Le contexte géologique du séisme de Lorca (11 Mai 2011)

Un séisme s’est produit  à Lorca, dans le sud-est de l’Espagne, le 11 mai, à 16h47 TU (18h47en France).

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=NaDbIaHVN7M&feature=fvsr[/youtube]

Ses caractéristiques(source USGS) sont :

Comment expliquer ces dégâts humains et matériels aussi importants pour une magnitude de 5.1 sur l’échelle de Richter ?

Deux raisons à cela :

-l’épicentre du séisme  n’est distant que deux kilomètres de la ville de Lorca .

-le foyer  est peu profond.

Remarques:

– l’épicentre est le point de la surface terrestre où le séisme est ressenti avec   le plus d’intensité : plus l’on s’en éloigne, moins le séisme est ressenti.

– le foyer du séisme est le point où se produit la rupture.

– à partir du foyer, la déformation se propage sous formes d’ondes sismiques

Quel est son contexte géologique ?

La région de Lorca et de Murcie est traversée par un réseau de failles sismiques très connues des sismologues.

Pourquoi ces failles ?

La tectonique des plaques  explique leur présence:

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=ovlP0qQ9F4c[/youtube]

Cette zone du sud de l’Europe subit la remontée de la plaque africaine vers le nord-ouest

C’est sur la faille d’Alhama de Murcia (qui passe sous la ville de Lorca) que ce serait produite la rupture.

« Le déplacement observé le 11 mai (un décrochement) correspond à la nature de cette faille » précise Samuel Auclair.

NB :La limite entre les plaques africaine et eurasiatique suit une ligne sismique qui commence dans les Açores et se termine sur le côté ouest du détroit de Gibraltar (le tremblement de terre Lisboa 1755)…

A l’Est, la déformation se propage dans les deux sens, dans le sud de l’Espagne dans la chaîne Bétique et dans la région du Maghreb.

« Lorca est proche de la frontière entre la plaque africaine et la plaque eurasienne» précise  Samuel Auclair du BRGM. Ici  la remontée s’effectue au rythme de 0,6 mm par an .

Les contraintes s’accumulent et de nombreuses failles encaissent  la déformation provoquée par la remontée de l’Afrique .Au bout d’un certain temps elles  cassent et l’ énergie accumulée est restituée sous formes d’ondes sismiques.

Ce séisme nous rappelle malheureusement que l’Europe est exposée  au risque sismique .

Enigme à Byzovaïa, prés du cercle polaire : Néandertal ou Sapiens ?

Des vestiges  ont été mis à jour depuis 1996  près du cercle polaire, en Russie, sur le site de Byzovaïa (contreforts de l’Oural sur la rive droite de la rivière Petchora) :

300 outils de pierre, des restes d’animaux portant des traces de dépeçage ( mammouths, ours noirs, rhinocéros laineux, bœufs musqués, renards polaires) . Aucun reste humain n’a été trouvé.


L’oural et la rivière petchora . source: Russland_topo.png

Leur âge est estimé à 31 000 ans environ


Source:http://www.sciencenews.org/view/generic/id/74222/title/Stone_Age_cold_case_baffles_scientists

Ces résultats , publiés le 13 Mai dans la revue Science, relancent à nouveau le débat sur la date de la  disparition de Néandertal mais aussi sur sa localisation .

Tous ces restes fossilisés  découverts à Byzovaïa (probablement occupé en continu pendant 3000 ans  )appartiendraient, selon les auteurs à la culture moustérienne associée à l’homme de Néandertal…..

Les scientifiques ne sont pas tous d’accord  ……

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xio9yg_les-derniers-neandertaliens-pres-du-cercle-polaire_tech[/dailymotion]

Ces outils appartiendraient-ils  à L’homme de  Néandertal, à certains groupes d’Homo Sapiens, à l’Homme de Denisova( http://lewebpedagogique.com/arnaud/theorie-de-levolution/lhomme-de-denisova/)…… ?

Rien n’est figé , l’histoire de l’ Homme évolue inexorablement, au gré de toutes les découvertes qui se succèdent….

Sources :

ScienceNews

Sciences et Avenir

Pétrole et Tomate, une belle histoire de développement durable…

Aujourd’hui, nous mangeons des tomates tout l’année.

Ces fruits ont besoin de soleil et de chaleur pour arriver à maturité :les tomates que nous mangeons pendant les mois froids sont donc importées ou produites en serres très coûteuses en chauffage, engrais et eau.

Manger des tomates en  hiver devient alors très « énergivore »

Rien ne justifiait l’installation de serres à Parentis en Born si ce n’est le pétrole.

Précisons cette belle histoire…..

Parentis en Born…dans les Landes,c’est l’exploitation du pétrole.


C’est l’un des plus grands gisements d’hydrocarbure français  (découvert en mars 1954 par Esso ).

Depuis 1997, il est exploité par la Société Vermilion REP SAS filiale du canadien Vermilion Energy Trust .


Puits de pétrole sur le lac de Parentis en Born

Auparavant , le gaz était  brûlé sans traitement, directement dans l’environnement à l’aide d’une torchère*, et représentait  une source de pollution importante

(1 000kg/jour de soufre).

source:http://www.fruits-et-legumes.net/ESPACE_PROMOTION/RTEnergie09/GeothermieCogeneration.pdf

Mais, aujourd’hui, le pétrole  fait rougir des tomates !!!

Une première en France!!!    Personne n’avait jamais utilisé l’eau chaude et les gaz soufrés issus des puits de pétrole!!!

Les serres écologiques (17 ha) de la société Tom d’Aqui (créée par Vincent Audoy, Bruno et Franck Vila, Toby Wright) produisent environ 3 000 tonnes de tomates par an.


Elle utilisent,  non seulement l’eau chaude, mais aussi le gaz soufré que l’entreprise Vermilion cherchait à valoriser: Un contrat de fourniture des sources d’énergie(gaz de rejets et eaux géothermiques) a été passé avec la Société Vermilion Rep SAS pour 25 ans, durée résiduelle de vie de la concession d’exploitation du gisement pétrolier .

-De  l’électricité  est également produite: partenariat avec EDF, grâce à un outil de cogénération

Voir http://www.rougeline.f/tag/%C%A9veloppement%20durable)

Ces serres s’inscrivent dans le  » Grenelle de l’Environnement  » par  :

– la protection de l’environnement

– le développement durable

– le développement économique

Précisons ce fonctionnement:


NB:La cogénération consiste à produire, à partir d’une énergie primaire combustible (ici le pétrole), deux énergies secondaires utilisables.  Dans ce cas précis, de l’énergie électrique et de l’énergie thermique sont produites

Cette culture respecte  les règles les plus pointues en terme de développement durable:

De l’eau chaude géothermique à 55°C et du gaz  issu des puits de pétrole chauffent les serres

On ne cherche pas  le rendement à tout prix (cueillette à maturité, logistique à flux tendu) .

-La culture  est innovante:

elle se fait  hors sol:Les plants de tomates s’épanouissent dans un sac d’écorce de noix de coco, entièrement compostable, alimenté en eau,  azote, phosphore, potassium et magnésium .

« On fait en sorte qu’il n’y ait jamais d’hormone ou de produit de synthèse, explique Vincent Audoy, l’un des quatre associés de Tom d’Aqui. L’avantage numéro 1 de cette technique, c’est qu’elle permet de changer de sac : ça évite la prolifération des champignons et des bactéries. »

l’eau d’arrosage excédentaire est recyclée pour être réutilisée en circuit fermé .

La lutte biologique contre les parasites est utilisée , en particulier en  introduisant des ruches de bourdons tuant les nuisibles.

« Notre objectif est de n’utiliser aucun insecticide, sauf dans les cas extrêmes », précise Vincent Audoy, dont la serre ne produit aucun rejet de gaz à effet de serre.

Photo Caroline PC :http://caroline-peinture.diblogotus.com.over-blog.com/article-les-serres-a-tomates-de-parentis-64665347.html

Et le goût de ces  tomates hors sol ?

« Il n’y a aucune différence, assure Vincent Audoy. La tomate, c’est comme la vigne. Si on contrôle au mieux le magnésium, et qu’on la stresse un peu en eau, il n’y a pas de problème. »

C’est donc  une production propre, durable et responsable : zéro déchet dans l’environnement, tout est recyclé !

Un bel exemple dans notre monde actuel …..un grand pas vers l’avenir durable de la Planète!!!