https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=I0jw6tYp0yI
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Pour découvrir Bourdieu, la notion de capital culturel et de déterminisme social.
La suite du devoir est ajoutée en fin d’article.
Vous devez faire au propre tout ce qui est en violet puis vous rédigerez juste les morceaux de la dissertation que je vous indique dans le document en bas de l’article.
Dissertation guidée
Une dissertation c’est avant tout de la méthode :
–d’abord pendant la phase de réflexion au brouillon
-puis dans l’organisation de son devoir
-et enfin lors de la rédaction.
Je vous propose ci-dessous un exemple de cheminement qui vous montre les différentes étapes par lesquelles il faut passer pour faire un bon devoir. Vous retrouverez les 4 compétences dont nous avons besoin pour garantir un traitement philosophique de la question (CAPU)
Conceptualiser – Argumenter – Problématiser – Utiliser sa culture
Sujet : Sommes-nous maîtres de nos pensées ?
Vous devez commencer par vous questionner sur le sens des mots dans le sujet. Très souvent, les mots ont plusieurs sens (polysémiques) ce qui vous permet et justifie de répondre de différentes manières. L’important ici n’est donc pas de dire oui ou non mais de préciser en quel sens on est/on n’est pas maître de ses pensées. Si vous partez avec un sens des mots, vous risquez de ne pas trouver d’idées et de trop restreindre le sujet.
1- Ainsi à partir de la question initiale, on peut trouver ces sous-questions (je vous les donne, n’essayez pas d’y répondre tout de suite, c’est justement votre dissertation qui y répondra)
Conceptualisation
1-Que signifie maîtres ?
2-Que signifie pensées ? Pourquoi pas LA pensée tout court ? Y a-t-il différents types de pensées ?
3-Pourquoi nous ? Le sujet a-t-il un sens collectif/personnel ? Nous tous ? Seulement certains ?
Ainsi à partir de ces sous-questions, on peut commencer :
a- Trouvez les 3 sens du mot maître à partir des phrases suivantes :
-Je suis le maître des lieux :
-Je maîtrise la situation :
-Je maitrise cette langue :
b- Donnez des contraires du mot maître :
c- Que signifie pensée ?
d- Donnez des contraires du mot pensée :
e- Que serait une pensée qui serait notre pensée, à/de nous ? à l’inverse une pensée qui serait sa propre pensée, de soi ? Donnez des exemples.
Parfois, quand le sujet s’y prête on peut faire un brainstorming pour trouver les synonymes, contraires, exemples.
Problématisation et enjeux :
Quelles sont les notions (chapitre de votre programme) en jeu dans ce sujet ?
Je réponds ici pour vous.
Conscience, Inconscient, (identité, connaissance de soi), Liberté, Morale
-Pourquoi conscience ? parce que le sujet portant sur nos pensées, il s’agit d’examiner nos état mentaux, ce qu’on ne peut faire que parce que nous avons une conscience, c’est-à-dire cette faculté qui permet de réfléchir sur nos pensées.
-Pourquoi inconscient ? parce que cette notion part du constat que nous n’avons pas accès à la totalité de notre esprit, qu’il y aurait des pensées inconscientes.
-Pourquoi Liberté ? parce que si je ne suis pas maître de mes pensées, alors je ne les contrôle pas, je peux donc penser et agir en fonction de ses pensées sans mon consentement, sans l’avoir réellement décidé ou voulu.
-Pourquoi Morale ? parce que si je n’ai pas décidé d’avoir telle pensée, je n’en suis pas responsable. On ne peut me reprocher d’avoir agi ainsi en fonction de telle pensée.
Repères :
Quels repères vous semblent utiles pour traiter ce sujet ? Entourez-les et justifiez.
médiat/immédiat ; absolu/relatif ; objectif/subjectif
Enfin pour vous aider à comprendre le sujet, vous pouvez aussi jouer sur les adverbes : Sommes-nous totalement maîtres de nos pensées ? Sommes-nous ……………. maîtres de nos pensées ?
Trouvez deux adverbes qui conviendraient ici et feraient varier le sujet.
Vous voyez que cela vous permet par exemple de répondre : « Nous ne sommes pas totalement maîtres de nos pensées (deuxième partie) Mais nous pouvons néanmoins l’être en partie (troisième partie) ». Inventez deux phrases construites de la même manière à partir des adverbes que vous avez trouvés.
Enjeux :
Les enjeux c’est ce qui risque d’être remis en cause, modifié, détruit si on répond d’une certaine manière à la question. Les enjeux donnent du poids, de la valeur à une question qui au départ paraît très abstraite. Pour le/les trouver, posez-vous la question :
Que se passerait-il si on ne maitrisait pas nos pensées ? Quelles conséquences cela aurait-il ? Qu’est-ce que ça changerait ?
À l’inverse, qu’est-ce qu’implique le fait que l’on maitrise nos pensées ?
(Je réponds ici pour vous)
Si on ne maîtrise pas ses pensées, on n’est pas non plus maître de ses actions. Cela signifie soit que quelqu’un nous manipule soit que nous n’avons pas de contrôle sur ce qui se passe dans notre esprit. Dans tous les cas, cela a des répercutions sur notre LIBERTÉ. Mais si on n’est pas maître ni de ses actions ni de ses pensées, cela a un effet sur notre responsabilité. Comment pourrais-je être responsable, coupable de quelque chose que je ne maîtrise pas ? On ne pourrait donc pas nous imputer nos actions. Le deuxième enjeu est donc la MORALE. On peut évidemment penser à d’autres conséquences plus indirectes. Par exemple, quel sens aurait la création artistique si l’artiste ne maitrisait pas ses pensées ? Serait-il vraiment l’auteur de son oeuvre ? Aurait-il du mérite ? La politique, notamment l’implication du citoyen, est remise en cause si personne n’est maître de ses pensées.
Problèmatique :
C’est le moment où vous devez essayer de montrer le paradoxe du sujet, c’est-à-dire montrer que ce n’est pas si simple, que … la question n’est pas vite répondue…
Le problème peut ici se poser de deux manières :
1- Une astuce qui fonctionne très souvent dans les sujets c’est CONDITION/RUINE
Montrer que la condition de quelque chose peut aussi être la ruine (ou qui ce qui permet, empêche aussi) permet de dégager un paradoxe facilement. Exemple vu en cours : la conscience condition et ruine de la connaissance de soi, permet et empêche la connaissance de soi.
autre exemple : les lois sont ce qui empêche d’être libre (contrainte, punition, interdits…) et ce qui permet d’être libre ( elle me protège contre la nuisance des autres).
Ainsi ici essayer de faire la même chose avec le sujet : sommes-nous maîtres de nos pensées ?
Qu’est-ce qu’il faut supposer comme condition pour être maître de ses pensées ?
Allez je vous aide … La CONSCIENCE !
Alors maintenant essayez de trouver pourquoi la conscience empêche aussi d’en être maître.
2- Vous pouvez aussi tourner le problème de la manière suivante (presque pareil au précédent) :
une même cause produit deux effets contradictoires ici la maitrise et la non maitrise.
Quand on essaie de réfléchir à cette question on peut apparemment proposer deux réponses. De prime abord, il semble que le fait d’avoir une conscience permet de maitriser ses pensées, puisque cela nous permet de les connaître, de les réviser, de les modifier etc. Mais ne nous arrive-t-il pas de nous étonner de penser quelque chose sans savoir pourquoi ?
Ainsi dès lors qu’on prend conscience de ses pensées, on fait également le constat que ……
Ainsi paradoxalement en même temps qu’on découvre qu’on est maitre de ses pensées, on découvre ……………………
Utilisation de sa culture :
Références et exemples :
Quelles références vues en cours (ou autres) peuvent me permettre de répondre à la question ? Puisqu’il s’agit de proposer différentes réponses à la question, il est très utile de faire appel à ce que d’autres ont dit en rapport avec cette question. On ne pense pas à partir de rien. Vous donnerez d’autant plus de poids à votre argumentation que vous montrerez qu’elle s’enracine dans une histoire de la pensée. Et puis à partir du moment où vous avez compris ce que ces auteurs ont dit, leurs pensées vous appartiennent !! Elles sont à vous, donc considérez les comme des outils pour réfléchir. Se rappeler d’un auteur aide souvent à trouver des idées.
Ainsi pour cette question, on peut mobiliser (retrouvez le titre des oeuvres) :
-Descartes – je pense donc je suis dans ………………………
-Putnam – cerveau dans une cuve dans ………………………
-Freud – l’inconscient dans ………………….
-mais on peut aussi faire appel à la notion de biais cognitif (comme l’effet Barnum ou le biais de confirmation p. 308 du manuel expliqué par Francis Bacon, tous deux vus lors de l’atelier, ou tout autre biais de votre choix.
-à Marx dans votre manuel p. 91 pour la notion de conscience de classe; Nietzsche pour l’aspect grégaire de notre conscience p. 89. ou Spinoza sur la liberté p.243, ou Epictète dans ce texte.
-ou ce joli texte de Nietzsche :
« Pour ce qui est de la superstition des logiciens : je ne me lasserai pas de souligner sans relâche un tout petit fait que ces superstitieux rechignent à admettre, — à savoir qu’une pensée vient quand « elle » veut, et non pas quand « je » veux ; de sorte que c’est une falsification de l’état de fait que de dire : le sujet « je » est la condition du prédicat « pense ». Ça pense : mais que ce « ça » soit précisément le fameux vieux « je », c’est, pour parler avec modération, simplement une supposition, une affirmation, surtout pas une « certitude immédiate ».
En fin de compte, il y a déjà trop dans ce « ça pense » : ce « ça » enferme déjà une interprétation du processus et ne fait pas partie du processus lui-même. On raisonne ici en fonction de l’habitude grammaticale : « penser est une action, toute action implique quelqu’un qui agit, par conséquent — ».C’est à peu près en fonction du même schéma que l’atomisme antique chercha, pour l’adjoindre à la « force » qui exerce des effets, ce caillot de matière qui en est le siège, à partir duquel elle exerce des effets, l’atome ; des têtes plus rigoureuses enseignèrent finalement à se passer de ce « résidu de terre », et peut-être un jour s’habituera-t-on encore, chez les logiciens aussi, à se passer de ce petit « ça » (forme sous laquelle s’est sublimé l’honnête et antique je). »
– Friedrich Nietzsche, Par-delà bien et mal (1886), Première section, § 17, Flammarion, 2000, p. 640.
Je mets volontairement ici des références supplémentaires par rapport à celles vues en cours pour nourrir un peu plus votre réflexion. Si vous avez d’autres références qui ne serez pas mentionnées ici et que vous jugez pertinentes pour répondre à la question, vous êtes bien sûr libres de les utiliser. Pour une dissertation sur table 3 références sont suffisantes (si possible une par partie).
Une fois les références trouvées, écrivez pour chacune (pour les futurs devoirs au brouillon) la façon dont elle permet de répondre précisément à la question (avec les mots du sujet). Ici par exemple, montrez comment le texte de Putnam vu en cours pourrait répondre à la question Sommes-nous maîtres de nos pensées ? (Faîtes-le pour ce devoir pour Descartes, Putnam et Freud).
exemples : trouvez au moins 3 exemples de non-maîtrise de la pensée. Pour vous aider, servez-vous des trois sens du mot « maître » trouvés au début.
Bien sûr ce devoir est une obligation mais pas une contrainte (expliquez la différence en utilisant les mots repère nécessaire/contingent ;) )
Voici la suite du travail :
Cliquez sur ce lien : https://docs.google.com/document/d/1vqjN1wp8RjmlAKx7fpYHvicgAbsDxkr1WfQMadRGfZg/edit?usp=sharing
Et suivez les consignes. Pour voir le document, vous devez avoir un compte gmail et google doc.
Sinon vous pouvez le faire directement avec ce fichier doc en suivant les commentaires.
https://quizlet.com/_8uzkwx?x=1qqt&i=36252i
Voici le quizlet sur l’inconscient. Pensez à vous inscrire avec nom et classe si ce n’est pas déjà fait, je pourrai ainsi constater que vous révisez et valoriser votre travail.
1- chirurgie esthétique
2- danseuse
3- SDF
4- handisport championnes
5- Femme enceinte
6- Lancer de nain
7- Magritte « La reproduction interdite »
8- homme noir fouetté aux USA, Etat du Sud début du siècle
9- Femme africaine
10- Bébé devant un miroir
11- homme qui baille
12- Femmes voilées
13- Prostituée
14- Concours de beauté – Grandes Tailles USA
15- Vincent Lambert
16- Frida Kahlo La colonne brisée
17- Publicité salle de sport Liberty Gym
18- Saint Sébastien
Choisissez parmi ces images celle qui vous semble le mieux exprimer ou représenter les phrases :
« je suis mon corps » / « je ne suis pas mon corps »
Expliquez les raisons de votre choix (critères) en essayant de vous appuyer sur des éléments tirés de l’image elle-même.
Classez les images du – au + (je ne suis pas du tout mon corps/ je suis totalement mon corps).
Pour la séance suivante, trouver deux images (hors celles du cours) qui expriment « je suis mon corps » / « je ne suis pas mon corps » en justifiant vos choix. Le « je » ici n’étant pas forcément vous.
Voici 101expphilo les extraits que je vous ai sélectionnés tirés du livre.
Je vous invite à tester quelques expériences sinon toutes !
Le texte intégral ici
— À présent, tournez-les de façon qu’ils puissent voir les fleurs et les livres.
Tournés, les bébés firent immédiatement silence, puis ils se mirent à ramper vers ces masses de couleur brillantes, ces formes si gaies et si vives sur les pages blanches. Tandis qu’ils s’en approchaient, le soleil se dégagea d’une éclipse momenta- née où l’avait maintenu un nuage. Les roses flamboyèrent comme sous l’effet d’une passion interne soudaine ; une énergie nouvelle et profonde parut se répandre sur les pages luisantes des livres. Des rangs des bébés rampant à quatre pattes s’élevaient de petits piaillements de surexcitation, des gazouil- lements et des sifflotements de plaisir.
Le Directeur se frotta les mains :
— Excellent ! dit-il. On n’aurait guère fait mieux si ç’avait été arrangé tout exprès.
Les rampeurs les plus alertes étaient déjà arrivés à leur but. De petites mains se tendirent, incertaines, touchèrent, saisirent, effeuillant les roses transfigurées, chiffonnant les pages illumi- nées des livres. Le Directeur attendit qu’ils fussent tous joyeu- sement occupés. Puis :
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— Observez bien, dit-il. Et, levant la main, il donna le si- gnal.
L’Infirmière-Chef, qui se tenait à côté d’un tableau de commandes électriques à l’autre bout de la pièce, abaissa un pe- tit levier.
Il y eut une explosion violente. Perçante, toujours plus per- çante, une sirène siffla. Des sonneries d’alarme retentirent, affo- lantes.
Les enfants sursautèrent, hurlèrent ; leur visage était dis- tordu de terreur.
— Et maintenant, cria le Directeur (car le bruit était as- sourdissant), maintenant, nous passons à l’opération qui a pour but de faire pénétrer la leçon bien à fond, au moyen d’une légère secousse électrique.
Il agita de nouveau la main, et l’Infirmière-Chef abaissa un second levier. Les cris des enfants changèrent soudain de ton. Il y avait quelque chose de désespéré, de presque dément, dans les hurlements perçants et spasmodiques qu’ils lancèrent alors. Leur petit corps se contractait et se raidissait : leurs membres s’agitaient en mouvements saccadés, comme sous le tiraillement de fils invisibles.
— Nous pouvons faire passer le courant dans toute cette bande de plancher, glapit le Directeur en guise d’explication, mais cela suffit, dit-il comme signal à l’infirmière.
Les explosions cessèrent, les sonneries s’arrêtèrent, le hur- lement de la sirène s’amortit, descendant de ton en ton jusqu’au silence. Les corps raidis et contractés se détendirent, et ce qui avait été les sanglots et les abois de fous furieux en herbe se ré- pandit de nouveau en hurlements normaux de terreur ordinaire.
— Offrez-leur encore une fois les fleurs et les livres.– 39 –
Les infirmières obéirent ; mais à l’approche des roses, à la simple vue de ces images gaiement coloriées du minet, du coco- rico et du mouton noir qui fait bêê, bêê, les enfants se reculèrent avec horreur ; leurs hurlements s’accrurent soudain en intensi- té.
— Observez, dit triomphalement le Directeur, observez.
Les livres et les bruits intenses, les fleurs et les secousses électriques, déjà, dans l’esprit de l’enfant, ces couples étaient liés de façon compromettante ; et, au bout de deux cents répéti- tions de la même leçon ou d’une autre semblable, ils seraient mariés indissolublement. Ce que l’homme a uni, la nature est impuissante à le séparer.
— Ils grandiront avec ce que les psychologues appelaient une haine « instinctive » des livres et des fleurs. Des réflexes inaltérablement conditionnés. Ils seront à l’abri des livres et de la botanique pendant toute leur vie. – Le Directeur se tourna vers les infirmières. – Remportez-les.
Toujours hurlant, les bébés en kaki furent chargés sur leurs serveuses et roulés hors de la pièce, laissant derrière eux une odeur de lait aigre et un silence fort bien venu.
L’un des étudiants leva la main ; et, bien qu’il comprît fort bien pourquoi l’on ne pouvait pas tolérer que des gens de caste inférieure gaspillassent le temps de la communauté avec des livres, et qu’il y avait toujours le danger qu’ils lussent quelque chose qui fît indésirablement « déconditionner » un de leurs ré- flexes, cependant… en somme, il ne concevait pas ce qui avait trait aux fleurs. Pourquoi se donner la peine de rendre psycho- logiquement impossible aux Deltas l’amour des fleurs ?
Patiemment, le D.I.C. donna des explications. Si l’on faisait en sorte que les enfants se missent à hurler à la vue d’une rose, c’était pour des raisons de haute politique économique. Il n’y a pas si longtemps (voilà un siècle environ), on avait conditionné
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les Gammas, les Deltas, voire les Epsilons, à aimer les fleurs – les fleurs en particulier et la nature sauvage en général.
Le but visé, c’était de faire naître en eux le désir d’aller à la campagne chaque fois que l’occasion s’en présentait, et de les obliger ainsi à consommer du transport.
— Et ne consommaient-ils pas de transport ? demanda l’étudiant.
— Si, et même en assez grande quantité, répondit le D.I.C., mais rien de plus. Les primevères et les paysages, fit-il observer, ont un défaut grave : ils sont gratuits. L’amour de la nature ne fournit de travail à nulle usine. On décida d’abolir l’amour de la nature, du moins parmi les basses classes, d’abolir l’amour de la nature, mais non point la tendance à consommer du transport. Car il était essentiel, bien entendu, qu’on continuât à aller à la campagne, même si l’on avait cela en horreur. Le problème con- sistait à trouver à la consommation du transport une raison économiquement mieux fondée qu’une simple affection pour les primevères et les paysages. Elle fut dûment découverte. – Nous conditionnons les masses à détester la campagne, dit le Direc- teur pour conclure, mais simultanément nous les conditionnons à raffoler de tous les sports en plein air. En même temps, nous faisons le nécessaire pour que tous les sports de plein air en- traînent l’emploi d’appareils compliqués. De sorte qu’on con- somme des articles manufacturés, aussi bien que du transport. D’où ces secousses électriques.
) Le conditionnement
II) Le rôle de la science
Le conditionnement n’est possible que grâce aux progrès de la science dans deux domaines : la technique et l’économie. Donc ceux qui maîtrisent ces savoirs sont les décideurs, et les autres sont les conditionnés : c’est le règne de la technocratie (pouvoir par la technique).
1. Les décideurs
2. Les masses
III) L’efficacité
Conclusion :
Questions élaborées en atelier :
Suite à une discussion très intéressante avec mes élèves de TS1, voici quelques documents sur le rôle de la mémoire et du langage pour la prise de conscience de soi et la possibilité de se constituer une identité narrative.
D’abord la question de savoir si « nous pensons dans les mots » :
https://www.philo52.com/articles.php?lng=fr&pg=2032
un site très riche sur le rapport entre mémoire et langage :
http://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_10/a_10_p/a_10_p_lan/a_10_p_lan.html
et des articles sur la question des souvenirs avant trois ans et demi :
http://www.slate.fr/story/131900/souvenir-prime-enfance