Rosetta, un grand pas de la Science …

Rosetta, un sujet d’actualité incontournable en SVT et Sciences physiques:

Pour en parler avec vos élèves quelques précisions sur le sujet….

Grâce à Rosetta, les scientifiques comptent bien lever le voile sur la formation du système solaire et sur nos origines …

Rosetta est un chasseur de comètes ...

C’est la première fois qu’une sonde se mettra en orbite autour d’une comète et larguera un atterrisseur à sa surface  pour l’étudier

rosetta philae© Esa, J. Huart / image comète Esa/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

Les comètes ?

De tous temps, la vue de comètes dans le ciel était annonciatrice de malheurs et  suscitait bien des craintes ….  Dans toutes les civilisations , des écrits relatent des passages de comètes .

La trace du passage attesté  le plus ancien d’une comète près de notre planète remonte à 2500 ans.

Sur la tapisserie de Bayeux figure également le passage de la comète de Halley.

halleyExtrait de la tapisserie de
Bayeux sur laquelle apparaît la comète de Halley. Crédits Musée de la
Tapisserie de Bayeux

Pourquoi observer les comètes?

Pour  mieux comprendre la formation du Système solaire:

« Tout ce que l’on observe directement ou indirectement dans les autres systèmes planétaires montre en effet que notre Système solaire semble très atypique : tous les autres systèmes planétaires connus aujourd’hui ont des planètes géantes gazeuses qui orbitent très près de leur étoile. Ceci contredit la théorie couramment admise pour le Système solaire conduisant à penser que seules des planètes telluriques peuvent se former près de leurs étoiles, en particulier grâce à l’accrétion de comètes qui sont supposées se former très tôt dans la création d’un système planétaire. Caractériser la composition chimique et minérale d’un noyau cométaire va donc permettre de conforter ou d’infirmer cette théorie.  » Denis Moura, responsable des projets d’étude et d’exploration de l’Univers au Cnes source eduscol

Pour essayer de  répondre à  des questions fondamentales :

La vie apparaît-elle de façon spontanée?

Des »briques de base » nécessaires à la vie sont-elles véhiculées dans l’Univers pour la faire émerger  dès que les conditions d’environnement y sont favorables?

Les comètes ont-elles pu apporter sur Terre l’eau et les molécules carbonées nécessaires au développement de la vie?

Les comètes proviennent des régions les plus externes de notre Système Solaire.

Ce sont des petits corps errants formés d’un noyau solide (diamètre  entre 1 et 20 km) composé d’un mélange de roches, de glace et de poussières.

Les comètes  se sont formées il y a 4.5 mlliards d’années. Elles sont des résidus de l’époque où les planètes  se sont formées.

Elles renfermeraient des « archives » de la matière solaire primordiale:

« Les comètes se sont formées à grande distance du Soleil, où la température était suffisamment froide pour permettre à l’eau d’être stable à l’état de glace. Elles ont formé la matrice dans laquelle tous les autres constituants, grains et molécules organiques, ont été piégés. Ces glaces n’ont pas été transformées pendant 4,5 milliards d’années, car elles n’ont pas reçu d’apport d’énergie important. Les comètes ont maintenu intactes leurs propriétés d’origine....  » Jean-Pierre Bibring

Rosetta et son atterrisseur Philae vont donc recueillir des informations clés sur les comètes:

 » – l’origine des comètes, leur âge, le lieu de naissance dans le Système solaire.
– leur rôle dans la formation du Système solaire : formation des astéroïdes transneptuniens, formation de l’océan terrestre.
– leur relation avec le milieu interplanétaire, en particulier avec le vent solaire.
– leur lien potentiel avec l’apparition de la vie sur Terre : molécules complexes déjà présentes dans le matériau cométaire, acides aminés. » source CNES

Lancée il y a 10 ans, la sonde ROSETTA est aujourd’hui arrivée à destination.

Pourquoi le nom « Rosetta »?

Cette mission a été nommée Rosetta en référence à la pierre de Rosette.

Cette pierre comportait un texte gravé en trois écritures. C’est grâce à elle que l’égyptologue Jean-François Champollion a pu déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens.

Quant à la mission Rosetta, elle doit déchiffrer « les comètes « pour mieux comprendre la formation du système solaire

Pourquoi Philae ?

C’est l’obélisque Philae( inscriptions en grec et en hiéroglyphe) qui a ensuite permis de compléter ces traductions.

Le lancement a eu lieu le 2 Mars 2004 par un lanceur Ariane 5.

Après avoir parcouru 6,5 milliards de kilomètres, elle s’est mise cet été en orbite autour de la comète Churyumov-Gerasimenko .

Le 12 novembre, entre 17h et 17h30, l’atterrisseur Philae de la sonde Rosetta de l’Agence spatiale européenne (ESA) tentera de se poser sur la comète  Chury (67P-Churyumov-Gerasimenko) .

Measuring_Comet_67P_C-G_node_full_image_2Credits: Image: ESA/Rosetta/NAVCAM; Dimensions: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

14550636245_d73684cd37_b@ESA

churysource sci.esa.int/rosetta/14615-comet-67p/

ROSETTA est une sonde composée de 2 parties : un orbiteur et un atterrisseur

L’orbiteur  Rosetta comprend  onze instruments,  l’atterrisseur, Philae est équipé de dix instruments supplémentaires qui réaliseront des mesures en surface: voir les détails ici

Lander_labels_line_circle2Les instruments de l’atterrisseur Philae. Crédits : ESA/ATG medialab/ source CNES

Le CNRS a participé à l’élaboration de treize instruments scientifiques de la mission, dont trois pour lesquels il est leader.(voir le communiqué ici ).

Le robot va mesurer directement les propriétés physiques, thermiques, magnétiques du noyau, ainsi que la structure interne de « Tchouri », ce qui n’a jamais été fait.

« Pour la première fois, on va pouvoir étudier les molécules mères, les molécules telles qu’elles ont été formées il y a 4,5 milliards d’années. » Jean-Pierre Bibring, responsable scientifique de Rosetta

 

La mission Rosetta  est périlleuse et inédite…

 

Des précisions sur la mission Rosetta

  • Les chiffres-clés de la mission Rosetta.

Mission Rosetta Crédits : CNES/J. Tredan-Turini.« Ce document est extrait du site Internet du CNES. Informations protégées – Tous droits réservés © CNES (2014) »

  • le voyage de Rosetta

14935582093_1853e4c726_b

  • La descente de Philae vers la comète.

Rosetta source CNES Crédits : CNES/J. Tredan-Turini.« Ce document est extrait du site Internet du CNES. Informations protégées – Tous droits réservés © CNES (2014) »

15587895747_d1a4a70a93_cPhoto prise de philae après le largage(on voit Rosetta) Credit: ESA/Rosetta/Philae/CIVA

Le largage et l’atterrissage de Philae sont des étapes cruciales de cette mission .

Vous pouvez trouver sur le site du CNES toutes les étapes des recherches sur l’atterrissage de Philae: 

L’ESA a récapitulé dans une séquence vidéo les étapes importantes du largage et de la descente de Philae:

[youtube]http://youtu.be/szKZ77MbF9Q[/youtube]

Il sera possible de suivre en direct l’atterrissage de Philae :

[youtube]http://youtu.be/Z2DRt-B3DWo[/youtube]

L’événement sera suivi et commenté toute la journée sur les principaux comptes du CNES avec le hashtag #PoseToiPhilae :

Twitter : @CNES , @ESA
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/CNESFrance
Google+ : https://plus.google.com/+CnesFrance
YouTube : http://www.youtube.com/CNES

Mise à jour du  12 Novembre 2014:

Le petit robot Philae ( 1 m3 replié,il pèse  « 100 kg » Terre équivalent à seulement « 1 g sur la comète) a atterri: il a réussi le premier atterrissage de l’histoire sur le noyau d’une comète, à 511 millions de km de la Terre.

Après 7 h de descente sans propulsion ni guidage, il s’est posé à la surface du noyau de la comète 67P( le 12 novembre 2014 à 15h34 m 54 s UTC, 16h34 m 54 s heure de Paris).

Le signal radio témoignant de cette réussite sans précédent est parvenu sur Terre peu après 16h03 UTC, 17h03 heure de Paris( source CNES).

 

Première image de la comète prise pendant la descente de Philae :

B2QkFHcIIAEI8Zf.png largeCredits: ESA/Rosetta/Philae/ROLIS/DLR

Mise à jour du 13 Novembre 2014:

Nous en savons davantage sur les péripéties de l’atterrissage de Philae

Tout d’abord, il s’est bien posé sur la comète à l’endroit prévu mais ses harpons n’ont pas fonctionné . Il a donc rebondi en raison de la faible gravité. Philae a fait une sorte de vol plané énorme (1 km) pendant près de 2 heures. A sa retombée , il a  encore effectué un petit saut( quelques minutes) . Il s’est enfin bloqué contre une paroi à 1 km du site visé.

http://blogs.esa.int/rosetta/2014/11/16/philae_spotted_after_first_landing/

Les images des caméras de CIVA montrent  la position de Philae 

« un pied se trouve loin du sol et l’ensemble du corps de Philae est incliné, ce qui empêche une partie des panneaux solaires de recevoir la lumière solaire et de contribuer à la recharge de sa batterie. » source CNES

La durée d’ensoleillement est plus faible que prévu (1h50 par période de 12,4 h.)

« Philae semble se trouver en partie dans l’ombre de la paroi contre laquelle il s’est calé. Cela posera un problème pour le rechargement efficace de la batterie et pour l’utilisation des instruments lorsque la pile sera vide. » source CNES

 Mais Philae s’est mis au travail : il a tout de même activé 8 de ses 10 instruments ( pour l’instant le forage et le déploiement de MUPUS  sont suspendus ( ces opérations  le mettrait en déséquilibre car il n’est pas ancré) .

[youtube]http://youtu.be/cRDtME4BcBM[/youtube]

Photo prise par philae posé sur sa comète:

B2UCNevIQAANoFb.jpg largeCredit: ESA/Rosetta/Philae/CIVA

Mise à jour du 14 Novembre 2014:

Le temps de Philae est compté, ses piles sont à plat…. L’ESA a  donc décidé de faire le forage.

« Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au CNES explique : « On a vu le début du fonctionnement de la foreuse. On a vu la mèche descendre de 25 centimètres depuis la plate-forme. Le mécanisme a donc fonctionné mais malheureusement, nous avons perdu la liaison et nous n’avons plus de données concernant la foreuse »….

Mise à jour du 15 Novembre 2014:

Philae a envoyé les données du forage:

«On a tout reçu. Tout s’est déroulé exactement comme prévu. On a même pu faire la rotation pour optimiser la réception de la lumière sur les panneaux solaires»Jean-Pierre Bibring

 « Toutes les données de la première séquence scientifique ont été téléchargées avec succès!» »(@ESA)

Pour l’instant, faute d’énergie,Philae ne communique plus .

« On ne reçoit plus de données. On a perdu le contact » samedi vers 00h36 GMT (01h36 heure de Paris), a déclaré Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au CNES (Centre national d’études spatiales) à Toulouse (sud de la France).

Mise à jour du 20 Novembre 2014:

Du carbone sur Tchouri !

« Oui, nous avons découvert des molécules organiques à la surface de la comète 67P »  précise Fred Goesmann, qui supervise l’instrument COSAC qui a « reniflé » ces molécules. ..

« Tout ce que je peux vous dire c’est qu’il s’agit de molécules qui comprennent au moins trois atomes de carbone » nous précise Fred Goesmann. « Mais il est trop tôt pour dire de quoi il s’agit exactement car nous n’avons pas encore de certitude. Il peut s’agir d’un fragment de quelque chose de plus gros, ou pas… »

 

                                Parler de Rosetta en SVT et Physique Chimie :  système         solaire, comètes, vie sur terre …

Des pistes :

Photos  ESA de la mission Rosetta (Creative Commons CC BY SA) sur Flick ici

– un dessin animé réalisé par l’ESA:

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=KeCse_mA2cs#t=79[/youtube]

– à voir sur Eduscol

les cahiers de l’espace du CNES à télécharger

Vous pouvez télécharger  la brochure de l’ESA consacrée à Rosetta: Rosetta/ ESA ou la feuilleter en ligne ici

Comètes : un rêve plus loin ! De Rosetta à nos origines (n° 2): CahierRosetta2004

Ailleurs… la vie ! Possible ou probable ? (n° 1):Cahier1_Ailleurs_la_vie

Le jeu  éducatif de la NASA: Comet Quest « A Rosetta Adventure

La brochure ESA en français: Rosetta, rendez vous avec une comète

La mission Rosetta est une première mondiale, cela  suffira-t-il  pour répondre complètement à ces deux grandes questions: la formation du système solaire et l’apparition de la vie sur Terre …

Mais combien d’exploits technologiques et de découvertes au cours des dix ans de cette odyssée  exceptionnelle !

L’atterrisseur Philae devrait continuer à fonctionner jusqu’en mars 2015, Rosetta jusqu’à la fin 2015….Il restera à analyser toutes ces données …

L’aventure ne fait que commencer …A suivre sur les sites de l’ESA , du CNES

Mise à jour du 10 Décembre 2014:

Mission Rosetta:Les résultats des premières mesures de l’instrument ROSINA ne valident pas l’hypothèse de l’origine cométaire de l’eau sur Terre… Voir les premiers résultats des mesures de l’instrument Rosina( Rosetta)

Mise à jour du 23 janvier 2015:

Voici le communiqué du CNRS:

De forme surprenante en deux lobes et de forte porosité, le noyau de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (surnommée Tchouri) révèle une large gamme de caractéristiques grâce aux instruments MIRO, VIRTIS et OSIRIS de la mission Rosetta de l’ESA, à laquelle participent notamment des chercheurs du CNRS, de l’Observatoire de Paris et de plusieurs universités1, avec le soutien du CNES. Au nombre de sept, leurs études, publiées le 23 janvier 2015 dans Science, montrent également que la comète est riche en matériaux organiques et que les structures géologiques observées en surface résultent principalement de phénomènes d’érosion. L’instrument RPC-ICA a quant à lui retracé l’évolution de la magnétosphère de la comète alors que l’instrument ROSINA cherche les témoins de la naissance du Système Solaire…

Voir la suite dans cet article: Tchouri: Rosetta nous livre quelques secrets

Mise à jour du 14 juin 2015:
Philae, l’atterrisseur de Rosetta, s’est réveillé après sept mois d’hibernation sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.Les signaux ont été reçus le 13 juin à 22h28 CEST par le Centre européen des opérations spatiales de l’ESA à Darmstadt. Plus de 300 paquets de données ont été analysés par les équipes du Centre de contrôle de l’atterrisseur au Centre allemand pour l’aéronautique et l’aérospatiale (DLR).« Philae va très bien : sa température de fonctionnement est de -35°C et il a 24 watts à sa disposition, » explique Stephan Ulamec, responsable de l’atterrisseur Philae pour DLR. « L’atterrisseur est opérationnel. »Philae a « parlé » pendant 85 secondes avec son équipe via Rosetta, pour la première fois depuis son entrée en hibernation au mois de novembre.Après analyse des données, il est apparu que Philae ne vient pas seulement de se réveiller : « Nous avons également reçu des données historiques – jusqu’à maintenant, cependant, l’atterrisseur n’avait pas été capable de nous contacter ».Les scientifiques attendent maintenant le prochain contact. Il y a encore plus de 8000 paquets de données dans la mémoire de masse de Philae, qui donneront à l’équipe de DLR des informations sur ce qui est arrivé à l’atterrisseur au cours des jours précédents sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko…. source ESA

 Le 9 juillet, entre 19h45 et 20h05 (heure de Paris), un contact quasiment ininterrompu et de très bonne qualité technique s’est déroulé entre Philae et la Terre via l’orbiteur de Rosetta. Philippe Gaudon, chef de projet CNES de la mission Rosetta, nous détaille ce 8e contact inattendu… voir l’article du CNES ici

Philippe Gaudon, chef de projet Rosetta au CNES. Crédits : CNES/E. Grimault.Philippe Gaudon, chef de projet Rosetta au CNES. Crédits : CNES/E. Grimault.

Paris, 30 juillet 2015

Premiers résultats scientifiques de Philae : Tchouri se révèle… différente

Des molécules organiques inédites sur une comète, une structure assez variée en surface mais plutôt homogène en profondeur, des composés organiques formant des amas et non dispersés dans la glace… ce sont quelques-uns des résultats issus des premières données de Philae à la surface de la comète « Tchouri ». Réalisés dans le cadre de la mission Rosetta de l’ESA, ces travaux ont mobilisé des chercheurs du CNRS, d’Aix-Marseille Université, de l’Université Joseph Fourier, de l’Université Nice Sophia Antipolis, de l’UPEC, de l’UPMC, de l’Université Paris-Sud, de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier et de l’UVSQ, avec le soutien du CNES. Ils sont publiés au sein d’un ensemble de huit articles, le 31 juillet 2015 dans la revue Science. Ces résultats in situ, très riches en informations inédites, mettent en évidence quelques différences par rapport aux observations antérieures de comètes et aux modèles en vigueur….  article du CNRS à voir ici

Mise à jour du premier octobre: Le cycle de la glace d’eau sur Tchouri

Mise à jour du 28 octobre:Tchouri: Rosetta détecte in situ des molécules d’oxygène

Mise à jour du 11 Mars 2016: Les glaces de Tchouri sont sous forme cristalline

Une baleine au pays basque…

Une baleine à bosse au pays basque

Petit clin d’oeil aux basques : Une baleine à bosse a été aperçue  vendredi 31 octobre dans la baie d’Hendaye  et le lendemain matin à Fontarrabie…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=2so49OIxuUo#t=63[/youtube]

La baleine à bosse ( Megaptera novaeangliae) est dite « moins concernée » par l’UICN ( elle était « en danger »en 1986 et « vulnérable » en 1996

baleine à bosseune baleine à bosse /source UICN

La baleine est présente sur les armoiries de nombreuses villes mais c’est une autre espèce, la baleine de Biscaye (Eubalaena glacialis).

biarritz10

hendaye

La baleine de Biscaye a été longtemps chassée par les Basques ( les premiers écrits qui en attestent remontent au XI siècle).

La baleine de biscaye est actuellement la plus menacée de tous les cétacés et figure sur la liste rouge de l’UICN .Elle est rare sur nos côtes et préfère désormais les rivages américains.

Climat 2014: synthèse du 5ème rapport du GIEC

La synthèse du 5ème rapport du GIEC vient d’être publié ...

Le GIEC confirme l ‘influence de l’homme sur le réchauffement climatique:elle est très claire et ne cesse de s’accroitre….

Les conséquences sont facilement observables (article sur le réchauffement climatique et la biodiversité)

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=4IpbF5kYYJs[/youtube]

«Nous sommes aujourd’hui sur une trajectoire à + 4-5 degrés d’ici la fin du siècle: c’est ce qui se passera si on dit “tant qu’il y a du fossile, on l’utilise”», alerte Jean Jouzel, climatologue et vice-président du Giec. «Dans ce scénario, le niveau de la mer pourrait s’élever de près d’un mètre d’ici 2100», prévient-t-il en soulignant que cela ne sera pas uniforme au niveau du globe, tout comme la hausse de la température qui sera plus forte sur les continents que dans les océans.

« Le réchauffement du système climatique est sans équivoque et, depuis les années 1950, beaucoup de changements observés sont sans précédent depuis des décennies voire des millénaires. L’atmosphère et l’océan se sont réchauffés, la couverture de neige et de glace a diminué, le niveau des mers s’est élevé et les concentrations des gaz à effet de serre ont augmenté. » (5e rapport du GIEC, novembre 2014)

climat giec

Si le réchauffement climatique n’est pas maitrisé, les conséquences vont être irréversibles pour l’Homme et les écosystèmes..

Selon M. R. K. Pachauri, président du GIEC, «Nous avons les moyens de limiter les changements climatiques. Il existe de nombreuses solutions qui permettent un développement économique et humain continu. Nous n’avons besoin que de la volonté d’évoluer, qui, nous l’espérons, sera motivée par la connaissance et par la compréhension de la science des changements climatiques.»

Il est grand temps d’agir:

L’Homme dispose encore de marges de manœuvre pour limiter ces changements et assurer un avenir meilleur et plus viable

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=q7tA31Q9cUY[/youtube]

Plus que jamais, l’Homme tient entre ses mains l’avenir de sa Planète.

Documents:

-Voir le communiqué de presse en français du 2 novembre (Giec): 11022014_syr_copenhagen_fr-1

– La synthèse du rapport 5 en anglaisSYR_AR5_LONGERREPORT

Le cinquième rapport du GIEC analysé sur « leclimatchange.fr »

l’aléa sismique de Santiago du Chili

Le potentiel sismique du chevauchement ouest andin, identifié en 2010 comme la structure majeure responsable de la surrection de la chaîne des Andes * était jusqu’à maintenant très mal connu.

aléa sismique du chiliLa limite de plaque Nazca-Amérique du sud et le chevauchement ouest andin. En rouge, le segment étudié au niveau de Santiago, capitale du Chili. © Vargas et al. 2014

Une équipe internationale, associant des chercheurs de l’Université du Chili, de l’Institut de Physique du Globe de Paris et de l’IRSN en France, des Universités de San Diego et de Waco aux USA, révèle que le segment de ce chevauchement, localisé au cœur même de Santiago, capitale du Chili, a rompu deux fois, depuis environ 18000 ans, lors de séismes d’une magnitude pouvant atteindre Mw7.5. Cette étude publiée cette semaine dans la revue GEOLOGY montre que la capitale Chilienne est soumise a un risque sismique majeur …

Les plus grands tremblements de terre se produisent à la limite entre deux plaques tectoniques, le plus souvent dans les zones de subduction. Ces séismes, dont la magnitude peut atteindre et même dépasser Mw 9, génèrent souvent d’importants tsunamis et peuvent être très destructeurs. Le désastre japonais de mars 2011 en est un triste exemple.

La subduction de la plaque Nazca sous l’Amérique du Sud au Chili est connue pour avoir elle aussi généré de très grands séismes (Mw 9.5 en 1960, Mw8.8 en 2010, par exemple).

Mais ce ne sont pas les seules structures tectoniques dangereuses.

Certaines failles associées à la déformation interne des plaques peuvent aussi provoquer de grands séismes très destructeurs, notamment quand ces failles sont proches de grandes villes. C’est en particulier le cas des failles chevauchantes au front des chaînes de montagnes. Evaluer le risque sismique associé à ces failles est donc crucial, mais plusieurs exemples tragiques, comme la catastrophe de Bam en 2003 au sud-est de l’Iran ou celle du Sichuan en Chine en 2008, montrent que cet aléa est la plupart du temps bien identifié seulement après la catastrophe.
L’identification du chevauchement ouest andin comme la structure majeure responsable de la surrection de la chaîne Andine a conduit cette équipe internationale à en étudier le potentiel sismique…

Plus  de détails  sur le communiqué du CNRS ici