Neuroprothèse:des macaques retrouvent la mobilité d’une jambe paralysée

 Neuroprothèse: dans la continuité des recherches sur les rats atteints de lésions de la moelle épinière menées depuis une dizaine d’années, le CHUV et l’EPFL ont travaillé sur des macaques atteints de paralysie des membres inférieurs.

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Des primates non-humains ont retrouvé le contrôle d’un membre inférieur paralysé suite à une lésion de la moelle épinière.

Comment rétablir la communication rompue entre le cerveau et la moelle épinière?

Cette avancée a été rendue possible grâce à une interface cerveau-moelle épinière (dite « neuroprothèse »).

NB: cette neuroprothèse a été développée par un consortium international mené par l’École Polytechnique de Lausanne (EPFL) au sein duquel l’Institut des maladies neurodégénératives (CNRS/Université de Bordeaux) sous la direction d’Erwan Bezard, directeur de recherche Inserm a mené la validation expérimentale chez l’animal

Cette interface agit comme un pont sans fil entre le cerveau et les centres de la marche situés dans la moelle épinière, court-circuitant ainsi la lésion.

neuroprothèse

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Les résultats sont publiés le 9 novembre 2016 dans la revue Nature

« Le primate a pu marcher immédiatement, dès que l’interface cerveau-moelle épinière a été activée. Aucune physiothérapie ni entraînement n’ont été nécessaires», dit le neuroscientifique Erwan Bezard de l’Université de Bordeaux, qui a supervisé les expériences sur les primates

Voir l’article du CNRS  en détail et télécharger le communiqué de presse :  CP Bezard

«C’est la première fois qu’une neurotechnologie restaure la locomotion chez des primates», dit le neuroscientifique Grégoire Courtine, qui a conduit la collaboration et qui tient la chaire IRP en réparation de la moelle épinière.
«Mais il reste beaucoup de défis devant nous et il faudra peut-être plusieurs années avant que tous les composants de cette intervention aient pu être testés sur des humains.»
Des essais cliniques prévus
Une étude clinique de faisabilité a commencé à l’Hôpital universitaire de Lausanne (CHUV), en Suisse, afin de tester les effets thérapeutiques de la partie spinale de l’interface chez des personnes atteintes d’une blessure de la moelle épinière.

Les séismes lents peuvent déclencher des secousses puissantes

Les séismes lents peuvent déclencher des secousses dans les zones de subduction

Dans les zones de subduction, où une plaque tectonique plonge sous une autre, des glissements lents et imperceptibles appelés « séismes lents » peuvent déclencher un peu plus loin des secousses puissantes. C’est ce que viennent de montrer des chercheurs du CNRS, de l’Université Grenoble Alpes et de l’IRD, en collaboration avec des collègues de l’université de Mexico (Mexique). Leur étude est publiée le 3 octobre 2016 dans la revue Nature Geoscience.

NB: voir le cours sur la tectonique des plaques

Les séismes lents ont été découverts il y a une vingtaine d’années

Les séismes lents sont des glissements imperceptibles qui durent quelques semaines à quelques mois, ne génèrent pas d’ondes sismiques et ne provoquent pas de dégâts.
Pourtant, ils peuvent libérer autant d’énergie qu’un séisme de magnitude 7,5. Comprendre ces glissements lents et leurs relations avec les séismes ordinaires est donc fondamental pour mieux évaluer le risque sismique. Or, pour la première fois, des chercheurs viennent de démontrer qu’un séisme lent peut déclencher un séisme classique. Les chercheurs de l’Institut des sciences de la Terre (CNRS/Université Grenoble Alpes/IRD/Université Savoie Mont Blanc/IFSTTAR)1, avec des collègues de l’université de Mexico, ont montré que le séisme de magnitude 7,3 qui s’est produit à Papanoa le 18 avril 2014 était la conséquence d’un glissement lent initié deux mois plus tôt dans la région d’Acapulco (État mexicain de Guerrero).
séismes subduction

© Nathalie Cotte / CNRS. Séismes:Une station GPS permanente au cœur de la lacune sismique de Guerrero, surplombant la baie d’Acapulco (ACAP).

 

 

 

Les géophysiciens auteurs de la découverte travaillent depuis de nombreuses années dans cette zone côtière, où la plaque océanique des îles Cocos passe sous la plaque nord-américaine.

Plaques tectoniques

Voir le communiqué de presse du CNRS:cp_seismes_lents_web
séismes

@Nathalie Cotte / CNRS.
Une station GPS permanente, sur le toit de l’école de Papanoa, lieu de l’épicentre du séisme d’avril 2014 (station PAPA).

Pour en savoir plus : Connaissez-vous les séismes lents ? un article de CNRS le Journal paru le 7 avril 2016.

FRIPON ouvre la chasse aux météorites

Le mardi 31 mai 2016 marque le lancement officiel de FRIPON, un réseau connecté, unique au monde, de recherche de météorites.

Les météorites sont des roches extraterrestres qui parviennent à la surface de la Terre.

Le Muséum national d’Histoire naturelle possède l’une des plus importantes collections de météorites au monde(près de 4 000 échantillons).

Parmi elles, celle d’Ensisheim tombée sur le sol alsacien en novembre 1492, ou quelques fragments de Tcheliabinsk, qui a atterri en Russie en février 2013.

10 à 20 grosses météorites tombent en France chaque année. Pourtant, une seule est retrouvée tous les 10 ans, contre une tous les 2 ans au XIXème siècle

Qui est FRIPON ?

 FRIPON: Fireball Recovery Inter Planetary Observation Network

« Il permet de détecter en temps réel, les objets sous
plusieurs angles et ainsi de calculer leurs trajectoires en 3D, leur vitesse et
leur point d’impact éventuel avec une précision de l’ordre de quelques
centaines de mètres », précise François Colas, astronome, responsable du
projet FRIPON à l’Observatoire de Paris, au sein de l’Institut de mécanique
céleste et de calcul des éphémérides.

FRIPON est une communauté entre scientifiques et grand public autour de la recherche de météorites au sol.

FRIPON: une centaine de caméras
Ces caméras sont réparties sur 22 régions de France. Leur objectif est de détecter l’entrée dans l’atmosphère de gros bolides (environ 10 par an) sous différents angles afin de recalculer leur trajectoire en trois dimensions et de prédire leur point de chute.

Fripon: caméra du Pic du Midi

Fripon: caméra du Pic du Midi/ source CNRS

Des bénévoles pour retrouver des fragments de météorites….

« On a besoin de monde pour retrouver les météorites le plus vite possible », affirme le scientifique François Colas . « On aimerait réunir une cinquantaine de personnes pour qu’en quelques jours, une semaine maximum, on puisse regarder l’ensemble de la zone de chute », précise-t-il.

Vous pouvez partager cette aventure avec le public via le projet Vigie Ciel

Télécharger le communiqué du CNRS: W10274483F W10274483F

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