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Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue

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Real humans : quand la science-fiction interroge le statut de sujet et notre rapport(conquête ou soumission) à la technique.

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=85nVS3Lsg9w

 

En Suède, dans un présent modifié, les hommes cohabitent avec des robots humanoïdes, les hubots. Ils les utilisent comme personnels de service, ouvriers, voire comme partenaires sexuels. Les hubots sont en apparence des compagnons parfaits et dociles, mais certains rêvent de liberté. Un groupe d’humains résiste et crée une société secrète, les « Real humans ». Leur but : anéantir les hubots…

Cette série est très intéressante car sous ces airs d’utopie (ou dystopie), elle questionne notre statut de sujet 1 et notre rapport à la technique 2.

1-Tout d’abord, elle amène à s’interroger sur ce qui caractérise la conscience, privilège de l’espèce humaine. Un robot pourrait-il avoir conscience de lui-même ? Et que se passerait-il si c’était le cas ? Evidemment cela touche les questions de l’intelligence artificielle (IA), de la matière et de l’esprit.

Inévitablement, si l’on reconnait cette faculté aux robots, ainsi que les perceptions, les goûts, une personnalité, une liberté, alors ils accèdent au statut de personne morale, psychique mais surtout juridique. Vient alors la question de leurs droits et devoirs.

Dans la saison 1, il est notamment question de reconnaitre les relations humain-hubot; les discriminations, ségrégations et violences (physiques ou verbales) envers eux.

Ce sujet fait écho aux débats de cette année sur les droits des animaux. Qui peut être reconnu comme personne juridique, avoir des droits et au nom de quoi ?

Si les franco-germanistes fondent la responsabilité pénale sur la conscience, les anglo-saxons considèrent (notamment depuis les utilitaristes Bentham et Mill) que les animaux, en vertu de leur capacité à ressentir plaisir et douleur, doivent bénéficier d’une protection juridique, ne doivent pas souffrir inutilement (combats de chiens, coqs, corrida, expérimentation scientifique…).

Ainsi, si l’on reconnait le statut de sujet (être pensant, conscient doué d’émotions de sensations…) aux hubots, alors leur exploitation (esclavage ?) (robot = travail forcé en tchèque) est elle-même remise en cause.

2- Comme pléthore d’oeuvre de science-fiction, cette série questionne notre dépendance à la technique (cf. La technique est-elle libératrice?). Bacon se plaisait à rêver dans sa Nouvelle Atlantide, d’un monde où l’homme serait libéré des tâches ingrates et difficiles, grâce à l’utilisation des machines et automates, pouvant ainsi se consacrer aux loisirs (Skholè veut dire « temps libre », « loisir », en grec (?????), mais c’est aussi la racine du mot « école », en latin schola.). Ici, un peu à la manière de Robots, les nouvelles d’Isaac Asimov ( qui ont inspirées le film I-Robot de Alex Projas) ou Matrix des frères Wachowski, les machines se révoltent et cherchent à s’émanciper du joug des hommes. Ne sommes-nous pas dépassés par nos créations ? Tout doit-il être réalisé sous prétexte que c’est possible, moderne…?

Les débats autour du transhumanisme aujourd’hui se multiplient, il est donc essentiel de s’interroger sur notre propre rapport à la technique et technologie.

Enfin, la robotisation transforme de fond en combles le travail. La technique n’a pas entrainé toujours une diminution de la journée de travail et de sa pénibilité.  Au contraire, elle a contribué à la mécanisation du travail, sa répétitivité, monotonie et spécialisation des tâches associées aux nouvelles théories économiques telles le fordisme et le taylorisme. Pensez à un film comme les Temps modernes de Chaplin pour illustrer cette idée.

Aujourd’hui, les robots et les machines envahissent de plus en plus le monde du travail jusqu’à remplacer, se substituer à l’homme, créant du chômage et obligeant les travailleurs à se reconvertir. De nombreuses études se penchent sur ce phénomène et e-évalue la probabilité pour qu’un métier disparaisse, c’est-à-dire, soit effectué par des robots. (Cf. Un robot fera-t-il bientôt votre travail ?)

Bon visionnage !!!

Pour aller plus loin :

http://www.courrierinternational.com/article/japon-lhotel-henn-na-des-robots-font-laccueil-et-le-room-service

composition d’un robot… Les robots peuvent-ils faire de l’art ?

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Daech à Palmyre : une ère terrible pour l’Antiquité

 

A quoi sert l’histoire ? Pourquoi s’intéresser au passé s’il n’est plus jamais, s’il est marqué du sceau de l’irréversibilité ? Qu’y a-t-il en jeu dans cette mémoire que certains veulent entretenir et d’autres détruire ?

Les membres de Daech s’attaquent aux monuments historiques, acte symbolique; ce ne sont plus seulement les hommes mais leur culture et leur histoire qui sont anéanties, annihilées. Détruire un patrimoine, s’attaquer à l’histoire d’une culture est un éthnocide, un crime contre l’humanité comme disent certains, car c’est toucher à l’identité de tout un peuple, à l’humanité toute entière.  En effet, ces temples étaient au patrimoine de l’Unesco. Ce n’est donc pas un acte anodin, une destruction parmi d’autres mais bien l’homme dans son histoire qui est visé par ces actes.

Ce qui est certain, c’est que ces actes produisent l’inverse de ce qui est recherché : en voulant détruire l’histoire, ils lui confèrent d’autant plus d’importance. On ne détruit pas ce qui n’est pas susceptible d’être une menace. En voulant la faire passer dans l’oubli, ils renforcent la nécessité de la protéger, de la reconstruire, de s’y intéresser.

Car ce qui menace l’histoire, bien plus que les explosifs de Daech, c’est l’indifférence. L’oubli nait de l’indifférence et non de la destruction. Un peuple qui se désintéresse de son histoire perd son identité, son pouvoir, sa force. Il devient manipulable.

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (en anglais United Nations Educational, Scientific and Cultural OrganizationUnesco ou UNESCO1) est une institution spécialisée de l’Organisation des Nations unies créée le 16 novembre 1945, juste après la seconde guerre mondiale. Elle est née sur les gravats des villes bombardées d’une prise de conscience que l’humanité et son histoire devait être protégée contre les méfaits de la guerre.

Elle a pour objectif selon son acte constitutif de « contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations uniesreconnaît à tous les peuples ».

Il faut donc souhaiter que toutes ces destructions renforcent ce sentiment d’appartenance et appuie la défense et la protection de tels sites.

 

Pour plus d’informations, voici quatre articles :

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/palmyre-daech-detruit-le-temple-de-baalshamin_1709419.html

http://www.courrierinternational.com/dessin/syrie-daech-palmyre-une-ere-terrible-pour-lantiquite

http://www.courrierinternational.com/article/syrie-images-satellite-de-palmyre-le-temple-de-bel-ete-detruit

http://www.courrierinternational.com/article/palmyre-pourquoi-les-vieilles-pierres-emeuvent-elles-plus-que-les-vies-humaines

http://www.courrierinternational.com/article/moyen-orient-des-monuments-men-au-secours-des-tresors-menaces-par-letat-islamique

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