cœur de l’action dès les premières pages, ce qui est un point positif. 

En conclusion, je dirais que Lovecraft parvient bien à rendre ces nouvelles surnaturelles tout en cherchant à nous faire croire qu’elles sont basées sur de vraies histoires. Cependant, elles ne sont, selon moi, pas vraiment intéressantes et racontent à chaque fois des choses similaires. Je pense que la façon qu’a l’auteur de les raconter est plus intéressante que les histoires en elles-mêmes.

Lovecraft, H.P. Le mythe de cthulhu. J’ai lu, 03/2019,. 219 p

 Pauline LEFEBVRE 1ère1