Une histoire VRAIE !

Laurent Galandon & Damien Vidal : « C'est tout un travail de (...) - ActuaBD

Damien Vidal et Laurent Galandon  Source : https://images.app.goo.gl/ 7WEaDVX55Msg35DA8

LIP des héros ordinaires a été écrit par Laurent Galandon (scénariste de bandes dessinées) et Damien Vidal (dessinateur) en 2014. De leur collaboration est sorti ce livre extraordinaire qui aborde une histoire vraie, celle de la lutte des ouvriers et habitants de Besançon entre avril 1973 et mars 1974. Ces deux auteurs sont très connus pour leurs bandes dessinées et j’ai eu de la chance de lire l’une d’entre elles. Les dessins en noir et blanc sont incroyables, plein de détailles. J’adore le contraste qu’apporte le noir et blanc et qui rappelle le passé qui reste gravé dans l’histoire de la région de Besançon !  J’ose ajouter que le préface du livre a été écrite par Jean-Luc Mélanchon, homme politique (Président du groupe LFI à l’assemblé national) qui, à l’époque, étudie à Besançon. Dans cette préface il y fait le lien entre la lutte des ouvriers de l’entreprise LIP et les luttes ouvrières d’aujourd’hui. Ce qui est aussi intéressant c’est qu’on peut retrouver à la fin du livre des photographies d’époque d’ouvriers mis en dessin dans la BD mais aussi celles de Claude Neusdwander qui était chargé pendant cette période de redresser l’usine.

 

Laurent Galandon & Damien Vidal : « C'est tout un travail de (...) - ActuaBD

Source : https://images.app.goo.gl/ 7WEaDVX55Msg35DA8

 LIP des héros ordinaires se passe donc dans les années 1973 et 1974 à Besançon où, pendant plusieurs mois, des ouvriers vont manifester et occuper l’usine horlogère car son pdg a démissionné. Ils vont donc devoir déposer le bilan et les sénateurs vont renvoyer plus de la moitié des employés alors que la plupart d’entre eux ont tout simplement peur de perdre leur emploi. Cela va créer une solidarité dans toute la France est va remonter juste qu’au président la République. Parmi ces ouvriers, il y a Solange, mère et aussi épouse soumise à sont mari au début du récit. Elle va s’émanciper de son compagnon qui va la mettre dehors. Solange va devoir réagir pour trouver une solution. Adriel, un ami syndiqué dans l’usine va l’aider dans cette épreuve. Au début Solange va hésiter à participer à cette lutte car son mari va le lui interdire parce qu’elle est une femme. Cependant Adriel va la persuader de participer à la lutte. Je trouve que Solange a beaucoup de courage, je l’admire vraiment, c’est une personne formidable qui garde vraiment la tête haute jusqu’à la fin malgré se qui lui arrive. Elle va se retrouver à la rue avec son fils mais Adriel, « guide » de la résistance, va l’héberger le temps de trouver un autre endroit où vivre.  Cette lutte va permette à Solange de savoir ce qu’elle veut vraiment faire de sa vie, choix que je vous laisse découvrir en lisant cette Histoire ! Comme j’ai pue le dire, Solange est une femme avec un grand cœur qui est toujours là, dans toutes les manifestations. Pendant l’une d’entre elles, elle va se trouver une passion pour la photographie grâce à un journaliste qu’elle va l’aider… mais je ne vous en dit pas plus, je vous laisse découvrir la suite de l’aventure de cette jeune femme et la suite de la lutte. Dans ce récit vous rencontrerez des personnes connues comme George Pompidou, président de la République française ou encore Messmer, premier ministre du gouvernement Pampidou à cette époque.

Je vous conseille cette bande dessinée. Moi qui ne lit pas beaucoup et qui n’est pas vraiment intéressée par l’histoire j’ai adoré lire lip des héros ordinaire. Les dessins nous font voyager tout au long de l’histoire, on a l’impression de participer à la lutte et d’être dans les coulisses. personnellement j’ai bien aimé imaginer ce qu’à pu être ce mouvement ouvrier, j’imaginais la foule crier pour manifester est je me voyais manifester avec eux. C’est ce que j’ai le plus aimée dans lip des héros ordinaire, et l’histoire est vraiment prenante.

Parcs Nationaux - Zion, Bryce, Grand Canyon et autres

Galarraga, Naiara / Vidal, Damien. Lip, des héros ordinaires. Dargaud, 20/03/2014. 168 p

Elise ROGIEN, 1ère1

Un cadeau empoisonné !

Un cadeau,  paru en 2015, est le quatrième roman d’Éliane Girard, une auteure mais également réalisatrice sur France Inter.

Éliane Girard https://www.babelio.com /auteur/ Eliane-Girard/32302/photos

Dans ce roman, on se retrouve dans la peau de Félicien, un architecte qui souhaite faire un cadeau d’anniversaire pour sa petite amie, Laure. Le premier problème qu’il va rencontrer est la date d’anniversaire de sa copine, c’est le lendemain ! Il savait qu’il aurait dû s’y prendre plus tôt mais de toute façon il sait déjà ce qu’il va acheter. Une magnifique veste de la marque préférée de sa femme. Hélas il ne la trouve pas. Il cherche pendant longtemps, parcourant mainte et mainte boutiques à la recherche du cadeau parfait. Son regard est finalement attiré par une paire de bottes magnifiques, légères, souples, parfaites pour Laure, mais le prix lui… 869,95 euros…  Il ne peut pas se permettre de dépenser tant d’argent bien que ces bottes soient si parfaites…  Il réfléchit une fois, deux fois, trois fois, et finit par comprendre qu’il ne trouvera pas mieux, alors c’est décidé, il va les acheter !

Source : https://www.amazon.fr/ cadeau- Eliane-Girard/dp/225300510X

869,95 euros, personne autour de lui ne peut se permettre un tel achat, lui-même va devoir se priver de manger tous les jours. Félicien commence à culpabiliser, les sdf, les gens en difficulté et maintenant la CGT qui milite contre les inégalités. Il se sent mal, très mal, il cherche à cacher le logo de la marque de luxe qui orne le sac : « Kucci ». Il finit par se rendre compte qu’il va falloir rembourser tout cela, qu’il doit faire des économies, arrêter de fumer, arrêter de sortir. Mais Laure le vaut bien ! Il se donne tant de mal pour faire plaisir à sa copine, mais elle d’ailleurs, il ne sait même pas si elle les portera. Ces bottes coûtent trop chères, il aurait dû acheter autre chose, un bague, c’est romantique une bague ! Il est indécis, ne sait pas quoi faire, il est perdu et prend un gros retard sur son travail et commence même à mentir, lui qui à toujours fait de son mieux pour être honnête. Ce cadeau est réellement un cadeau empoisonné tant il bouscule sa vie. Entre le stress de son travail, la culpabilité de cet achat démesuré et les mensonges qui s’accumulent, il est perdu !!!

Comment va-t-il s’en sortir me diriez vous ? Et bien je vous laisse le découvrir dans ces 100 pages de rebondissements inattendus ! Personnellement j’ai beaucoup aimé ce livre. Pourquoi ? C’est simple, il est contemporain, on reconnait donc facilement la description du monde dans lequel évolue Félicien et on peut même s’identifier au jeune homme et s’approprier son univers. Ce roman est plutôt comique avec ses jeux de mots ou détournements de marques comme par exemple : « Gucci » qui devient « Kucci » mais ce n’est pas le seul, je vous laisse découvrir les autres, tout aussi farfelus. J’ai également était touché par la situation de Félicien qui se dégrade petit à petit, on vit avec le personnage et j’ai éprouvé de la peine à son égard, surtout à la fin qui est bouleversante et réellement inattendue !

La découverte de ce livre est pour moi un pur cadeau… sans mauvais jeu de mots !

Je lui met la note de 5 étoiles !

Girard, Eliane. Un cadeau. Librairie Générale Française, 02/2015. 121p. Le Livre de poche. ISBN 978-2-253-00510-0

Marius BAILLIET, 1ère1

PS : Je n’ai trouvé aucune image de botte de luxe libre de droit… pas envie de payer 869,95 € !

L’amitié : la clé

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Loïc Le Borgne. Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/ commons/thumb/2/2d/Loïc_ Le_Borgne.jpg/ 1200px-Loïc_Le_Borgne .jpg

Loïc Le Borgne est un écrivain Français privilégiant la littérature imaginaire, comme j’ai pu le constater dans Sim Survivor, un livre rempli de suspense et de rebondissements. Dans ce livre, tout est purement fantastique et irréel contrairement à ce fameux jeu « Sim Survivor » qui va causer bien des problèmes aux candidats, mais aussi les lier.

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Source : https://scrineo.fr/wp-content/ uploads/2016/07/simsurvivor_une-OK.jpg

Dans ce roman nous pouvons suivre les aventures de Sandro et Ambra qui viennent de milieux différents, ainsi que de leurs nouveaux alliés et amis. Sandro vient du « deuxième cercle ». Autrement dit, il n’est pas pauvre contrairement à Ambra, qui, elle, a grandi dans les quartiers les plus défavorisés. Ces fameux « cercles », au nombre de trois, sont dirigés par d’importantes personnes et causent le malheur d’Ambra et de toutes les autres personnes de ces bas quartiers. Ambra veut donc casser ces cercles afin de vivre dans un monde meilleur. C’est pourquoi elle entraîne Sandro dans cette aventure, sans que lui-même ne soit au courant. Elle sait très bien que ce jeu n’a rien de virtuel mais Sandro ignore encore ce à quoi il va être confronté. La règle est simple : survivre ! Les épreuves, réparties sur sept îles, sont toutes plus surprenantes les unes que les autres. A la fin, un seul finaliste, ou survivant, aura la chance d’atteindre « l’île de l’or ». Enfin, normalement… Sandro et Ambra, plus futés que la plupart des concurrents, vont contrer toutes ces lois et essayer de survivre afin de révéler la vérité au monde entier. Le tout en protégeant leurs nouveaux amis, humains ou non. Mais vont-ils survivre ? Combien seront-ils à la fin ? Dante Corporation, qui se trouve être la base de cette émission de télé réalité, dominera-elle toujours après cette 10ème saison mouvementée ? Que cache donc ce jeu qui attire tant de monde ? Vous le découvrirez bien assez vite au cours de cette histoire palpitante et pleine de rebondissements, tous plus fous les uns que les autres. Sandro, Ambra et leurs nouveaux amis vont tout faire pour y arriver, mais aussi comprendre que l’amitié est la clé de la réussite !                                                                                                                                                                               

Cette histoire mouvementée nous fait comprendre que seul, tout est plus compliqué. Il faut savoir s’entraider, être unis afin de vaincre l’impossible. On comprend également qu’il faut se méfier des apparences.

J’ai adoré ce livre rempli de surprises. Je pense que le suspense est sa principale qualité. Dès les premières pages nous voulons connaître le destin de ces jeunes adolescents surprenants, et découvrir les secrets de ce jeu, ce qui nous pousse à lire, ne trouvant pas le bon moment pour s’arrêter sans avoir le doute de trouver un élément important dans les pages suivantes. C’est un livre rempli de combats, de drames, mais aussi d’histoires d’amour et d’amitié. Il nous déconnecte du monde réel (à l’inverse des candidats) grâce aux paysages improbables que l’on peut nous-même imaginer afin d’être au maximum plongé dans l’histoire. Je trouve également que les titres des chapitres sont particulièrement bien trouvés. Ils annoncent la couleur de ce que nous allons lire mais sans trop nous en dévoiler. Ce livre entre également dans la thématique « richesse et pauvreté » car nous pouvons constater que les personnes des bas quartiers ont beaucoup de choses à apprendre aux plus riches. C’est une très belle leçon de vie !

Je recommande bien évidemment ce livre auquel je ne trouve presque que des points positifs, hormis une fin un peu floue. Nous savons globalement comment l’histoire se termine mais j’aurais aimé un peu plus de précisions. C’est un roman agréable à lire, qui nous plonge dans un monde parallèle et nous fait prendre conscience des éléments basiques mais essentiels à notre bonheur, et ici, à la survie. C’est pourquoi j’attribue 4 étoiles à ce livre envoûtant !

LE BORGNE, Loïc. Sim Survivor. Paris : ScriNeo, 2016. 351 p.

Lola DEMUYNCK, 1ère1

Survivre, mais à quel prix ?

Mes chères études : étudiantes, 19 ans, job alimentaire : prostituée est un roman autobiographique publié en 2008, dont l’auteure « Laura D. » reste anonyme. Dans ce livre, Laura dénonce la précarité financière des étudiants qui sont souvent amenés à faire des choix pour leur avenir. Elle aborde le thème de la prostitution et de l’escorting, dont le besoin d’argent en est malheureusement la cause principale… Ce témoignage montre que l’argent est maitre dans le monde d’aujourd’hui, sans lui rien n’est possible : « j’ai des rêves plein la tête, mais la société me ramène constamment à la réalité ». Avec ce livre, et en dévoilant son histoire, Laura espère que les milliers d’étudiants qui ont connu une expérience similaire se sentiront moins seuls, mais aussi que la société ouvre les yeux sur ce phénomène… En effet environ 225 000 étudiants rencontreraient des difficultés à financer leurs études, parmi lesquels 20 000 à 40 000 étudiantes auraient pris le même chemin que Laura.

source : https://www.amazon.fr/Mes-ch%C3%A8res-%C3%A9tudes-alimentaire-prostitu%C3%A9e/dp/B0160JTZ6Y r

Laura, étudiante en langue, vient d’une famille modeste. Elle part faire ses études dans une grande ville française. Au début, elle habite dans l’appartement de son petit ami, Manu, mais cette « collocation » ne se passe pas très bien. En effet Manu finit par lui demander beaucoup plus d’argent qu’elle n’en possède. Le porte-monnaie vide, il ne lui reste plus rien pour manger. Elle cumule petits boulots et études, ce qui est très dur et la fatigue énormément. Sa famille qui connaît des difficultés financières ne peut l’aider. Ne voulant surtout pas arrêter ses études, Laura essaye de se restreindre le plus possible. Mais cela ne peut pas durer. Un soir, sur le net, elle voit une de ces annonces postées par un homme à la recherche de « masseuse ». Attirée par l’argent « facile » elle y répond, sans retour en arrière possible. Sa vie bascule ! Le début d’un cercle vicieux entre besoin d’argent et de nombreuses propositions plus généreuses les unes que les autres… Laura arrivera-t-elle à arrêter cette activité et à s’en sortir ensuite ? Quel avenir pour elle ? Lisez le livre pour connaitre les réponses à toutes vos questions !

 

Laura et Joe (son premier client) – Extrait de l’adaptation cinéma
source : https://m.imdb.com/title/tt1570970/ mediaviewer/rm1406543616/

La pauvreté de Laura, qui peine à s’en sortir, nous montre de manière évidente le thème « richesses et pauvreté ». Mais aussi la pauvreté de sentiment des nombreux clients qui sont prêts à payer pour le corps d’une femme, sans se soucier des conséquences pour elle.

DVD de l’adaptation cinéma
source : https://www.senscritique .com /film/Mes_ cheres_etudes/475479

J’ai beaucoup aimé ce livre qui dénonce un fait de société encore très tabou dans notre monde actuel… Il nous invite à ouvrir les yeux : « à 19 ans, on ne se prostitue pas pour de l’argent de poche. On ne vend pas son corps pour pouvoir s’offrir des vêtements ou se payer des cafés. On le fait lorsque l’on se trouve dans le besoin et en se persuadant que ça sera provisoire le temps de payer ses factures, son loyer, et sa nourriture. »  De plus ce livre est écrit un peu à la manière d’un journal intime, avec les dates, et je trouve ce procédé d’écriture très intéressant, voire captivant et ça change d’un roman classique.

Je vous recommande grandement ce roman très facile à lire et très captivant. En effet, dès les premières pages on a envie de connaitre de quoi l’avenir de Laura sera fait. Pour ceux qui n’aiment pas la lecture, pas de panique : ce roman a été adapté en film par la réalisatrice Emmanuelle Bercot en 2010. Un film qui correspond beaucoup au livre. En effet, il reprend de nombreux détails et ne s’écarte pas du message de l’auteur !

C’est pourquoi je mets la note de 5 étoiles, il les mérite amplement !!!

Laura D. Mes chères études. Etudiante, 19 ans, job alimentaire : prostituée. J’ai lu. 256p.

 Léa BELVAL, 1ère1

Le mystère de la camionnette jaune

La dame à la camionnette est le premier roman écrit par Alan Bennett. Ce romancier est aussi dramaturge, acteur, scénariste et réalisateur britannique. Il a écrit de nombreux livres tels que The Lady In The Van, ensuite traduit en français par Pierre Ménard. Ce récit est inspiré d’une histoire vraie qui se passe des années 1970 aux années 1990. Il retrace la vie du narrateur de l’histoire et de Miss Shepherd, une vieille dame vivant dans sa camionnette.

Source : http://www.gallimard.fr/Catalogue/ GALLIMARD/Folio/Folio/La-dame -a-la-camionnette

Dans ce roman, Miss Shepherd appartenait autrefois à la classe moyenne. Elle est devenue pauvre et a vécu, durant les années 1970, dans sa camionnette jaune. C’est une dame aigrie qui rencontre Alan Bennett, lequel vit dans une résidence. Ils se sont rencontrés au début de l’année 1971 car elle stationnait en permanence devant chez lui, ce qui ne plaisait pas aux autres résidents. Par compassion, Alan lui propose de s’installer, elle et sa camionnette, dans son jardin. Malgré ces années, Miss Shepherd reste une dame très excentrique comme certains descriptions nous le montrent. Elle porte toujours les mêmes vêtements à cause de sa pauvreté. Son odeur corporelle empeste dans toute la résidence car c’est une femme très sale et l’état de sa camionnette est désastreux. C’est un véhicule très mystérieuse dans lequel personne ne sait ce qu’il s’y trouve. Pendant environ une vingtaine d’années Shepherd et Bennett vivent en « collocation » jusqu’au décès de cette dernière. Cependant, quelques temps avant sa mort, elle évoque une lettre qui serait dédiée à Alan lorsqu’elle ne serait plus de ce monde. A son décès, Alan fouille la fameuse camionnette pour la trouver et quand il met la main dessus, un nouveau mystère apparaît.

Mais de quoi est-elle morte ? Que contenait cette lettre ? Comment cette histoire va-t-il finir ?

Je vous laisse lire ce livre afin de pouvoir résoudre ces mystères par vous-même !

Tout au long du roman Alan Bennett raconte les moments qui ont marqué sa vie avec cette vieille dame. Cependant, nous n’apprenons pas qui est en réalité cet homme et qui est cette miss Shepherd. Je n’ai pas trop aimé ce livre car, justement, le fait de ne presque rien savoir sur ces personnes ne m’a pas permis de vraiment entrer dans l’histoire, beaucoup trop d’interrogations restaient en suspens. Néanmoins j’ai beaucoup aimé le fait que le récit soit raconté sous la forme d’un journal car cela peut nous aider à nous situer dans le temps.

Alan Bennett. Source : https://www.babelio.com/ auteur/Alan-Bennett/20434

A la lecture, nous apprenons rapidement qu’Alan Bennett raconte sa propre histoire car il utilise le pronom personnel « je ». Une manière pour lui de raconter une histoire qui reste gravée dans sa mémoire et qui le sera encore plus avec son livre. J’attribue à cet ouvrage la note de 3 étoiles car il m’a tout de même fait ressentir de la compassion malgré les zones d’ombre puisque ce récit ne nous permet pas d’en savoir plus sur les personnages. Je vous conseille tout de même de lire ce roman si vous voulez percer le mystère de la camionnette jaune.

Bonne lecture !

Bennett, Alan. La dame à la camionnette. Gallimard, 02/2016. 108 p. Folio, 5938. ISBN 978-2-07-0461448-6

 

 

Margaux BEGHIN 1ère1

Si vous aimez le commerce !

Source : https://www.decitre.fr/livres/la-grande-et-fabuleuse-histoire-du-commerce-9782330012519.html

Cette pièce de théâtre présente, à deux époques différentes, deux équipes de vendeurs en porte-à-porte qui tentent d’améliorer leurs vies.

La première partie se déroule dans les années 60 où une équipe de quatre personnes (André, Maurice, René et Michel) recrute Franck, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui a des problèmes financiers et aucune expérience en vente. Lors de son premier jour, le jeune employé n’arrive pas à obtenir des commandes et plus les journées passent, plus ses collègues et lui échouent dans leurs ventes. Franck va-t-il réussir à faire des ventes ? Comment l’équipe va-t-elle s’en sortir ?

La seconde partie à lieu à une époque plus contemporaine de la nôtre (les années 2000). Les rôles sont inversés. Franck est un jeune chef d’équipe alors que Claude, Daniel, Philippe et Bertrand sont des séniors en reconversion. Au bout de quelques temps, ces derniers n’ont toujours aucune commande et Franck les accusent de ne pas être assez motivés. Que va-t-il leur arriver si la situation ne s’arrangent pas ? L’un d’entre eux va réussir à obtenir des commandes ?

J’ai aimé ce livre car il nous montre comment le travail de vendeur a évolué en quarante ans. Entre les deux époques, les profils des personnes recrutées changent et donc le marché du travail n’est pas le même. Certaines personnes ont plus de difficultés que d’autre à trouver un emploi. Les plus âgées doivent faire leurs preuves pour pouvoir retravailler. On peut aussi remarquer des différences entre ces deux époques. Ainsi en 1960 les vendeurs les plus expérimentés sont ceux qui ont une cinquantaine d’année alors qu’à l’époque contemporaine c’est inverse. Il y a des similitudes entre les deux histoires comme le lieu où se déroule l’action ou encore le personnage de Franck qui « revient ».

J’ai apprécié aussi cette pièce de théâtre parce que nous avons l’impression d’être dans le vraie vie, avec eux. Nous avons aussi l’impression que les personnages sont comme nous grâce à certaines expressions très marquantes comme « je te pète la gueule« (p12). On assiste à leur quotidien et à leurs malheurs. A travers cette pièce nous pouvons retrouver le style de l’auteur, Joël Pommerat, qui est une écriture directe et très percutante. Cependant la fin de chaque histoire me laisse perplexe parce qu’on quitte les personnages trop tôt. J’ai eu l’impression de les quitter en plein milieu de l’histoire. Ce livre m’a également plu car nous pouvons apprendre que la confiance et le soutien qui règnent dans les équipes sont des notions importantes. Malgré sa thématique, j’ai trouvé cette pièce de théâtre drôle grâce aux réactions ou aux expressions des protagonistes. A travers son texte l’auteur cherche à montrer comment l’évolution du monde du travail à une influence sur notre comportement. Il veut montrer que l’âge des personnes a des conséquences sur la recherche d’emploi, leur adaptation. La vie privée est aussi en évolution. Dans les années 1960 Franck est en couple alors que quarante ans plus tard, l’autre Franck s’est fiancé avec sa femme mais ils ont des problèmes financiers. L’auteur montre que le travail peut aussi influencer l’évolution du couple au fil du temps.

Cette histoire aborde principalement le thème richesse et pauvreté. En effet, chaque membre de l’équipe essaye de gagner sa vie grâce au métier de vendeur. On peut remarquer que plus les jours passent sans commande, plus les problèmes arrivent. Nous pouvons voir à quelle point l’argent devient de plus en plus important dans la vie des personnages, quelque soit l’époque, par ce qu’on en a besoin pour « survivre ». Pour conclure, j’ai bien aimé cette pièce bien que la fin m’a laissée perplexe. Elle mérite tout de même la note de 3 étoiles.

Pommerat Joël, La grande et fabuleuse histoire du commerce, Actes Sud; 2012 Actes Sud-Papiers, ISBN 978-2-330-01251-9

Inès GALAND, 1ère1

L’inconscience d’un homme

Cosmopolis est un roman écrit par Don DeLillo et sortie le 14 avril 2003. C’est un roman qui à été adapté en film en 2012 sous le même nom par David Cronenberg. Ce livre est une fiction psychologique qui dénonce la froideur de la finance à travers son personnage principale.

couverture

https://www.leslibraires.fr/livre/100581-cosmopolis-roman-don-delillo-j-ai-lu?affiliate=jailu&

New York, le président est de sortie, une grande manifestation bloque les rues. Malgré cela Eric Parker, un golden boy milliardaire de 28 ans, veut à tout prix se faire couper les cheveux à l’autre bout de la ville alors qu’il y a des coiffeurs près de chez lui ! Nous allons donc suivre la journée de ce jeune homme. Eric va se retrouver bloqué dans sa grande limousine blanche, entouré d’écrans, d’informations, de graphiques et de caméras et accompagné par son garde du corps qui lui indique les informations à connaître pour sa journée. Tout au long du récit, le golden boy va recevoir plusieurs femmes dans sa limousine. Il est attiré par elles, physiquement ou intellectuellement. plusieurs fois, il va rencontrer par hasard sa fiancé, Elise, qui elle aussi est une personne aisée. En milieu de journée Eric va recevoir une information importante par son garde du corps : il est en danger, quelqu’un veut sa mort ! Malgré cette dangereuse révélation Eric veut tout de même aller se faire couper les cheveux au bout de la ville. Il va alors lui arriver de nombreuses péripéties mais pour les découvrir je vous laisse lire le livre…

J’ai vraiment apprécié cette lecture ! Ce livre a été pour moi une surprise car je ne m’attendais pas à l’apprécier. Le début du récit est très surprenant, au début de ma lecture je ne comprenais pas vraiment ce qui se déroulait.. En effet l’auteur choisit de faire des descriptions de personnes et donc on ne comprend pas vraiment ce qui se passe. Mais une fois ces descriptions passées nous nous rendons compte de la situation, touts se met en place. J’aime beaucoup l’intrigue, elle m’a réellement donné envie de continuer ma lecture.  J’ai eu envie de continuer car dans le roman il y a beaucoup de suspense, ont a toujours envie de connaître le contenu de la page suivante et surtout savoir pourquoi il veut à tout prix aller chez un coiffeur à l’autre bout de la ville malgré tous les évènements. J’ai aussi apprécié ce livre car il m’a fait découvrir un autre type d’écriture. C’est une écriture différente car, en général, dans les livres que j’ai lus, l’histoire commençait par une présentation de lieux, elle commençait par situer les évènements or ici c’est le contraire, nous apprenons cela après.

J’ai lu cet ouvrage avec attention et plaisir, voila pourquoi je lui attribue la note de 4 étoiles sur 5. Il manque une étoile car la lecture reste difficile mais tout le reste est PARFAIT !

Don Delillo. Cosmopolis. J’ai lu, 03/2010. 190 p. J’ai lu Par ailleurs, 7920. ISBN 978-2-290-34967-0

Lucy DEBRUYERE, 1ere1

L’humanité est en danger

Le Transperceneige est une bande-dessinée écrite par Jacques Lob et dessinée par Jean-Marc Rochette. Elle a été publiée en 1984 chez Casterman avant que Benjamin Legrand ne réalise deux nouveaux albums en 1999 et 2000. C’est une bande dessinée française de science-fiction post-apocalyptique.

Source : https://www.amazon.fr/Transperceneige-Intégrale-Jacques-Lob/dp/2203088052

L’histoire se déroule dans un train surnommé le Transperceneige, train aux mille et un wagons qui roule à travers le monde, lequel aurait subit une tempête de neige imprévisible. L’humanité aurait péri, les seuls survivants sont dans ce train qui ne peut s’arrêter. Dans les premiers wagons nous trouvons peu de personnes, ce sont celles qui sont aisées et vivent une vie « paisible », tandis que les derniers wagons, ceux en queue de convoi, comptent le plus de personnes et ne sont pas équipés pour permettre de vivre dignement. Nous suivons l’histoire de Proloff qui vit dans ces wagons. Il parle très peu mais explique que c’est l’enfer là où sont entassés les gens pauvres, trop nombreux, où beaucoup de personnes meurent. Proloff se fait rapidement arrêter par la police du train. Il rencontre Adeline Belleau, une journaliste qui veut faire éclater la vérité sur les wagons de queue. Ils décident alors de fuir ensemble et de rejoindre les compartiments supérieurs. Dès lors l’histoire va prendre un tournant et tout va s’accélérer. Ils vont connaître de nombreuses péripéties. Qui plus est lorsque  le train ralentit on se demande si les deux héros vont atteindre leur but !

J’ai beaucoup aimé cette bande-dessinée. En effet tout au long de l’histoire il y a un suspense et un stress qui s’installent. Le fait qu’elle soit en noir et blanc est cohérent avec le récit car nous sommes dans un décor froid et enneigé. Ces nuances nous font parfaitement ressentir les sentiments des personnages et l’atmosphère de l’histoire. De plus, les illustrations nous montrent toutes les scènes, rien n’est censuré, comme la nudité ou les combats. Nous retrouvons aussi, enfermées dans le train, tout type de personne. En effet il y a les croyants qui prient pour que le train « sainte loco » continue de rouler, mais aussi des personnes pessimistes et d’autres qui veulent en savoir plus. Nous ne savons plus qui sont les héros et si la police est neutre. C’est intéressant de voir comment l’humanité pourrait réagir si nous étions confrontés à une situation pareille dans notre monde. On voit que rien ne change, qu’il existe toujours une hiérarchisation dans la société, quelque soit la situation, avec ceux qui pensent à leurs bien-être et les autres, défavorisés !

Résultat de recherche d'images pour "planche de bd le transperceneige sur les emotions"

P.57 de la Bd. Un graphisme qui souligne bien les émotions de Proloff et Adeline Belleau. Source : https://www.bedetheque.com/serie-395 -BD-Transperceneige.html

J’ai bien-aimé le dessin des personnages et des lieux. En effet, les émotions sont claires et grâce à ces images nous voyons le caractères des protagonistes comme les policiers qui ont souvent les mêmes traits de colères ce qui accentue leur sentiment de supériorité. Il y a également une histoire d’amour entre Proloff et Adeline et l’on se demande si ils vont pouvoir vivre ensemble. Cette bd est assez triste mais intéressantes à lire. Dès le début nous comprenons que la fin ne va pas être joyeuse !

Je vous conseille vraiment de lire cette bd, j’ai été très surpris à sa lecture. Je lui met donc la note de 4/5.

Lob, Jacques / Rochette, Jean-Marc / Legrand, Benjamin. Transperceneige. Casterman, 2014. 250 p

Sam GOYEZ, 1ere1 

Dans la tête d’un vieux dégueulasse

Rien ne pourrait mieux résumer le livre que j’ai lu ce mois-ci que son titre lui-même : Journal d’un vieux dégueulasse.

Journal d’un vieux dégueulasse n’est autre qu’une anthologie de chroniques signées Charles Bukowski et parues dans un magazine hebdomadaire américain, Open City.

Charles Bukowski  https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2019/09/8581d53a-615f-4035-a200-3b2ba865f991/838_gettyimages-98570099.jpg

Bukowski – car il est important de revenir sur l’auteur, s’agissant d’une œuvre autobiographique – est un auteur américain d’origine allemande, du XXème siècle. Il naît à Andernach, en Allemagne, mais alors qu’il n’a que trois ans, ses parents décident de quitter l’Allemagne et partent s’installer aux Etats-Unis. Le but de cette émigration est de faire fortune mais la crise économique américaine des années 30, également appelée « Grande Dépression », survient de manière inattendue pour eux et plonge la famille Bukowski dans la misère et la pauvreté. Lorsqu’il quitte le domicile familial, où il subit à répétition les violences et maltraitances de son père, Bukowski mène une vie de débauche qui mêle femmes, alcool et solitude. Celui-ci trouvera par la suite refuge dans l’écriture. Décédé en 1994, Charles Bukowski a écrit en prose, en poésie, ou encore des nouvelles. Marqué par une vie douloureuse, il exploitera le mouvement du « réalisme sale ».  Journal d’un Vieux Dégueulasse témoigne à la perfection de ce nouveau style littéraire. Ce mouvement américain porte à merveille son nom : il décrit la réalité tout en mettant en évidence les détails les plus sordides de celle-ci.

Les chroniques du recueil relatent, pour la plupart, la vie de l’auteur. On entre dans son quotidien d’américain solitaire, marginal et dégouté de la société. Il est le narrateur et c’est ainsi que ce journal nous apparaît comme un recueil de confidences, une sorte de journal intime rassemblant les pensées de son protagoniste. Ces courtes chroniques, rassemblées dans Journal d’un Vieux Dégueulasse, n’ont pas vraiment de lien entre elles : l’auteur écrivait toutes les semaines, dans l’unique but de distraire ses lecteurs et les plonger dans sa vie d’artiste torturé.

Son écriture dépendait de ses tourments, de la volonté de partager son humeur, ou encore des anecdotes passées qui lui venaient à l’esprit. Ce dernier aborde ainsi différents sujets, tels que son ivresse excessive, son rapport avec les femmes, sa perception de la politique américaine, ou encore ses tendances suicidaires.

Journal d’un vieux dégueulasse, collection Le Livre de Poche https://www.babelio.com/couv/bm _35483_1680023.jpg

Soyons francs : ces sujets ne sont pas très réjouissants ! C’est pourtant cette écriture noire et violente qui rend Bukowski si passionnant et intrigant. En effet, sa verve est dotée d’une brutalité à couper le souffle. J’ai été surprise par le ton naturel qu’il donne à ses propos cyniques. En effet, les lecteurs sont plongés dans sa vulgarité du début à la fin. Mais il semble que celle-ci ne dérange pas l’écrivain, et c’est pourquoi on ressent une spontanéité et une fluidité remarquables. Bukowski rompt les codes, de par son écriture et les thèmes dégradants et grossiers qu’il aborde sans le moindre complexe. Il apporte ainsi, à travers ses chroniques, un élan de modernité au monde de la littérature. De surcroît, il transmet son mépris pour la prose traditionnelle, mépris qui s’exprime par un refus d’employer la majuscule en début de chaque phrase. Seul le point permet de distinguer l’arrivée d’une nouvelle phrase.

Quant à la structure du récit, celle-ci est pour le moins déroutante, Bukowski pouvant passer d’une chronique qui narre ses mésaventures, parfois complètement loufoques,  à une autre entièrement dédiée à ses ébats sexuels.

Malgré le caractère autobiographique de l’œuvre, de nombreuses histoires, au départ réalistes, prennent à un moment donné une tournure étrange et irrationnelle. Et pourtant, tout s’explique : Bukowski était un grand alcoolique, à tel point qu’il écrivait bien souvent dans un état d’inconscience extrême. Certains de ses écrits témoignent donc de ses hallucinations. Dans ses chroniques, il reconnaît qu’il s’adonne à la boisson en quantité astronomique et dans n’importe quelle situation, addiction qu’il n’essaie pas de cacher lors de ses interviews. Par exemple, sur le plateau de « Apostrophes », ancienne émission littéraire française, on peut voir Bukowski raconter n’importe quoi, ne tenant plus debout et forcé de quitter l’émission, à cause de son ivresse (voir la vidéo ci-dessous). Juste avant son départ, il avait enchaîné les verres  et vidé une bouteille entière de whisky devant les caméras !

Bukowski choque les téléspectateurs et le présentateur !  (22 septembre 1978, émission Apostrophes). Source : https://www.youtube.com/watch?v=r_FmMqMu_9k /

Au début de ma lecture, j’ai éprouvé des difficultés à me faire à la brutalité du texte et à me plonger dans cette vie de débauche et de solitude. Mais finalement, je me suis rendu compte que je prenais un certain plaisir à m’immerger, durant la lecture de chaque chronique, dans cette atmosphère maussade et décadente. Je me suis surprise moi-même à enchainer les chroniques, sans jamais avoir l’envie de stopper ma lecture. J’ai aussitôt compris pourquoi les lecteurs de Open City étaient si impatients à l’idée de lire l’histoire de la semaine suivante, plus addictive encore que la précédente !

Je n’ai jamais été confrontée à un livre comme celui-ci, aussi cru, aussi brutal.  J’ai le sentiment qu’aucun autre auteur ne serait capable d’imiter sa verve, tellement son style m’a semblé unique.

Dès lors que vous vous serez familiarisé au style de Bukowski, vous n’aurez plus envie de vous arrêter, captivé par cette ambiance si particulière.

Alors, oui, je vous le répète, vous risquez d’être indigné par cet auteur misogyne, machiste, misanthrope et ivrogne, mais vous verrez que la puissance et la rudesse de son écriture vous transporteront !

 

BUKOWSKI, Charles, Journal d’un vieux dégueulasse, Librairie Générale Française, 1998, 320 p. Le Livre de Poche, ISBN : 978-2253143840

DELATTRE Clothilde, 1ère 1

Maintenant, je suis riche !

https://www.dargaud.com/bd/riche-pourquoi-pas-toi-bda5107280

Riche pourquoi pas toi ? est une BD publiée en 2013, elle est signée Marion Montaigne pour les dessins et le couple de sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot pour le scénario. Conquis par le concept de la bande dessinée, ces derniers ont réitérés ce type d’ouvrage, mais toujours en parlant des classes supérieures de la société, thème qui leur cher, en 2014 puisqu’ils ont écrit Panique dans le 16e ou encore Les riches au tribunal en 2017. Mais revenons-en à Riche pourquoi pas toi ? Cette BD nous raconte l’histoire d’un homme qui voit sa vie basculer le jour où il gagne au loto. Pour l’aider à ne pas sortir du droit chemin, nos deux sociologues vont l’accompagner tout au long de l’histoire et vont au passage nous apprendre beaucoup de termes et de principes concernant les classes aisées voire très aisées.

L’histoire débute dans un rayon de supermarché où Philippe Brocolis, le personnage principal, lit son livre préféré quand tout à coup deux personnes l’interpellent. Ce sont nos deux sociologues. Ces derniers lui posent une question:  Que feriez-vous si vous étiez riche ? Au terme de cette question, notre trio se me à sympathiser et le soir même Philippe les invite à diner. C’est à partir de ce diner que nos spécialistes des riches nous apprennent ce que c’est d’être riche. Grâce à eux nous comprenons que nous devenons riches pas que par le travail mais aussi par la culture ou encore grâce notre famille. On appelle cela une dynastie, on devient riche sans le vouloir. Mais une nuit Phillipe fait un rêve étrange, il retrouve son double… mais en version très riche. Il s’appelle Euctance de Brice. Alors qu’ils viennent tout juste de faire connaissance, Euctance se met à supplier Philippe de se souvenir et de répéter son numéro de compte – 19-08-25-04-30-26 – où se trouve 20 millions d’euros, avant qu’il ne se transforme en bouton de manchette. Une fois réveillé, Phillipe en parle à Monique et Michel et leur annonce les chiffres que son double lui avait demandé de retenir. Et là surprise ! Ces chiffres ont tous une signification pour nos sociologues, le 19-08 est la date d’anniversaire de Mélenchon et le reste, 25-04-30-26, sont les dates où Monique a acheté son premier livre de Pierre Bourdieu et son prix, 30 francs et 26 centimes. « C’est un signe ! » s’exclame Michel. Le matin même ils se rendent donc dans un bar-tabac pour jouer au loto. Philippe se me met alors à rêver d’une vie parfaite et sans soucies. Des questions surviennent alors : va-t-il exaucer son rêve ? Monique et Michel voudront-ils encore l’aider ?

Planche tirée de la BD. https://i2.wp.com/www.toysandgeek.fr/ images/2014/01/bd-riche-pourquoi-pas-toi-par-marion-montaigneM135729.jpg

J’ai beaucoup aimé cette œuvre, je ne lui ai même pas trouvé de réels défauts. Dans cette bande-dessinée, les auteurs réussissent, avec humour, à nous transmettre des nouvelles connaissances en sociologie. En résumé ils ont réussi à faire une BD drôle et instructive ! Quant aux illustrations, elles sont simples mais très représentatives de l’histoire. Dans cette dernière on se rend compte qu’être riche n’est pas juste avoir de l’argent mais également beaucoup d’autres choses. Cet argent il faut savoir le placer et bien l’utiliser. Je conseillerai cette BD à des gens qui ont pris comme spécialité SES, c’est d’ailleurs mon cas, et j’ai adoré ! Elle reflète la réalité, une réalité que l’on ne connait pas forcément. 

Marion Montaigne, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Riche pourquoi pas toi ?. Dargaud, 133 p, 978-2205-0776-4 / 9782205071764

Hugo DETROURNE, 1ère 1