L’humanité est en danger

Le Transperceneige est une bande-dessinée écrite par Jacques Lob et dessinée par Jean-Marc Rochette. Elle a été publiée en 1984 chez Casterman avant que Benjamin Legrand ne réalise deux nouveaux albums en 1999 et 2000. C’est une bande dessinée française de science-fiction post-apocalyptique.

Source : https://www.amazon.fr/Transperceneige-Intégrale-Jacques-Lob/dp/2203088052

L’histoire se déroule dans un train surnommé le Transperceneige, train aux mille et un wagons qui roule à travers le monde, lequel aurait subit une tempête de neige imprévisible. L’humanité aurait péri, les seuls survivants sont dans ce train qui ne peut s’arrêter. Dans les premiers wagons nous trouvons peu de personnes, ce sont celles qui sont aisées et vivent une vie « paisible », tandis que les derniers wagons, ceux en queue de convoi, comptent le plus de personnes et ne sont pas équipés pour permettre de vivre dignement. Nous suivons l’histoire de Proloff qui vit dans ces wagons. Il parle très peu mais explique que c’est l’enfer là où sont entassés les gens pauvres, trop nombreux, où beaucoup de personnes meurent. Proloff se fait rapidement arrêter par la police du train. Il rencontre Adeline Belleau, une journaliste qui veut faire éclater la vérité sur les wagons de queue. Ils décident alors de fuir ensemble et de rejoindre les compartiments supérieurs. Dès lors l’histoire va prendre un tournant et tout va s’accélérer. Ils vont connaître de nombreuses péripéties. Qui plus est lorsque  le train ralentit on se demande si les deux héros vont atteindre leur but !

J’ai beaucoup aimé cette bande-dessinée. En effet tout au long de l’histoire il y a un suspense et un stress qui s’installent. Le fait qu’elle soit en noir et blanc est cohérent avec le récit car nous sommes dans un décor froid et enneigé. Ces nuances nous font parfaitement ressentir les sentiments des personnages et l’atmosphère de l’histoire. De plus, les illustrations nous montrent toutes les scènes, rien n’est censuré, comme la nudité ou les combats. Nous retrouvons aussi, enfermées dans le train, tout type de personne. En effet il y a les croyants qui prient pour que le train « sainte loco » continue de rouler, mais aussi des personnes pessimistes et d’autres qui veulent en savoir plus. Nous ne savons plus qui sont les héros et si la police est neutre. C’est intéressant de voir comment l’humanité pourrait réagir si nous étions confrontés à une situation pareille dans notre monde. On voit que rien ne change, qu’il existe toujours une hiérarchisation dans la société, quelque soit la situation, avec ceux qui pensent à leurs bien-être et les autres, défavorisés !

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P.57 de la Bd. Un graphisme qui souligne bien les émotions de Proloff et Adeline Belleau. Source : https://www.bedetheque.com/serie-395 -BD-Transperceneige.html

J’ai bien-aimé le dessin des personnages et des lieux. En effet, les émotions sont claires et grâce à ces images nous voyons le caractères des protagonistes comme les policiers qui ont souvent les mêmes traits de colères ce qui accentue leur sentiment de supériorité. Il y a également une histoire d’amour entre Proloff et Adeline et l’on se demande si ils vont pouvoir vivre ensemble. Cette bd est assez triste mais intéressantes à lire. Dès le début nous comprenons que la fin ne va pas être joyeuse !

Je vous conseille vraiment de lire cette bd, j’ai été très surpris à sa lecture. Je lui met donc la note de 4/5.

Lob, Jacques / Rochette, Jean-Marc / Legrand, Benjamin. Transperceneige. Casterman, 2014. 250 p

Sam GOYEZ, 1ere1 

Dans la tête d’un vieux dégueulasse

Rien ne pourrait mieux résumer le livre que j’ai lu ce mois-ci que son titre lui-même : Journal d’un vieux dégueulasse.

Journal d’un vieux dégueulasse n’est autre qu’une anthologie de chroniques signées Charles Bukowski et parues dans un magazine hebdomadaire américain, Open City.

Charles Bukowski  https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2019/09/8581d53a-615f-4035-a200-3b2ba865f991/838_gettyimages-98570099.jpg

Bukowski – car il est important de revenir sur l’auteur, s’agissant d’une œuvre autobiographique – est un auteur américain d’origine allemande, du XXème siècle. Il naît à Andernach, en Allemagne, mais alors qu’il n’a que trois ans, ses parents décident de quitter l’Allemagne et partent s’installer aux Etats-Unis. Le but de cette émigration est de faire fortune mais la crise économique américaine des années 30, également appelée « Grande Dépression », survient de manière inattendue pour eux et plonge la famille Bukowski dans la misère et la pauvreté. Lorsqu’il quitte le domicile familial, où il subit à répétition les violences et maltraitances de son père, Bukowski mène une vie de débauche qui mêle femmes, alcool et solitude. Celui-ci trouvera par la suite refuge dans l’écriture. Décédé en 1994, Charles Bukowski a écrit en prose, en poésie, ou encore des nouvelles. Marqué par une vie douloureuse, il exploitera le mouvement du « réalisme sale ».  Journal d’un Vieux Dégueulasse témoigne à la perfection de ce nouveau style littéraire. Ce mouvement américain porte à merveille son nom : il décrit la réalité tout en mettant en évidence les détails les plus sordides de celle-ci.

Les chroniques du recueil relatent, pour la plupart, la vie de l’auteur. On entre dans son quotidien d’américain solitaire, marginal et dégouté de la société. Il est le narrateur et c’est ainsi que ce journal nous apparaît comme un recueil de confidences, une sorte de journal intime rassemblant les pensées de son protagoniste. Ces courtes chroniques, rassemblées dans Journal d’un Vieux Dégueulasse, n’ont pas vraiment de lien entre elles : l’auteur écrivait toutes les semaines, dans l’unique but de distraire ses lecteurs et les plonger dans sa vie d’artiste torturé.

Son écriture dépendait de ses tourments, de la volonté de partager son humeur, ou encore des anecdotes passées qui lui venaient à l’esprit. Ce dernier aborde ainsi différents sujets, tels que son ivresse excessive, son rapport avec les femmes, sa perception de la politique américaine, ou encore ses tendances suicidaires.

Journal d’un vieux dégueulasse, collection Le Livre de Poche https://www.babelio.com/couv/bm _35483_1680023.jpg

Soyons francs : ces sujets ne sont pas très réjouissants ! C’est pourtant cette écriture noire et violente qui rend Bukowski si passionnant et intrigant. En effet, sa verve est dotée d’une brutalité à couper le souffle. J’ai été surprise par le ton naturel qu’il donne à ses propos cyniques. En effet, les lecteurs sont plongés dans sa vulgarité du début à la fin. Mais il semble que celle-ci ne dérange pas l’écrivain, et c’est pourquoi on ressent une spontanéité et une fluidité remarquables. Bukowski rompt les codes, de par son écriture et les thèmes dégradants et grossiers qu’il aborde sans le moindre complexe. Il apporte ainsi, à travers ses chroniques, un élan de modernité au monde de la littérature. De surcroît, il transmet son mépris pour la prose traditionnelle, mépris qui s’exprime par un refus d’employer la majuscule en début de chaque phrase. Seul le point permet de distinguer l’arrivée d’une nouvelle phrase.

Quant à la structure du récit, celle-ci est pour le moins déroutante, Bukowski pouvant passer d’une chronique qui narre ses mésaventures, parfois complètement loufoques,  à une autre entièrement dédiée à ses ébats sexuels.

Malgré le caractère autobiographique de l’œuvre, de nombreuses histoires, au départ réalistes, prennent à un moment donné une tournure étrange et irrationnelle. Et pourtant, tout s’explique : Bukowski était un grand alcoolique, à tel point qu’il écrivait bien souvent dans un état d’inconscience extrême. Certains de ses écrits témoignent donc de ses hallucinations. Dans ses chroniques, il reconnaît qu’il s’adonne à la boisson en quantité astronomique et dans n’importe quelle situation, addiction qu’il n’essaie pas de cacher lors de ses interviews. Par exemple, sur le plateau de « Apostrophes », ancienne émission littéraire française, on peut voir Bukowski raconter n’importe quoi, ne tenant plus debout et forcé de quitter l’émission, à cause de son ivresse (voir la vidéo ci-dessous). Juste avant son départ, il avait enchaîné les verres  et vidé une bouteille entière de whisky devant les caméras !

Bukowski choque les téléspectateurs et le présentateur !  (22 septembre 1978, émission Apostrophes). Source : https://www.youtube.com/watch?v=r_FmMqMu_9k /

Au début de ma lecture, j’ai éprouvé des difficultés à me faire à la brutalité du texte et à me plonger dans cette vie de débauche et de solitude. Mais finalement, je me suis rendu compte que je prenais un certain plaisir à m’immerger, durant la lecture de chaque chronique, dans cette atmosphère maussade et décadente. Je me suis surprise moi-même à enchainer les chroniques, sans jamais avoir l’envie de stopper ma lecture. J’ai aussitôt compris pourquoi les lecteurs de Open City étaient si impatients à l’idée de lire l’histoire de la semaine suivante, plus addictive encore que la précédente !

Je n’ai jamais été confrontée à un livre comme celui-ci, aussi cru, aussi brutal.  J’ai le sentiment qu’aucun autre auteur ne serait capable d’imiter sa verve, tellement son style m’a semblé unique.

Dès lors que vous vous serez familiarisé au style de Bukowski, vous n’aurez plus envie de vous arrêter, captivé par cette ambiance si particulière.

Alors, oui, je vous le répète, vous risquez d’être indigné par cet auteur misogyne, machiste, misanthrope et ivrogne, mais vous verrez que la puissance et la rudesse de son écriture vous transporteront !

 

BUKOWSKI, Charles, Journal d’un vieux dégueulasse, Librairie Générale Française, 1998, 320 p. Le Livre de Poche, ISBN : 978-2253143840

DELATTRE Clothilde, 1ère 1

Maintenant, je suis riche !

https://www.dargaud.com/bd/riche-pourquoi-pas-toi-bda5107280

Riche pourquoi pas toi ? est une BD publiée en 2013, elle est signée Marion Montaigne pour les dessins et le couple de sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot pour le scénario. Conquis par le concept de la bande dessinée, ces derniers ont réitérés ce type d’ouvrage, mais toujours en parlant des classes supérieures de la société, thème qui leur cher, en 2014 puisqu’ils ont écrit Panique dans le 16e ou encore Les riches au tribunal en 2017. Mais revenons-en à Riche pourquoi pas toi ? Cette BD nous raconte l’histoire d’un homme qui voit sa vie basculer le jour où il gagne au loto. Pour l’aider à ne pas sortir du droit chemin, nos deux sociologues vont l’accompagner tout au long de l’histoire et vont au passage nous apprendre beaucoup de termes et de principes concernant les classes aisées voire très aisées.

L’histoire débute dans un rayon de supermarché où Philippe Brocolis, le personnage principal, lit son livre préféré quand tout à coup deux personnes l’interpellent. Ce sont nos deux sociologues. Ces derniers lui posent une question:  Que feriez-vous si vous étiez riche ? Au terme de cette question, notre trio se me à sympathiser et le soir même Philippe les invite à diner. C’est à partir de ce diner que nos spécialistes des riches nous apprennent ce que c’est d’être riche. Grâce à eux nous comprenons que nous devenons riches pas que par le travail mais aussi par la culture ou encore grâce notre famille. On appelle cela une dynastie, on devient riche sans le vouloir. Mais une nuit Phillipe fait un rêve étrange, il retrouve son double… mais en version très riche. Il s’appelle Euctance de Brice. Alors qu’ils viennent tout juste de faire connaissance, Euctance se met à supplier Philippe de se souvenir et de répéter son numéro de compte – 19-08-25-04-30-26 – où se trouve 20 millions d’euros, avant qu’il ne se transforme en bouton de manchette. Une fois réveillé, Phillipe en parle à Monique et Michel et leur annonce les chiffres que son double lui avait demandé de retenir. Et là surprise ! Ces chiffres ont tous une signification pour nos sociologues, le 19-08 est la date d’anniversaire de Mélenchon et le reste, 25-04-30-26, sont les dates où Monique a acheté son premier livre de Pierre Bourdieu et son prix, 30 francs et 26 centimes. « C’est un signe ! » s’exclame Michel. Le matin même ils se rendent donc dans un bar-tabac pour jouer au loto. Philippe se me met alors à rêver d’une vie parfaite et sans soucies. Des questions surviennent alors : va-t-il exaucer son rêve ? Monique et Michel voudront-ils encore l’aider ?

Planche tirée de la BD. https://i2.wp.com/www.toysandgeek.fr/ images/2014/01/bd-riche-pourquoi-pas-toi-par-marion-montaigneM135729.jpg

J’ai beaucoup aimé cette œuvre, je ne lui ai même pas trouvé de réels défauts. Dans cette bande-dessinée, les auteurs réussissent, avec humour, à nous transmettre des nouvelles connaissances en sociologie. En résumé ils ont réussi à faire une BD drôle et instructive ! Quant aux illustrations, elles sont simples mais très représentatives de l’histoire. Dans cette dernière on se rend compte qu’être riche n’est pas juste avoir de l’argent mais également beaucoup d’autres choses. Cet argent il faut savoir le placer et bien l’utiliser. Je conseillerai cette BD à des gens qui ont pris comme spécialité SES, c’est d’ailleurs mon cas, et j’ai adoré ! Elle reflète la réalité, une réalité que l’on ne connait pas forcément. 

Marion Montaigne, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Riche pourquoi pas toi ?. Dargaud, 133 p, 978-2205-0776-4 / 9782205071764

Hugo DETROURNE, 1ère 1

Mon chauffe-eau, mon plus ancien compagnon…

La carte et le territoire est un roman écrit par Michel Houellebecq publié en 2010. Ce roman relate la vie d’un artiste nommé Jed Martin.

Si Jed Martin devait vous parler de sa vie, il commencerait sûrement par vous évoquer une panne de chauffe-eau qui revient chaque année aux alentours du 15 décembre. Il parlerait aussi de son enfance. Jed est né d’un père chef d’un cabinet d’architecture et d’une mère dont on ignore l’activité professionnelle et qui s’est suicidée alors qu’il n’avait que 7 ans. Jed a toujours été passionné par l’art et surtout par la photographie. Il a été admis aux Beaux-Arts de Paris. Dès qu’il en fut sorti il a commencé à se faire connaître en photographiant des cartes routières Michelin, réalisant plus de huit-cents clichés ! Mais c’est vraiment en se laçant dans la peinture qu’il deviendra célèbre et riche, en réalisant notamment une série de tableaux qu’il nomme « série des métiers », et qui comporte pas moins de 64 tableaux. Il a également peint des portraits de personnes de la « haute société » qui se vendent à plusieurs centaines de milliers, voire des millions d’euros.

Amazon.fr - La carte et le territoire - Houellebecq Michel - Livres

Source : https://www.amazon.fr/carte-territoire-Houellebecq-Michel/dp/2081246333

Cependant Jed n’a jamais réussi à s’habituer à sa nouvelle vie d’artiste et de personne riche. Il ne cesse de se remettre en question sur sa place dans la société actuelle. Il n’a pas dépensé ses millions dans des choses « bling bling », comme le font la plupart des gens qui possèdent une fortune sur leur compte en banque. Il ne l’a jamais vraiment dépensé d’ailleurs ! Durant sa vie, il a fait quelques rencontres qui vont le marquer à tout jamais, notamment celle de… Michel Houellebecq, un écrivain célèbre et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de l’auteur de ce roman ! Houellebecq va faire une mise en abîme de son propre personnage dans ce roman. Il enseigne beaucoup de choses à Jed. Par la suite, notre artiste va être embarqué dans une enquête absolument terrible concernant l’assassinat d’un de ses amis proches et qui va le marquer à vie. C’est un meurtre inattendu et absolument terrible ! 

Ce roman est vraiment en accord avec le thème « Richesse et pauvreté » car à de nombreuses reprises l’auteur fait référence à l’argent et à la société actuelle. Comme par exemple en détaillant la cote  des appareils photos ou en s’attardant sur les détails d’une voiture ou le prix de cette dernière. Pour l’auteur l’argent est omniprésente dans notre société. Michel Houellebecq dénonce complètement la société de consommation actuelle qui produit toujours plus. L’auteur sous-entend que la société de consommation est trop importante par rapport à nos besoins.  Dans le livre, Jed a toujours refusé de dépenser son argent inutilement.

Ce roman a été récompensé par le prix « Goncourt » 2010. Je suis entièrement en accord avec cela ! Houellebecq est une vraie star de la littérature française de nos jours. Plusieurs grands journaux en ont parlé lors de sa sortie en 2010, La carte et le territoire a par exemple eu droit à un article dans Le monde :https://www.lemonde.fr/livres/article/2010/09/02/michel-houellebecq-meme-pas-mort_1405713_3260.html , mais également dans l’Express : https://www.lexpress.fr/culture/livre/la-carte-et-le-territoire-un-titre-inspire_964066.html. Michel Houellebecq est un incontournable de la littérature contemporaine ! 

Mon avis sur ce livre est plus que positif. J’ai vraiment adoré l’intrigue qui propose pas mal de rebondissements. J’ai beaucoup aimé le fait que l’auteur se crée un personnage à son nom et donc s’insère littéralement dans son récit. Je trouve cela assez original même si par moments j’avais du mal à comprendre si l’auteur parlait de lui en tant qu’auteur ou s’il parlait de lui en tant que personnage. Ce qui m’a fait adoré ce livre c’est que Houellebecq traite de sujets que l’on a pas du tout l’habitude de rencontrer dans les ouvrages que l’on nous donne à lire durant notre scolarité.

Je vous recommande fortement de lire ce roman car dès le début on est captivé. Il permet aussi de nous rendre compte du monde qui nous entoure, de comprendre la société actuelle et surtout de la difficulté à se faire une place dans celle-ci. Si vous aimez les rebondissements et si vous voulez en savoir plus sur ce meurtre terrible alors ce livre est fait pour vous !

Ce livre fait parti de ceux que vous devriez avoir lu avant de mourir !

La carte et le territoire , Michel Houellebecq, Flammarion, 428p

Mes films 5 étoiles, une liste de films par RegisX - Vodkaster

Alexis JEDRASZAK , 1ère 1

Le combat d’une vie

Les larmes noires a été écrit par Julius Lester et publié en 2005. L’auteur est né en 1939 et a écrit de nombreux livres qui ont reçu des prix tels que la médaille Newbery ou encore le Correta scott king award for authors.

Julius Lester  Source: https://en.wikipedia.org/wiki/ Julius_Lester

Cette histoire est à la fois une pièce de théâtre et un roman. Elle parle de l’esclavage aux États-Unis au XIX siècle.

Nous sommes en Géorgie en 1859. Mr Butler, le propriétaire d’une plantation de coton, doit se séparer de la plupart de ses esclaves afin de rembourser ses dettes de jeu. De nombreuses personnes vont être touchées par cette vente : les jeunes filles du maître, les esclaves mais aussi le commissaire-priseur. Cette vente va surtout changer radicalement la vie d’Emma, une jeune esclave qui vit dans la plantation entourée de sa famille. Mr Butler qui connaît la famille de cette jeune fille depuis des années commet l’irréparable en la vendant. La réaction de Sarah, la jeune fille de Mr Butler, lorsqu’on lui annonce qu’Emma a été vendue, m’a vraiment touchée. Bien qu’elle soit jeune elle reconnaît l’injustice qui l’entoure. Dès lors, la suite du récit nous montre Emma évoluer dans « sa » nouvelle plantation. Mais combien de temps va-t-elle y rester ? Néanmoins le point sur lequel nous nous interrogerons le plus est de savoir si elle va retrouver Sarah Butler, cette jeune fille à laquelle elle était si attachée ainsi que sa famille ?

Lors de la lecture, les points de vue des personnages se succèdent, ce qui est extrêmement intéressant. Chacun fait part de son ressenti vis-à-vis de cette vente. Nous développons alors de l’empathie envers la plupart des personnages puisque nous comprenons leurs actions. Pour faciliter notre compréhension, au début du livre l’auteur a pensé à présenter les personnages principaux.

Source :https://www.babelio.com/ livres/Lester-Les-larmes-noires/33938

        Une histoire prenante !

J’ai énormément aimé ce livre. L’auteur a su jongler entre le témoignage et la fiction et arrive à y mêler des sentiments multiples grâce aux témoignages des personnages. L’histoire est extrêmement émouvante car elle aborde le sujet sensible de l’esclavage. C’est un récit magnifique malgré son coté sombre. Lorsque nous commençons la lecture du livre, il est très difficile de s’arrêter puisque l’histoire est passionnante.

J’ai beaucoup aimé la manière dont Julius Lester apporte les éléments au cours du récit. La personnalité des personnages est travaillée. L’auteur arrive à parler de la traite négrière au travers d’une histoire agréable à lire. J’aime beaucoup le fait qu’il montre que certaines personnes de couleur blanche considéraient les esclaves comme des être humains et non comme des animaux.

Cette histoire est inspirée de faits réels ; en effet, les États-Unis ont connu la plus grande vente aux enchères d’esclaves de l’Histoire en mars 1859 en Géorgie. Les personnages Fanny Kemble et son mari Pierce Butler ont réellement existé, l’auteur a conservé leur véritable personnalité dans son récit.

Un vrai coup de cœur !

Je recommande vraiment ce livre qui est instructif. Julius Lester a su rendre son récit pertinent. Il retrace une partie de l’histoire des États-Unis et nous donne un aperçu de ce que vivaient autrefois les personnes de couleur noire. De nos jours cette situation nous paraît inenvisageable et pourtant à cette époque on considérait ces êtres humains comme des animaux. C’est tout de même rassurant de voir que ce n’était pas le cas de tout le monde. Ce livre entre parfaitement dans la thématique « richesse et pauvreté » d’une part car la vente des esclaves est l’une des conséquences des dettes de jeu de Mr Butler, d’autre part car le livre est très riche en sentiments, tant chez les protagonistes que par ceux qu’il nous fait ressentir.

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Lester, Julius. Les larmes noires. Le livre de poche jeunesse, 09/2008. 153 p. Contemporain, 1363. ISBN 978-2-01-322725-4

Marie DERNONCOURT, 1ère 1

Poshli ! (=allons-y !)

Je vais aujourd’hui vous parler du roman Les cosmonautes ne font que passer d’Elitza Gueorguieva. Avant de commencer, j’ai une question à vous poser :

Fun-fact : Connaissez-vous la différence entre « cosmonaute », « astronaute », « spationaute » ou encore « taïkonaute »? La réponse à la fin de cette critique 😉

Iouri (ou Youri) Gagarine, 1er homme à être allé dans l’espace et figure importante de la conquête spatiale soviétique. Source : https://www.europe1.fr/international/Gagarine-le-1er-homme-dans-l-espace-312202

Ce roman nous fait vivre l’histoire d’une jeune bulgare née dans les années 80 sous le régime communiste. Elle apprend  les valeurs de « la mère patrie » dès son plus jeune âge. Le récit nous met dans la peau de la protagoniste, ce qui a pour effet de nous donner directement accès à son ressenti et de nous immerger encore plus dans l’univers de cette fiction, son époque, celle du régime communiste. On peut donc très facilement, et d’une façon déstabilisante, réaliser à quel point l’endoctrinement communiste atteint les enfants de façon prématurée : cela commence dès leur arrivée à l’école (oui, la maternelle !). On leur fait alors l’éloge de la camaraderie, de la conquête spatiale et de ses acteurs : Iouri Gagarine et Valentina Terechkova. Notre héroïne est une enfant parmi beaucoup d’autres qui rêvent de contribuer à la conquête spatiale soviétique. Assez rapidement on arrive à comprendre qu’il y a très sûrement une part d’autobiographie d’Elitza Gueorguieva.

A travers l’histoire de cette enfant dont le nom n’est jamais cité tout au long du récit, on peut différencier deux parties : une enfance rêveuse sous le régime communiste suivie d’une entrée difficile dans la démocratie à partir de la chute du mur de Berlin en 1989, lorsqu’elle avait 8 ans. Puis une adolescence troublée par cette nouvelle situation politique.

Dans la première partie du livre, nous remarquons une enfant innocente, naïve, qui ne rêve que d’une chose : Accomplir la même mission que Iouri Gagarine et aller dans l’espace ! S’ensuit alors un enchaînement de péripéties dont le but est de conquérir l’espace. Il faut alors s’entraîner sportivement, s’habituer à l’apesanteur, construire une fusée et obtenir tout le matériel nécessaire. Bien entendu, ces intentions étant celles d’une enfant, vous imaginez qu’elles ne sont pas sérieuses, et qu’elles nous mènent à des situations encore plus drôles qu’inattendues !

Cependant, « sa mission » est stoppée net par la chute du mur de Berlin et et celle du régime communiste. C’est le début d’une émigration de masse des Bulgares en direction de l’Europe de l’Ouest avec l’espoir d’avoir de meilleures conditions de vie. C’est à cet instant que notre protagoniste réalise, à ses dépens, que tout ce à quoi elle croyait dur comme fer depuis toujours n’est qu’une invention du régime communiste conçue pour former des soldats prêts à tout pour leur patrie. Ce changement brutal a été un bouleversement dans la vie de beaucoup de Bulgares et beaucoup de gens vivant en Europe de l’Est. De plus, le pays qui, aux yeux de notre héroïne était le meilleur pays au monde, le plus grand, le plus riche, n’est en fait qu’un petit pays parmi tant d’autres, relativement pauvre, surtout depuis que sa monnaie (le lev) est confrontée au dollar. Ce qui ne tarde pas à créer une crise économique en Bulgarie, maintenant ouverte au monde entier. La chute du mur de Berlin ayant entraîné une circulation beaucoup moins restreinte des personnes, des biens et des informations, la jeune fille ne tarde pas à découvrir la culture occidentale de l’époque et principalement les groupes de rock ! Son objectif précédemment brisé de devenir une actrice de la conquête spatiale est remplacé par un nouveau rêve : Créer son propre groupe de rock…

Valentina Terechkova, première femme à être allée dans l’espace. De plus, elle est présente sur la 1ère de couverture du livre. Source : https://www.astronomie-nova.fr/2019/06/13/valentina-terechkova-premiere-femme-dans-lespace/

Elle sera cependant confrontée à la corruption d’un gouvernement ne sachant pas comment gérer une transition du pouvoir et aux prises avec le banditisme. Deux choix s’offrent alors à elle : Intégrer la mafia par l’intermédiaire de son cousin qui en fait déjà partie et mener une vie agréable, ou lutter contre celle-ci tout en menant une vie beaucoup plus entravée par les problèmes économiques et les menaces de cette mafia qui contrôle le système. Je vous laisse lire le livre par vous-même pour découvrir son choix, qui entraîne de nombreuses conséquences… 😉

Et vous, à sa place, qu’auriez-vous fait ? Comment auriez-vous réagi ?

J’ai beaucoup aimé ce livre qui nous plonge dans une époque que l’on croit connaître. Il parvient à nous faire comprendre la gravité de ces évènements : une propagande menée auprès des plus jeunes enfants, leurs rêves brisés par la réalité… Le tout en abordant des solutions trouvées pour espérer pouvoir s’en sortir dans un monde soudainement devenu si dur.

Le moment le plus marquant du livre est à mes yeux celui-ci : « époustouflée, haletante, émerveillée, rouge, dépassée, luisante, effrayante, ta mère est au milieu de ta chambre et sautille sur un pied, émet des sons et des cris saccadés, t’embrasse et te secoue, souffle de la fumée de cigarette dans ta figure et t’adresse des paroles incohérentes. […] Le mur de Berlin est tombé, te semble dire ta mère ». On peut ici ressentir le soulagement que la chute du mur a représenté pour beaucoup de gens à l’époque, avant que ceux-ci ne se rendent compte des conséquences, bonnes ou mauvaises que cela pourrait avoir.

En voyant à quel point le livre insiste sur le communisme et son idéologie, je pourrai presque aller jusqu’à dire qu’il m’a fait penser au Manifeste du parti communiste de Karl Marx considéré comme le fondement de l’idéologie communiste.

J’ai été étonné d’apprendre que ce livre n’a pas reçu de prix littéraire tellement je l’ai trouvé abouti ! Je ne peux donc que vous en conseiller la lecture !

Réponse du fun-fact :

Astronaute : Nationalité américaine

Cosmonaute : Nationalité russe

Spationaute : Nationalité européenne

Taïkonaute : Nationalité chinoise

Pour moi, c’est 5 étoiles !

Gueorguieva, Elitza. Les cosmonautes ne font que passer. Gallimard, 04/2018. 183p. Folio. ISBN 978-2-07-276502-5

Vous pouvez retrouver ce livre sur : https://0620056z.esidoc.fr/recherche/Les%20cosmonautes%20ne%20font%20que%20passer

Ps : je voulais mettre le titre de cette critique en alphabet cyrillique mais ce blog ne les reconnait pas : (

Le terme que j’utilise pour le titre de ma critique est une citation de Iouri Gagarine dans un film (dont le titre n’est pas précisé) évoqué dans ce roman.

Samuel COURTIN, 1ère1

Le rêve Américain

Francis Scott Fitzgerald Source : https://www.lepetitlitteraire.fr/ auteurs/francis-scott-fitzgerald

The Great Gatsby  est le troisième roman écrit par Francis Scott Fitzgerald. Il est paru pour la première fois aux Etats-Unis, à New York, aux éditions Scribner le 10 avril 1925. Il a ensuite été traduit en français en 1926, puis retraduit en 2011 sous le titre Gatsby par Jean-François Merle. Cette œuvre parle de la vie que menaient certains américains, mélangeant alcool, argent et amours dans les années 1920. Plus précisément, elle retrace la vie de Nick Carraway un homme de classe moyenne habitant à coté de la villa d’un certain Monsieur Gatsby.

Source : https://www.actualitte.com /article/monde-edition/l-039-edition-originale-de-the-great-gatsby-vendue-chez-sotheby/41535

Dans ce roman Nick Carraway parle de son histoire, de son passé. Cet homme travaille dans la finance et habite une petite maison à West Egg, à New York, entre des villas luxueuses et en face d’East Egg où habitent sa cousine, Daisy, et son mari, Tom Buchanan, qui la trompe avec une femme prénommée Myrtle Wilson, laquelle vit dans un quartier défavorisé. A East Egg ne résident que des personnes de classes sociales supérieures. Gatsby est un millionnaire mais aussi le voisin de Nick. Cet homme est mystérieux, il se montre peu mais tout le monde connaît son parcours et ses exploits. Il est également connu grâce aux fêtes fastueuses qu’il donne dans sa demeure presque chaque semaine. Gatsby possède en effet une immense et luxueuse villa avec un ponton qui pointe une lumière verte. Nick devient son ami. Seulement Gatsby lui cache quelque chose qu’il veut découvrir… Lorsque ce dernier se rend chez Daisy et Tom, il parle de son riche voisin mais sa cousine réagit soudainement, comme abasourdie. Mais pourquoi réagit-elle de la sorte ? Quant à Gatsby, que cache-t-il ? Que montre cette lumière verte ? Quelles seront les conséquences de l’adultère de Tom ? A vous de percer tous ces mystères en lisant ce roman !

L’un des attraits de ce roman est de nous montrer la vie d’américains fortunés dans les années 20 mais aussi la différence entre ceux-ci et d’autres citoyens moins riches. J’ai adoré lire ce roman car nous pouvons suivre la vie et les péripéties des protagonistes. Ce roman mélange toutes les émotions : la stupéfaction, lorsque Gatsby appelle Nick afin de lui parler, mais aussi la joie quand Nick retrouve sa cousine. L’auteur cherche aussi à nous questionner sur qui sont ces personnes et ce qu’elles cachent. Cela nous fait beaucoup réfléchir sur ce « rêve américain » que tout le monde pense si parfait ! Ce que montre ce roman c’est que l’argent ne rend pas forcément heureux.  En effet, on comprend que, riche ou pauvre, les problèmes peuvent être les mêmes car tout n’est pas une question d’argent.

Francis Scott Fitzgerald est un grand écrivain américain du XXe siècle qui n’a pas connu le succès à son époque. Aujourd’hui c’est un auteur très connu et reconnu, notamment avec The Great Gatsby. A la lecture du roman on peut s’imaginer que Nick Carraway est peut être une façon pour Fitzgerald de se représenté lui-même, afin de raconter sa propre histoire. Dans son livre il montre beaucoup de facettes de la bourgeoisie et casse l’image du rêve Américain que tout le monde a en tête car, au-delà des villas, des fêtes, des apparences, il y a aussi énormément de problèmes, des trafics, des drames… Le rêve américain peut donc très vite tourner au cauchemar en fonction de nos actions. Pour ce roman je mets la note de 5 étoiles car il est rythmé, pourvu d’un réel suspense autour de la personne de Gatsby, mais je ne vous en dit pas plus, vous le découvrirez pas vous mêmes !

Bonne lecture !

F. Scott Fitzgerald Gatsby Pocket;2013 .222p

Margaux BEGHIN,1ère 1

L’ascension de la fortune

Première de couverture du roman (édition Feedbooks)
source : https://static.fnac-static.com/multimedia/Images/FR/NR/3b/45/77/7816507/ 1540-0/tsp20191224073510/Bel-Ami.jpg

Guy de Maupassant, le célèbre écrivain, nouvelliste, et ancien journaliste français, nous immerge dans le Paris des années 1880. Le roman Bel-Ami, paru en 1886, est représentatif de la nature littéraire de l’auteur, qui fut le poulain de Flaubert d’ailleurs, de par le réalisme qui s’en dégage et la qualité stylistique de l’œuvre. J’ai moi-même choisi de lire ce roman car j’apprécie personnellement Maupassant, dont je trouve l’écriture attrayante puisqu’elle se montre appliquée, précise et pleine de grâce. On ajoutera que le pessimisme est aussi présent dans Bel-Ami, comme dans d’autres de ses œuvres, Une vie par exemple. Ce roman a connu un grand succès et a été plusieurs fois adapté au cinéma. Ce qui est intéressant, c’est que l’artiste s’identifiait quelque peu au personnage principal, ayant vécu à Paris un moment, et ayant le sens des affaires : « Bel-Ami c’est moi ! », plaisantait-il.

Ce roman éponyme est centré sur le personnage de Georges Duroy, alias Bel-Ami. Il s’agit d’un jeune homme qui à sa sortie de l’armée en tant que sous-officier, s’installe à Paris. Au début du récit, il se trouve dans une situation médiocre, employé aux bureaux des chemins de fer, ayant un maigre salaire et crevant la faim. Il a belle allure, étant décrit séduisant et beau garçon, et il rêve d’idylles ardentes. C’est alors qu’il va tomber sur un vieux camarade de classe, Forestier, devenu homme du monde, rédacteur à La Vie Française, un journal réputé.

Bel Ami : affiche du film avec Robert Pattinson et Uma Thurman
source : https://www.critique-film.fr/bel-ami-affiche-du-film-avec-robert-pattinson-et-uma-thurman/

Celui-ci va permettre à notre personnage de prendre son envol, en lui faisant gagner peu à peu en considération dans la société. C’est un emploi au sein du journal qui va d’abord lui sourire, puis son cercle de connaissances va s’élargir, comprenant des personnes de plus en plus importantes, haut-placées. Son envie d’amour va se voir progressivement atténuée, par les aventures passionnées qu’il vivra, ayant du succès auprès des femmes. C’est d’ailleurs la fille de sa maitresse, Mme de Marelle, qui lui donnera le surnom attendrissant de « Bel-Ami », étant apprécié au sein de la famille. Nous nous attachons rapidement à ce personnage, et apprécions également les membres de son entourage. Cependant, il convoite une femme en particulier, et son appétit ne pourrait être assouvi sans cette « acquisition »… l’obtiendra-t-il ? D’après les propos de Richard Roudaut qui préface cette édition du roman, le récit démontre « comment réussir dans l’existence avec beaucoup de prestance, très peu de scrupules et un rien de chance ».

Comment la situation de Bel-Ami va-t-elle tourner ? Cette ascension dans la société sera-t-elle perpétuelle, ou se dégradera-t-elle finalement ?

J’ai beaucoup aimé ce roman car le personnage de Georges Duroy, qui à l’origine se trouve en bas de l’échelle sociétale va progressivement se dégager de sa condition, grâce à l’amitié tout d’abord, puis à l’amour et la considération acquis, qui vont le lier à certaines personnes plus nobles.

Les rebondissements émotionnels sont intéressants car notre héros connaitra des hauts et des bas dans son parcours, se fera des amis chers, comme des ennemis ! Notre cœur bat sans cesse la chamade à la lecture, on se soucie du sort de Bel-Ami, fier d’une part, notamment dans ses conquêtes amoureuses, mais émotif de l’autre, car parfois apeuré, désespéré, alerté. Nous sommes sensibles à son évolution, et nous nous sentons davantage crispés vers la fin du récit, dont je vous laisse prendre connaissance du dénouement par votre propre lecture.

Qui plus est, cette œuvre évoque le contexte historique de l’époque, avec la mise en pratique du télégramme, l’élaboration de chemins de fer, l’utilisation accrue des voitures… On ressent aussi chez les personnages une envie de se cultiver, en allant aux Folies-Bergère par exemple, ce théâtre parisien très fréquenté. La presse aussi est au cœur de l’histoire : l’opinion publique se développe dans le cadre d’une République établie depuis peu et certains journaux se font concurrence. D’ailleurs, des affrontements entre La Vie Française et d’autres journaux sont abordés dans le récit.

J’apprécie particulièrement la description des relations humaines faite par Maupassant. En effet, il dresse une analyse très objective des pensées et agissements des personnages envers d’autres, au sens professionnel, amical, ou même romantique. Il évoque des caractères humains sans cacher l’hypocrisie, la mesquinerie, la prétention et surtout la convoitise. Ce qui est flagrant, et qui est toujours le cas de nos jours, c’est que pour espérer évoluer, il faut savoir séduire autrui, comme Bel-Ami en a le don. Ces relations liées au pouvoir de l’argent, qui se fait désirer, dont Duroy en a fait sa quête, créent un véritable feu d’artifices de péripéties dans cet éden qu’est la vie parisienne. Or, toute épopée connaît des périples …

Je vous le conseille de tout cœur : c’est un roman délectable, riche en connaissances, et en émotions !

C’est pourquoi je lui attribue la note de … 4,5 étoiles sur 5 !

 

Je vous souhaite une agréable lecture. Merci pour votre attention.

Maupassant, Guy de. Bel-Ami. Librairie Générale Française, 09/2007. 367 p.

Marion Massinon, 1ère1

L’argent a-t-il encore de la valeur ?

Crypto Monnaie Le futur de l'argent - BD, informations, cotes

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Cette histoire se déroule au Canada, en 2017. On suit la vie de Josh. Celui-ci est un banquier honnête, ce qui lui confère une fidèle clientèle, mais ce n’est pas vraiment pour plaire à sa patronne, qui finit par le virer ! Suite à cela, il commence à s’intéresser à une nouvelle crypto-monnaie qui va bientôt lancer sa blockchain : les Neko-Coins. Cela consiste à mettre de l’argent dans des serveurs qui vont permettre de collecter des tokens. Un token est égal à un dollar. Le but final est que le nekocoin finisse par valoir le plus cher possible pour pouvoir s’enrichir et faire des profits. Josh commence à prendre confiance en cette nouvelle monnaie et en ses dirigeants, dont la très attirante Kristina Orsova. Il réussit à convaincre les gens de son village d’investir dans cette société qu’il considère comme le futur de l’argent. Cependant, il finit par constater les nombreux retards sur le lancement de la blockchain, les nombreux problèmes qui n’en finissent pas, et même un de ses amis, Solomon Chang, se fait tabasser à cause de ses recherches sur cette nouvelle crypto-monnaie ! Entre cela et des calculs qui ne présagent rien de bon, Josh essaie de démêler le vrai du faux, mais y arrivera-t-il sans perdre trop de plumes et sans faire perdre l’argent des personnes qui ont investi dans cette nouvelle monnaie sous ses conseils ?

Roulot Tristan (Tristan Roulot) - DARGAUD

Photo de Tristan Roulot Source : https://bdi.dlpdomain.com/ auteur/photo/BDA_2802-BDA_19/1/X300x451x300x394 x0x29/roulot-tristan.jpg 

Cette bande dessinée sortie en 2019 est écrite par Tristan Roulot, auteur français qui n’en est pas à son coup d’essai. En effet, il a déjà fait de nombreux romans graphiques. Bien que ce one shot soit une première pour lui, il remporte le prix lycéen de la meilleure BD économique en 2019 grâce à elle ! Les dessins sont ici réalisés par Djibril Morissette-Phan. Selon moi, ils manquent tout de même un peu de finesse, surtout au niveau des personnages, mais ils restent plaisants pour la lecture. Cela n’est cependant pas à la hauteur de ce que laisse présager la couverture du livre, qui est très intrigante, alors que finalement les autres dessins ne le sont pas autant. Mais les paysages représentaient sont beaux.

Crypto-monnaie - Le futur de l'argent - BDfugue.com

Planche tirée de la BD. Source : https://www.bdfugue.com/media/catalog/product/ cache/1/image/400x/ 17f82f742ffe127f42dca9de82 fb58b1/9/7/9782 803676217_p_6.jpg

Crypto monnaie: le futur de l’argent est très intéressant à lire. Bien qu’au début il soit difficile de bien tout cerner, au fil des pages cela devient plus clair, nous sommes amenés à connaitre le fonctionnement et les rouages des alt-coins. Bien que le sujet principal de la B.D. soit sur l’argent, je trouve que l’histoire construite autour manque d’originalité. Connaître la fin nous intéresse beaucoup une fois plongé dedans, mais elle reste tout de même très prévisible. J’ai cependant bien aimé les convictions du personnage principal. Celui-ci, malgré les coups bas qu’on a pu lui faire, reste honnête et ne fait jamais rien pour nuire aux autres. C’est en cela que je l’admire, même s’il se met dans des situations parfois assez compliquées.

Cette B.D. s’inscrit parfaitement dans le thème « richesse et pauvreté » puisqu’il y est directement question d’argent. Ici tout ne dépend pas forcément des personnages mais plutôt de l’évolution du marché. Je trouve que ce qui la rend très pertinente est qu’on en apprend beaucoup au cours de notre lecture. Au début, je ne connaissais pas grand-chose sur le fonctionnement de la crypto-monnaie mais à travers ces pages j’y ai appris à quel point tout ceci est aléatoire. Je recommande donc ce livre aux personnes qui cherchent à comprendre de manière simple ce qu’est une monnaie comme le bit coin, et comment tout ce système fonctionne, le tout avec une petite histoire qui reste malgré tout intéressante.

Morissette, Djibril / Roulot, Tristan. Crypto monnaie : le futur de l’argent. Le Lombard, 05/2019. 119p

Overwatch : Sombra - Next Stage

Lola JONVILLE, 1ère 1

La vie… le plus grand des combats

 

Les Victorieuses est un roman publié en 2019 par Laetitia Colombani, une cinéaste, scénariste, comédienne et romancière, connue pour son best-seller La Tresse. Les Victorieuses met en lumière les femmes de l’ombre. Les femmes qui doivent se battre nuit et jour pour vivre. Les femmes qui ont consacré leur vie à en sauver d’autres. Les femmes qui connaissent le pavé, expression utilisée dans le livre pour dire qu’elle vivent dans la rue. Il y a aussi celles qui ont connu la guerre ou encore celles qui ont réussi à rebondir quand elles avaient touché le fond. Bref, c’est un livre qui n’a pas peur des mots !

Un ouvrage fort et puissant !

 L’histoire de ce livre se déroule à deux époques distinctes. La première se passe de nos jours. C’est l’histoire de Solène, une brillante avocate qui tente de se reconstruire après un burn-out. Son psychologue lui conseille de sortir de chez elle pour se rendre utile. Grâce à une annonce elle décide de devenir écrivain public pour Le Palais de la femme, un foyer parisien décrit dans le roman comme « Un palais pour panser ses blessures et se relever ». J’ai alors découvert, en même temps que Solène, les portraits touchants de nombreuses femmes. Il y a Binta, qui à fui la Guinée avec sa fille pour échapper au sort réservé aux femmes dans ce pays ; il y aussi Vivianne, la tricoteuse, et d’autres que vous pourrez découvrir en lisant ce magnifique roman. Alors même si cela n’est pas facile, Solène veut aider ces femmes bousculées par la vie, coûte que coûte !

Blanche et Albin Peyron, commissaire de l’Armée du Salut source : https://lemagazoom.files.wordpress.com/ 2019/10/blanche-et-albin-peyron.jpg

Les chapitres de la période actuelle s’entremêlent avec ceux évoquant Blanche Peyron, une femme au fort caractère bien décidée à aider les personnes démunies. Elle a vraiment existé ! C’est une des commissaires de l’Armée du Salut, une organisation humanitaire. C’est elle qui est à l’origine de la création du Palais de la femme inauguré en 1926. J’ai pu suivre son histoire à travers ses projets, ses doutes et ses réussites. C’est à la fin du livre que ces deux histoires se rejoignent grâce à un petit détail que je vous laisse découvrir…

Dès le début, j’ai su que ce livre allait me plaire car l’histoire commence dès la première page ! En effet, dès les premières lignes j’ai eu envie de savoir comment Solène allait faire pour surmonter une épreuve que vous découvrirez en commençant ce roman. J’ai également beaucoup apprécié le fait que ce livre soit très bien documenté, ce qui rend l’histoire très réaliste. J’ai par exemple appris que les femmes représentent 70% des travailleurs pauvres ! Cet ouvrage m’a permis de me rendre compte que notre société ferme trop les yeux sur le fléau de la précarité, notamment chez les femmes, c’est encore un sujet tabou. Je pense que tout le monde devrait lire ce roman car cela permettrait de se rendre compte de la chance que nous avons. En effet, vivre sous un toit, avoir accès à l’eau ou encore se sentir en sécurité est un luxe, même si cela nous parait normal. Il faut garder en tête qu’encore trop de personnes ne possèdent malheureusement pas ce privilège.

Une vraie prise de conscience !

Je vous conseille vivement ce formidable roman très agréable à lire. Cet ouvrage est un vrai un coup de cœur, alors je suis tout à fait convaincue que ce livre vous plaira autant qu’il m’a plu ! C’est pour cela qu’il mérite amplement 5 étoiles !

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Alors bonne lecture ! 

Si vous voulez en savoir plus, écoutez directement Laetitia Colombani vous parler Des Victorieuses. 

https://www.francetvinfo.fr/sante/precarite-lhistoire-vraie-du-palais-de-la-femme-dans-le-nouveau-roman-de-laetitia-colombani_3452219.html

Bibliographie: COLOMBANI, Laetitia. Les victorieuses. Paris: Le livre de Poche, 2019.240p

Clémence CHOPIN 1ère 1