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Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue

Histoire et Géographie : Athènes et Rome

À l’origine, ce n’était qu’une cité comme les autres, ou presque, puisqu’elle bénéficiait tout de même de la protection d’Athéna, fille de Zeus. La mythologie raconte qu’Athéna et Poséidon s’étaient disputé la ville.
Pendant la période mycénienne (1500-1200 av. J.-C.), on se souvient surtout du héros légendaire Thésée, célébrissime pour avoir vaincu le Minotaure et parricide involontaire à son retour de Crète (il avait, le malheureux, oublié de hisser la voile blanche qui devait signifier son succès, et son paternel, Égée, croyant son fils mort, se jeta dans la mer qui porte depuis son nom). C’est ce même Thésée qui passait pour être le fondateur du synoikismos, communauté d’une vingtaine de villages attiques s’étendant d’Éleusis, à l’ouest, à Marathon, à l’est. Athènes en constituait le centre économique et administratif.

C’est pendant cette période que Athènes fédère d’autres villages de l’Attique. Ce processus appelé synoikismos (« rassembler en une maison »), crée l’État le plus grand et le plus riche du continent grec. Cependant, un très grand nombre de personnes sont exclues de la vie politique par les nobles. Au viie siècle le mécontentement social se répand. L’Aréopage élit Dracon pour qu’il rédige un nouveau code juridique. Vu l’échec, ils élisent Solon, chargé de rédiger une nouvelle constitution, ce qui se fait en l’an -564.

Comme dans la plupart des cités grecques, le régime évolue graduellement vers un pouvoir aristocratique, puis des réformes, instituées par Dracon, puis par Solon, et enfin par Clisthène, préparent, de 650 à 500 av. J.-C. environ, l’avènement de la démocratie athénienne. Là, des facteurs extérieurs viennent donner un coup de pouce. La victoire sur les Perses, repoussés en 490 à Marathon puis battus à Salamine en 480 à l’occasion d’une bataille navale mémorable, va auréoler Athènes d’un prestige considérable.

La réforme de Solon vise des problèmes politiques et économiques. Le pouvoir économique des Eupatrides est diminué par l’abolition de l’esclavage pour dettes et en ouvrant le commerce (créant une classe marchande prospère). Politiquement, Solon divise les Athéniens en quatre classes, fondées sur leur richesse et leur capacité de s’engager dans le service militaire. La classe la plus pauvre, et la plus nombreuse, le thète, a pour la première fois des droits politiques : voter dans l’ecclésia, mais seules les classes supérieures peuvent y siéger. L’Aréopage continue d’exister mais avec des pouvoirs plus limités.

Ce système pose les premières pierres de ce qui devient plus tard la démocratie athénienne, mais à court terme, il ne peut pas arrêter le conflit entre les classes. Ainsi, après vingt ans agités, le parti populaire, dirigé par Pisistrate (un cousin de Solon), est amené au pouvoir en -541. Pisistrate est souvent appelé tyran, mais le mot grec ancien tyrannos ne signifie pas « chef despoteet cruel » mais désigne simplement un chef ayant pris le pouvoir par la force. En fait, chef très populaire, il fait d’Athènes un centre riche, puissant et culturellement important ; il permet aussi le début de la suprématie navale athénienne dans la mer Égée et ailleurs. Il garde la constitution de Solon mais s’assure que lui et sa famille gardent toutes les positions officielles.

Il meurt en -527 et ses fils Hippias et Hipparque lui succèdent. Ils s’avèrent être des chefs peu doués : en -514 Hipparque est assassiné après une dispute privée avec un jeune homme (voir Tyrannoctones). Ceci mène Hippias à instaurer une vraie dictature très impopulaire, écrasée en -510 avec l’aide militaire de Sparte. Un homme politique radical d’origine noble, Clisthène, prend alors le pouvoir et instaure la démocratie à Athènes.

Les réformes de Clisthène remplacent les quatre tribus par dix phylai, nommées en honneur des héros légendaires et non fondées sur les différences entre les classes : c’étaient, en fait, des électorats. Chaque phylè était divisée en trois trittyes, et chaque trittye en un ou plusieurs dèmes (selon le nombre d’habitants), qui deviennent la base du gouvernement local. Les phylai élisent cinquante membres à la Boulè, un conseil qui gouverne la ville au jour le jour. L’Assemblée était ouverte à tous les citoyens et faisait office de législature et le tribunal du peuple, composé d’héliastres, tirés au sorts tous les jours, servait de cour suprême sur demande individuelle devant l’assemblée (sauf dans le cas d’homicides et affaires religieuses, les seuls cas traités par l’Aréopage affaibli). La plupart des positions étaient remplies par le sort, mais les dix stratèges (généraux) étaient élus, ainsi que les principaux fonctionnaires financiers.

Ce système resta stable, avec peu d’interruptions, pour plus de 200 ans, jusqu’à la domination spartiate, puis fut définitivement achevé par Philippe II de Macédoine, le père d’Alexandre le Grand.

Avant l’essor d’Athènes, la ville de Sparte se considérait première de Grèce, ou ?????? (hégémonie). En -499Athènes envoie des troupes aider les Ioniens d’Asie mineure, qui se rebellaient contre l’Empire perse, conflit appelé « Révolte de l’Ionie ». Ceci provoque deux invasions perses de la Grèce, toutes les deux défaites par les Athéniens Miltiade et Thémistocle (voir Guerres médiques). En -490 les Athéniens, sous le commandement de Miltiade, battent le roi Darius Ier et ses troupes à la bataille de Marathon.

En -480 les Perses reviennent sous un nouveau chef, Xerxès Ier, fils de Darius. Après la bataille des Thermopyles, les Athéniens évacuent leur ville, aussitôt occupée par les Perses.

Peu après, les Athéniens et leurs alliés battent la flotte perse à la bataille de Salamine.

Athènes mena ensuite la guerre en Asie Mineure. Ces victoires permirent la constitution de la confédération de Délos, une alliance dominée par les Athéniens.

Débarrassés pour quelques années de toute menace extérieure, les Athéniens vont alors pouvoir se consacrer pleinement au rayonnement culturel de leur cité. C’est l’époque glorieuse que l’on connaît sous le nom de « siècle de Périclès », symbolisé par le Parthénon. Mais ce siècle ne dure en fait qu’une cinquantaine d’années, de 480 à 430 environ.
Les Athéniens pèchent alors par orgueil : organisateurs d’une confédération basée à Délos (Cyclades), ils sont accusés de s’accaparer le trésor de guerre constitué pour se défendre contre l’Empire perse, et les autres cités grincent des dents devant cet « impérialisme ».

La période comprise entre la fin des guerres médiques et la conquête macédonienne marque le zénith d’Athènes en tant que centre culturel, artistique et philosophique. Plusieurs des plus importantes figures de l’histoire culturelle occidentale habitèrent Athènes pendant cette période : les dramaturges Eschyle, Aristophane, Euripide, Sophocle ; les philosophes Aristote, Platon et Socrate ; les historiens Hérodote, Thucydide, et Xénophon, le poète Simonide et le sculpteur Phidias. L’homme politique le plus important était Périclès, qui utilisa le tribut payé par les membres de la Ligue de Délos pour construire le Parthénon et d’autres monuments classiques d’Athènes. La ville devint, selon lui, « l’école de la Grèce ».

Sparte déclenche les hostilités en 431 et la guerre civile va enflammer le Péloponnèse et l’Attique pendant près de 30 ans, jusqu’à la reddition d’Athènes en 404, après des épreuves terribles (peste qui décime un tiers de la population, famine…).
Jamais Athènes ne retrouvera son importance politique. Elle restera, en revanche, notamment sous l’Empire romain, une capitale culturelle, notamment sous les empereurs Hadrien et Marc Aurèle.

La guerre du Péloponnèse est déclenchée en -431 à cause de la rancœur ressentie par d’autres villes grecques envers Athènes pour son hégémonie écrasante. L’empire maritime athénien lutte contre une coalition d’États sur le continent dominée par les Spartiates. Ce conflit marque la fin de la puissance athénienne sur les mers.

La démocratie athénienne est renversée en -411 suite aux revers de la guerre du Péloponnèse, et le régime des Quatre-Cents est mis en place. La démocratie est cependant rétablie quelques mois plus tard.

À la suite de la défaite finale et de la prise d’Athènes, les Spartiates imposent le régime des Trente tyrans en -404, mais la démocratie est réinstaurée en -403 par Thrasybule et une amnistie déclarée.

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