L’Histoire des arts à Urfé : une nouvelle jeunesse en 2019 ?

Dans le cadre de la réforme du lycée et du baccalauréat, le lycée Honoré d’Urfé a repensé l’architecture des parcours de formation qu’il proposait jusqu’alors… Adieu 1ère S, 1ère ES et 1ère L! Bonjour, 1ère générale à parcours individualisés!

Ainsi, parmi les neuf parcours qui devraient être proposés à la rentrée prochaine, un parcours « Arts » se distingue… naturellement! Les élèves qui le suivront auront cependant à choisir entre la voie « Musique », la voie « Arts Plastiques » et la voie « Histoire des arts ».

Ce parcours « Arts » est accessible à TOUS les élèves de 1ère (puis de terminale) générale. Il est cependant à noter qu’en sus de cette spécialité « Arts – Histoire des Arts » devrait aussi exister une option facultative Histoire des Arts qui sera, elle, ouverte à tous les élèves du lycée (1ères et terminales générales ET technologiques).

Les programmes n’étant pas à ce jour officiels, il serait prématuré de les publier et les commenter. Mais ils s’annoncent TRES intéressants et ont pour ambition de coller au maximum aux attentes des élèves. Ils ont été repensés en tenant compte des remarques faites ces dernières années. Quoi qu’il en soit, ils devraient permettre à tous ceux qui nous rejoindront d’élargir sensiblement leur culture générale, d’approfondir leurs connaissances artistiques et culturelles sur des aires géographiques et des périodes chronologiques variées.

Ce qui nous conduit à rappeler que les enseignements artistiques en général, et l’Histoire des art en particulier, valorisent très fortement les parcours scolaires des élèves qui les suivent. Il y a clairement une bonification pour ceux qui présentent ce profil là car ils montrent leur ouverture d’esprit, leur curiosité et donnent un gage de culture générale.

Nous ne pouvons que vous encourager à réfléchir à vos choix d’orientation en ayant ces quelques éléments en tête. Nous restons à votre disposition pour en discuter!

La réforme du lycée permet désormais à des élèves ayant un profil plutôt scientifique de marcher (enfin!) sur leurs deux jambes puisqu’ils peuvent faire des « menus » moins monolithiques et personnaliser leur parcours. Profitez-en!

Musée Miniature & Cinéma : une idée cadeau pour Noël ?

Billet rédigé par Youssra M. élève de 1ère L Hida Spé

Situé dans l’ancienne Maison des Avocats de Lyon, le musée Miniature et Cinéma a été créé par le miniaturiste Dan Ohlmann afin de nous fait découvrir ses deux passions : les décors miniatures et les techniques d’effets spéciaux utilisées dans le cinéma.

Cet artiste réalise depuis 20 ans des scènes miniatures hyperréalistes représentant à l’échelle 1/12e son univers imaginaire ainsi que des lieux lyonnais insolites : un atelier de canuts, la salle de danse de l’Opéra, la prison Saint Paul… L’autre collection est dédiée aux effets spéciaux du cinéma avec plus de 450 pièces originales ayant servi dans des tournages de films. Maquettes, décors, masques, prothèses, robots nous font entrer dans l’envers du décor et son univers de trucages. Voyage dans une autre dimension…

Huit salles pédagogiques agrémentées de miniatures, d’animatroniques, de masques, de prothèses, de robots, de costumes, de créatures et de monstres en tous genres révèlent bien des secrets sur les techniques des effets spéciaux employés au cinéma.

Ayant pu visiter ce musée en 2014 , je peux vous garantir que ce musée vaut le déplacement : les décors sont splendide, la reine Alien avait l’air tellement réelle, de même que la tête du tricératops. Le travail des miniatures et des poupées est incroyable. Je vous conseille vraiment ce musée.

Sur les traces du patrimoine industriel stéphanois avec les terminales HIDA

Les élèves de terminale suivant l’option facultative d’Histoire des Arts ont (re)découvert le Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne dans le cadre de la thématique « Mémoire, patrimoine et représentation du travail ». Ce parcours dans les collections du musée a été complété par une visite de ville organisée avec le concours de Ville d’Art et d’Histoire.

Voici quelques extraits des notes de synthèse des élèves.

« Le musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne met en valeur les activités qui ont fait la puissance industrielle de la région stéphanoise.

Afin de nourrir notre réflexion concernant la mémoire et la représentation du travail, nous avons effectué, dans le cadre des cours d’Histoire des Arts, une visite de ce musée. Au-delà d’un enrichissement personnel et culturel plus étendu, c’est aussi une opportunité de voir notre ville d’un nouvel œil à travers son patrimoine. Les éléments clés d’hier déterminent la ville d’aujourd’hui ; ces témoignages du passé, en nous montrant ce qu’était la vie de nos aïeux, sont une richesse inestimable, un trésor sans prix. Cette identité est l’héritage de notre passé. » (Celia C – TES2)

« Dans la première moitie du XIXème siècle, Saint-Étienne est en plein essor grâce à la position de préfecture qu’elle a acquise et à l’activité industrielle qu’elle concentre. Ces différents facteurs renforcent la nécessité d’avoir un musée au sein de la ville. En 1846 Etienne Boisson, architecte réputé, avait été chargé de la construction de la sous-préfecture. Quelques années plus tard, en 1860, le projet évolue et le bâtiment, encore inachevé, devient le Palais des arts, abritant la bibliothèque municipale et une école de dessin. Il rassemble les collections d’armes du maréchal Oudinot et de la manufacture nationale d’armes financer par des sociétés des amis de l’art et par l’Etat.

Après la crise industrielle rubanière Alfred Colombet, élu municipal, veut réorganiser le musée afin qu’il serve de centre d’information et de documentation sur l’industrie. Le musée réunit alors les Beaux Arts et les Arts industriels et est donc renommé « Musée d’Art et d’Industrie » en 1889.

A partir de 1947, Maurice Allemand souhaite faire du musée un lieu favorisant l’art contemporain et pour cela il multiplie et diversifie les expositions. Dans les années 1950, le Musée d’Art et d’Industrie se lance dans l’exposition d’objets d’histoire naturelle, de statues, de bustes de l’école de dessin et de produits de l’industrie

Par la suite le bâtiment subit divers travaux de restructuration dont les vagues s’échelonnent de 1947 aux années 2000, dernière campagne en date menée par l’architecte Jean-Michel Wilmotte. Le bâtiment s’articule maintenant autour quatre niveaux : le sous-sol regroupe l’exposition sur les cycles, le rez-de-chaussée concentre l’exposition sur les rubans, au premier étage sont présentées les expositions temporaires et au troisième étage, l’exposition sur les armes. » (Maïssane C. TS3)

« A travers cette visite, il est une évidence : le musée traite de l’identité des populations, de leurs racines, des sources de leurs origines. Il répond à une quête identitaire si prégnante aujourd’hui. Il met en scène des repères porteurs d’une identité locale et rassemble. En protégeant ces particularités identitaires, il conserve une mémoire pour qu’elle perdure.

Cette sortie nous montre aussi à quel point le Musée d’Art et d’Industrie est un lieu de référence qui attire par sa particularité. Vitrine des savoir-faire stéphanois, il contribue au développement touristique et économique du territoire tout en véhiculant une force attractive et émotive. » (Celia C – TES2)