Climat :mesurer l’impact des éruptions volcaniques

Les grandes éruptions volcaniques éjectent dans la stratosphère des quantités considérables de soufre qui, après conversion en aérosols, bloquent une partie du rayonnement solaire et tendent à refroidir la surface de la Terre pendant quelques années.

Une équipe internationale de chercheurs vient de mettre au point une méthode, présentée dans la revue Nature Geoscience, pour mesurer et simuler avec précision le refroidissement induit par ces grandes éruptions.

ll y a environ 750 ans, un puissant  volcan, le SAMALAS  situé sur l’île de Lombok en Indonésie a éclaté sur Terre : ce fut le coup d’envoi d’une séculaire vague de froid connue comme le Petit Âge de glace !!!

Le petit âge de glace est une période climatique froide survenue en Europe et en Amérique du Nord ( de 1300 à1860 environ): avancées  des glaciers, minima de températures moyennes très nets.

Elle succède à l’optimum climatique médiéval (OCM), une période plus chaude.


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/56/2000_Year_Temperature_Comparison_fr.png@ GWart

L’éruption du volcan Pinatubo, survenue en juin 1991 et considérée comme la plus importante du 20ème siècle, a injecté 20 millions de tonnes de dioxyde de soufre dans la stratosphère et provoqué un refroidissement global moyen de 0,4°C.

Pinatubo est un volcan actif situé dans l’ouest de l’île de Luçon aux Philippines, à moins d’une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale Manille. Considéré comme éteint et recouvert d’une épaisse forêt tropicale habitée par des milliers de personnes de l’ethnie Aeta, le volcan se réveille en juin 1991 après 500 ans de sommeil.

Pinatubo: éruption de 1991

Pinatubo: éruption de 1991

 

 

Pour quantifier le refroidissement temporaire induit par les grandes éruptions de magnitude supérieure à celle du Mont Pinatubo survenues ces 1 500 dernières années, les scientifiques ont généralement recours à deux approches : la dendroclimatologie, basée sur l’analyse des cernes de croissance des arbres, et la simulation numérique en réponse à l’effet des particules volcaniques. Mais jusqu’à maintenant ces deux approches fournissaient des résultats assez contradictoires, ce qui ne permettait pas de déterminer avec précision l’impact des grandes éruptions volcaniques sur le climat.
Aujourd’hui, des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) sont parvenus à réconcilier les deux approches .
Ces résultats ouvrent la voie à une meilleure évaluation du rôle du volcanisme dans l’évolution du climat.

source partielle: communiqué du CNRS

Des cellules totipotentes enfin obtenues in vitro

Alors qu’il est déjà possible d’obtenir in vitro des cellules pluripotentes (capables de générer tous les tissus d’un organisme) à partir de n’importe quelle cellule, les chercheurs de l’équipe de Maria-Elena Torres Padilla, directrice de recherche Inserm au sein de l’IGBMC (CNRS/Université de Strasbourg/Inserm) à Strasbourg sont parvenus pour la première fois à obtenir des cellules dites totipotentes, ayant les mêmes caractéristiques que celles des tous premiers stades embryonnaires, des cellules aux propriétés encore plus intéressantes. Ces résultats obtenus en collaboration avec Juanma Vaquerizas, du Max Planck Institute (Münster, Allemagne) sont publiés le 3 août dans la revue Nature Structural & Molecular Biology.

Cellules totipotentes?

Juste après la fécondation, aux stades 1 ou 2 cellules, les cellules sont dites « totipotentes », c’est-à-dire capables de produire un embryon entier mais également le placenta et le cordon ombilical qui l’accompagnent.

Cellules pluripotentes?

Ensuite, au fil des divisions cellulaires et ce jusqu’au stade blastocyste (près d’une trentaine de cellules), les cellules perdent cette plasticité. Devenues « cellules souches embryonnaires », elles sont encore pluripotentes et en mesure de se différencier en n’importe quel tissu. Elles ne peuvent cependant pas à elles seules donner naissance à un foetus. La totipotence est donc un état beaucoup plus plastique que la pluripotence. Après le stade blastocyste *, les cellules se spécialisent et forment les différents tissus de l’organisme, on parle alors des cellules différenciées.

totipotentes

A la recherche des clés de la totipotence © IGBMC

Depuis quelques années, il est possible de transformer une cellule différenciée en une cellule pluripotente, mais pas en cellule totipotente.

Afin de mieux comprendre les raisons pour lesquelles ce « retour » à l’état a totipotent n’était pas accessible, l’équipe de Maria-Elena Torres-Padilla s’est attelée à observer les caractéristiques des cellules totipotentes et à rechercher les facteurs d’induction de cet état .

In vitro, il arrive que des cellules totipotentes apparaissent parmi les cellules pluripotentes ; elles sont qualifiées de « cellules semblables au stade 2 cellules ». Les chercheurs ont donc comparé ces cellules aux cellules de l’embryon précoce afin de trouver leurs caractéristiques communes, différentes des stades pluripotents.

Ils ont notamment montré que leur ADN était moins condensé et que l’expression du complexe protéique CAF1 était diminuée dans ces cellules. CAF1, déjà connu pour son rôle dans l’assemblage de la chromatine (état organisé de l’ADN), serait ainsi responsable du maintien de l’état pluripotent en participant à la condensation de l’ADN.

Sur la base de cette hypothèse, les chercheurs sont parvenus à induire un état totipotent en inactivant l’expression de ce complexe, ayant pour effet une reprogrammation de la chromatine dans un état moins condensé.
Ces résultats apportent de nouveaux éléments dans la compréhension de la totipotence et laissent entrevoir de prometteuses perspectives en médecine régénérative.
Source CNRS

* blastocytes:

cerimes

Embryon humain se développant in vitro. 1 : Œuf fécondé. 2 : Division en 8 cellules. 3 : Adhésion cellulaire. 4 : Morula compactée. 5 : Blastocyste. 6. Éclosion de la zone pellucide. (Sources : Wikipedia. Early Human Embryos [Internet]. Wikipedia; 2010.)

 

Premiers résultats scientifiques de Philae

Premiers résultats scientifiques de Philae : Tchouri se révèle… différente

Des molécules organiques inédites sur une comète, une structure assez variée en surface mais plutôt homogène en profondeur, des composés organiques formant des amas et non dispersés dans la glace… ce sont quelques-uns des résultats issus des premières données de Philae à la surface de la comète « Tchouri ». Réalisés dans le cadre de la mission Rosetta de l’ESA, ces travaux ont mobilisé des chercheurs du CNRS, d’Aix-Marseille Université, de l’Université Joseph Fourier, de l’Université Nice Sophia Antipolis, de l’UPEC, de l’UPMC, de l’Université Paris-Sud, de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier et de l’UVSQ, avec le soutien du CNES. Ils sont publiés au sein d’un ensemble de huit articles, le 31 juillet 2015 dans la revue Science. Ces résultats in situ, très riches en informations inédites, mettent en évidence quelques différences par rapport aux observations antérieures de comètes et aux modèles en vigueur.

La mission de rendez-vous cométaire Rosetta a offert, grâce à l’atterrissage du module Philae, une opportunité exceptionnelle : celle de l’étude in situ d’un noyau cométaire (de sa surface à sa structure interne), 67P/Tchourioumov-Guérassimenko (alias Tchouri). Elle est susceptible de faire progresser la compréhension de ces petits corps célestes témoins des origines du système solaire. Les mesures réalisées du 12 au 14 novembre 2014 (pendant les 63 heures qui ont suivi sa séparation d’avec Rosetta) par les dix instruments de l’atterrisseur Philae ont complété les observations effectuées par l’orbiteur Rosetta  … Voir l’article du CNRS ici

vers une exploitation industrielle des microalgues

AlgoSolis est une une plateforme de recherche dédiée à l’exploitation industrielle des micro-algues

La plateforme AlgoSolis (Université de Nantes/CNRS), inaugurée le 25 juin 2015 à Saint-Nazaire, propose pour la première fois aux acteurs de la nouvelle industrie des micro-algues une infrastructure de recherche nécessaire à l’exploitation contrôlée, intensifiée, durable et à grande échelle des micro-algues. Véritable trait d’union entre recherche fondamentale et exploitation industrielle, AlgoSolis se positionne en plateforme de référence internationale pour la valorisation des micro-algues, qui constituent un enjeu économique considérable tant leurs applications en nutrition, cosmétique, énergie et chimie verte sont nombreuses.

Voir le communiqué du CNRS:AlgoSolis

© Pascal Jaouen – GEPEA (CNRS/Université de Nantes/Oniris/EMN) La plateforme AlgoSolis

© Pascal Jaouen – GEPEA (CNRS/Université de Nantes/Oniris/EMN) La plateforme AlgoSolis

Quelques rappels sur les biocarburants et les microalgues :

Biocarburants: les microalgues, un défi énergétique et écologique pour  demain ?

Dans un monde de changement climatique lié à l’action polluante de l’Homme sur l’environnement, les biocarburants sont souvent présentés comme des solutions énergétiques durables en raison du potentiel énergétique que représente la biomasse ( ensemble des matières organiques pouvant se transformer en énergie) : C’est  une réserve d’énergie considérable née de l’action du soleil grâce à la photosynthèse .

schema-des-biocarburants-issus-de-microalgues-lipidiques

Les recherches sur les biocarburants ont  trois objectifs essentiels :

voir la suite de l’article sur les biocarburants et les microalgues ici