Comment on meurt

Aujourd’hui je vais vous expliquer brièvement cette nouvelle assez courte d’Emile Zola.

  • Ce petit livre de Zola est composé de 5 chapitres et chaque chapitre raconte l’histoire d’un personnage ou d’une famille. La tranche d’âge de ces personnages va de 10 ans à 70 ans et ils appartiennent tous à une certaine classe sociale allant de pauvre à célèbre en passant par la haute bourgeoisie, dans tous les chapitres il y a un décès que ce soit un enfant ou bien une personne du troisième âge. Cette nouvelle exprime les différentes façon de mourir et montre bien que n’importe qui peut mourir à tout moment, la vie ne tient qu’à un fil. Voila ce que j’ai pu comprendre à travers ces chapitres, j’ai bien aimé car ce livre est très court et facile à lire, je le recommande.

Biegel Karim.

Au Bonheur des Dames.

Le livre « Au Bonheur des Dames » est un livre écrit par Emile Zola qui raconte la vie d’une jeune fille (Denise, 20 ans) originaire de Valognes (dans la Manche) qui arrive à Paris suite à la mort de ses parents. Elle est accompagnée de ses deux petits frères : Jean, 16ans, et Pépé, 5ans. Plus tôt elle avait reçu une lettre de son oncle, Mr Baudu, disant qu’elle serait la bienvenue si jamais elle avait besoin. Elle a son adresse, le cherche, tombe sur de grands magasins très impressionnants. Elle finit par le trouver mais il ne peut  ni l’embaucher ni même l’héberger très longtemps, elle et ses frères car il est en situation de crise : son petit magasin ne fonctionne pas très bien. Jean a trouvé du travail chez un ivoirier et Pépé sera gardé par Mme Gras ( une vieille dame) en pension complète pour seulement 40 francs par mois. Denise, quant à elle, cherche du travail dans le petites boutiques du coin. Or elle ne trouve rien. Elle décide donc de postuler pour un poste dans le très grand magasin qui l’avait  fascinée : Au Bonheur des Dames, magasin de prêt à porter féminin. Denise réussit tant bien que mal à se faire embaucher dans ce grand magasin car le patron, Mr Mouret, lui trouve un charme. Lors de son premier jour de travail, Denise est au rayon des confections mais les autres vendeuses se moquent d’elle et l’ empêchent de réaliser les ventes importantes. Denise est donc déplacée au rangement des affaires dépliées. Elle rate la vente d’un manteau et devient donc la risée du magasin. Elle fait beaucoup d’efforts malgré les railleries des vendeuses car elle en devient une remarquable. Malheureusement Denise a encore du mal à couvrir les dettes de Jean et payer la pension de Pépé. Une de ses rares amies au Bonheur des Dames lui conseille de prendre un amant (pratique courante auprès des vendeuses du magasin et permise par la direction tant que rien ne se passe dans l’établissement). Denise refuse. Elle pense être tombée amoureuse de Hutin (vendeur au Bonheur…) mais se rend vite compte que ce n’est pas quelqu’un de bien. Deloche (commis) lui dévoile son amour pour elle mais elle le repousse gentiment. Mouret quant à lui est jaloux à l’idée que Denise puisse avoir un amant. Encore sous le poids des questions d’argent de Jean elle accepte un travail de confection de noeuds de cravate qu’elle fait le soir. Au magasins c’est la saison morte et la saison des licenciements. Denise est remarquée en train de bavarder avec sa collègue Pauline. L’inspecteur Jouve pense en tirer avantage pour obtenir des faveurs de Denise. Robineau, pour qui Denise fait des noeuds de cravates est licencié. Denise repoussant les avances de Jouve est surprise avec Jean venu lui demander de l’argent une fois de plus elle est donc licenciée elle aussi. Quand Mouret apprend ça il veut la réembaucher mais ne le fait finalement pas. Denise loue dons une chambre chez un fabriquant de parapluies (Bourras) et malgré la période de misère elle résiste à la tentation de la prostitution. Bourras l’embauche mais elle part quelque temps après car elle est une charge pour lui et elle trouve une place chez Robineau qui a repris une boutique du quartier. Il bataille contre Le Paris-Bonheur de Mouret pour la soie et ils finissent par vendre à perte. Mouret finit par gagner. Denise défend les grands magasins qui sont selon elle l’avenir. Un jour Mouret propose à Denise de revenir travailler au magasin mais elle refuse. Denise quittée par Mouret se réconcilie avec son oncle. Elle réaccepte un emploi bien payé au Bonheur des Dames car dans le quartier les petits magasins (dont celui de son oncle et de Robineau) font faillite. Elle est jalouse car Clara est l’amante de Mouret. Lors de l’inauguration du Bonheur... Denise se voit remettre le titre de seconde vendeuse du rayon confection et Mouret tente de la séduire à nouveau mais elle refuse ses avances. en août elle reçoit, alors qu’elle se remet d’un entorse à la cheville, une lettre de Mouret l’invitant à dîner. Mais jalouse que Clara et d’autres vendeuses y ont eu droit elle refuse malgré son violent amour pour Mouret. Mme Desforges voulant réunir Mouret et Denise monte un plan qui se retourne finalement contre elle car Mouret prend la défense de Denise et quitte sa maîtresse. Mouret démarre de nouveaux travaux d’agrandissement du magasin mais Bourdoncle craint le pouvoir de Denise, il cherche à la discréditer. La jalousie de Mouret se reflète sur son comportement : il devient aggressif envers tout le magasin. Il surprend Denise en compagnie de Deloche et lui fait une crise. Elle annonce donc qu’elle compte partir du magasin. Ne voulant pas la voir partir Mouret la nomme première du rayon costumes pour enfants. Denise et Mouret pensent au mariage. En novembre Geneviève meurt de chagrin. Robineau est désespéré par la faillite de sa petite boutique et tente de se suicider. Mme Baudu se laisse mourir alors que son mari abandonne sa boutique pour aller dans une maison de retraite. A la fin le Bonheur des Dames ne cesse  de s’agrandir et Mouret et Denise se marient.

Mon avis :

L’histoire de ce livre avait l’air intéressant mais je n’ai pas aimé le lire car il y avait trop de descriptions. Il y en avait des paragraphes entiers et je trouve que quand c’est trop long ça devient un peu incompréhensible. De plus, quand les descriptions sont trop longues on en oublie presque le texte d’avant la descripton. Avant de lire ce livre je pensais que le langage de l’époque du livre allait être difficle à comprendre mais finalement le langage n’est pas si soutenu que ça, il est vraiment courant ce qui permet une compréhension correcte.

Lucie AMAT

On a rencontré Chloé Delaume !

Mardi 12 avril 2016 après-midi, Chloé Delaume est venue au CDI rencontrer la Seconde 3. Nous avions lu des extraits de J’habite dans la télévision et deux pièces radiophoniques, Le retour de Charlie Orphan et Au commencement était l’adverbe. Elle a répondu à toutes nos questions et les élèves ont apprécié sa façon de parler, atypique et proche d’eux.

IMG-20160412-00823Sur son parcours d’écrivain et son caractère :

  • Elle a commencé très jeune à écrire pour s’occuper quand sa mère corrigeait des copies, pour elle c’était un jeu, comme de la pâte à modeler. Encore aujourd’hui elle pense que l’écriture est un peu comme de la plomberie !
  • Ensuite elle a publié dans les revues du lycée, elle ne pensait pas devenir écrivain au départ mais les choses se sont enchaînées assez facilement. Elle a été chroniqueuse pour jeux vidéos. Maintenant elle vit (pas forcément bien !) de ses livres, depuis 15 ans.
  • Elle fait aussi des “performances”, qui sont des lectures de textes avec du son, de la vidéo mais aussi des expériences particulières.
  • Elle vient de travailler durant 3 ans (et durant les 18 derniers mois de manière intensive – jusqu’à 18h par jour) à un roman qui va paraître en septembre, Les sorcières de la République. L’écriture a été tellement intense (elle a été jusqu’à réécrire 17 fois certains passages !) que pour l’instant, elle n’écrit pas de nouveau livre mais elle a l’idée d’une maison hantée qui mangerait les gens. Elle lit des livres dessus.
  • Elle écrit essentiellement la nuit et a besoin de bruit autour d’elle.
  • Ses auteurs préférés ; Artaud, Rimbaud, Racine. Elle aime la littérature qui marque et qui violente un peu son lecteur. Ses réalisateurs préférés : Rohmer, Allen, Ozon, Chabrol, Resnais, Cronenberg (Videodrome, ExistenZ, Chromosome 3)
  • Elle se juge plus lucide que pessimiste : la terre est surpeuplée, les difficultés de pollution et de nourriture pour tous sont indéniables, c’est un constat. Elle a été avant très politisée, aujourd’hui beaucoup moins.
  • Elle est fascinée par les cimetières, par ce qui se passe sous les tombes. A l’étranger, elle va d’abord au cimetière puis au supermarché, ce qui la renseigne tout de suite sur le rapport au monde, à la vie, à la mort, des gens. Elle a écrit un roman où elle se balade dans les cimetières et a des discussions avec  des morts (Dans ma maison sous terre). Le cimetière est lié pour elle à l’émotion, à l’apaisement. C’est un endroit familier et un des seuls endroits publics extérieurs où on a le silence.
  • Internet est quelque chose selon elle de formidable et très utile (si elle avait eu internet à la fac, sa vie aurait été plus facile, elle n’aurait pas eu besoin d’aller en bibliothèque tout le temps ! Elle aurait mis 45 secondes à trouver “Chloé” de Duke Ellington et pas un mois et demi !)
  • Le nom de Chloé Delaume vient d’un personnage de L’écume des jours de Boris Vian (Chloé) et d’un texte d’Antonin Artaud intitulé L’arve et L’aume. Il est né de la volonté de se séparer de son passé et des lourdes traces familiales et de devenir un personnage.

IMG-20160412-00825Sur les pièces radiophoniques :

Pour Charlie Orphan, qui était une commande de France Culture, elle s’est inspirée de la pièce de Pirandello Six personnages en quête d’auteur et sur ce que lui disaient des amis, comme quoi elle n’approfondissait pas ses personnages masculins qui étaient souvent grossiers et incultes.

Sur J’habite dans la télévision :

  • Elle a été marquée par les effets de la télé à haute dose : elle avait envie de chips alors qu’elle n’en mange pas d’habitude et était hantée par l’insécurité (c’était la période de campagne présidentielle de Sarkozy). En plus, elle finissait par ne plus citer ses sources et croire elle-même que ce que disait la télé était ce qu’elle pensait.
  • Après cette expérience, elle est partie à la campagne pendant un mois sans écran et après a arrêté pendant 2 ou 3 ans de regarder la télévision. Aujourd’hui elle a un rapport plus sain à la télé, qui l’entoure régulièrement. Elle pense important de savoir ce qui s’y passe pour comprendre le fonctionnement et l’évolution de notre société.

Sur son écriture :

  • La part de “vécu” dans son écriture ? 100% ! Les deuils, les émotions négatives, tout est matériau d’écriture. Le vécu subi est injecté dans la fiction et se transforme.
  • Si son écriture semble étrange c’est qu’elle souhaite lier fond et forme, elle veut abîmer l’écriture pour montrer le corps abîmé. Si les phrases sont hachées, sans ponctuation ou avec trop de ponctuation, c’est pour épouser le mouvement de la pensée, elle veut montrer le flux de la pensée en action, quand on pense, souvent, les phrases sont inachevées.
  • Son but est d’écrire pour faire bouger les gens, leur faire vivre une expérience dense qui les pousse à se remettre en question et d’atteindre un état différent après la lecture.
  • Utiliser les références littéraires dans son écriture c’est à la fois pour rendre hommage à la littérature, pour montrer qu’on travaille sur une langue vivante mais construite par des morts et pour transmettre des mots forts.

Des trois rencontres avec les auteurs 12 ont préféré celle avec  Ahmed Kalouaz, 11 celle avec Jo Witek et 10 celle avec Chloé Delaume.

J’habite dans la télévision

J51pL3L5svfL._SX306_BO1,204,203,200_’habite dans la television de Chloe DELAUME

Chloé Delaume décide de prendre au mot les propos de Patrick Le Lay que la TV vend au cerveau du temps disponible :  nuit et jour, elle regarde le maximum de programmes de divertissement. Peu à peu, sa perception se modifie, son corps change, son cerveau devient une éponge c’est comme si  elle habite désormais à l’intérieur de la télévision, .

J’habite dans la télévision n’est ni un roman ni un essai, ce livre est présenté sous forme de 27 pièces constituant un dossier destiné au Ministère de la Culture et du Divertissement.
Chloe Delaume se met une fois de plus dans cette histoire, qui au début ne ressemble pas à une histoire. Certaines pièces ressemblent plus à une prise de notes de terrain qu’à des chapitres de roman tandis que d’autres, consacrées aux modifications corporelles et comportementales subies par l’auteur, présentent une forme plus rédigée.
Au début, ce n’est qu’une suite d’idées posées les unes à la suite des autres, et le tout prend un sens qu’une fois qu’on a tous les éléments, et ça devient une histoire.
Dans ces pièces nous pouvons trouver de tout, des anecdotes, des sélections de citations, des mentions de découvertes scientifiques, des faits historiques qui servent de matériau à l’auteur pour rendre compte des effets de la télévison sur son rapport au monde et aux médias.
Le fond comme la forme donnent à ce roman un effet brouillon. J’avais l’impression que l’auteur y balançait ses idées de la même façon qu’elle zappait les chaînes à la télévision.

Océane

Rencontre avec Jo Witek

Rencontre avec l’écrivain Jo Witek

Ce jeudi 7 avril 2016, la classe de Seconde 3 et son enseignante Mme Domon ont rencontré Jo Witek, écrivain pour la jeunesse venue à la médiathèque dans le cadre du Salon du Livre jeunesse d’Albi. Voici la retranscription de cette rencontre :

 

IMG-20160407-00809De quoi vous êtes-vous inspirée pour les romans Mauvaise connexion et Trop tôt?

Mauvaise connexion et Trop tôt sont des textes réalistes écrits dans une langue simple, courts pour toucher un large public et destinés à faire débat. Elle a rencontré des jeunes filles qui avaient vécu des choses similaires mais après seulement. Elle s’est inspiré de son propre vécu de femme et de son expérience de journaliste. Peu après avoir écrit Mauvaise connexion, elle a rencontré une jeune femme dans le train, en larmes parce qu’elle était harcelée sexuellement pour son premier poste. Discuter avec elle l’a aidée à porter plainte et ne plus être victime.

Pourquoi vos thématiques sont-elles souvent sombres ?

Jo Witek pense que le monde est sombre et la littérature parle du monde. Son point de vue est social et engagé, elle veut parler de ce qui la heurte et qui pourrait être amélioré.

Comment avez-vous eu connaissance du quotidien des aveugles pour écrire Rêves en noir ?

Elle a passé 15 jours dans un institut pour aveugles qui lui parlaient de leur quotidien et en échange elle leur a proposé des ateliers d’écriture. Ce fut une rencontre extraordinaire et le livre a été écrit en 5 semaines seulement après cette expérience ! De plus, le livre est sorti en librairie simultanément en version braille.

IMG-20160407-00811Que lisez-vous ?

De tout, beaucoup de livres de littérature contemporaine. Dernier coup de cœur en date, Amours de Léonor de Recondo, mais elle aime beaucoup les classiques russes, Tchekov, Dostoïevski et comme auteurs français, Stendhal, Flaubert, Duras.

Avez-vous des rituels d’écriture ?

Quand elle « part » pour un roman, elle y a pensé depuis longtemps, a pris des notes, y a réfléchi dans la voiture ou au supermarché. Quand elle commence à écrire, elle cale ses horaires d’écriture sur ceux des enfants : 9h-17h ! Elle aime entendre le bruit de la vie quand elle écrit. D’ailleurs autant elle peut écrire avec du bruit autour d’elle autant elle en est incapable avec de la musique car la musique, elle a besoin de l’écouter vraiment et de ne rien faire d’autre.

Vivez-vous de vos livres ?

Il faut savoir que 5 600 auteurs sur les 100 000 inscrits en tant qu’auteurs vivent de leur plume et que le salaire moyen est de 15 000 euros par an. L’écrivain doit donc avoir une énergie débordante car il est souvent amené à avoir plusieurs activités et vit parfois dans la précarité. Elle-même a été d’abord comédienne, puis a écrit des scénarios pour le cinéma, a été journaliste. Vers 32 ans elle a écrit 2 romans non publiés et depuis l’âge de 38 ans, elle écrit pour la jeunesse. Mais elle n’écrit pas sur commande, elle écrit toujours parce que cela lui semble nécessaire et urgent. Par exemple son dernier livre, Le Domaine, est différent de ce qu’elle a écrit jusque là, elle aime surprendre et ne pas forcément écrire ce que le lecteur attendrait. De même elle n’a pas envie d’écrire des séries à plusieurs tomes, elle préfère l’intensité des choses comme des romans.

Comment choisissez-vous les noms de vos personnages ?

Elle y accorde une importance mais pas excessive, pour le pseudo de Julie Nottini (choisi parce qu’il sonnait un peu italien) elle a choisi « Marilou » en référence à une chanson de Gainsbourg, pour le héros de Un hiver en enfer, Edward s’est imposé pour son côté « old school ». Mais il lui faut avoir le nom de son personnage pour continuer à écrire.

Naïs Micoulin

Le livre Naïs Micoulin a été écrit par Emile Zola , ce livre est une nouvelle qui raconte l’histoire de deux familles l’une qui se nomme Micoulin et l’autre Rostand , Naïs elle fait partie de la famille Micoulin fille de Megers c’est-à-dire que ses parents cultivent le bien et partagent la récolte avec les propriétaires. Elle tente d’échapper à la violence de son père. Frédéric, lui, est le fils des propriétaires, vient s’installer pour l’été.

Frédéric est un jeune étudiant insouciant, vivant au crochet de ses parents. Ses nuits à Aix en Provence, sont peuplées de salles de jeux et lieux de dissipation.
Naïs, elle, est volontaire, acharnée et bien décidée à prendre ses distances d’un foyer trop oppressant.
Par la suite, les deux personnages Naïs et Frédéric tombent amoureux , Naïs vit pleinement cet amour partagé malgré l’opposition de son père, qui n’hésite pas à frapper la jeune fille à la moindre occasion Les deux jeunes gens cachent leur amour et se donnent rendez-vous le soir à l’abri des regards . Mais le père de Naïs surprend un soir les deux jeunes s’enlacer et décide de tuer Frédéric. Le père Micoulin va mourir. Frédéric, lui, va repartir à Aix en Provence il sera très content de ne pas revenir pour Naïs car elle est devenue très laide . Naïs va se marier avec Toine, un ami qui a toujours veillé sur elle.

J’ai trouvé ce livre facile à lire et très compréhensible.

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Nana, Zola

Nana est un roman de Émile Zola, publié en 1880. Nana fait partie de la série les Rougon-Macquart dont il est le neuvième épisode. Nana parle de la prostitution féminine en suivant le parcours d’une courtisane dont les charmes ont rendu fou les plus hauts dignitaires du Second Empire. L’histoire débute en 1867 et se finit en 1870, cela dure donc trois ans.
Nana est une femme née dans la misère du monde ouvrier, elle est la fille de Gervaise et de Coupeau (deux personnages de la famille Rougon-Macquart) ainsi que la mère de Louiset qu’elle a eu à l’âge de seize ans. Le début de l’histoire présente Nana dans sa misère. Mais malgré cela elle habite tout de même dans un appartement luxueux offert par un de ses amants. Elle commence à se faire connaître tout d’abord grâce au rôle de Vénus dans un théâtre parisien, après cela son ascension ne s’arrête pas et ne cesse de séduire chaque homme qu’elle croise qu’elle humiliera tout le long du livre par des procédures différentes (ruiné, suicidaire, escrocs..). Elle finira par trouver l’amour mais ce dernier la battra et elle finira par fuir pour se réfugier dans une relation avec la prostitué Satin. Elle reviendra avec un de ses amants qu’elle ruinera également avant de disparaître. Elle réapparaîtra alors que son fils est mort d’une maladie qu’elle attrapera également pour mourir en juillet 1970.
Ce livre n’est pas vraiment mon genre mais je le conseille pour les grands lecteurs, ceci dit c’est un classique il est donc utile de l’avoir lu une fois.

Gaches Manon

Rencontre avec Ahmed Kalouaz

Ce jeudi 1e octobre 2015, deux classes de Seconde, la Seconde 3 (avec Mme Domon) et la Seconde Pro MVA (avec Mme Woock) ont rencontré Ahmed Kalouaz après avoir travaillé autour du roman Avec tes mains de cet auteur au CDI, avec les documentalistes et Mme Duhtérian.

Avec les Seconde 3, un échange a eu lieu autour de questions posées sur le roman et l’écriture en général, et certains élèves ont pu lire les textes qu’ils avaient écrits dans le cadre du travail préalable autour du roman. Voici la retranscription de cette rencontre :

KalouazComment est né ce roman Avec tes mains, et pourquoi l’avoir construit en chapitres tous les 10 ans ?

Il était dans sa voiture et il pensait à son père. Il s’est alors rendu compte que la vie de son père avait souvent été marquée par le chiffre 2. Il s’est alors arrêté sur une aire d’autoroute et a marqué sur son carnet : « 1942, 52… voir ce qu’on peut faire avec ça. » Quand il a repris son carnet, il a commencé à écrire. Le roman s’est écrit en deux mois, entre le 21 novembre et le 21 janvier !

Quel a été l’avis de la famille ?

Il n’a contacté d’abord personne pour que les souvenirs qu’il raconte soient les siens. De plus, il n’a rien dévoilé sur la vie privée de ses frères et sœurs. Quant à sa mère, elle ne sait pas lire et ne pouvait donc pas accéder à son livre.

Kalouaz2Quel genre de père êtes-vous ? Votre vision de votre père a-t-elle évolué après le roman ?

Un père nourricier qui aime préparer de bons repas à ses enfants. La relation a été plus facile avec ses fils qu’entre lui et son père. Il a par exemple, beaucoup emmené ses fils voir des manifestations sportives ce qui les a aidés par la suite.

Depuis la fin de l’écriture d’Avec tes mains, depuis 2009, son père l’accompagne finalement partout en France ! C’est un sacré parcours depuis ce père analphabète jusqu’à son fils entré à Sciences Po…

Etes-vous retourné en Algérie comme vous le dites à la fin de votre livre ?

Il a souvent été sur le port de Marseille à imaginer prendre un bateau et puis… il ne l’a pas encore fait.

Que pensez-vous de la réaction antisémite de votre père dans votre livre ?

Avant, en Algérie, en Tunisie, au Maroc, il y avait des juifs, juifs et arabes partageaient la même cuisine, par exemple. La guerre des 6 jours a durci les choses et il y a eu, pour certains, un basculement contre les juifs, dont son père. Mais ce n’est pas héréditaire ! Dans un de ces derniers livres, un recueil de nouvelles nommé La chanson pour Sonny, il écrit contre toutes ces formes de racisme.

Avez-vous toujours eu envie d’écrire ? D’où vous vient la passion pour l’écriture ?

Il a commencé à écrire dès le CM2. Au collège, il publiait des poèmes dans une revue et les grands l’appelaient « le poète » et lui demandaient de leur écrire des poèmes pour leurs copines… Ecrire, pour lui, c’est ce qui permet de dire ce qui serait resté enfoui, sinon. C’est la force de l’écriture.

Mais écrire un livre, c’est toute une histoire. Par exemple, l’image sur la couverture, l’auteur a son mot à dire mais finalement, c’est l’éditeur qui choisit ! L’éditeur annote aussi énormément le manuscrit que l’auteur envoie.

Actuellement, il écrit un livre sur le harcèlement scolaire qui sortira en janvier. Si cela permet qu’on parle davantage de ce sujet, c’est bien !
Les élèves de Seconde 3 ont beaucoup apprécié cette rencontre, ils ont trouvé l’auteur proche d’eux, répondant simplement à leurs questions, ajoutant des anecdotes intéressantes, drôle et gentil. Cela a enrichi l’approche qu’ils avaient eu de l’œuvre de A. Kalouaz, l’a rendu plus vivante. Ils ont aimé partager leurs textes avec l’auteur, plusieurs ont été émus par ces lectures et ont pensé que cela avait contribué à mieux connaître les autres, à souder le groupe classe.

Les élèves de seconde Bac pro MVA ont été curieux de savoir  comment s’organisait une vie d’écrivain.

Kalouaz3Vous faites un brouillon? Comment faites-vous pour passer du brouillon à la version définitive ?

Ahmed Kalouaz a sorti de nombreux carnets sur lesquels, il prend des notes tout le temps. Il écrit ses pensées, des phrases qu’il ne veut pas oublier, des noms de lieux qui lui rappellent des souvenirs, il écrit pour ne rien perdre. Il y a avant la version définitive au moins 5 corrections, des aller-retours entre l’ éditeur et lui. Chacun fait des concessions. Il dit aussi que « faire » un livre, c’est aussi se documenter sur un sujet avant d’écrire une histoire. Par exemple, quand il a voulu parler des pénitenciers d’enfants qui existaient au début du siècle, il étudié les archives du pénitencier de Boussaroque au Cantal. Même chose pour son livre sur le harcèlement scolaire qui sortira bientôt. Il n’a pas besoin de se déplacer sur les lieux pour écrire dessus (ex Avec tes mains).

Pourquoi le titre Avec tes mains ?

Pour parler de son père, c’est l’image qui est lui est venue car son père était quelqu’un qui ne parlait pas beaucoup et qui travaillait avec ses mains, il n’avait pas le temps de participer à la vie de famille. Les seuls moments où Ahmed Kalouaz « communiquait » avec son père , c’était quand ils bricolaient ensemble. Ce titre, il y tient, son éditeur voulait le changer, il lui proposait « Evasion à deux », « Le père et le fiston », finalement l’éditeur a cédé

Qu’est-ce qui vous plait dans l’écriture ? Ecrire ça suffit pour vivre ?

Les rencontres, les petits-déjeuners à l’hôtel (!), c’est un plaisir pour lui, écrire n’est pas du tout une souffrance. Il a connu des situations bien pires (!). Il a quitté l’école en 5ème et a ramassé les poubelles à 16 ans, il a fait beaucoup de petits boulots, tout en écrivant pour lui, il ne pensait pas devenir écrivain et en vivre. Ce sont la vente de ses livres et ses interventions qui le font vivre. Personne ne l’a obligé à écrire, il en a toujours eu envie.

Il rajoute qu’il a toujours été sportif dans sa vie, c’est complémentaire à l’écriture. Il a pratiqué le foot, le rugby et a fait des marathons, ceux de Paris, Berlin, New York notamment.

Il dit qu’il en encore des idées pour 10 livres, il va sortir un livre de poésies en Mars 2016.

Ce fut une rencontre spontanée dans laquelle Ahmed Kalouaz a raconté beaucoup d’anecdotes et qui a sans doute donné envie aux élèves de continuer leur lecture.