Venez-y voir! C’est au MAMC!

Billet rédigé par Princesse V. élève de 1ère ES Hida Fac

AVIS À LA POPULATION!

Il se déroule jusqu’au 24 février 2019 (avant que ne soit inaugurée la 11ème édition de la biennale internationale du design) au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne l‘exposition : « De Monet à Soulages : chemins de la modernité » .

Cette exposition qui a attiré près d’un million de visiteurs en Chine fait son entrée en France ! Elle est placée sous le commissariat de Martine Dancer-Mourès. Plus de 50 œuvres sont exposées ; elles sont signées Matisse, Picasso ou Courbet… Que des grands noms de la peinture en somme! Ces oeuvres « vous feront vivre les révolutions marquantes de la peinture française ». Courez-y!  Et profitez de la gratuité le premier dimanche du mois!

De l’Histoire industrielle à l’Histoire des Arts : retour sur un passé minier

Billet rédigé par Erin V, élève de 1ère L HIDA Spé

Notre visite au Musée de la Mine, organisée par les enseignants d’Histoire des Arts du lycée, s’est effectuée de manière originale, en trois étapes, le lundi 7 janvier.

Tout d’abord M. Crayonnet, médiateur culturel de son état, nous accueillit et retraça l’histoire de l’extraction du charbon dans le bassin houiller stéphanois depuis le XVIIème siècle, d’abord à Rive-de-Gier puis à Saint-Étienne, et ce jusqu’à la fermeture du puits Couriot en 1973.

Notre cicérone condensa un vaste champ de connaissances géologiques, géographiques, historiques et économiques en un récit dynamique, maintenant aisément l’attention des jeunes visiteurs que nous sommes, récit émaillé de nombreux détails sur la vie des mineurs, des particularités techniques ou des aspects sociaux contemporains de l’extraction minière.

Il retraça également la genèse et l’histoire du musée qui ouvrit ses portes en 1991, moins de vingt ans après la fermeture douloureuse du site. Il présenta les nouveaux espaces d’exposition afin de nourrir notre réflexion sur la manière dont on valorise la mémoire du travail et le patrimoine industriel. Il est à noter que la qualité des expositions permanentes attire près de 70 000 férus d’histoire industrielle chaque année.

La seconde étape préparée par nos professeurs permit une rencontre surprenante : il s’agissait ni plus ni moins que de notre hôtesse, Mme Janand, directrice du Musée d’Art et d’Industrie et du Musée de la Mine.

Elle retraça ses années de formation et ses différentes affectations. Un doctorat en Histoire des Arts, une expertise reconnue en estampes et gravures, une micro-entreprise créée afin de pouvoir effectuer le récolement de nombreux musées, voilà un parcours atypique riche d’enseignements ! Dix ans plus tard, elle se vit proposer la direction de musées de l’Ouest lyonnais, ce qui lui permit d’acquérir de nouvelles compétences dans la gestion d’établissements. Elle passa ensuite quatre années à la tête de la Direction des Affaires Culturelles à Rumilly, avant de prendre la direction, non pas d’un, mais de deux musées stéphanois : le Musée d’Art et d’Industrie et de celui de la Mine, tous deux labellisés « Musées de France ». Elle a pour objectif de rapprocher les deux entités dans le cadre d’un Projet Scientifique et Culturel (PSC) d’envergure et de favoriser le « partage des compétences ». Pour ce faire, elle travaille avec ses équipes à « une programmation culturelle où les thématiques des expositions temporaires se répondront l’une l’autre. »

Dans le cadre de ce PSC, et dans la continuité des expositions temporaires inaugurées par ses prédécesseurs qui relient muséographie traditionnelle et scénographie plus expérimentale, Mme Janand a fait appel au Muséophone de M. Fortunier à qui elle a confié la mise en scène de « Mine en Séries », exposition temporaire qui se tient jusqu’en mai 2019.

Cette exposition impose au spectateur un déplacement qui débute par la présentation de fossiles (séries) symbolisant la formation du charbon ; l’extraction est ensuite mise en avant avec les photographies de chevalements d’Hilla et de Bernd Becher. Par ailleurs, un hommage est rendu aux mineurs grâce aux grands portraits de Pierre Gonnord, artiste français résidant actuellement en Espagne.

Nous pouvons comparer ici les points de vue des artistes photographes : pour l’un, il s’agit de « conserver moins la mémoire d’une activité […] que l’écho du travail sur le visage des mineurs » tandis que pour les Becher il s’agit de conserver le témoignage d’une activité disparue, sans trace humaine, sur des tirages en noir et blanc.

La suite de l’exposition présente des installations à base de maquettes, de photographies et de miroirs qui étendent à l’infini les corons. Nous plongeons pour finir dans une pièce sombre où les faisceaux lumineux de lampes électriques modernes laissées à disposition du public-acteur découvrent des lampes de mineurs de toutes époques ; quelque chose comme une mise en abyme…

A découvrir… ou à redécouvrir sans modération… malgré le froid hivernal !

Claude, un empereur lyonnais singulier

Billet de blog rédigé par Elise V., élève de 2nde 10.

Lors de la journée du 13 décembre, nous avons effectué une sortie sur le thème de
l’Antiquité. Nous avons visité l’amphithéâtre des Trois Gaules, sur les pentes de la Croix Rousse puis une exposition consacrée à l’empereur Claude. Cette exposition est intitulée « Claude un empereur au destin singulier ». Elle a commencé le 1er décembre 2018 et prendra fin le 4 mars 2019.

Le matin, la visite de l’amphithéâtre des Trois Gaules nous a montré à quel point la ville de Lyon, fondée en 43 avant J.-C par Plancus, était importante dans l’Antiquité. L’amphithéâtre fut inauguré en 19 puis agrandi au IIe siècle après J.-C. sous l’empereur Hadrien. L’empereur lui-même se rendait à Lyon pour les assemblées qui regroupaient les 60 chefs des 60 anciennes tribus gauloises pour discuter politique et rendre hommage à Rome. L’amphithéâtre avait également un rôle culturel, de divertissement avec les jeux qui s’y déroulaient très régulièrement. On y faisait des « chasses », des mises à mort et on y organisait des combats de gladiateurs. Cette visite a été assurée par des archéologues travaillant au service archéologique de la ville de Lyon en charge de la conservation et de la valorisation du patrimoine.
L’après-midi, nous avons visité l’exposition du Musée des Beaux-Arts de Lyon. Elle a
été conçue par ce même musée, avec la collaboration de Lugdunum – Musée et Théâtre romains, la ville de Lyon et la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Elle a pour but de mettre en lumière la vie et le règne de Claude souvent entaché par
les critiques des auteurs antiques. L’exposition s’intitule « Claude un empereur au destin singulier » car il ne devait pas monter sur le trône. Il a été mis à l’écart de la vie politique au début de sa vie mais est tout de même devenu empereur à 51 ans succédant à son neveu Caligula qu’il contribua à faire assassiner en 41.  Il
mourut en 54 après J.-C à l’âge de 64 ans. L’exposition présente toute une série d’objets issus des fouilles archéologiques. Les Tables claudiennes, habituellement présentées à Fourvière, ont même fait le déplacement afin d’illustrer la partie de l’exposition consacrée à la politique libérale d’octroi de la citoyenneté menée par Claude.Claude qui est également présenté comme un en empereur « constructeur » : Portus, près d’Ostie, mais également, les fontaines et les aqueducs de la région lyonnaise.

Une belle exposition à ne pas manquer!

Et pour aller plus loin, n’hésitez pas à écouter la table ronde organisée au CDI et captée par la webradio du lycée : http://radio-urfe.blog.ac-lyon.fr/2019/01/24/ave-claude/