Être partout, vendre de tout!

Billet de blog rédigé par Selma L., élève de 1ère HIDA spé, à l’issue des JEP.

Dans le cadre des Journées du Patrimoine, il nous a été demandé de présenter un sujet en rapport de visite, de préférence en lien avec le thème de l’année, « Art et divertissement ». J’ai choisi pour ma part de vous présenter l’exposition Casino qui a lieu en ce moment au Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne. Elle s’intitule : « Vendre de tout, être partout. Casino ». Elle a débuté le 21 mars 2019 et dure jusqu’au 6 janvier 2020. Le Ministère de la Culture co-organise cette exposition en partenariat avec le MAI.

Affiche de l’exposition consacrée à Casino au MAI

Il est à noter que l’entreprise Casino est maintenant devenue « Patrimoine industriel et commercial stéphanois », ce qui peut expliquer l’intérêt d’un musée qui entend valoriser le passé industriel de la ville.

L’exposition a d’une part une muséographie qui s’organise selon un axe historique/chronologique. En effet, en parcourant les différentes salles, nous découvrons progressivement l’histoire du géant de Saint-Étienne mêlée au marketing général et aux valeurs de l’entreprise. Dans les premières salles, nous replongeons dans les années 1950-1960 avec un film mettant en scène Fernandel vantant les mérites des épiciers Casino comme des employés modèles et agréables. Nous apprenons que Geoffroy Guichard, fils d’épicier lui-même, créateur des supermarchés Casino, est aussi le créateur de l’ASSE, club de football de Saint-Étienne.

Les salles suivantes parlent de l’arrivée de nouveautés technologiques comme le réfrigérateur. Nous apprenons également que Casino est au top de l’hygiène et le premier créateur de la date de péremption.

Hall d’entrée du MAI

Dans une salle abordant ls techniques de communication afin de développer la notoriété de l’entreprise, on découvre les différents procédés et notamment l’utilisation de personnes célèbres dans les publicités Casino. Ces messages publicitaires, outre à mettre en avant la qualité des produits distribués par l’entreprise, également, servent aussi à renforcer la sympathie du public et à le fidéliser. Il s’agit aussi de diriger le client vers les caféterias Casino qui rencontrent rapidement beaucoup de succès.

Par la suite, nous découvrons une salle dédiée aux objets en lien avec l’histoire de Casino. Par exemple un vélo est exposer pour rappeler que ce moyen de transport était largement utilisé par Casino pour effectuer ses livraisons. L’entreprise Casino a toujours eu à cœur de servir au mieux ses clients ; cette préoccupation là est encore présente aujourd’hui si l’on en juge à la création précoce d’un service discount. Les dirigeants du groupe ont su en effet habilement négocier ce virage là avec la marque Cdiscount. De plus, tout au long de l’exposition, de nombreuses informations concernant la vie de Geoffroy Guichard nous sont données. Il s’agit d’un personnage emblématique, qui a longtemps représenté dans son entreprise familiale, la figure de paternité.

Enfin, l’exposition a une forme intéressante puisqu’elle est itinérante. En effet, sous forme d’une pièce de théâtre elle veut toucher les publics éloignés et isolés. Cette pièce sera donc jouée dans différents hôpitaux de la ville de Saint-Étienne et notamment le 14 novembre sur le site Bellevue à l’unité des séjours longues durées. Pour finir, pour lui donner plus de poids et la sauvegarder dans le temps, sous la direction de Marie-Caroline Janand, un livre a été dédié cette exposition.

De l’art… architectural! Tous à l’ENSASE

Billet de blog rédigé par Océane M., élève de 1ère HIDA spé à l’issue des JEP.

Durant les Journées Européennes du Patrimoine (JEP), j’ai visité l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne.

Nous pouvons peut-être commencer par évoquer l’histoire du bâtiment qui abrite aujourd’hui l’école. Il s’agit d’une ancienne recette textile qui appartenait à la famille Louison, des rubaniers stéphanois assez connus à l’époque où le textile faisait la gloire de la ville. Cette usine fabriquait 35 nuances de ruban de soie noire. La construction de l’édifice est comprise entre 1857 et 1864. En 1910, l’architecte stéphanois Francisque Dodat est l’auteur de la surélévation du dernier niveau et de l’agrandissement sur la cour, côté rue du Coin. Cette période correspond au moment où l’entreprise a installé des métiers à tisser et des appareils électriques afin d’accroître sa production.

Façade de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne située dans une ancienne recette rubanière

En 1971, la ville a racheté l’édifice primitif pour y installer l’école d’architecture municipale transformée par décret en Unité Pédagogique d’Architecture le 24 juillet 1972 puis en Ecole d’Architecture en 1984, l’atout majeur de ce site est sa prise directe avec la vie sociale et urbaine car il donne sur la place Jacquard et s’inscrit dans une perspective qui conduit le regard jusqu’aux escaliers du Crêt de Roch en passant par la Place Jean Jaurès.

En 2005, l’ENSASE fait l’objet d’un projet de rénovation/extension conduit par l’architecte François Bouchaudy, dont l’enjeu principal consiste à conférer à cet ensemble immobilier une identité architecturale cohérente avec l’histoire du lieu et sa fonction d’école d’architecture. En 2013, des travaux permettent à l’ENSASE, établissement recevant du public soumis aux règles d’accessibilité aux personnes handicapées, de se mettre en conformité avec la la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

Qui dit école, dit enseignement… donc des espaces spécifiques. On peut cité la bibliothèque, mais aussi l’amphithéâtre ou les salles de cours plus « classiques ».

L’amphithéâtre : il a été crée en 2005 lors des rénovations. Il est situé en-dessous de la cour d’entrée du bâtiment ; c’est pour cela qu’elle est surélevée. Sur la gauche nous voyons des fenêtres de toit que nous revoyons dans la cour.

Salle de cours : dans tout le bâtiments nous retrouvons des marques de son ancienne fonction bien qu’il ait été modernisé et transformé. Ainsi, au sous-sol, les voûtes qui soutiennent le bâtiment ont été conservées et mises en valeur. De même, aux étages supérieurs, des colonnes d’origine ont été gardées pour donner du cachet aux pièces ; des poteaux ont été peints en rouge pour signer que c’est de l’ancien! Des verrières ont été rajoutées au rez-de-chaussée et, derrière le bâtiment, on a enlevé certaines fenêtres pour ménager des passages. Bref, une reconversion respectueuse du patrimoine et soucieuse de ses nouveaux usages!

L’armurerie à la stéphanoise : un art… et un divertissement?!

Billet de blog rédigé par Sabri N. à l’issue des JEP.

Dans le cadre des JEP, je me suis rendu au Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne.

L’exposition que j’ai pu voir portait sur l’industrie de l’armement en France et plus particulièrement à Saint-Étienne. J’ai tout d’abord commencé par le département de l’armurerie qui permet de relater l’évolution des armes sur une longue période mais plus particulièrement pendant le XIXeme, à l’heure des révolutions industrielles.

Détail d’une arquebuse gravée

Les fusils et plus largement les armes à feu sont à l’honneur dans le département que j’ai visité. Mais il y a aussi d’autres œuvres artistiques qui datent de ce siècle et qui dialoguent avec les armes proprement dites. J’ai remarqué que le musée avait eu le souci de présenter des armes venant d’autres pays, notamment de ceux ayant participé aux guerres mondiales de ces derniers siècles (Russie, Autriche, Allemagne, France, États-Unis).

J’ai trouvé cette partie du musée intéressante, car de nos jours l’arme est un moyen de dissuasion, de violence qui a grandement influencé notre époque, notamment grâce aux livres, aux jeux vidéo, à la culture POP etc. De plus l’ingéniosité et les recherches techniques des ingénieurs qui créèrent ces « canons » m’a marqué, même, si ce n’était pas dans des bonnes intentions. Par contre le fait que notre ville ne soit pas assez représentée m’a un peu déçu car Saint-Étienne a été une ville très impliquée dans le ravitaillement d’armes et de munitions du pays, elle a été célèbre pour sa manufacture d’armes et pour son « chef d’œuvre » de guerre le FAMAS (Fusil d’Assaut de la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne).

Détail d’un fusil à Silex

Il n’y avait pas que des armes mais aussi des peintures, des sculptures et un plan représentant la ville de Paris et de Saint-Étienne ainsi que des scènes de chasse pour certainement accentuer l’atmosphère de l’exposition. Il est possible de penser que le sujet en question n’a rien à voir avec l’art, mais cela dépend de comment on l’interprète car, en effet, les armes font l’objet de recherches esthétiques et ergonomiques qui peuvent permettre d’apparenter l’industrie de l’armement au secteur du design…

poivrière – système mariette – 1855