PhiloStjo

Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue

Archive for the 'révision' Category

Votez pour vos sujets préférés pour le DS !!

Remplissez le Google Form ci-dessous pour donner votre avis sur les sujets du DS n°1.

 

https://forms.gle/GAcKSZ7gyH4Hr8b49 

 

posted by charlierenard in actualités,révision and have No Comments

FAQ Dissertation : Toutes les questions que vous vous posez…ou pas

1- C’est quoi une dissertation ?

Une dissertation est un exercice codifié. Elle consiste à présenter trois réponses différentes à une même question.

2-C’est quoi une problématique ?

Attention ce n’est pas le sujet ou la question posée !!! Une problématique n’est jamais donnée, c’est à vous de la trouver. C’est une tension, un paradoxe, deux affirmations contradictoires. Une astuce : condition/ruine ou permettre/empêcher

3-Une problématique, c’est forcément une question ?

Vous pouvez la formuler sous forme de question mais ce n’est pas obligatoire. Le plus important c’est qu’il y ait la contradiction.

4-Est-ce qu’il faut définir les termes du sujet en introduction ? Peut-on mettre une citation en intro ?

Il n’est pas obligatoire de définir les termes. Vous pouvez le faire mais je ne le conseille pas. Il est intéressant de définir les termes ssi cela vous aide ensuite à problématiser.

Vous avez le droit de mettre une citation en introduction mais je le déconseille aussi car ce n’est pas le lieu pour cela. Gardez plutôt vos citations et références pour le développement, en épreuve vous n’en aurez pas forcément beaucoup.

5-Est-ce qu’il faut trois parties ?

C’est la convention. Essayez de dépasser la simple alternative de façon à aller plus loin que la problématique annoncée en intro.

6-Est-ce que je peux donner mon avis dans une dissertation ?

La convention c’est de ne pas parler en son nom, c’est-à-dire d’exprimer les propos de façon personnelle comme « Je pense que », « à mon avis »… Ceci évite de s’en tenir à une simple énoncé d’opinion mais de cherche à rendre son propos le plus universel possible. Votre « avis » est néanmoins tout à fait susceptible de se trouver dans votre argumentation. Logiquement c’est votre troisième partie, sans pour autant s’exprimer à la première personne.

7-Est-ce que je peux citer Damso dans ma copie ?

On est d’accord ce n’est pas lui en particulier que je vise ici, mais n’importe quelle personne qui ne serait pas « reconnue » dans le capital culturel. C’est tout à fait arbitraire mais encore une fois c’est une convention. Tout comme il est déconseillé d’aller à un entretien d’embauche en chemise hawaïenne et tong. Demandez vous toujours si ce que vous vous apprêtez à citer fait sérieux ou vous décrédibilise.

8-Est-ce que je peux citer Baloo dans le Livre de la jungle « il en faut peu pour être heureux » ?

Voir ci dessus.

9-Faut-il des références dans la dissertation ? Pourquoi ? Quelle différence entre une référence et un exemple ?

La dissertation est un exercice dont le but est d’évaluer d’une part votre capacité à analyser et répondre à un sujet, d’autre part à faire appel à une culture notamment philosophique. Vous devez au bac en juin montrer que vous êtes différent qu’en septembre. Un exemple illustre votre argument, il est concret, tiré de la vie quotidienne, de l’actualité, de l’histoire… Une référence est un auteur, un texte, un film… dans lequel il peut y avoir des exemples.

10-Quelle longueur doit faire mon devoir ?

Vous n’êtes pas jugés à la longueur de votre devoir mais à sa qualité. Cependant on estime qu’une copie correcte fait plus d’une copie double.

11-Est-ce que je peux tomber sur un sujet comme « Qu’est-ce que le risque ? « 

Il est impossible de tomber sur un sujet pareil parce que ce n’est pas au programme. Vous ne pouvez être interrogés que sur les notions vues en classe (ex : conscience, bonheur, justice, art, etc.). Les thèmes ne sont donc jamais inconnus. Seule la formulation des questions est imprévisible.

12-C’est quoi l’enjeu du sujet ?

Un enjeu c’est ce qu’il y a « en jeu », c’est-à-dire, comme une mise qui peut être perdue ou gagnée. Les répercussions, les conséquences d’une certaine façon de répondre à la question.

13-Faut-il une question d’ouverture en conclusion ?

Non pas de question d’ouverture.

14-Si j’ai pas d’inspiration, comment je fais ?

On ne vous demande pas de faire une oeuvre d’art. Un bon devoir c’est le résultat d’un travail en amont (apprentissage du cours, participation en classe, exercices) et d’une analyse méthodique le jour J. En suivant cette recette, vous vous assurez de réussir. Pas d’inspiration, pas de halo de lumière au-dessus de vous pendant le DS. Rien que votre tête.

15-Est-ce qu’on peut y aller au talent ?

Tout comme vous avez le droit d’aller à un match de boxe sans préparation, vous pouvez aussi aller « au talent » au DS de philo. C’est à vos risques et péril. Plus sérieusement, comme je l’ai dit précédemment, ce n’est pas une question de talent mais de travail. Je ne note pas votre talent.

16-Est-ce que la correction est nécessairement subjective ? Que faire si le correcteur n’est pas d’accord avec mes idées ?

Ce n’est pas un QCM où une machine pourrait vous donner votre score à la fin. La correction est donc subjective au sens où c’est le correcteur qui juge de la qualité de votre devoir. Certes il n’y a pas de question vrai/faux et de barème officiel mais la correction repose quand même sur des critères : respect des règles formelles, présence des compétences Conceptualiser/ Argumenter/Problématiser/Utiliser sa culture.

17-C’est impossible de savoir si on a réussit ?

Au début c’est normal que vous ayez des difficultés à jauger votre travail mais au fur et à mesure vous allez savoir plus précisément ce que l’on attend de vous.

18- Peut-on prendre des exemples tirés de l’actualité ?

Ce n’est pas interdit mais il faut le faire avec des pincettes. Evitez de parler des gilets jaunes, de Macron ou du coronavirus. (gardez cela pour nos ateliers de discussion).

19- Faut-il faire un brouillon ?

ABSOLUMENT. On ne commence pas directement à rédiger mais on ne rédige pas l’intégralité de son devoir au brouillon non plus ! On passe au moins 1H30 au brouillon, à réfléchir, à trouver des idées, des exemples, à faire le tour des références qu’on connaît, à classer ses idées, à les ordonner. On se force à rédiger qu’à partir d’1h30 !!!

 

 

posted by charlierenard in méthode,révision and have No Comments

Corrigé : Pourquoi faire son devoir ?

Analyse du sujet :

Pourquoi  : cause, but, à quoi bon ? (à ranger selon un ordre logique des parties)

faire : le sujet interroge sur les actions des hommes et ce qui les poussent à agir

son : le sien, individuel /collectif, qu’il trouve par lui-même, qui vient de lui, le distingue des autres, ou bien conditionnement ?

devoir : obligation/contrainte, règles, lois/ sens moral ; légal ou légitime

problématique : ce que nous poursuivons, attendons en agissant moralement serait la condition et la ruine de la moralité de l’action car soit sans but, sans motivation, le risque serait que personne ou peu la fasse (action morale en théorie mais jamais réalisée); soit elle est motivée, vise un intérêt donc les gens agiraient conformément au devoir mais on pourrait douter de sa moralité profonde (par devoir).

Apparemment il faut faire son devoir pour rien mais dans ce cas là personne ne le ferait. Si c’était pour quelque chose, alors serait-ce encore moral ?

Plan :

Première partie :  But ( pour quoi faire son devoir ?)

  • 1-On fait son devoir pour éviter la sanction (bénéfice direct). :
  • Pascal, Pensées, p.343. « La justice sans la force est impuissante » (sanction pénale, juridique).
  • Sartre, Huis-clos, « L’enfer c’est les autres », L’Être et le néant, la honte (sanction du regard des autres qui me juge),
  • Mythe de l’anneau de Gygès République II Platon : c’est par peur de la sanction que l’homme est juste.

 

2-On fait son devoir pour ce que la société nous apporte et parce qu’il assure la stabilité de celle-ci (bénéfice indirect). En faisant mon devoir, je participe à la stabilité de la société qui me permet de vivre/survivre, mais aussi de prospérer (m’enrichir, accéder à la culture). La société repose sur la coopération, la réciprocité, les échanges. Cette stabilité ne peut être maintenue que si tous font également leur devoir. C’est la condition pour que la société fonctionne et que tous en tirent profit. Hobbes, Leviathan

Les hommes consentent à limiter leurs liberté respectives en échange de sécurité.

3- On peut aussi évoquer les éthiques antiques (épicurisme, stoïcisme), chez qui l’éthique fixe les règles qui doivent nous permettre d’être heureux. (morales èudémonistes)
Dans ce cas-là on ferait son devoir pour atteindre l’ataraxie. 

Transition : On fait notre devoir (moral, juridique, politique) par intérêt. Mais, par définition, le devoir ne doit-il pas être désintéressé ? Si je fais mon devoir par intérêt, peut-on encore parler de devoir ? Le devoir n’est pas une simple obligation extérieure, c’est ce que je m’impose à moi-même. Dans cette définition, motive mon devoir, est-ce que ce ne sont pas des principes, des valeurs, auxquels je souhaite obéir, et non de simples intérêts ?

Deuxième partie : Cause : qu’est-ce qui en l’homme explique, le rend possible d’action morale ?

  • 1-on ne fait son devoir que si on a une conscience
  • 2-que si on est un être libre = sinon contrainte :Servir ses intérêts, c’est répondre à l’instinct de survie et non faire son devoir. La logique de l’intérêt (raisonnement économique, calcul d’intérêt : ai-je plus à perdre ou plus à gagner?) n’est pas la logique du devoir (est-ce bien?) qui suppose l’adhésion à des valeurs que je respecte et auxquelles j’ai décidé de me soumettre quelqu’en soit le coût. de même si on fait quelque chose sous la crainte de la sanction peut-on vraiment parler de devoir (moral) ? 
  • L’être moral, raisonnable, humain est donc celui qui n’agit pas par impulsion et instinct mais par devoir : obéissance à la représentation abstraite d’une loi. Rousseau, Contrat Social, I, 8, p,376. « la liberté est l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite. » On ne peut faire son devoir que parce que nous sommes d’abord des êtres libres capables de se représenter ce qu’il faut faire et d’y consentir.
  • 3-Je ne fais mon devoir, est capable d’action morale que si je suis un être à la fois rationnel et sensible, c’est-à-dire si je suis capable d’aller à l’encontre de mes désirs, d’accepter cette frustration pour faire quelque chose que je dois faire même si je n’en ai pas envie.
  • Le devoir est donc par définition moral et désintéressé. Le devoir est une fin en soi, je le fais au nom de principes auxquels j’adhère, de manière gratuite, désintéressée, quelqu’en soit le coût. Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs. Le devoir moral est absolu (pas fondé dans l’expérience), désintéressé (on ne fait pas par exemple son devoir pour être heureux, distinguer agir par devoir et agir conformément au devoir), universel (fondé en raison) et constitue un effort si bien qu’on ne peut jamais être sûr d’être totalement vertueux.
    En ce sens, demander pourquoi faire son devoir est déjà une question mal posée, est déjà biaisé car cela suppose qu’on fasse son devoir pour autre chose que pour l’action morale elle-même, pour une autre fin.

 

Transition : On doit faire son devoir par devoir, c’est-à-dire agir de manière désintéressée, gratuite, considérer le devoir comme une fin en soi et non comme un moyen, agir par devoir et non dans une simple conformité extérieure au devoir. Mais ne peut-on pas douter dans ce cas de la réelle moralité de nos actions ? N’est-ce pas également oublier ce que Hegel appelle « la vie morale » c’est-à-dire le rapport aux autres et aux institutions qui est en jeu dans toutes nos actions ?

 

Troisième partie : A quoi bon faire son devoir si ….?

  • si je peux douter des motifs réels de mon action . Finalement peut-on réellement savoir si nous avons agi de manière purement désintéressée ? La thèse de Kant pose ce que devrait être l’action morale mais peut-on savoir si notre action répond à ces critères ? Même si en mon âme et conscience j’agis sans intention autre que l’action elle-même, je peux toujours douter des motifs inconscients de mon action. Dans ce cas, la conscience et la liberté qui étaient à le fondement de mon action morale (posé en II) sont remises en cause.  Cf. Freud et la psychanalyse. D’autre part
  • Si il se réduit à du pur conformisme. Finalement mon devoir c’est d’abord ce qu’on m’a inculqué, transmis par mon éducation.Si faire son devoir, c’est jouer ses rôles sociaux en fonction de ce qu’attend la société, alors cela s’apparente à la situation du comédien qui joue son rôle dans une pièce de théâtre. Le devoir est de plus à mettre en relation avec des valeurs à atteindre par le biais de normes à respecter : tout le caractère artificiel du devoir apparaît alors. Si on le fait, c’est pour rentrer dans le rang, car le regard de l’autre est une instance de jugement, comme le postule Sartre. Ainsi comme le garçon de café, on ferait ce qu’on attend de nous, par peur de ne pas correspondre à ce qu’on doit être.
  • Si je fais mon devoir non par devoir, mais seulement conformément au devoir, à la règle cela peut même mener aux pires choses.Dans La Mort est mon métier, Robert Merle retrace la biographie de Rudolf Höss, officier SS durant la seconde Guerre Mondiale, commandant du camp d’Auschwitz et acteur important de l’extermination des Juifs d’Europe. Ce livre donne l’impression que Rudolf Höss n’est pas un meurtrier ni un bourreau sanguinaire mais plutôt un petit fonctionnaire sans grand talent qui n’a fait que son travail. Hannah Arendt soulignera le même problème philosophique, qu’elle nommera la « banalité du mal », dans Eichmann à Jérusalem, compte rendu du procès d’Adolf Eichmann, autre responsable important dans l’organisation de la Shoah. Les deux hommes, Höss et Eichmann, n’ont eu de cesse durant leurs procès respectifs de répéter qu’ils n’avaient fait que leur devoir de serviteurs du Reich et de l’Allemagne, et qu’ils n’ont fait qu’obéir aux ordres. Ils ont été confrontés à l’incompréhension de leurs juges et de l’opinion publique, pour qui au contraire, faire son devoir aurait été de ne pas le faire.
  • Enfin le devoir qui vient  du latin « debere », et de la même racine est issu le mot « dette ».faire son devoir génère très souvent une récompense, ou sert à rembourser une dette. Le devoir peut prendre un sens presque antimoral : économique. Le devoir serait donc ici un échange marchand, où le désintéressement et la pureté de l’intention comme conditions posées par Kant pour qu’une action puisse être considérée comme morale, ne sont plus. Le devoir obéit à la logique de la justice commutative, un prêté pour un rendu : si je fais mon devoir envers l’autre, c’est parce qu’il l’a fait auparavant envers moi.

Ainsi on peut à partir de là que faire son devoir implique forcément autrui et donc que même s’il ne suppose pas d’attendre quelque chose en retour il implique une certaine réciprocité dans les droits et devoirs. Qu’il implique alors de concevoir l’autre et soi-même dans la dignité, de respecter l’autre et soi-même. Ainsi c’est aussi vis à vis de soi-même qu’on doit agir moralement pour recevoir sa dignité.

posted by charlierenard in actualités,justice et droit,liberté,morale,révision and have No Comments

Corrigé : Ce qui est scientifique est-il toujours vrai ?

Analyse du sujet :

 

vrai : valeur absolue ou relative

réflexion sur l’avancée de la connaissance humaine.

la vérité serait un rapport d’équivalence entre le réel et la connaissance humaine sur ce dernier. Mais la vérité reste une notion transcendantale, non définissable en tant que telle. Il s’agira donc de faire évoluer sa définition au cours de votre travail, entre vérité absolue, relative ou valeur que la connaissance humaine poursuit. 

-la « science » renvoie au domaine scientifique (traité dans le programme dans le champ « la raison et le réel) lui-même divisé entre différentes disciplines comme les mathématiques, la biologie, la physique, l’astronomie…Il faut aussi veiller à élargir les champs et ne pas restreindre votre dissertation aux seules sciences dures (mathématiques, physique, biologie…) mais penser aussi aux sciences sociales : histoire, géographie, sociologie, psychanalyse…. La science se caractérise par son processus particulier de recherche de la vérité. On associe souvent ce qui est « scientifique » à ce qui est « vrai » car la science a une méthode fondée sur des observations objectives vérifiables et des raisonnements rigoureux qui recherche des connaissances à valeur universelle sur le réel. 

la science est le domaine privilégié de la vérité, c’est par le processus scientifique réglé par des méthodes de recherche objectives car reproductibles et vérifiables (observation, expérimentation) que l’on peut obtenir des connaissances proprement « vraies ».

-degré de vérité que l’on peut atteindre ?Le sujet comprend ici une partie définitionnelle : qu’est-ce qui peut être dit « vrai » ?

-La pluralité des domaines de recherche du vrai n’appelle-t-elle pas une redéfinition de la vérité ?

-toujours : définitivement ? notion temporelle, ou absolue / relative à une époque, aux méthodes, découvertes, instruments …

-n’est-elle pas dans son fond, sa définition toujours réfutable ?

le fait que ce soit scientifique confère-t-il immédiatement une véracité ?

-vrai : vérité matérielle/ formelle ; de fait/ de raison

problématique : vérité définitive condition et ruine de la science car à la fois ce qui la définit en l’opposant à la variation et la fluctuation, la relativité de l’opinion et ce qui supprime empêche toute recherche en science, progrès scientifique.

Première partie. En théorie, ce qui est scientifique est toujours vrai :  la vérité doit être définitive.

Un jugement concernant la réalité, quel que soit son domaine [sciences formelles (mathématiques) sciences humaines (histoire, sociologie), sciences de la nature (physique, biologie, etc.], doit, pour prétendre au statut de vérité, ne pas dépendre d’un point de vue individuel ni se présenter comme seulement relatif à une époque déterminée ou à une culture spécifique. Sous peine d’être assimilée à une simple opinion, une vérité ne peut pas ne pas se caractériser comme définitive. Il n’y aurait pas de sens à affirmer que « 2+2=4 » est vrai seulement pour ceux qui le pensent et qu’il est possible que, demain, on découvre que ce n’est pas le cas. Ou bien, dans ce cas, il faut être prêt à renoncer à l’idée même de vérité et à la remplacer par l’idée d’opinion vraisemblable quoique possédant seulement la probabilité d’être confirmée à l’avenir (mais quand ?).

Les théories scientifiques : des connaissances vraies

On peut penser ici d’abord au savoir mathématique. Les mathématiques sont un système de signes qui ont trait à l’abstraction. Appliqués au réel (penser ici aux lois physiques), ils permettent d’expliquer le fonctionnement du réel de façon systématique. Les mathématiques sont guidées par la logique de la démonstration et les énoncés mathématiques sont donc vrais s’ils sont logiques. On peut penser ici aux théorèmes de Thalès ou de Pythagore.

Comme l’illustre  l’allégorie de la caverne dans la République de Platon, c’est la réflexion philosophique seule qui peut permettre de dépasser l’expérience sensible trompeuse et illusoire pour parvenir à la vérité, à l’essence des choses.

De même, la science parvient à la vérité par un processus réglé dont les étapes sont les suivantes : observation, expérimentation, mise en théorie. Le rapport que la science entretient au réel est guidé par l’objectivité. C’est à dire que la communauté scientifique cherche à se départir de la subjectivité, notamment en créant des expériences reproductibles donc vérifiables et à adopter un point de vue critique envers ses productions.

Deuxième partie. En pratique, la vérité n’est jamais définitive. ce qui est scientifique n’est pas toujours vrai, le statut de l’erreur en science, l’histoire des sciences

On ne parle pas de la science ou de ce qui est scientifique de manière uniforme. Ce qui est scientifique renvoie en vérité à une multitude d’approches, de recherches de la vérité et donc peut-être de définitions du vrai. Les mathématiques si elles semblent être toujours vraies (et encore dans un système donné cf. géométrie non euclidienne) ne constituent pas l’entièreté des sciences et on ne peut à ce titre attendre la même exactitude ou le même critère de vérité pour les autres sciences.

-on peut douter du potentiel absolu de la science dans la connaissance du vivant par exemple. Contrairement au champ mathématique, la biologie n’est pas abstraite. La matière qu’elle étudie, le vivant, est par définition changeante, plurielle et échappe souvent à la connaissance.

-En ce qui concerne la science médicale, on peut aussi observer quelques errances comme la théorie des 4 fluides d’Hippocrate ou la pratique très dangereuse des saignées qui a perduré très longtemps et causer souvent plus de mal que de bien aux patients sur lesquels on la pratiquait.

-D’autres domaines, comme l’histoire, ont une méthode qui leur permet d’élaborer des connaissances dites « vraies ». L’historien est guidé par l’objectivité. Cela s’exprime notamment par la confrontation des sources (archéologiques, archives, témoignages) qui est au cœur de son travail. Cela dit, cette méthode historique a été définie assez récemment, par l’école des Annales, une école d’historien qui a fixé les principes de la recherche historique rigoureuse, dite « scientifique ». L’histoire a longtemps été « hagiographique » c’est à dire qu’elle visait a mettre en valeur le fait de grands hommes (rois, saints) qui faisaient commande à des historiens. La vérité historique n’est donc pas absolue, ce qu’on voit aussi dans l’histoire des mémoires de la 2nde guerre mondiale ou de la guerre d’Algérie.

-La sociologie ou encore la psychanalyse sont d’autres domaines qui ne sont pas purement scientifiques mais où des méthodes de recherche ont été mises en place pour permettre d’élaborer des connaissances vraies car observables, vérifiables et objectives.

Cet élargissement des domaines nous a conduit à observer la relativité de la notion de vérité. Quel que soit le champ où elle s’inscrive, la vérité semble ne pas être absolue, simplement donnée mais liée au progrès des méthodes de connaissance. 

La science se définit par son objet et une méthode appropriée

-Pour ce qui est de l’astronomie, on peut penser aux erreurs qui ont été faites par le passé. On a d’abord pensé que la Terre était plate ou encore que le Soleil tournait autour de la Terre. Il a fallu attendre que nos moyens techniques d’observation progressent (exemple : télescopes) pour pouvoir élaborer des théories vraies.

Ex : Au cours des XVIIIe et XIXe siècles, la théorie de Newton sera tenue pour une vérité définitive et indépassable que les faits corroborent excellemment. Marcelin Berthelot, ministre de l’Instruction publique, écrit dans les années 1880 que «le monde est aujourd’hui sans mystère»

La physique newtonienne prévoit une rotation du périhélie des planètes (le périhélie d’une planète est le point de son orbite où elle se trouve le plus proche du Soleil).  Or il se trouve que la rotation observée du périhélie de la planète Mercure ne correspond pas exactement à la théorie. Ce phénomène ne peut être expliqué par la physique newtonienne. Ce sera l’un des grands succès de la relativité einsteinienne de rendre compte de l’orbite de Mercure. La théorie de la relativité dépasse et réfute la physique newtonienne qui ne peut plus être considérée comme une vérité indiscutable. La révolution scientifique de la relativité vient bousculer la vision traditionnelle de la science.

Comment a-t-on pu croire vraie pendant deux siècles la théorie de newtonienne qui finalement ne l’était pas ? Tout simplement parce qu’elle était remarquablement confirmée par l’expérience. Mais une confirmation expérimentale, si elle constitue une intéressante présomption de véracité pour une théorie, ne peut jamais être érigée en preuve.

Karl Popper : «Seul a un caractère scientifique ce qui peut être réfuté. Ce qui n’est pas réfutable relève de la magie ou de la mystique»

À proprement parler, la physique newtonienne n’a jamais été prouvée. Le philosophe anglais d’origine autrichienne Karl Popper (1902 – 1994) remarque que la science ne peut se prétendre vraie si elle procède par affirmations. En effet, une expérience dont le résultat est celui prévu par une théorie ne prouve pas l’exactitude de ladite théorie, elle se contente de ne pas la réfuter. Le fait de n’avoir jamais observé un cygne qui ne soit pas blanc ne prouve pas la véracité de l’affirmation «tous les cygnes sont blancs». Par contre, un seul cygne noir suffit à la réfuter. Les certitudes de la science ne peuvent donc porter que sur les réfutations.

La science est donc faite de conjectures, d’hypothèses que l’on ne tente pas seulement de confirmer mais aussi de réfuter (cf. Karl Popper : Conjectures et Réfutations, Payot, 1985). La science n’est pas vraie, mais seulement conjecturale. Popper définit le critère de réfutabilité comme la ligne de partage entre les disciplines scientifiques et le reste. Une théorie est scientifique si on peut essayer de la réfuter, si elle joue son existence sur une expérience. Si la comète de Halley revient à la date prévue, la conjecture newtonienne n’est pas réfutée. Sinon elle l’est.

Mais en donnant un tel poids à la réfutation, Popper ne commet-il pas une faute logique ? Toute réfutation s’appuie, en effet, sur une mesure dont on admet la validité. Considérer une mesure comme valable, c’est supposer que les instruments de mesure ont fonctionné comme d’habitude et, par conséquent, tenir pour vraie la science de son temps. S’il n’existe pas de certitude mais seulement des conjectures, il est logiquement contradictoire de tenir les réfutations pour certaines. Tous les cygnes ne sont pas blancs, ainsi que le prouve la photo d’un cygne noir. Sauf si la photo ou le cygne sont des faux. D’où cette question : les faits sont-ils vrais ?

Si la Terre tourne autour du Soleil, les positions relatives des étoiles fixes devraient changer car nous les regardons à partir de points de vue différents. C’est le phénomène bien connu de la parallaxe qui explique, par exemple, que deux observateurs ne lisent pas tout à fait la même heure sur une pendule à aiguilles pour peu qu’ils l’observent de points différents. Copernic admet que la théorie héliocentrique qui situe le Soleil au centre de l’univers implique une parallaxe saisonnière de la positions des étoiles les unes par rapport aux autres. Entre l’été et l’hiver, la Terre a bougé, notre vision du ciel devrait donc se modifier. Pourtant, cet effet de parallaxe resta inobservable aux XVIe et XVIIe siècles. On ne manqua donc pas d’opposer cette réfutation à Galilée. À tort, car c’est la distance très grande des étoiles qui rendait cette parallaxe inobservable à l’époque. L’objection ne réfutait donc pas l’héliocentrisme lui-même mais seulement la distance supposée des étoiles.

Seulement, en pratique, les vérités scientifiques, sans être considérées comme seulement provisoires, font l’objet d’un questionnement permanent dans le but de les remettre en question et de les tester. Les savants partent toujours du principe que leurs théories sont peut-être fausses et qu’ils doivent les renforcer en les soumettant à des nouvelles expériences ou en les exposant à d’autres théories concurrentes. De ce point de vue, la vérité ne peut jamais être définitive au sens où, si certaines théories sont considérées comme vraies, car on n’a pas (encore) montré qu’elles étaient fausses, il n’en reste pas moins que le savoir absolu n’est pas atteint et que le progrès de la connaissance en général est susceptible d’aboutir à une remise en cause de que l’on considérait jusque là comme vrai.

En résumé, la recherche de la vérité interdit qu’on puisse considérer les vérités acquises comme définitives.

ce qui est scientifique est toujours réfutable. On pourrait dire qu’une « scientifisation » des champs de la connaissance humaine est à la source du progrès vers la vérité. 

Troisième partie. Le progrès de la connaissance exige de ne pas considérer une vérité comme un dogme.

Pour développer le point précédent, il faut se méfier du caractère définitif de la vérité, car cela la transforme en dogme, c’est-à-dire en un savoir à propos duquel il est interdit de s’interroger. Or, le dogmatisme est l’ennemi du progrès de la connaissance, il la transforme en un objet de croyance et de vénération et il bloque l’effort de découverte qui exige une remise en question de nos vérités.

Par exemple, même si nous pensons bien connaître le déroulement et la signification de certains événements historiques, il ne faut pas considérer qu’il existe une vérité définitive à leur propos dans le sens où cela empêcherait d’en améliorer la connaissance et la compréhension, un événement étant toujours susceptible de faire l’objet de nouvelles approches de la part des historiens.

extrait d’un interview  https://www.atlantico.fr/decryptage/188783/science-verite

Atlantico : Une expérience du CERN a montré que les neutrinos se déplacent plus vite que la lumière, et donc la théorie de la relativité d’Einstein serait donc fausse ou incomplète. Doit-on croire la science, si on ne peut plus croire Einstein, symbole de la découverte et connaissance scientifique à notre époque ?

Axel Kahn : Il y a un contresens à mettre la science dans le domaine de la foi. On ne croit pas en un résultat. On a confiance en un résultat. Dire qu’il est robuste ou qu’il ne l’est pas. Mais on est toujours prêt à ce que de nouvelles données remettent cela en cause. Ceux qui croient des résultats scientifique ne sont pas des scientifiques, un scientifique vous dira que ce qu’il propose a une haute probabilité et aujourd’hui il n’y a pas d’autre énoncé qui lui soit supérieur. Cela étant dit, toute l’histoire de la science permet d’être prudent sur ce point, un scientifique par définition est prêt à considérer des arguments remettant en cause son énoncé antérieur.

La science nous permet-elle de découvrir la vérité ?

Ce n’est pas la vérité, c’est la plus grande probabilité. Une vérité scientifique est une vérité temporaire. C’est la meilleure vérité en l’état actuel des connaissances. Le gros intérêt de la science par rapport à la foi, vous ne ferez jamais d’expérience remettant en cause la virginité de Marie ou d’autres actes de foi, la vérité temporaire scientifique, selon la définition de Karl Popper, la science est falsifiable. Une approche scientifique peut toujours confirmer ou infirmer, falsifier un fait scientifique. Un fait scientifique est une vérité scientifique temporaire qu’au moment où il peut être rationnellement validité ou rationnellement falsifié.

Comment se construit la science ?

La connaissance scientifique se construit par confirmation ou infirmation de toute une série d’un corpus de propositions. Lorsqu’une proposition d’un corpus scientifique qui a été proposé ne fait que s’intégrer dans tous les résultats ultérieurs complémentaires, cet énoncé scientifique atteint un tel niveau de probabilité qu’on peut considérer qu’il s’agit d’une réalité. En effet, 2+2=4 est un énoncé scientifique qui a peu de chances d’être remis en cause. C’est le résultat de la confrontation d’un énoncé scientifique à toute une série de données, d’essais, de falsification, qui aboutit à la vérification. La science est la meilleure réponse que l’on puisse donner à un moment donné. Ce qu’espère la science, c’est qu’avec tous les éléments dont elle dispose, de proposer la meilleure solution, le meilleur énoncé possible à un moment donné, et qu’il n’y ait pas d’autre solution qui lui soit préférable. Et si arrive une autre proposition qui lui est préférable, alors elle lui sera préférée.

La science elle-même ne peut atteindre la vérité absolue

Comme l’explique l’épistémologue Karl Popper dans son ouvrage Conjectures et réfutations la connaissance scientifique progresse vers la vérité par un processus de falsification successive. Les théories sont toujours mises à l’épreuve. Elles ne peuvent pas être vérifiées mais falsifiées. La falsification est le critère du vrai. Si une théorie ne résiste pas à cette mise à l’épreuve, alors elle est fausse, au contraire, si elle y résiste, alors elle peut être considérée comme vraie. On parlera alors non pas de vérité mais de « véracité », c’est à dire qu’une théorie scientifique est vraie à un instant T du processus de connaissance scientifique, dans un contexte précis où l’on possède certaines connaissances et certains moyens techniques.

La connaissance humaine comme progrès vers la vérité

Toutes les connaissances humaines, qu’elles appartiennent aux « sciences dures » ou aux « sciences molles » sont guidées par le même idéal, le même fil d’Ariane qu’est la vérité. C’est la valeur suprême au cœur du processus de connaissance. Ce qui importe donc, ce n’est pas dans quel domaine l’homme peut atteindre la vérité mais quelles sont les méthodes pour l’atteindre. Face à la difficulté que présente la recherche de la vérité c’est la rigueur méthodique mais aussi le pluralisme critique (confrontation des savoirs, doute) qui sont essentiels. La connaissance humaine, peu importe son objet, est toujours progrès vers la vérité.

 

Conclusion.

Sans être assimilée à une simple opinion subjective ou à un point de vue relatif, une vérité ne peut pas être définitive, non pas au sens où il est impossible de la connaître, mais en raison des conditions mêmes du progrès de la connaissance de la vérité en général. Ainsi ce qui est scientifique ne se révèle pas « toujours » vrai mais manifeste toujours cette volonté de recherche rigoureuse de vérité.

posted by charlierenard in actualités,méthode,raison et réel,révision,science,vérité and have No Comments

Quiz Révision

Dans quels livres trouve-t-on le cogito de Descartes ?

Qui a dit « Autrui est le médiateur entre moi et moi-même » ?

Comment René Girard caractérise-t-il le désir ?

Avec quel sophiste Socrate discute-t-il du tonneau des Danaïdes ?

Comment s’appelle le mythe des « hommes boules » ?

Comment appelle-t-on le fait d’être mortel en philosophie ?

Comment appelle-t-on la méthode pour arriver au bonheur pour Epicure ?

« Ce ne sont pas les choses qui nous …. mais les jugements que nous portons sur elles » ?

Qui considère que l’homme est comme un pendule qui oscille entre frustration et ennui ?

Pour Kant, le bonheur est un idéal de……… ??

Comment appelle-t-on les morales qui visent le bonheur ?

Comment s’appelle la doctrine qui considère que le bonheur est de satisfaire toujours plus de désirs ?

Qui considère que l’homme est comme un roseau pensant ?

Pour Kant, l’action doit avoir la forme d’un impératif …. ?

Comment appelle-t-on la compétence du Prince qui est synonyme d’opportunisme ?

Comment s’appelle le philosophe qui a utilisé l’exemple du fou et de l’amnésique pour caractériser l’identité personnelle ?

Quels sont les trois attributs de la justice ?

Distinguez égalité et équité.

Distinguez légal et légitime.

Qui considère que l’homme est un animal politique ?

A quel homme Hobbes compare-t-il l’homme vis à vis des autres hommes ?

Quel animal Schopenhauer utilise pour illustrer l’insociable sociabilité ?

Qui a inventé ce concept ?

Pour quel anarchiste l’Etat est-il toujours despotique ?

Complétez la citation de Rousseau « Quand chacun fait ce qui lui plait…… »

Quels sont les trois sens de la culture ?

Qui considère que « les sentiments et les conduites passionnelles sont inventés comme les mots » ?

Qu’est-ce que la perfectibilité chez Rousseau ?

Complétez la citation de Kant « Est beau ce qui plait universellement sans ….. « ?

Qui considère que « la nature imite l’art » ?

Pour Alain, quelle est la différence entre l’artiste et l’artisan ?

Pourquoi pour Bergson l’artiste voit-il mieux la réalité ?

A quoi Hegel compare l’artiste qui se contente d’imiter la nature ?

Que signifie aliénant ?

Pour Nietzsche le travail est ……. ?

Quel est le mot pour « obéir à ses propres lois » ?

Quels sont les deux degrés du libre arbitre pour Descartes ?

Quelles sont les causes de la minorité pour Kant dans Qu’est-ce que les Lumières ?

Donnez tous les sens de la liberté ? cf. arbre

Pour Hobbes la liberté est-elle plus importante que la sécurité ?

Comment s’appelle l’hypothèse fictive, cette fiction théorique qu’il imagine pour montrer la nécessité du contrat social ?

Pourquoi pour Aristote est le mieux doté de la nature ?

Que donne-t-on à l’homme dans le mythe de Prométhée pour survivre ?

Distinguez machine et outil.

Qui dit « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » ?

Pourquoi pour Marx la religion est-elle l’opium du peuple ?

Quels sont les trois états de l’humanité pour Comte ?

Quels sont les deux étymologies du mot religion ?

Quel est le contraire de contingent ?

Distinguez obligation et contrainte.

Donnez les 6 composantes de la religion.

Expliquez l’Allégorie de la caverne de Platon.

Quelles sont les deux grandes théories morales.

Pour ces questions vous devez avoir lu et appris le cours sur la vérité et la raison et le réel.

Quels sont les deux sens de la vérité (connaissance).

Pour qui la réfutation de la vérité est indispensable au progrès intellectuel, scientifique ?

Comment s’appelle la doctrine selon laquelle « chacun sa vérité » ou « chacun sa morale »/ « chacun ses gouts » ?

Qu’est-ce que l’empirisme ?

Qu’est-ce qu’un obstacle épistémologique ? Y a-t-il d’autres obstacles au progrès de la science ?

posted by charlierenard in révision and have No Comments

Bonnes Copies d’élèves

POUR LE DM : Qu’attendons-nous pour être heureux ?

DOC140319-14032019160903

DOC140319-14032019160934

DOC140319-14032019161007

 

posted by charlierenard in bonheur,méthode,révision and have No Comments

Oral de rattrapage : Oeuvres, textes, analyse

 Durée de l’épreuve : 20 minutes.

Temps de préparation : 20 minutes.

Principe de l’épreuve : explication d’un texte extrait de l’œuvre (ou des œuvres) étudiée(s) en classe et présente(s) sur la liste officielle préparée par le professeur et validée par l’établissement. Cette explication est suivie d’un court entretien avec l’examinateur. La liste comporte :

–         Deux œuvres au moins en série L ;

–         Une œuvre au moins dans les séries ES et S.

Remarques :

–         Si l’œuvre n’a été étudiée que dans certaines de ses parties, la délimitation précise des parties concernées doit être indiquée explicitement sur la liste.

–         Si le candidat ne présente aucune liste, ou présente une liste non conforme au programme, l’examinateur présentera un texte de son choix au candidat.

Attention ! Toujours se présenter avec deux exemplaires du livre (un pour soi et un pour l’examinateur).

 L’examinateur choisit un bref fragment que le candidat doit expliquer.

Généralement, on demande à l’élève de commencer par lire le texte. Cette lecture est importante car sa clarté témoigne déjà de la compréhension du candidat.

Elle est suivie de l’explication linéaire du texte. Pas plus qu’à l’écrit on n’exige du candidat une connaissance étendue de l’auteur et de l’histoire de la philosophie. En revanche, il est vivement déconseillé de se présenter sans avoir lu attentivement les œuvres présentées sur la liste.

Les questions de l’examinateur : la règle est la bienveillance – il s’agit d’un oral de rattrapage. L’examinateur est d’abord là pour contrôler votre travail tout au long de l’année. Les questions qu’il pose ne sont donc pas des pièges mais au contraire des tentatives pour vous guider et vous aider à rectifier par vous-même vos erreurs.

Pour l’oral du rattrapage de philosophie, vous devrez présenter des oeuvres (2 en ES, 1 en S) :

-La Lettre à Ménécée d’Epicure (ES)

-L’existentialisme est un humanisme Sartre (ES et S)

Commencez par relire ce que nous avons fait sur ses auteurs et oeuvres dans l’année.

Epicure : extraits évalués

Epicure à Ménécée, salut.

Qu’on ne remette pas la philosophie à plus tard parce qu’on est jeune, et qu’on ne se lasse pas de philosopher parce qu’on se trouve être vieux. Il n’est en effet, pour personne, ni trop tôt ni trop tard lorsqu’il s’agit d’assurer la santé de l’âme. Or celui qui dit que le moment de philosopher n’est pas encore venu, ou que le moment est passé, est semblable à celui qui dit, s’agissant du bonheur, que le moment n’est pas encore venu ou qu’il est passé. Par conséquent, doivent philosopher aussi bien le jeune que le vieillard, celui-ci afin qu’en vieillissant il reste jeune sous l’effet des biens, par la gratitude qu’il éprouve à l’égard des événements passés, et celui-là, afin que, tout jeune qu’il soit, il soit aussi un ancien par son absence de crainte devant ce qui va arriver.

EPICURE, Lettre à Ménécée, GF, trad. Pierre-Marie Morel, p. 49-50

 

Accoutume-toi à considérer que la mort n’est rien pour nous, puisque tout bien et tout mal sont contenus dans la sensation ; or la mort est privation de sensation. Par suite, la sûre connaissance que la mort n’est rien pour nous fait que le caractère mortel de la vie est source de jouissance, non pas en ajoutant à la vie un temps illimité, mais au contraire en la débarrassant du regret de ne pas être immortel. En effet, il n’y a rien de terrifiant dans le fait de vivre pour qui a réellement saisi  qu’il n’y a rien de terrifiant dans le fait de ne pas vivre. Aussi parle-t-il pour ne rien dire, celui qui dit craindre la mort, non pour la douleur qu’il éprouvera en sa présence, mais pour la douleur qu’il éprouve parce qu’elle doit arriver un jour ; car ce dont la présence ne nous gêne pas ne suscite qu’une douleur sans fondement quand on s’y attend. Ainsi, le plus effroyable des maux, la mort, n’est rien pour nous, étant donné, précisément, que quand nous sommes la mort n’est pas présente ; et que, quand la mort est présente, alors nous ne sommes pas. Elle n’est donc ni pour les vivants ni pour ceux qui sont morts, étant donné, précisément, qu’elle n’est rien pour les premiers et que les seconds ne sont plus.

 

EPICURE, Lettre à Ménécée, GF, trad. Pierre-Marie Morel, p. 45-46

Maintenant il faut parvenir à penser que, parmi les désirs, certains sont fondés en nature, d’autres sont vains. Parmi les désirs naturels, certains sont nécessaires, d’autres ne sont que naturels. Parmi les désirs naturels, les uns sont nécessaires pour le bonheur, les autres pour le calme du corps, d’autres enfin simplement pour le fait de vivre. […] Et c’est pourquoi nous disons que le plaisir est le commencement et la fin de la vie bienheureuse. Car il est le premier des biens naturels. Il est au principe de nos choix et refus ; il est le terme auquel nous atteignons chaque fois que nous décidons quelque chose, avec, comme critère du bien, notre sensibilité. Précisément parce qu’il est le bien premier, épousant notre nature, c’est toujours lui que nous recherchons. Mais il est des cas où nous méprisons bien des plaisirs : lorsqu’ils doivent avoir pour suite des désagréments qui les surpassent ; et nous estimons bien des douleurs meilleures que les plaisirs : lorsque, après les avoir supportées longtemps, le plaisir qui les suit est plus grand pour nous. Tout plaisir est en tant que tel un bien et cependant il ne faut pas rechercher tout plaisir ; de même la douleur est toujours un mal, pourtant elle n’est pas toujours à rejeter. Il faut en juger à chaque fois, en examinant et comparant avantages et désavantages, car parfois nous traitons le bien comme un mal, parfois au contraire nous traitons le mal comme un bien.

EPICURE, Lettre à Ménécée, trad. Solovine

[…] nous considérons l’autosuffisance elle aussi comme un grand bien, non pas dans l’idée de faire avec peu en toutes circonstances, mais afin que, dans le cas où nous n’avons pas beaucoup, nous nous contentions de peu, parce que nous sommes légitimement convaincus que ceux qui ont le moins besoin de l’abondance sont ceux qui en tirent le plus de jouissance, et que tout ce qui est naturel est facile à acquérir, alors qu’il est difficile d’accéder à ce qui est sans fondement. Car les saveurs simples apportent un plaisir égal à un régime d’abondance quand on a supprimé toute la souffrance qui résulte du manque, et du pain et de l’eau procurent le plaisir le plus élevé, lorsqu’on s’en procure alors qu’on en manque. Donc, s’accoutumer aux régimes simples et non abondants assure la plénitude de la santé, rend l’homme actif dans les occupations nécessaires à la conduite de la vie, nous met dans de plus fortes dispositions quand nous allons, par moments, vers l’abondance, et nous prépare à être sans crainte devant les aléas de la fortune.

EPICURE, Lettre à Ménécée, GF, trad. Pierre-Marie Morel, p. 49-50

Pour ces extraits, je vous renvoie, si vous souhaitez commencer dès maintenant à peaufiner votre connaissance des extraits à lire ces très complètes explications.

http://la-philosophie-au-programme.blogspot.fr/2013/10/lexistentialisme-est-un-humanisme-texte.html

http://www.roseaupensant.fr/medias/files/l-existientialisme-est-un-humanisme.pdf

Extraits pour l’oeuvre de Sartre :

dans l’éd. Gallimard – Folio essais

1- « « Qu’est-ce que signifie ici que l’existence(…)responsable de tous les hommes.  » P29-30

2- « Quand nous disons que l’homme se choisit(…)je choisis l’homme. »p32-33

3-« Ce que les gens veulent, c’est qu’on naisse lâche(…)qui vous engage totalement.p55-56

4-« S’il est impossible de trouver en chaque homme(…) pour s’en accommoder. » p59-60

http://www.bnfa.fr/livre?biblionumber=25031#telechargement-format-pdf-resultat-25031

« Qu’est-ce que signifie ici que l’existence précède l’essence ? Cela signifie que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il se définit après. L’homme, tel que le conçoit l’existentialiste, s’il n’est pas définissable, c’est qu’il n’est d’abord rien. Il ne sera qu’ensuite, et il sera tel qu’il se sera fait. Ainsi, il n’y a pas de nature humaine, puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. L’hommes est non seulement tel qu’il se conçoit, mais tel qu’il se veut, et comme il se conçoit après l’existence, comme il se veut après cet élan vers l’existence, l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. Tel est le premier principe de l’existentialisme. C’est aussi ce qu’on appelle la subjectivité, et que l’on nous reproche sous ce nom même. Mais que voulons-nous dire par là, sinon que l’homme a une plus grande dignité que la pierre ou que la table ? Car nous voulons dire que l’homme existe d’abord, c’est-à-dire que l’hommes est d’abord ce qui se jette vers un avenir, et ce qui est conscient de se projeter dans l’avenir. L’hommes est d’abord un projet qui se vit subjectivement, au lieu d’être une mousse, une pourriture ou un chou-fleur ; rien n’existe préalablement à ce projet ; rien n’est au ciel intelligible, et l’homme sera d’abord ce qu’il aura projeté d’être. Non pas ce qu’il voudra être. Car ce que nous entendons ordinairement par vouloir, c’est une décision consciente , et qui est pour la plupart d’entre nous postérieure à ce qu’il s’est fait lui-même. Je peux vouloir adhérer à une parti, écrire un livre, me marier, tout cela n’est qu’une manifestation d’un choix plus originel, plus spontané que ce qu’on appelle volonté. Mais si vraiment l’existence précède l’essence, l’homme est responsable de ce qu’il est. Ainsi, la première démarche de l’existentialisme est de mettre tout homme en possession de ce qu’il est et de faire reposer sur lui la responsabilité totale de son existence. Et quand nous disons que l’homme est responsable de lui-même, nous ne voulons pas dire que l’homme est responsable de sa stricte individualité, mais qu’il est responsable de tous les hommes.  » P29-30

« Quand nous disons que l’homme se choisit, nous entendons que chacun d’entre nous se choisit, mais par là nous voulons dire aussi qu’en se choisissant il choisit tous les hommes. En effet, il n’est pas un de nos actes qui, en créant l’homme que nous voulons être, ne crée en même temps une image de l’homme tel que nous estimons qu’il doit être. Choisir d’être ceci ou cela, c’est affirmer en même temps la valeur de ce que nous choisissons, car nous ne pouvons jamais choisir le mal ; ce que nous choisissons, c’est toujours le bien, et rien ne peut être bon pour nous sans l’être pour tous. Si l’existence, d’autre part, précède l’essence et que nous voulions exister en même temps que nous façonnons notre image, cette image est valable pour tous et pour notre époque tout entière. Ainsi, notre responsabilité est beaucoup plus grande que nous ne pourrions le supposer, car elle engage l’humanité entière. Si je suis ouvrier, et si je choisis d’adhérer à un syndicat chrétien plutôt que d’être communiste, si, par cette adhésion, je veux indiquer que la résignation est au fond la solution qui convient à l’homme, que le royaume de l’homme n’est pas sur la terre, je n’engage pas seulement mon cas : je veux être résigné pour tous, par conséquent ma démarche a engagé l’humanité tout entière. Et si je veux, fait plus individuel, me marier, avoir des enfants, même si ce mariage dépend uniquement de ma situation, ou de ma passion, ou de mon désir, par là j’engage non seulement moi-même, mais l’humanité tout entière sur la voie de la monogamie. Ainsi je suis responsable pour moi-même et pour tous, et je crée une certaine image de l’homme que je choisis ; en me choisissant, je choisis l’homme. »p32-33

http://eyssette.net/docs/2013-2014/modele-explication-sartre.pdf

 

« Ce que les gens veulent, c’est qu’on naisse lâche ou héros. Un des reproches qu’on fait le plus souvent aux Chemins de la liberté(1), se formule ainsi : mais enfin, ces gens qui sont si veules( 2), comment en ferez-vous des héros ? Cette objection prête plutôt à rire car elle suppose que les gens naissent héros. Et au fond, c’est cela que les gens souhaitent penser : si vous naissez lâches, vous serez parfaitement tranquilles, vous n’y pouvez rien, vous serez lâches toute votre vie, quoique vous fassiez ; si vous naissez héros vous serez parfaitement tranquilles, vous serez héros toute votre vie, vous boirez comme un héros, vous mangerez comme un héros. Ce que dit l’existentialiste (2), c’est que le lâche se fait lâche, que le héros se fait héros ; il y a toujours une possibilité pour le lâche de ne plus être lâche, et pour le héros de cesser d’être un héros. Ce qui compte, c’est l’engagement total, et ce n’est pas un cas particulier, une action particulière qui vous engage totalement. » p55-56

http://lairphilo.over-blog.fr/article-14543281.html

https://books.google.fr/books?id=DvPFCQAAQBAJ&pg=PA268&lpg=PA268&dq=si+vous+naissez+héros+vous+serez+aussi+parfaitement+tranquilles&source=bl&ots=6ftJjBXOZk&sig=PvS1sQmI07qq42Ksqr0ldmZGfCk&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjSgYjY6KbUAhXEYJoKHTtpCpoQ6AEILTAB#v=onepage&q=si%20vous%20naissez%20héros%20vous%20serez%20aussi%20parfaitement%20tranquilles&f=false

https://mlasagesse.fr/Fichiers-Notions/Sartre-L-existentialisme-est-un-humanisme-lachete-et-courage.pdf

« S’il est impossible de trouver en chaque homme une essence universelle qui serait la nature humaine, il existe pourtant une universalité humaine de condition. Ce n’est pas par hasard que les penseurs d’aujourd’hui parlent plus volontiers de la condition de l’homme que de Sa nature. Par condition ils entendent avec plus ou moins de clarté l’ensemble des limites a priori qui esquissent sa situation fondamentale dans l’univers. Les situations historiques varient : L’homme peut naître esclave dans une société païenne ou seigneur féodal ou prolétaire. Ce qui ne varie pas, c’est la nécessité pour lui d’être dans le monde, d’y être au travail, d’y être au milieu d’autres et d’y être mortel… Et bien que les projets puissent être divers, au moins aucun ne me reste-t-il tout à fait étranger parce qu’ils se présentent tous comme un essai pour franchir ces limites ou pour les reculer ou pour les nier ou pour s’en accommoder. », p59-60
http://www.lyc-vinci-st-witz.ac-versailles.fr/spip.php?article30

posted by charlierenard in auteurs,oeuvres,révision and have No Comments

Méthode- Corrigé Dissertation « la question « qui suis-je… »

Voici la copie d’une élève ayant traité le Sujet : « la question « qui suis-je » admet-elle une réponse exacte ? »

corr suisje exacte

posted by charlierenard in actualités,autrui,conscience,méthode,révision,sujet and have Comment (1)

Interrogation le sujet 1

Repères :

1-Quel est le contraire d’absolu ?

2-Les sciences physiques expliquent ou comprennent les phénomènes ? Pourquoi ?

3-L’homme ne perçoit le monde qu’à travers son point de vue, sa vision est donc nécessairement ………………………….

Citations/Auteurs :

4-Quelle est la vérité indubitable pour Descartes ? Pourquoi ?

5-« Posséder le Je dans sa représentation » : Qui a dit cela ? Expliquez.

6-A quoi Pascal compare-t-il l’homme ? Expliquez.

Texte à trous :

La conscience est un privilège et un fardeau car elle est condition et ……….. de la connaissance de soi. En effet, par son statut de sujet, je n’ai accès qu’à une connaissance ……………. (pas neutre) et ………………………(incomplète). De même, le sujet du latin ……………………….. sait qu’il va mourir, il est donc conscient de sa ………………….. (fait d’être mortel). Enfin la conscience de soi n’est pas forcément immédiate, théorique mais parfois nécessite une mise en…………….. par l’art ou la révolte comme l’ont montré …………………. et Camus. De même, Sartre considère qu’…………est médiateur entre moi et moi-même.

Sujet à analyser (Brainstorming/références, cours et culture personnelle):

Peut-on ne pas être soi-même ?

Bonus : Nous sommes au XXIIè siècle et les greffes d’organes ont fait de nets progrès. Après avoir réussi des greffes de rein, de coeur, de main, de visage, les médecins se sont attelés à la transplantation la plus délicate : celle du cerveau. Pour la première fois, ils viennent de réaliser-avec succès- une telle opération. Ils ont ouvert le crâne de M.Dupont, lui ont retiré son cerveau et l’ont remplacé par celui de M.Martin. les progrès de la technologie ont permis de connecter parfaitement le cerveau et le corps, de telle sorte que le cerveau de M.Martin contrôle le corps de m.Dupont, exactement comme il contrôlait son propre corps auparavant. Le professeur Vulcain, qui a dirigé l’opération, annonce avec fierté son succès à la presse : »C’est une réussite totale ! M.Martin a complètement pris possession du corps de M.Dupont. Il a conservé tous ses souvenirs antérieurs et son caractère n’a pas été modifié; seul son corps a changé. » Le directeur de l’hôpital, un peu gêné, remarque : « excusez-moi de vous contredire, cher professeur. Nous sommes d’accord, l’opération a été un succès; cependant, je ne partage pas votre interprétation. La personne qui est sortie du bloc opératoire n’est pas M.Martin, mais M.Dupont. ce monsieur a perdu ses anciens souvenirs et son caractère et a acquis ceux de M.Martin.

Selon vous, quelle est la description correcte, celle du professeur ou celle du directeur ? Pourquoi ?

posted by charlierenard in conscience,révision,sujet and have No Comments

Interrogation : le sujet 2

Repères :

1- Les actions futures peuvent arriver ou non, elles ne sont donc pas nécessaires mais ………………….?

2-Nous n’avons pas une conscience immédiate de nous-mêmes; Expliquez, donnez des exemples.

3-Les cheveux sont une qualité essentielle pour l’homme. Vrai ou Faux ? Expliquez.

Citations/Auteurs:

4-Qui a dit « Je pense, donc je suis » et dans quel ouvrage ?

5-Pour Pascal, « l’homme est grand en ce qu’il se connait misérable ». Expliquez.

6-Pourquoi l’art est-il un besoin universel pour Hegel ?

Texte à trous :

La conscience, du latin ………………….. qui signifie ………………………………….., est la faculté de ……………………………………………………….. Elle est la condition pour l’homme de se connaître.Cette faculté distingue l’homme du reste du monde, c’est une différence de …………… Elle fait du sujet une ………………….qui signifie masque en latin, capable de répondre de ses actions car doté d’une identité (dont les critères sont : l’unité, ………………. et l’ipséité). Locke prend les exemples du …………. et de ……………………pour illustrer la nécessité de la conscience et de la mémoire notamment pour être jugé.

Sujet (Analyse-Brainstorming +Références cours et culture personnelle):

Peut-on se mentir à soi-même ?

Bonus : 

Mlle Le Desfoy possède un bijou dont elle est très fière : une splendide chaîne en or délicatement ouvragée, qui s’est léguée dans sa famille de mère en fille depuis 23 générations. Avec le temps, elle remarque que trois chaînons abîmés. Elle se rend chez M.Grisaille, le bijoutier attitré de la famille, afin de les faire remplacer. Ce dernier, qui nourrit depuis des années,un amour aussi sincère que secret pour sa cliente, remplace avec soin les chaînons entre deux soupirs de désespoir. mais alors qu’il cherche un endroit où ranger les précieux chaînons abîmés il découvre un trésor inespéré : les ancêtres de mlle Le Desfoy ont elles aussi fait remplacer les chaînons abîmés du bijou en question par les ancêtres de M.Grisaille (bijoutiers de père en fils), et ces derniers ont méthodiquement rassemblés dans un même casier. Monsieur Grisaille réussit à reconstituer le collier d’origine avec les chaînons d’origine.

Lorsque Mlle Le Desfoy vient chercher son collier, M.Grisaille lui tend tout d’abord celui auquel il a remplacé les trois chaînons. Puis sort de son établi le collier reconstitué et lui expose la situation. « Voici le véritable collier de votre famille. Je l’ai reconstitué pour vous. Il est certes un peu moins reluisant que l’autre, mais c’est bel et bien le bijou d’origine. » « mais enfin vous n’y pensez pas, M.Grisaille. C’est bien ce collier-ci qui est le bijou de mon aîlleule ! nous nous le léguons de génération en génération ! » rétorque Mlle Le Desfoy courroucée. Quel collier est le même que celui que portait l’aïeule de Mlle le Desfoy 23 générations plus tôt ? celui qu’elle porte autour du cou ou celui qui est reconstitué ? Pourquoi ?

posted by charlierenard in actualités,conscience,révision,sujet and have No Comments

buy windows 11 pro test ediyorum